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Full text of "Dictionnaire étymologique des noms propres d'hommes"

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DICTIONNAIRE 



ÉTYMOLOGIQUE 



NOMS PROPRES D'HOMMES 



L\ <}l AI.ITE, L ORIGi:^E ET LA SI G \ IF I C A 1 I \ D L S \OMs I' Il <) l- i; I. s 
f irXTTACHANT A l'HISTOIRE, A LA MYTHOLOGIE 
?> f c V o >T < T> F R \ P T F: M V. , F T C . 



PAUL HECQUET-BOUCRAND 



PARIS 
VICTOR SARLIT, LIBRAIRE-ÉDITEUR 

19, RUE I>E TOUR NON, 19 



1868 



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Al /-à' aâ^ y 



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DICTIONNAIRE 

ÉTYMOLOGIQUE 

DBS 

NOMS PROPRES D'HOMMES 



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DICTIONNAIRE 



ÉTYMOLOGIQUE 



DES 



NOMS PROPRES D'HOMMES 



CONTENANT 



LA QUALITÉ, L'ORIGINE ET LA SIGNIFICATION DES NOMS PROPRES 

SE RATTACHANT A L*HISTOIRE, A LA MYTHOLOGIE 

DES NOMS DE BAPTÊME, ETC. 



PAUL HECQCET-BOUCRAND i^ 



PARIS 
VICTOR SARLIT, LIBRAIRE-ÉDITEUR 

19, RUE DE TOURNOM, 10 
1868 

e . / 



301 y} . 



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PRÉFACE 



Les noms propres ont été tous originairement 
significatifs, dit M. Eusèbe Salverte. Ils préservent 
de l'oubli les derniers vestiges d'une langue que le 
cours des événements fait disparaître de la région où 
elle a longtemps régné. Un ou deux mots radicaux 
les composent : ces mots, qui souvent offrent des 
données premières pour Tétude d'une langue peu 
connue, aident souvent aussi à retrouver les traces 
de la descendance ou de la dispersion d'un peuple. 
Leur identité, dans des régions éloignées, trahit 
l'identité de deux peuplades qui, dès longtemps 
peut-être, ont perdu de vue leur première origine. 
Ainsi les mêmes noms d'hommes et les mêmes finales 
de noms se retrouvaient chez les Gaulois et chez les 
Galates. L'origine Scandinave deâ Varaigues nous est 
prouvée par des rapprochements historiques et géo- 
graphiques et indiquée aussi par le nom de leur 
premier chef : Rourik on Rurik est un nom Scandi- 
nave. Plusieurs chefs norvégiens furent aussi appelés 



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H PRÉFACE. 

de ce nom. Le fondateur de la dynastie des Wisi- 
goths portait un nom sanscrit : Amala^ sans tache, 
de a privatif, mala, tache, d'où le latin macula. Le 
nom des Hérules est tiré également du sanscrit eorl'as^ 
chefs, langue de laquelle dérivent toutes les langues 
européennes. La tribu des guerriers, chez les Hin- 
dous, conserve encore le nom sanscrit de Kshathriya 
ou Kshathra : c'est celui dont les soldats d'Alexandre 
firent le nom de Xathroi (voyez Xerxès). Les 
noms de lieux l'emportent à cet égard sur tous les 
autres. Dans une description de l'Egypte, a dit 
M. de Sacy, citer les noms coptes des lieux, c'est 
citer leurs noms égyptiens. Un grand nombre de 
lieux dans la Boukharie portent des noms dérivés de 
la langue gothique ou de la langue persane ; cette 
conjecture a été vérifiée, car un voyageur s'est assuré 
que la langue maternelle des Boukhares est le per- 
san. Leibnitz regardait avec raison les noms de 
lieux comme les plus propres de tous à conserver les 
restes des idiomes perdus et les traces de l'existence 
des nations détruites. 

Lorsque deux peuples, et par conséquent deux 
idiomes, se sont choqués, l'idiome le moins cultivé, 
le moins littéraire, s'est perdu en grande partie ou 
entièrement; car ce n'est pas la conquête, la domi- 
nation qui introduit et maintient tel idiome dans 
telle contrée; c'est presque toujours la supériorité 
relative de l'idiome qui finit par le rendre dominant, 
soit qu'il appartienne au vainqueur, soit qu'il appar- 



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PRÉFACE. III 

tienne au vaincu. Les mots, nés fort simples, et 
courts chez des peuples sauvages, ont acquis d'au- 
tres formes et plus d'étendue à mesure qu'ils se 
répandirent dans des régions plus favorisées de la 
nature; chez des peuples doués d'organes plus déliés 
et plus souples, ils ont pu être tournés de différentes 
manières, tandis que ceux qui restèrent dans le pays 
originaire sont restés plus courts et plus rudes; et 
ceux même qui, après avoir été augmentés, polis et 
bien formés chez une nation plus spirituelle et plus 
civilisée, repassèrent dans un pays plus sauvage ou 
encore barbare, reprirent alors une autre forme, 
ou, par les difficultés qu'ils rencontrèrent dans l'aj'ti- 
culation, furent abandonnés et remplacés par d'autres 
de seconde ou troisième formation. 

En tout pays, les hommes n'ont d'abord été dis- 
tingués que par des noms qui marquaient leurs bonnes 
ou leurs mauvaises qualités, soit physiques, soit mo- 
rales. Parn^i les personnages de la Bible et de l'his- 
toire, les uns ont conservé les noms qu'ils portaient 
pendant leur vie, les autres les ont perdus pour en 
recevoir de nouveaux et être en quelque sorte le 
résumé de l'histoire contemporaine ou un souvenir 
pour la postérité. C'est ainsi que Podarcès fut appelé 
Priant, parce qu'il fut racheté après la prise de 
Troie, où il fut fait prisonnier; qu'Aristocle, appelé 
ainsi du nom de son aïeul, fut nommé Platon par 
son maître de palestre, à cause de ses épaules larges 
et carrées; qu'Hipponoùs, après avoir tué Bellère, 



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tv PRÉFACE. 

fut appelé Bellérophon, c'est-à-dire meurtrier de 
Bellère, etc. 

Quant à ia prononciation et à l'altération d*un 
çrand nombre de noms propres chez les différents 
peuples du globe, M. Eusèbe Salverte observe qu*il 
n'est aucune langue qui ne repousse ou qui n'ad- 
mette exclusivement -certaines modifications de la 
voix articulée. A ce sujet, nous ferons remarquer 
que, dans les pays chauds, l'aspiration est plus forte 
et la bouche plus ouverte ; dans les pays froids, 
l'aspiration est gênée et l'air ne permet pas d'ouvrir 
la bouche à son aise. Or, les lettres ou leurs sons 
étant formés par les différentes touches de l'organe 
phonétique, et, pour cette raison, les consonnes étant 
divisées en sept espèces : labiales^ dentales, linguales, 
palatales, sifflantes, nasales et gutturales, quand un 
peuple avance vers le Nord, quelques lettres changent 
de prononciation et prennent celle d'une espèce plus 
rapprochée des lèvres, labiale et nasale; et vers le 
Midi, au contraire, on recule les mots au fond du 
canal vocal, en les chargeant d'aspirations gutturales. 
Le jota espagnol, le ch allemand n'existent ni dans 
le français ni dans l'anglais. Le thêta des Grecs, le 
th anglais, le z espagnol manquent également au 
français. L'anglais ne reconnaît point le son de nos 
deux II mouillés ; on ne rend en Europe que par 
un / la valeur du gh arménien, et par le g dur Vr 
des Berbères voisins d'Alger et de Maroc. La lettre / 
n'existe point dans les mots zends : ils s'altèrent en 



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PRÉFACE. V 

passant dans le pehivi, qui, pour les adoucir, y 
substitue souvent un / à un r. Les Japonais, dans le 
plus grand nombre des provinces, ne peuvent pro- 
noncer / et le remplacent dans les mots étrangers 
par r. Les Chinois, au contraire, ne prononcent pas 
IV; ils y substituent un /; de même les lettres b, d, 
qu'ils n'ont pas, sont remplacées par/?, t. Les Lom- 
bards ont changé en ts le k ou c dur placé devant 
Yi ou Yéy et ont ainsi introduit dans la langue ita- 
lienne une prononciation inconnue aux Latins. Les 
Arabes, dans le langage vulgaire, changent aussi 
le k en ts. Les Étrusques, n'ayant dans leur alphabet 
ni Vo ni le d^ disaient Alunis pour Adonis, rempla- 
çant Vo par un u, et le d par un t. Dans le Serse des 
Italiens, les Perses reconnaîtraient-ils le quatrième 
successeur du fondateur de leur empire, nommé par 
eux Khschéarscha? Les Taïtiens appelaient l'île de 
Bougainville Potaveri. Les Japonais disent Covorin 
au lieu de Gohvnin. Les Arméniens prononcent 
Aghek'hsantross Boghos, Ghazar et Giouregh les 
noms que nous prononçons Alexandre, Paul, Lazare 
et Cyrille , et les Chinois, Maliya, Kilisuiusuy ceux 
que nous prononçons Maria, Christus. 

L'alphabet géez ou ghèz n'ayant jadis, dans ses 
vingt-cinq lettres, aucune consonne qui répondît 
au p, on trouve dans les anciens livres éthiopiens 
Kétros pour Pélros, et Paulus y est écrit Taulus, 
Oulus et Caulus. Du nom du voyageur Sait (mot 
qui signifie sel en anglais), les Abyssins firent 



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VI PRÉFACE. 

Saûl. Cyrus, Cambyse, Darius, Ochus auraient pu 
entendre un Grec les nommer sans soupçonner qu'il 
parlât d'eux. Les Romains altéraient aussi les noms 
étrangers. Ils disaient Alumento pour Laomédon, 
Catamitus pour Ganymèdes, Ulysseus pour Odus- 
sens, etc. Chez les Français, Chlodovich est devenu 
successivement Clovis et Louis ; et aujourd'hui Gon- 
tmriy Clotaire ou Lothaire, et Clotilde, seraient mé- 
connus sous leurs véritables dénominations Gunt^ 
chramn, Chlotachair et Crotehild, Pourquoi les 
Basques, dont la langue admet les consonnes, t et r^ 
changent- ils Catherine en Cakialin? Pourquoi, k 
Venise, SanStaiy San^Stino^ San-Marcuolo et 
San-Trovaso représentent-ils Saint-Eustache, Saint- 
Etienne, Saint-Hermagore et Saint-Protais? Pour- 
quoi les diminutifs sont-ils quelquefois si étranges 
chez les Anglais, que l'habitude seule puisse faire 
découvrir Maria dans Moll, Molly; Margarita dans 
Peg, Peggy; Helena dans Nel; Ambrose dans JVam; 
Edward dans Ned^ Neddy, Tedy Teddy? Pourquoi 
les romanciers du moyen âge se plaisaient-ils à 
altérer le même nom. de diverses manières, sans que 
le besoin de l'euphonie, de la mesure ou de la rime 
servît d'excuse à leurs caprices ? 

Quand les Juifs furent soumis aux rois grecs de 
Syrie, le grand prêtre Jésus se fit appeler parmi les 
Grecs Jason; Theudas devînt Théodore; Cléophas 
devint Cléophile. L'aïeul d'Hérode le Grand fit de 
son nom arabe Antipas le nom grec Antipater. 



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PRÉFACE. VII 

Telle est l'altération journellement apportée par 
la prononciation vulgaire aux noms d'hommes et de 
lieux, qu'on peut également s'en autoriser pour jus- 
tifier toutes les étymologies ou pour les proscrire 
toutes. 

Chez les Grecs et les Romains, par dénigrement 
on a dit : Abylla {a privatif, boulé^ conseil), pour 
Sibylla; Arpazakios {arpaooy ravisseur, de arpazô, 
prendre) pour Arbaseius IsauruSy à cause de sa rapa- 
cité; Lérokritos [Uros, sottise, d'où Uréô, déraison- 
ner) pour Démokritos; Sainidôros {sainô, remuer, 
agiter, flatter) pour Antidorus; Chesippus ou Km- 
psippos {krupsisj actron de cacher, de kruptâ^ ca- 
cher) pour Chryssippus; Elenœinos (élenxisy dé- 
monstration, de é/encAem^ convaincre) pour Alexinvs: 
Rabiénus {rabidus^ enragé, rabieSy rage, fureur) pour 
Labiénus; Bibérius (bibere^ boire) pour Tibérius; 
Démens (hors de sens, fou, furieux) pour Clemens; 
Adoœius (a priv.) pour Eudoxius; Asebius {a priv.) 
pour EusebiuSy etc. 

En donnant l'étymologie des noms propres d'hom- 
mes qui, chez tous les peuples, ont eu primitivement 
un sens déterminé, qu'on lit soit dans les livres sa- 
crés, soit dans les livres historiques, on initie le lec- 
teur dans les langues hébraïque, sanscrite, grecque^ 
latine, germanique, etc., et on lui donne aussi le 
moyen de lire avec plus de plaisir et de fruit ce& 
mêmes livres ; et par cela même, cet ouvrage sera 
d'une précieuse ressource, dans l'enseignement sur- 



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VIII PRÉFACE. 

tout, OÙ il est appelé à rendre d'éminents services, 
car il suggérera à l'élève studieux, en l'éclairant, un 
puissant amour de la science, en même temps qu'il 
formera son jugement sur des bases solides et indes- 
tructibles. 

De plus, dans cet ouvrage, à la suite de l'éty- 
mologie du nom, sa racine est confrontée avec des 
mots similaires extraits des autres langues. Ces mots 
identiques, ainsi rapprochés, sont autant de compa- 
raisons, autant d'initiations aux langues auxquelles 
ils appartiennent, o L'élude comparative des langues, 
dit M. le baron de Mérian, occupe l'intelligence 
beaucoup plus que la mémoire et fortifie la mémoire 
en liant les opérations de celle-ci à celles de l'esprit... 
La méthode comparative des langues offre deux ré- 
sultats importants : d'abord elle met dans le plus 
grand jour la réalité de la parenté générale des 
langues ; ensuite elle conduit à une foule d'observa- 
tions aussi curiiBuses qu'instructives. Bien plus, sans 
le secours de cette' méthode, toute philologie manque 
de base et de solidité. » En un mot, comme le dit 
Morand, l'étude comparative des langues nous fait 
éviter beaucoup d'erreurs et de contradictions, nous 
fait considérer les choses sous un aspect plus vaste, 
nous élève au-dessus de l'opinion rétrécie qui tend 
à tout isoler, nous fait découvrir plus sûrement la 
vérité, nous aide à diminuer le nombre des langues 
indépendantes, à restreindre le nombre des souches 
originelles. 



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PRÉFACE. IX 

Quant à la science étymologique, science sublime 
et incommensurable, science universelle et divine 
même, car c*est elle qui préside à la parole humaine • 
à l'origine, à l'histoire de l'homme, à l'intelligence 
et à l'union des langues, à la concorde et au rap- 
prochement des peuples; quant à la science étymo- 
logique, disons-nous avec Morand, elle donne la 
notion du vrai sens, de la force et de la juste signi- 
fication des mots, dans leur forme originelle, empêche 
qu'on ne leur faase sonner tout ce que l'on veut ; 
fait apercevoir la liaison qui gît dans la filiation des 
mots, la cessation de cette liaison lorsqu'elle a lieu, 
et le développement de leur nature qu'ils tiennent 
de leur racine; elle s'éclaire et étend la science des 
idées; nous fournit le moyen de rapporter à leurs 
racines respectives tous les mots dérivés ou compo- 
sés, et de saisir d'un coup d'œil tous les membres 
d'une même famille de mots; procure à la raison 
des jouissances durables, non suivies de cette satiélé 
plus ou moins prompte que produisent les arts de 
pur agrément ; elle est nécessaire pour bien savoir 
notre langue, pour parler juste et bien entendre ce 
que l'on dit. 

Cette science, féconde en déductions rationnelles, 
a des règles certaines qu'on ne viole pas sans com- 
promettre son jugement. Elle est aussi régulière que 
les autres; elle a ses principes reconnus et sa 
méthode. Elle puise à des sources aussi limpides et 
aussi accessibles que celles des autres sciences; 



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X PRÉFACE. 

arrête et répare le travail de décomposition qui 
s'opère dans notre langue et qui finirait insensible- 
ment par la détruire; ranime le sentiment des 
mots, lorsqu'il en est venu à s'éteindre dans l'esprit 
du peuple; fait connaître la cause des divergences 
qui existent entre la prononciation et l'écriture du 
même mot; signale les causes et les effets de l'adou- 
cissement, de l'affaiblissement, de la suppression, 
de la permutation, de la transposition des lettres; 
sépare les éléments hétérogènes des mots; les 
débrouille de ce qui les déguise; les ramène à la 
simplicité qu'ils ont dans leur origine ; cherche 
cette origine ; fixe leur valeur et les caractères qui 
les représentent; nous fait arriver à leur connais- 
sance en les dépouillant de leurs éléments de déri-* 
vation, de composition, et de leurs formes gramma- 
ticales ; fait passer les termes usuels, dont on songe 
si rarement à pénétrer le sens, du rôle de muets 
symboles à celui de manifestation intellectuelle; 
aide à suppléer à ce que les définitions et les expli- 
cations des mots laissent à désirer ; fait ressortir les 
nuances distinctives de ceux qu'on appelle syno- 
nymes; nous sert d'auxiliaire dans le choix dea 
mots, et diminue le nombre des incertitudes concer- 
nant leur signification propre ; découvre à nos yeux 
les ressemblances qui sont l'œuvre du hasard et 
celles qui sont de la parenté; nous explique nette- 
ment les termes des sciences, fraternise avec elles, 
les aide et en est aidée ; leur emprunte une lumière 



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PRÉFACE. XI 

qu'elle répand à son tour sur l'origine et la migra- 
tion des arts, dont les nouvelles nations ont souvent 
adopté les termes avec les manœuvres qu'ils expli- 
quent ; nous rend capables de décomposer nos idées 
par la décomposition des mots qui les expriment ; 
nous fait remonter aux premières traces de nos opi-^ 
nions, et reconnaître les préjugés et les erreurs que 
nous avons nous-mêmes portés dans les autres 
sciences; nous apprend à connaître la propriété 
même de certaines choses, dont le nom, s'il est 
bien imposé, doit être un compendium de la défini- 
tion, et comme une courte description de la chose 
nommée. 

Elle nous introduit aux langues étrangères et 
aux anciennes , aux langues particulières des scien- 
ces, des arts, des métiers; nous montre dans les 
langues les éléments de leurs radicaux, les combi- 
naisons de ces éléments, et les divers systèmes de 
la permutation des lettres; nous fait comparer les 
idiomes d'une manière correcte, rationnelle, d'après 
leur structure grammaticale; elle constate les rap- 
ports ou les différences du langage d'un peuple avec 
les idiomes voisins; nous fait observer comment les 
mots altèrent leur première signification et passent 
du propre au figuré, comment ce figuré, dans la 
suite, devient lui-même le fondement d'une nou-^ 
velle métaphore; elle nous fait sentir l'harmonie 
lexicale et grammaticale du français, du latin, des 
langues néo-latines, des langues de même souche; 



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XII PRÉFACE. 

nous découvre comment les nations se prêtent un 
secours mutuel ; comment» faisant entre elles plus 
de commerce de mots que de toute autre chose, 
chaque peuple, pour augmenter retendue de ses 
idées combinées, a profité des idées et des sons 
originels de son voisin, en les détournant par des 
dérivations conformes à sa propre manière de pen- 
ser et d'articuler ; nous fait remonter le fleuve d'une 
langue jusqu'à sa source, pour y reconnaître sa 
formation, sa signification primordiale, et lorsque 
cela ne peut se faire, pour ébaucher son image pri- 
mitive d'après ses analogues avec d'autres langues. 
Dans le juste emploi des mots, dans la distinc- 
tion des homonymes et des synonymes, elle supplée 
à l'insufTisance des simples exemples ou des phrases 
copiées dans les auteurs. Cette science est indis- 
pensable pour bien observer les causes et les effets 
des variations de l'orthographe ; pour décider quand 
l'orthographe est bonne et quand elle est mauvaise; 
pour la corriger et la perfectionner ; pour apprendre 
et comprendre tous les mots; pour les distinguer 
aussi bien que pour les classer; pour les graver 
profondément dans la mémoire et l'intelligence; 
pour saisir la suite et l'enchaînement des idées qui 
ont présidé à la suite et à l'enchaînement des mots; 
pour ramener les dérivés aux racines, et suivre la 
marche des idées à travers la transformation des 
mots ; pour connaître ceux-ci sous toutes leurs formes, 
dans toutes leurs fonctions, dans toutes leurs combi- 



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PRÉFACE. xin 

naisons et dans toutes leurs acceptions ; pour garan- 
tir des malentendus celui qui pade ou écrit» aussi 
bien que Tauditeur ou le lecteur; pour accélérer, 
sinon l'anéantissement, du moins la diminution de 
tant d'inconséquences qui déparent notre belle 
langue, et de tant de disputes et de procès qui 
naissent et tirent leur aliment de la méprise sur la 
valeur des expressions. 

Elle tient à l'histoire politique et morale de la 
nation, renferme le secret de notre langue; nous 
fait comparer les mœurs des temps reculés avec 
celles du siècle où nous vivons ; nous fait parvenir à 
l'intelligence des monuments écrits des vieilles 
nations; nous initie au secret de leurs idées sociales, 
de leurs opinions religieuses ou philosophiques; 
nous fait pénétrer la force des termes qui composent 
la loi , et nous fait entrer dans la pensée et l'inten- 
tion du législateur. Elle nous dirige dans l'étude des 
rites religieux et des migrations des anciens peu- 
ples, de leurs navigations, des colonies qu'ils ont 
portées en des climats éloignés. Elle concourt à 
l'éclaircissement du chaos de la mythologie, et 
recueille dans les traditions du passé, sur les traces 
de l'homme qui meurt et des générations qui sont 
mortes, les éléments dont se compose l'histoire de 
l'humanité, qui ne meurt pas; nous aide à étudier 
l'histoire de l'esprit humain et des diverses révolu- 
tions qu'il a subies, en raison des diverses choses 
qui se sont succédé dans le monde. Elle va cher-- 



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XIV PRÉFACE. 

cher partout la raison véritable et originaire des 
notions, des idées attachées à chaque terme, à 
chaque expression ; tire des preuves d'antiquité des 
vestiges qui se conservent et des indices qui sub- 
sistent encore dans l'usage présent, en le comparant 
avec celui des siècles passés ; nous met sur la trace 
de certains ordres d'idées qui ont fait place à d'au- 
tres; nous exhibe le mécanisme des langues anti- 
ques; nous dévoile la marche secrète du langage, 
la cause cachée de ses variations, de ses métamor- 
phoses, de ses progrès, de sa décadence. Elle con- 
duit les mots qui se sont déguisés sur la route; 
marque les changements qui leur sont arrivés; 
développe nos facultés intellectuelles; nous fait 
assister au grand spectacle de l'élaboration et des 
transformations de notre langue. 

Nous espérons, dans cet ouvrage, avoir échappé 
à tout reproche de légèreté ou d'exagération dans 
une science si grave, si importante, et , malheureu- 
sement, si souvent et si imprudemment compromise. 
Il est du devoir de toute personne qui s'occupe de 
cette science, d'assurer à la linguistique, qui 
explique la généalogie des mots, le même degré de 
dignité et d'influence que personne ne conteste , soit 
à la grammaire et à la rhétorique, soit à la chrono- 
logie et à l'histoire. 

Dans un travail de cette nature, exposé à tant 
de jugements différents, il était de la plus haute 



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PRÉFACE. XV 

importance de consulter soigneusement les sources, 
de peur de présenter au lecteur des documents 
incomplets ou inexacts. C'est à quoi nous nous 
sommes appliqué avec une conscience scrupuleuse, 
grâce au concours et aux encouragements de notre 
illustre maître et regretté ami, le savant Morand*, 

4 . Cet homme, d'une science profonde, d'un esprit juste et d'une 
rare perspicacité, travailla durant trente-cinq ans, au milieu de 
l'adversité, de malheurs incessants, à un dictionnaire étymologique 
qui doit être regardé comme un chef-d'œuvre de linguistique. l\ 
espérait arriver à un résultat important; mais, au moment de tou- 
cher au but qu'il s'était proposé, il fut trahi. C'est alors que je le 
vis animé d'une seule pensée, d'un seul désir,, celui d'anéantir 
son œuvre, de brûler son manuscrit, fruit de trente ans de tra- 
vaux. Il n'eut pas le temps de mettre son projet à exécution. Mais 
bientôt après; pauVre, désespéré, poursuivi môme par ceux qui 
voulaient lui arracher son manuscrit, il quitta la France et alla 
mourir en Asie, victime d'une confiance mal placée, d'une trom- 
perie infâme. 

Il mourut au moment où il achevait la deuxième édition de 
son Manuel lexique latin-français et où il allait entreprendre la 
troisième édition de son savant ouvrage : le Jardin de la langue 
latine. 

Martyr de la science, il a vu constamment la fatalité le pour- 
suivre et jamais il n'a pu profiter des avantages de ses travaux. 
II souffrit et il travailla durant toute sa vie pour le bien public, et 
pas un cœur sensible ne vint s'offrir pour partager ses malheurs; 
il ne fut entouré que de ces hommes qui, ne calculant que leurs 
propres intérêts, s'enrichirent à ses dépens et lui laissèrent la 
misère en partage; il souffrit sans se plaindre plutôt que d'aban- 
donner ses travaux qui étaient utiles à tous; il souffrit, enfin, la 
mort avec cette résignation et ce calme qui annonçaient en lui 
l'homme indifférent à la vie et aux plaisirs de ce monde. Si son 
nom est ignoré, qu'il soit relevé désormais de cet oubli, car il a 
laissé des disciples admirateurs de ses travaux et défenseurs de 
sa cause, qui poursuivront son œuvre avec afdeur et sauront 
constamment faire respecter son nom et soutenir son honneur. 



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XVI PRÉFACE. 

dont le nom figure en première ligne parmi les 
étymologistes de notre siècle. Nous n'avons négligé 
aucun soin, reculé devant aucune difficulté pour 
nous assurer de la vérité des faits. Puissions-nous 
avoir atteint, ou plutôt nous être approché du but 
que nous nous sommes proposé ! 

Ce livre, certes, est encore loin du degré de 
perfection où nous espérons le porter un jour. Tel 
qu'il est, cependant, je me suis décidé à le faire 
paraître, parce qu'il m'a semblé offrir des détails et 
des éclaircissements nombreux, des recherches éty- 
mologiques, des études philologiques, en un mot, 
que Ton chercherait vainement ailleurs. Tel qu'il 
est, j'espère qu'il sera accueilli favorablement dans 
l'instruction, car, nous l'avons dit déjà, il est d'une 
grande utilité pour les élèves, étant entièrement nou- 
veau et par conséquent manquant dans l'enseigne- 
ment. Tel qu'il est, enfin, je le présente aux savants 
modernes dont l'indulgence m'est assurée d'avance 
par leurs lumières, et j'attends avec docilité, j'appelle, 
même de toutes mes forces, les observations bien- 
veillantes d'une critique amie, que je recevrai tou- 
jours avec reconnaissance et empressement, pour 
les faire passer au profit de la science et de mon 
ouvrage. 



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DICTIONNAIRE 

ÉTYMOLOGIQUE 

DES NOMS PROPRES D'HOMMES 



A 



AARON, fils d'Amram. De Théb. aharon, montagnard, 
de har, montagne. 

ABAS, roi des Argiens, centaure. De Théb, âb ou âv, 
père. Autrefois, le mot aba, père, était un nom d'honneur 
que les cadets donnaient à leurs aînés. 

ABBA, nom de Dieu sous lequel Jésus-Christ, au jardin 
des Oliviers, s'adressa à son père. Du syriaque ab6a, père ; 
en pers. abbas, arabe abou, turc éb, ebou, père. 

ABD, mot arabe signifiant serviteur, esclave, et qui, uni 
avec les différents noms de Dieu, entre dans la composition 
d*un grand nombre de noms propres. Ainsi Abdallah (de 
abd, serviteur, Allah, Dieu) signifie serviteur de Dieu, Abd- 
el^Kader (de abd, el, Dieu, Kader, tout-puissant), serviteur 
du Dieu tout-puissant, etc. 

ABDIAS, prophète; intendant de la maison du roi 
Achab. De l'héb. hébédh, serviteur, lah, Seigneur. 

ABEL, fils d'Adam , tué par Caïn , son frère. De Théb. 
abêl, pleureur, de âbal, pleurer» gémir, ou encore de hébél, 
vanité. 



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i - ; - _ ABI - 

ÂBESAN, juge de la tribu de JUda. De Théb. âb, père, 
tsmâ, boaclier, prop. bouclier du père. 

ABI ou Abia , fils de Jéroboam ; second fils de Samuel ; 
fille de Zacharie. De l'héb. âb, père, lah, Seigneur, prop. 
père du Seigneur. 

ABIAM» fils de Roboam. De Théb. âb, père, iâm, mer, 
prop. père de la mer. 

ABIATHAR, fils d'Achimélech. De l'héb. âb, père, iâtJiar, 
il fut excellent, prop. le père excellent. 

ABIDA, fils de Madian. De Théb. âb, père, iâdha, il a 
su, prop. père de la science. 

ABIDAN , fils de Gédéon , de la tribu de Benjamin. De 
rhéb. âb, père, dan, juge, prop. père du jugement. 

ABIEL , aïeul de Saûl , premier roi des Juifs. De Théb. 
âb, père, El, Éloah, Dieu, prop. Dieu mon père. 

ABIÉZER, soldat de Tarmée de David, de la tribu de 
Benjamin. De Théb. âb, père, hézér, aide, Becours, prop. 
père du secours. 

ABIGAÏL, femme de Nabal, et ensuite femme de David^ 
De rhéb. âb, père, gilâh, joie, ou ghal, tressaillir de joie# 
prop. joie du père ou père de 1^ joie. 

ÂBIMA'ëL, fils de Jectan. De l'héb. éb, père, m, de, El, 
Éloah, Dieu, prop. père de Dieu, 

ABIMÉLËGH, fils de Gédéon; roi de Gérare, dans 
TArahie Pétrie , qui fit alliance avec Abraham ; fils du pré- 
cédent, qui fit alliance avec laaac. fie Théb. âb, père, 
mélêch, roi, prop* père du roi. 

ABINABAB, frère de Dalvid, et fils d'isaïe* lévite qui 
reçut Tarche renvoyée par les Philistins* De l'héb. âb, père^ 
nâdab, vouer, s'offrir de suite, prop. père dévoué. 

ABIRAM , fils aîné d'Hiel, de Béthel. De l'héb. ab, père, 
râm, élevé, prop, père de l'élévation, 

ABÏRON, fils d'Elias, de la tribu do Ruben. De Tbéb. 
âb, père, rdw, élevé, prop. père élevé. 



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- ACA — 3 

ABIU, iils d'Aaron. De l'héb. âb, père, hu, lui-méffle* 

ABIUD , tils de Zorobabel. De l'héb. âb, père , ihudah, 
louange, prop. père de la louange. 

ABNERf fils de Ner, général des armées de Saûh De 
l'hébi âbf père, nêr, lumière, prop. père de la lumière. 

ABOU. Ce mot entre dans la composition d'un grand 
nombre de noms arabes, et signifie pèfe, de l'héb. âb, syr. 
abba, père. 

ABOUBEKRË, beau-père et successeur de Mahomet. De 
Tarabe àbou, père, bekr, jeune fille, vierge, prop. père de M 
vierge. 

ABOUL-FÉDA, célèbre historien et géographe arabe. De 
l'arabe abovrH féda, père de la rédemption. 

ABRAHAM , patriarche , fils de Thare , qui fit deux fois 
alliance avec le Seigneur, lequel le bénit et lui promit une 
nombreuse postérité dans .la personne d'Isaa€i On sait que 
le signe de cette alliance fut la circoncision. De l'héb. 6b, 
père, râm, élevé, hâm, multitude, prop. père élevé de la 
multitude, père illustre. 

ÂBRAM, nom primitif d'Abraham. De Théb. âb, père 
râm, élevé, prop. père élevé. 

ABSALON^ fils de David ^ tué pat loab. De Théb. âb, 
père, schâlôm, paix, prop. père de la paix. 

AGADÈMë, célèbre héros athénien* Du latin Acadmus, 
dérivé du grec académos, fait lui-même de ahai loin, démos, 
peuple. De ce nom est venu le mot académie, parce qu'Aca- 
dème possédait près d'Athènes , sur les bords du Céphise, 
loin, du peuple, du bruit mondain, une magnifique prome- 
nade ornée de portiques et de jardins plantés d'arbres , 
qu'il donna à sa patrie, à la condition qu'on y élèvetait un 
gymnase. Platon, qui demeurait dans le voisinage, illustra ce 
lieu en y fondant une école qu'il ouvrit Tan 388 (avant J.-C.)^ 
où il enseigna le premier la philosophie, école qui prit et 
conserva le nom d* Académie, qu'il porte toujours. Dans .ce 
jardin célèbre , qui devint dès lors le centre de la philoso- 



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4 — ACH - 

phie et de la science grecques, il était expressément défendu 
ç[e rire, sous peine d'expulsion. 

'"acanthe, fils d'Antinous et d'Hippodamie; nymphe 
aimée d'Apollon , métamorphosée en acanthe. Du grec 
akanthtty acanthe, plante épineuse, fait de akê, pointe, akmê, 
pointe, akôn, dard, akros , extrémité, le point extrême, 
mots dont on retrouve la racine dans le sansc. açris, pointé 
d'une épée , aç , traverser , pénétrer , açu , aiguiser, rendre 
pointu, le lat. acus, aiguille, acutus, aigu, pointu, aculeus, 
pointe, acies, pointe, tranchant, acumen, pointé; l'ail, eçge, 
le suéd. egge, le danois eg, pointe, tranchant; TitaL acuto, 
aigu ; l'esp. et le port, agudo, aigu, pointu. 

ACCIA , mère d'Auguste César. Du lat. accio, appeler, 
faire venir. 

ACGIUS, ancien poëte tragique latin. Voy. Accia. 

ACÉSANDRE, historien de Cyrène. Du grec akésis, gué- 
rison, anêr, andros, homme. 

ACÉSIMBROTUS, nom d'un médecin cité par Platon. 
Du greca/césis, guérison, brotos, mortel, prop. qui guérit les 
mortels. 

ACÉSIUS, surnom d'Apollon, dieu de la médecine. Du 
grec akèsios, dieu de la médecine, de akésis, guérison, venu 
de akèisthai, guérir, dérivé de akê, pointe. 

ACHAB, roi d'Israël. De l'héb. âc/i, frère, afc, père, 
prop. frère du père. 

ACHAR. De l'héb. âch, frère, har, montagne, prop. frère 
de la montagne. 

ACHATE, ami, confident d'Énée. Du lat. Achates, dérivé 
du grec Achatês, fait de achos, soin. 

ACHAZ, roi de Juda. De l'héb. achas, saisir, prendre, 
prop. voleur. 

ACHÉRON, fils du Soleil et de la Terre, qui fut préci- 
pité dans les enfers pour avoir fourni de l'eau aux Titans 
dans la chaleur du combat contre les dieux. Du lat. Ache- 



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— ADA — 5 

ron, dérivé du grec Achèrôn, fait de l'héb. ou de l'égypt, 
Achoucherron , de Charon ou Car on, qui signifierait lieux 
marécageux, d'après l'hist. de TAcad. D'après Saumaise , 
du grec acUôn, triste , affligé , achos , douleur. D'autres le 
forment du grec achos, douleur, rhoos, fleuve, fleuve de la 
douleur. On le fait venir aussi du grec a priv., chairèin, se 
réjouir. 

AGHIAS, fils d'Achitob. De Théb. âdi, frère, lah, Sei- 
gneur, prop. frère du Seigneur. 

ACHILLE, fils de Pelée et de Téthis. Du lat. Achilles, 
dérivé du grec Achillem, mot que Benfey rapporte au grec 
adws, douleur, peine, affliction, au sansc. et au zend aka, 
mal, douleur, souffrance. On compose aussi le nom d'Achille 
de achos luéin, délivrer de la peine, de la douleur, ou de 
achos liéôn, fléau des ïroyens. 

AGHIMÉLEGH, prêtre juif. De l'héb. âch, frère, mèlech, 
roi, prop. frère du roi. 

ACHIRAM, fils de Benjamin. De Théb. âch, frère, râm, 
élevé, prop. frère élevé, grand frère ou aîné. 

•ACHITOB, fils de Phinées, petit-fils du grand prêtre 
Héli, auquel il succéda. De Théb. âch, frère, tob, bon, prop. 
bon frère. 

AGTOR, frère de Menœtius. Du lat. actor, acteur, qui 
agit, dérivé de ago, agere, pousser, conduire, grec agô, venu 
lui-même du sansc, ag ou aj, mouvoir; ag'is, mouvement, 
lutte; en gaël agh, combat. 

AGTORIUS, historien sous Auguste. Du lat. actorius, 
agissant, propre à agir. 

ADAM, nom du premier homme. De Théb, âdâm, 
l'homme, l'espèce humaine, mot formé de adâmah, terre, 
comme le lat. homo, homme, a été fait de humus, terre. 
La plupart des hébraïsants , dit Morand , le dérivent sim- 
plement de l'héb. âdom, rouge, âdam, il fut rouge (d'où 
dâm, sang), à cause de sa couleur. « Le principe mâle, 
symbolisé par le feu ardent, dut éivQ représenté de couleur 



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6 _ ADO — 

rouge, et le principe femelle,' sMdeatiflant à l'état de lu- 
mière, dut être peiât de couleur jaune. Le Pimandre nous 
donne ainsi Texplication de ce fait singulier que, sur les 
monuments égyptiens, les hommes ont la chair rouge, et 
les femmes la carnation jaune. » (Portai.) Un hébraïsant 
soutient que le nom d'Adam signiûe le beau, parce que Dieu 
créa l'homme à son image. Il est vrai que le mot Adam, 
qui en hébreu signifie simplemejit il fut rouge, a, dans une 
partie de l'Arabie et en Ethiopie, la signification de beau. 

ADAMASTE, guerrier d'Ithaque. Du grec adamas, dia- 
mant, fait de a priv., dam^ô, dompter, par allusion à la 
dureté du diamant; prop. invincible. 

ADÉLAÏDE. En ail. Adelheid, Du teut. adel, noble, heit, 
personne, prop. personne noble, puissante, forte. 

ADELBERT, Adalbert. Du teut. adel, adal, noble, hert, 
illustre, prop. d'une naissance illustre. 

ADÈLE, Adelin, Adeline. Du teut. adel, noble, d'où Tall. 
adel, noblesse, adelig, noble, nobiliaire. 

ADELMAN. Du teut. adel, noble, man, homme, mot 
venu directement du sansc. manou, manava, homme. 

ADELPHE, Adelphin, Adelphine. Du gr. adelphos, frère, 
adelphê, sœur, fait de a copul., delphus, sein, prop. frater- 
nel, fraternité. 

ADÉPHAGIE, déesse de la gourmandise. Du grec adé- 
phagia, appétit vorace, dérivé de adéphagos, vorace, fait de 
adén, abondamment, phagéin, manger. 

ADMÈTE, roi de Thessalie. Du grec a priv,, dmêtos, 
dompté, (Jérivé de damaô, dompter, prop. indompté. 

ADOLPHE. Du nom de Ataulphe, roi des Goths, fait du 
goth. alla, père, et du teut. hûlf, aide, secours; celt. ulphe, 
seçourçi, (Voy. Rodolphe.) 

ADQNAÏ, nom hébreu de Dieu. De Théb. adôn, sei- 
gneur, maître, hâiah, il a été (voy. Jéhov^), ou simplement 
du phéfl. adonai, seigneur; héb. adônai, seigneur, maître. 



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— iEMI — 7 

Les Juifs, n'osant prononcer le mot sacré de Jéhovah^ 
lisent Âdonaï dans tous les livres où le mot JéhoVah est 
écrit. 

ADONIÂ. ou Adonus, fils de David. De l'héb. ocMn, 
maître, lah. Seigneur* 

ADONIRAM, intendant des tribus de Salomon. De l'héb. 
ad6n, seigneur, maître, fUm, élevé. 

ADONIS, fruît de l'inceste de Cynîre, roi de Chypre, 
avec sa fille Myrrha. Du lat. Adonis, dérivé du grec Adonis, 
étrusque Atumîs, hébreu Tamouz. D'après l'abbé Mîgnot, 
Adonis était un mortel à qui sa qualité de roi d'Assyrie a 
fait donner ce nom qui, dans la langue du pays et dans 
celle des Phéniciens, signifiait seigneur ou maître; ses 
sujets lui déférèrent dans la suite les honneurs de la divi- 
nité. Les Lacédémoniens, qui adoptèrent son culte< le nom- 
mèrent dans leur langue kiris ou huris, nom dérivé du grec 
ordinaire kurios, qui signifie également maître, seigneur. 
Bochart observe que les Phéniciens appelaient Adonis Ado- 
nai, mot qui signifie maître, et les Grecs Kuris ou Kurioi, 
mot qui a la même signification. 

ADONISÉDECH, roi de Syrie, vaincu par Josuë, DePhéb. 
adânai, adôn, seigneur, tsédèh, justice. 

ADRASTE, roi d'Argos. Du grec a priv., drastis, qui 
agit. (Voy. Adrastée.) 

ADRASTÉE, déesse , ministre de la vengeance divine. 
Du grec aèi, toujours, drastês, drastêr, qui agit, ou draskazô, 
fuir, dérivés de draô, faire, agir, mot venu très-probable- 
ment du sansc. drih, faire, agir, opérer. En holl. dœn, ang. 
to do, ail. thun, anc. ail. duan, tuan, duen, tuen, tun, ang.- 
sax. don, faire, agir, opérer. Ce nom signifie prop. qui agit 
toujours, ou qui ne fuit pas. 

ADRIEN I Hadrien, Adrunus, empereur romain, succes- 
seur de Trajan. Du grec hadros, grand, fort, puissant. 

fiMILIA, Emile, Éméue. Femme du premier Scipion 
l'Africain ; nom de la famille de Paul-Emile. Du grec hai- 



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g — AGE — 

mulia, gentillesse, air caressant, dérivé de haimulos, beau, 
doux, ainmble. 

AGAGLÈS, héros grec. Du grec agan, beaucoup, kléos, 
gloire. 

AGAMEMNON, fils d'Atrée, roi d'Argos. De aga, titre 
qu'on donne en Turquie aux chefs militaires, et du grec 
niemnôn, durable, stable, ou de mnêmê, wnésts,. souvenir, 
de mndomai, se souvenir. (Voy. Mnémosyne.) Selon d*Her- 
belot, aga signifie, dans la langue des Mogols et dans celle 
des Khovarezmiens, un homme puissant, un seigneur, un 
commandant. Lçs Turcs ont emprunté ce mot ou bien Tont 
trouvé dans leur langue pour signifier absolument un com- 
mandant. Les auteurs du Tripartitum lient le mot aga au 
grec agogeus, conducteur, guide, de agô, conduire. 

AGANIPPE, fille du fleuve Permessus, qui fut méta- 
morphosée en fontaine, dont les eaux avaient la vertu d'in- 
spirer les poètes. Du grec agan, beaucoup, hippos, cheval. 

AGAPE. Du latin agape, amitié, bienveillance, fait du 
grec agapé, tendresse, marque d'amitié, dérivé de agapaô, 
agapazô, aimer, mot qui vient lui-même de l'héb. hâgab, il 
a aimé ; arabe hagapa, plaire. 

AGAR, Égyptienne, servante ou esclave de Sara, qui la 
donna à Abraham. De l'héb. âgar, il a rassemblé. 

AGATHE. Du grec agathos, bon, mot qui se rattache au 
sanscrit khyâtâ, bon, honnête, estimable, à l'ail, gut, bon, 
à l'ang.-sax. god, good, à l'ang. good, à l'anc. goth. goths, 
à l'anc. scand., au dan. et au suéd. god, bon. 

AGATHO, philosophe pythagoricien. Du grec agathos, bon. 

AGATHOCLE, Agathoglès, tyran de Sicile; fils de Lysi- 
maque, un des successeurs d'Alexandre. Du grec agathos, 
bon, kléos, gloire. 

AGÉANAX, nom dans Théocrite. Du grec agèin, con- 
duire, anax, roi, prince. 

A<jÉLAS, célèbre statuaire, maître de Polyclète. Du grec 
agèin, conduire, laos, peuple^ 



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A 



— AUL — 'ï 

À6ÉLÉA, surnom de la guerrière Pallas, déesse du butio. 
Voy. Agélas. 

AGÉLÉIS, surnom de Minerve. Voy. Agélas. 

AGÉNOR , fils de Bélus, roi de Phénicie, fondateur de la 
ville de Tyr. Du lat. Agenor, dérivé du grec Agénor, signi- 
fiant prop. très-fort. Quelques auteurs le forment du grec 
agô, agèin, conduire, anêr, homme. 

AGÉNORIA, déesse de Tindustrie et de l'activité. Le 
nom de cette déesse vient d'Agènor, qui fonda la ville de 
Tyr, centre de Tindustrie et du commerce. 

AGÉSANDRE, surnom de Pluton. Du grec agéin, con- 
duire, pousser, andras, les hommes, prop. je pousse les 
hommes. 

AGÉSIDAME, vainqueur aux jeux olympiques, chanté 
par Pindare. Du grec agéin, conduire, damaô, dompter, venu 
selon toute probabilité du sanscrit dam, calmer, dompter* 

AGÉSILAS , surnom de Pluton ; roi de Sparte , petit , 
boiteux, mais plein de génie et de courage, vainquit les 
Perses, les Athéniens et les Béotiens; on a de lui une foule 
de mots d'un sens élevé. Du grec agéin, conduire, laos, 
peuple. 

AGÉSIPOLIS, roi de Sparte. Du grec agéin, conduire, 
polis, la ville, prop. qui gouverne la ville. . 

AGÉSISTRATA, mère d'Agis, roi de Sparte, le dernier 
de ce nom, qui périt avec son fils pour avoir voulu rétablir 
la sévérité des lois de Lycurgue. Du grec agéin , conduire, 
stratos, armée, qui conduit Farmée. 

AGÉSISTRATE, auteur qui avait écrit sur les machines 
au rapport de Vitruve. Voy. Agistrata. 

AGIS , nom de plusieurs rois de Sparte. Du grec agéin, 
conduire. 

AGLAÉ. Du grec aglaos, beau, clair, aigle, splendeur, 
aglaia, éclata venu du sanscrit agnis, feu, élément purifié* 



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40 — AJA - 

selon quelques-uns. Il pourrait bien être de la môme origine 
que le grec glaukos, glênos. (Voy. Glaucos.) 

AGLAIÂ, Tune des trois Grâces. Du grec aglaïa, éclat, 
aglaïzô, faire briller. 

AGLAOPHON, peintre, père de. Polygnote. Du grec 
aglaos, beau, clair, pMni, voix, dérivé, de phêmi, parler. 

AGLAURE, fille de Cécrops. Du grec aglauros, pour 
aglaos, beau^ clair. 

AGNÈS. Du grec hagnoê, agnos, hagnis, hagnê, pur, 
chaste, innocent, dérivé du sanscrit agnis, feu, élément pu- 
rifié. Gésénius forme le grec hagnos et le grec hagios, saint, 
pur, de l'héb. zâkâ, il fut pur. 

AGRESPHON , savant grec qui écrivit sur les person- 
nages célèbres portant le même nom. Du grec agros, champ, 
phônê, voix. 

AGRICOLA, Agricole, général romain. Du ht. agricola, 
laboureur, cultivateur (fait de agrvm colens, celui qui cul- 
tive la terre), venu du grec agros, champ. 

AGRIOPE, femme d'Agénor; surnom d'Eurydice. Du 
grec agrios, rustique, sauvage, cps, voix, ou opsk, regarid. 

AGRIPPA, gendre d'Auguste. Du lat. agrippa, fait de 
xgreparius, engendré, mis au monde avec peine. 

AGRIPPINÂ, Agrippine, fille de Germanicus, sœur de 
Caligula, mère de Néron ; femme de Germanicué.Voy • Aowppa. 

AGYEUS , surnom d'Apollon , sous la protection duquel 
les rues étaient mises, et auquel les Athéniens faisaient des 
'sacrifices dressés dans les rues. Du grec agueius, dieu dés 
rues, fait de aguia, rue. 

AHILUD, père de Josaphat. De l'héb. âch, frère, ilud, 
engendré. 

AIMÉ, Aimée. Voy. Amour. 

AJAX, fils de Télamon et d'Hésione, le j^us courageux 
des Grecs après Achille^ fils d'Oilée, roi des Locriens. Du 



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— ALB — 41 

lat. Aja^p dérivé du grec Aias, Ajax, foro^é de aiéiefi^ comme 
aétos, impétueux comme le vent. 

AKHOUTA, empereur chinois doué d'un génie immense, 
d'une intelligence extraordinaire. Du m^ntcJiQU akhoun, 
frère, ta, grand, premier, prop. frère aîné. 

ALARIC, Alaricus, roi des Goths. De F^ll. ail, tout, très, 
rkh, puissant, riche. 

ALBA SYLVIUS, fils de Latinus Sylvius, sixième roi des 
Latins. Du lat. albus, alba, blanc, blanche, sylva, forêt. 

ALBÉRIC. De Tall. alb, Heh, puissant, riche, prop. com- 
mandement. 

. ALBERT, AuBERT, Du teut. ail , tout , entièrement , très, 
hert, herth, brecht, illustre, prop. très-illustre, noble. 

ALBIN, Albinos, Albine, Albina, Aubin. Du lat. albus, blanc, 
albinms, blanchâtre. D'après Morand, la moins forcée de 
toutes les étymologies attribuées au lat. albus et la plus 
suivie en même temps est celle qui dérive ce mot ainsi que 
le grec alphos, blanc, de Théb. lâban, il a été blanc, à la 
troisième conjugaison hilbin, il fut blanc ; d*où l'héb. libné, 
peuplier blanc; lebônâ, encens, dont la meilleure qualité est 
blanche, et lehânôn, le moni Liban, dont le côté oriental est 
toujours couvert de neige. Du grec alphos, blanc , a été fait 
le grec alphiton, farine; comme le gallois cann, fleur de 
farine de froment, du celt. ean, blanc. De môme le lithuan. 
kwêtys, froment, correspond au sansc. cvêta, blanc. Le celt, 
alb signifie à la fois blanc et élevé; d'où Alb-in, fnis Albion, 
de innis, île, selon Thierry. Gébelin dit que alpus, blanc, 
mot sabîn, est Valbus des Latins, Valp des Celtes, qui signifie 
blanc, que de là vient le nom des Alpes, qui signifie égale- 
ment montagne élevée. Il n'y a que les montagnes élevées 
qui soient en toute saison blanchies par la neige. En valaque 
alb, anc. ail. alp, blanc. En anc. scandin. alft, cygne; ail. 
albe, peuplier blanc. Ital., èsp., langue des troubadours et 
catal. albo, port, aho, blanc. Le mot caraïbe cUou, blanc, 
n'ofifre sans doute qu'une analogie tout à fait fortuite avec 
le latin albus, blanc. 



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f2 — ALE — 

ALCATHOUS; fils de Pélops. Du grec alkê, force, Ihoos, 
vite, prompt, prop. force vive, prom{île. 

ALCÉE, père d'Alcide ; poëte grec né à Mitylène, ville de 
Lesbos. Du grec^alkê, force. 

ALGESTE, fille de Pélias, femme d'Admète, roi de Thes- 
salie. Du grec alkêstês, défenseur, dérivé de alkê, force. 

ALCIBIADE, célèbre général athénien. Du grec alkê, 
force, Ma, force, effort violent. 

ALCIDAMAS, philosophe d'Élée. Du grec . a J/cé, force, 
damaô, dompter, prop. je dompte la force. 

ALCIDE, nom d'Hercule qui descendait d*Alcée. Du lat. 
Alcides, dérivé du grec Alkéidês, Alcide, fait de alkê, force, 
vigueur, mot que Bopp forme du sânsc. raks, conserver, 
garder, défendre, et Martinius, de l'héb. chaîl, force, cou- 
rage, vigueur. 

ALCIMÉDON, célèbre sculpteur; héros grec. Du grec 
alkê, force, mêdos, soin, dessein, de mêdomai, méditer. 

ALCINOUS , roi de Corcyre, célèbre par sa justice. Du 
grec alkê, force, noos, nous, esprit, conseil. 

ALCIPPE, fille de Mars, enlevée par Allyrothius. Du 
grec alkê, force, hippos, cheval. 

ALCIS , une des divinités des Germains. Du grec alkê, 
force. 

ALGMÈNE, fille d'Électrion et de Lysidice, femme 
d'Amphitryon, roi de Thèbes, et mèçe d*Hercule. Du grec 
alkê, mènos, âme, esprit, valeur, ardent désir. 

ALDÉGONDE. Du teut. aide, distinguée, illustre, gimd, 
femme forte, dérivé de gun, homm», prop. guerrière dis- 
tinguée. 

ALECTON, une des trois Fiiries ou Euménides, fille de 
TAchéron et de la Nuit. Du lat. Alecto, dérivé du grec 
Alektô, formé de a priv., légô, finir, cesser^ prop. aller tou- 
jours, ne jamais cesser» 



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— ALT— 43 

ALEXANDRE, d'où Alexandbine, célèbre Grec connu 
sous le nom d'Alexandre le Grand, fils de Philippe, roi de 
Macédoine; tyran de Phères; Sévère, empereur romain. Du 
grec alexô, j'éloigne, je repousse, je chasse, aiiér, andros, 
homme, prop. guerrier protecteur, qui repousse les hommes. 

ALEXION, médecin de Cicéron. Voy. Alexis. 

ALEXIS, poëte comique d'Athènes. Du grec alexô, re- 
pousser, venu de alhè, force, vigueur, par Tintercalation 
d'un e. 

ALFRED. Du teut. al, tout, très, fred, friede, paix, 
repos, prop. très-paisible. 

ALI, fils d'Abou-Taleb, oncle de Mahomet. Del'ar. al, 
élevé, sublime; 'al, partie élevée ; 'ala, hauteur, élévation, 
mots auxquels on peut joindre l'héb. âl, /id/, haut, élevé; 
le berbère âlai, haut, élevé; le lapon allak ou allok, haut, 
élevé ; régypt. al, ol, el, lever; élever ; tToù le lat. altus, 
ital., esp. et port, alto, haut, élevé. 

ALIX, Alice, Alise. On le fait venir du grec alexô, re- 
pousser; d'autre part on peut le rapporter à Élise. (Voy. ce 
mot.) On peut le former aussi du néolog. grec alix, alika, 
bouillie d'épeautre, du lat. alica, sorte de froment, potage 
fait avec de Tépeautre, mot dérivé de alo, nourrir, élever, 
qui semble venir du-grec aie, aléô, moudre; oulos, entier, 
sain; gerbe; olos, tout entier, complet. Tous ces mots 
doivent se rattacher au sansc. alan, beaucoup, âlis, exces- 
sif, faits de al, remplir, occuper. 

ALLAH , nom de Dieu chez les mahométans. De l'arabe 
al, le, alh, Dieu, dérivé de alh, adorer, venu de Théb. El, 
Éloah, Dieu. 

ALPHÉE, chasseur de profession qui , après avoir pour- 
suivi une nymphe de la suite de Diane, fut changé par 
cgtte déesse en fleuve. Du grec alphos, blanc. (Voy. Albin.) 

ALTHÉE, fille de Thestius, femme d'Énée, roi de Caly- 
don, et mère de Mélëagre. Du grec althèus, médecin, dérivé 
de althô, guérir. 



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14 — AMP -- 

AMA. De rhéb. âmâh, servante. Le mot rnnâh en hébreu 
signifie aussi aune. 

AMAN, persécuteur des Juifs. Ce nom signifie en hébreu 
qui trouble, perturbateur. 

AMAND. Du lat. amandus, qui doit être aimé. 

AMARANTE. Du grec amarantos, qui ne se flétrit point, 
de d priv., maraînô, flétrir, déparer. 

AMASIAS, roi de Juda. De Théb. ammits, fort, làh, 
Seigneur, prop. force du Seigneur. 

AMBROISÉ, d'où Ambrosine, l'un des Pères de l'Église* 
Du grec a priv., brotos, mortel, prop. immortel. 

AMÉLIE. Du grec haimulia, gentillesse, air baressantj 
dérivé de haimulos, aimable, doux, prop. douce gefltillesse, 
aimable. 

AMINTHE. Du grée a priv., mintfia, minthê, menthe, 
plante, prop. privé de menthe, sans menthe. 

AMMON, nom de Jupiter en Egypte et en Libye. Du grec 
ammos, sable, parce que le temple élevé à Jupiter-Ammon 
était bâti, dit-on, dans les sables de la Libye. 

AMNON, fils aîné de David, tué par Absalon, De Théb. 
amnôn, vrai, fidèle, 

AMON, roi d0 Juda« De l'héb. amun, peuple, ou de 
emwh, yéïiiéi 

AMOUR. Du latin amor, dérivé de amo, dmttre, aimer, 
fait du sansG. ham, aimer ^ kamas, amour, d'où le persan 
kâm, volonté, désir, Fhéb. ohâma, il a désiré ardemment, 
il a soupiré, châbab, il a aimé. Plusieurs hellénistes lé for- 
ment du grec a intensitif, maô, désirer ardemment. 

AMPHICTYON, fils d'Helenus, -fondateur de la fameuse 
diète grecque ap^léeamphictyonie. Du grec amphi, des deux 
côtés, dérivé, comme le latin ambo, les deux^ du sansc. 
àbhi^ autour, et de kUzô , bâtir, créer, fonder, prop. voisia, 
proche fondateur. 



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- ANA - 45 

AMPHIMÉDON , Libyen qui combattit contre Persée à la 
cour du roi Céphée, et qui fut tué par ce héros* Du grec 
amphi , médôn, roi , dérivé de médô, commander, être roi. 

ÂMPH]TRIT£, femme de Neptune, mère de Triton. Du 
grec amphi, autour, triiôn, Triton, fait de tribô, rompre, 
briser, user, parce que ia mer use ses rivages par un frotte- 
ment perpétuel. (Voy. TarroN.) 

AMPHITRYON, roi deThèbes, époux d'Alcmène. Dulat» 
Amphitryo, dérivé du grec Amphitruôn, Amphitryon, fait de 
amphi, autour, truôn, brisant, de truô^ briser, 

ANÂGHARSIS , philosophe scythe , contemporain de 
Selon. Du grec ana, par, à, dans, en haut, chariéis, chari- 
sios, gracieux, de charis, grâce, amour, dérivé lui-même de 
chairô, se réjouir. 

ANAGREON, célèbre poëte lyrique grec. Du grec ana, 
en , dans, en haut, kréiôn, roi , maître, puissant, que Ton 
rapporte généralement au grec ftra(os, force, puissance, 
venu du sansc. kri, agir, exercer; mais il pourrait bien venir 
de hras, chef, venu lui-même de karinoii, karê, tête. 

ANASTASE , Anastasie. Du grec anastasis, déplacement, 
fait de ana, re, istêmi , placer, établir, prop. qui renaît, re- 
vient, revit. 

ANATOLE, Anatolie. Du grec anatoli, lever du soleil, 
lever, fait de anatelld, lever, naître, prop. aurore, approche 
d'un astre. 

ANAX, fils de Titan et de là Terre. Du grec dnmt, roi, 
prince, homme de dignité. 

ANAXAGORE, philosophe de Clazotnène, disciple d'Anaxa- 
mène; célèbre physicien qui, comme Plutarque le rapporte, 
le premier expliqua la cause des éclipses de lune« Du grec 
anas, roi, prince, agora, harangue* talent de haranguer, 
prop. éloquence royale. 

ANAXANDRE, roi de Sparte. Du grec anaa^, anir, androB, 
bonune. 



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46 - AND — 

ANAXARQUE, philosophe, disciple de Démocrite. Du grec 
anax, arche, commandement, principe. 

ANAXIMANDRE, philosophe de la ville de Milet, ami, 
disciple et successeur de Thaïes, qui le premier donna une 
description de la terre et construisit une sphère. Du grec 
anax, mandra, parc, étable. 

ANAXIMÈNE, célèbre historien grec. Du grec anax, ménos, 
&me« valeur. 

ANCHISE, prince troyen, fils de Capyx et père d'Énée. 
Du lat. Anchises, dérivé du grec Anchisês, fait de ahchizô, 
faire approcher. 

ANGUS MARTIUS, quatrième roi de Rome. Du lat. ancus, 
parce qu'il avait le coude court et recourbé, mot dérivé du 
grec ankôn, coude, et martius, martial, venu de mars, 
martis, guerre. 

ANDRÉ, Andréa. Du grec andrèios, viril, vaillant, andrita, 
courage viril, dérivés de anêr, andros, homme. 

ANDROBIUS, peintre célèbre. Du grec anêr, dndros, 
homme, bios, vie, ou bia, force, effort. 

ANDROBULUS, sculpteur célèbre. Du grec anêr, andros, 
boulé, conseil, sentence. 

ANDROCLÉE, célèbre Athénien qui se dévoua pour sa 
patrie. Du grec anêr, andros, klèos, gloire, prop. homme 
de gloire. 

ANDROCRATE, héros grec. Du grec anêir, andros, kratos, 
force, puissance! 

ANDROMAQUE, femme d'Hector. Du grec andros, machê, 
combat, prop. courage viril. 

AMDROMÈDE, fille de Céphée et de Cassîope. Du grec 
andros, mêdos, soin, dessein, de mêdomai, méditer, venu 
lui-même du sansc. maid ou maidh, observer, concevoir; 
maidhas, sentiment. 

ANDRONIC, Andronicus , prince grec ; philosophe grec. 



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- ANT - 47 

Du grecandros, niké, victoire, prop. vainqueur des hommes, 
guerrier, 

ÂNDROSTHÈNE, partisan de Pompée, vaincu par César. 
Du grec rnukos, sthènos, force. 

ANGE, ANokLE, Angélique. Du lat. angélus, ange, dérivé 
du grec angélo&, messager, envoyé, fait de angellô, annoncer. 

ANIGET, affiraocbi de Néron, dont il avait été le précep- 
tewtx inventa le nwre qui devait faire périr Agrippine, fit 
assassiner Agrippine, mère de Néron, et causa la mort 
(fOctayie. Du grec anikétos, invincible, fait de a priv», 
ikikétés, vainqueur, de nihê, victoire. 

ANNE, Anna, Annette. De l'héb. hannah, gracieuse, fait 
de hhamn, gratifier, faire grâce. 

ANNIBAL ou Hannibal, célèbre général carthaginois, fils 
d'Amilcar Barca; suSète et général carthaginois, fils de 
Giscon, petit-fils d'Amilcar. Du phén. et héb. hhannah, 
grâce, baal, seigneur, maître, prop. grâce de Baal, ou gra- 
cieux seigneur. 

ANSBERT. Du teut. hans, compagnon, associé, bert, 
illustre, brillant. 

ANSELME. Du teut. hans, compagnon, associé, helm, 
casque, d'où le franc, heaume, casque, barre de gouvernail. 

ANSER , poète latin , contemporain de Virgile. Du lat. 
anser, oie, venu de l'ail, kans, gans, ganse, venu lui-même 
du sansc. hansa, oie. On retrouve la racine de ce mot dans 
le holl. gans, ganz, ital. ganza, esp. ganzo, ansar, suéd. 
§as, dan. gaas, ang. goose, ang.-sax. gos, goos, plur. gees, 
geese, russe gus, turc et persan kas, arabe iouaz, ouaz, oie. 

ANTÉE, géant de Libye, fils de Neptune et de la Terre. 
Du grec anti, contre. 

ANTÉNOR, prince troyen, fondateur de la ville de Pa- 
doue. Du grec anti, contre, anêr, homme. 

ANTUÉE, compagnon d'Énée. Du lat. Aniheus, dérivé 
du grec anthê, fleur. 

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48 - API — 

ANTHÉMIUS, empereur romain; fils d'un célèbre mî 
nistre de l'empire d'Orient, du même nom. Bu grec an|M 
mon, fleur, anthimos, fleuri, de anthos, fleur. 

ANTIGLÉE, épouse de LaSrte, mère d'Ulysse. Du grec 

anîi, klèos, gloire. 

ANTiDORE, philosophe erec. Du grec anti, contre, dôron, 
don. . . • . 

ANTIDOT|:, peintre célèbre. Du grec antidoton, contre- 
poison, fait de anti-didômi, donner contre. 

AÎ^TIGBNE, rua (les plus br^v^si c^pit^Qps d'Alg^e^fp, 
Du grec anti, contre, gém, gèr^, ^i^is§i^)cç, 4^n¥^ ^ 
giinomai, i[ialtre. 

ANTIGÉNIDE, célèbre mu^idc^i de Thèbes. Wqy. AssmInç. 
A]>jTIGPMt:, fi)le d'(|kiipe. pu grep m\h gorm^ g^ft^ra- 
tion. 

ANTIMAQUE, poète grec de Colophon. Du grec anti, 
mâché, combat, de mach(ymai, combattre. 

ANTipCHE, nom de plusieurs rois de Syrie. Du erec 
anti, ochos, char, chariot, tout moyen de transport. 

A|^Tlf ATER, un des successeurs d'Alexsfiidrç. Du grec 
anti, patêr, père, d'où le lat. pater, père. (yoy. Pater.) ' 

ANTISTHÈNEî philosophe cynique. Du grec an^i, contre, 
sthénos, force, 

viçiflnen^ 4'#^q?i, ^Is 4'Hprc^ilg, fai^ ^p anl^, ccj^^Ç)?- 

APELLES, peintre célèbre, disciple de Pamphile. Du grec 
priv., pèlos, pellos, noir. 

APHRODITE, déesse de la beauté, mère des Grâces, des 
Amours et de la Volupté. Du lat. Aphrodite, dérivé du grec 
Aphrodite, Vénus, fait de aphros, écume de la mer, prop. 
née de récume de la mer. 

APIS, roi d'Argos, fils de Phoronée et de Laodioée. Du 



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-ARC- 49 

lat apis, abeille» fait selon toute probabilité du copte af, 
mouche, abeille. 

APOLLODORE, célèbre peintre athénien; grammairien 
grec; architecte célèbre, qui construisit le forum deTrajan 
à Rome, la colonne ïrajane. Du nom d^ Apollon, et de 
dôron, dén, prop. don d'Apollon. 

APOLLON, fils de Jupiter et de Latone, appelé aussi 
Phœbus et Soleil. Plutarque tire ce nom du grec a priv., 
poUôn, plusieurs, venu dé polus, beaucoup. Il est tiré plutôt 
du grec apolluô ou apoléô, tuer, exterminer, perdre. D'après-^ 
on sftvapt cQnieqipûraiq, il est constant (^uorlQmQt ApfiUon 
aigmie furopceme&t ^terminateur; et il par>a!t que c^ nom 
fut donné au soleil par les Grecs, à cause du mal qu!il leur. 
Q( d^vftpt froje, où ^ig§ paf ^ig de leur îjrmée périt par les 
chaleura excp^iv^. 

^BpL^qNiyS, fl'9H 4p9(awi5, AppH^4}|g,,pQëtfi épique; 
architecte grec ; grammairien d'Alexandrie^, yqy, iVpQu..qBi. 

ATOLLpBHANfi, wédi^îiB tf^Antjophp le Gr^pd. ûq 4pot- 

mrç, éclajrclr. 

ARACHNÉ, fille d'Idmon, roi de Lydie. Du grec a^af^k 
aq?|iigp^.ei veïju pqut-^^fç î|^. l!l)^b, àvag, \\ a tissé, entre- 
lacé, parce qije ^'af^fgï|é%^ en ^écut?ût sa toile, fait un tis- 
sage. 

4R4|iI^,^s^ d^ Sgçî, petit^iils ^9 fi?^- D? l'héh^ âram, 
palais, grande et haute maison, élévation, A&har, ^pn- 
tagne. 

ARGADIUS, d'pù Arcadç, Arc^pien, Qls de Théodose I**" 
et premier empereur d'Orient. Du latJ arca, coffre, cassette, 
de arceo, chasser, repousser, dérivé du grec arkèin, chas- 
ser, aidsp, d^ arkaios, secouvablQ, arkésû; secouis. Il 
vfeot peat*4tf6 simpleaient' du lau CMPcadicu^, d^Are^te,) 
stupide, lourdaud. 

. AAGÉSILAS, philosopha gpee, disciple de Théophraste; 



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20 - ARD — 

sculpteur célèbre. Du grec arhèsis, secours, dérivé de arkéô, 
aider, laos, peuple. 

ARCHAGATHE, premier homme qui exerça la médecine à 
Rome. Du grec archos, chef, agaihos, bon. 

ARCHANDRE, héros grec. Du grec archô, commencer, 
marcher devant, dérivé de arche, principe, commandement, 
anér, andros, homme. 

ARGHÉDICUS, poëte. Du grec arche, commandement, 
dikê, justice. 

ARGHÉLAÛS, roi de Macédoine; philosophe grec; un des 
meilleurs généraux de Mithridate. Du grec arM, comjûdan* 
dément, laos, peuple. 

ARGHÉTIME, premier auteur grec qui ait écrit surFhîs- 
toire de la philosophie. Du grec arche, timé, honneur. 

ARGHIAS, poëte grec. Du grec archaios, antique, dérivé 
de arche, principe. 

ARGHIDAMIE, célèbre Lacédémonienne. Du grec arche, 
damaô, dompter, mot venu du sansc. dam, calmer, dompter. 

ARGHIDÈME, philosophe stoïcien. Du grec arche, démos, 
peuple. 

ARGHILOQUE, poëte lyrique grec très-distingué. Du 
grec arc/lé, lochos, embuscade, armée, centurie. 

ARGHIMÈDE, célèbre géomètre, physicien et mathéma- 
ticien de Syracuse. Du grec arche, mèdô, commander, gou- 
verner. 

ARGHIPPE, poëte grec. Du grec arche, hippos^ cheval. 

ARGTINUS, poëte cyclique, disciple d'Homère. Du grec 
arktos, ours. 

ARDABUR, Goth qui était à la cour et dans l'armée de 
l'empereur Léon. Du teut. hart, hard, courageux, bvrou 
bauer, citoyen. 

ARDARIG, roi des Gépides. Du V^ni, hart, t;ourageux^ 
rich, puissant, riche. 



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— ARI - 11 

ARGUS, prince argien, fils d'Anténor. Du grec argos, 
clair, brillant, éclatant. 

ARGYROPULE, savant grec qui porta en Italie le goût 
des lettres. Du grec argwros, argent, pulê, porte. 

ARIEN , Arics, hérésiarque, fameux chef des ariens. Ce 
nom est de la même origine que tant d'autres noms 
d'hommes et de lieux tous écrits en zend Airyn, l'Arie dans 
sa plus grande étendue, d'où Arictnnes ou Aryaramnes, 
Arménie, dont parle Hérodote, et dont la racine est ar, 
vaillant, en zend, persan; an, en arménien, mots qui 
semblent se rapporter au pehlvi as, puissant. On ferait, dit 
M. E. Burnouf , un catalogue long et intéressant de tous les 
noms tant d'hommes que de lieux de l'Asie où se retrouvent 
des mots zends, et qui prouvent ainsi la grande extension 
de l'un des plus anciens dialectes de la famille des langues 
ariennes. Les mots qui se représentent le plus souvent sont 
le nom même de Aria (en zend Airya), J'Arie dans sa grande 
étendue, c*est-À-dire le pays habité par la race des Arya ou 
des hommes nobles, Ariens, nom primitif des Mèdes, 
d'après Hérodote; et l'on trouve encore de^ Arizantes au 
nombre des peuples dont se composait leur nation. Le noni 
de Aria plus ou moins abrégé subsiste dans celui de plu- 
sieurs dés chefs scythes dont Hérodote nous a conservé le 
souvenir, comme Aria/ntes, roi des Scythes nomades du 
temps de Darius, Ariapithes, contemporain de Xerxès, nom 
qui serait chez les Indiens Aryapati, le chef des Ariens, et 
en zend Airyapati. 

ARIOVISTE, nom d'un roi des. Germains dont parle 
César. Du teut. wer ou war, guerre, combat, vest, ferme, 
intrépide. 

ARISTARQUK, astronome et mathématicien grec; gram- 
mairien célèbre d'Alexandrie.^ Du grec aristos, excellent, 
meilleur, archos, chef, dérivé de arche, commandemdat. 

ARISTÉE, d'où Ariste, fils d'Apollon et de Cyrène*; poète 
grec; savant juif. Du lat. 'Aristssus, dérivé du grec Aristaios, 



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22 — ARM — 

kvistée, formé de aristos , meilleur* dérivé iiii sansc. :«a- 
rishlKa, meilleur. 

ARISTIDE, fils de Lysimaqué ;. écrivain grec. Du grec 
arislos, excellent, meilleur, idèa, idée, apparence, forme. 

ARISTIPPE, philosophe grec. Du grec urisios, hippos, 
cheval. 

ARISTOBULE, grand prêtre des iuifc; phUosophe juif 
de l'école d'Aristote. Du grec ari$to^, bt>uli, ^coûseiL 

ÀbiSTOCLÈiS, pliiloéophë péripàtëlicîen, niâltre ife Sfef)- 
timë-Sévère. Du grec aristoé, kUois, gloire. 

ARISTODÈME, ûls d'Aristomaque ; roi de Messénie; 
grammairien d'Alexandrie, disciple d'Aristarque. Du grec 
arùtos, démos, peuple. 

ARISTOMAQUE, philosophe péripatétiden. DU grec ôris- 
ïôÈ, WiAM, combat 

ÂtîlSTDMÊI^E, fils dé Nicodème. Dti gi^c ■àï'tstol nighos, 
âme, valeur, forcé. 

ARISTÔN, philosophe péripatëticiën , disciple de Z^non. 
Du grec arisios,, excellent, meilleur. 

ARISTONIC ou Aaistonique, fils naturel d'Eumène^ roi 
de Pergame. Du grec aristos^ nikê, victoire. 

ARISTOPHANE, célèbre poëte comiques; flls de PSUlpite. 
Du grée ârktàs, phAinomai, apparaître. 

ARISTOTE, célèbre philosophe grec, iin des pliis grands 
génies âè l'antiquité, pricêçteur du grand Alêxattdf^i fon- 
dateur de l'école péripatéticienne; mot venu du grec pèrîpth 
téin, se promener, parce qu'on y enseignait en.sfe prooië- 
nant sous les ombrages des jardins de l'école. Du grec 
Àristotélês, fait de aristos, télos, but, fin. 

ARMAND. Du teat hartl ecKirageiix^ hardie venu^ cfomme 
l'ang. hard, heart, du sansc. hard, . hardayan,. cœur, et 
mmd, man, homme, venus du sansc. manou, mânava, 
homme. En pers. mâtià, hdnfimê, copte m'anoscîi ; chalît. 



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- ART — 53 

.mon* ^iconque; rhomme quij tàrt. mi^gol mon; mailJ)ar 
manoukchm; talëtlga maHûûthioMou , hobime: En cbia. 
min, peuple. Dans ie Congo ^uHlû; fadîniné; muàfïn, fils. Eb 
anc.sax* man, mann, mof»> monn, goth. manna, ^ng. man, 
dan. mand, an'e. suéd. mm, /runique manne, homme. 

ÂRMINIUS, capitaine germain qui du tethps d'Auguste 
tailla en pjèces trois légions romaines et^tua le gouverneur 
Quintilius Varus. Les Romains, ayant perdu, par suite d'une 
erreur, le véritable nom de ce guerrier, firent son nom du 
titré 3e he'r/nah, înôt gbriiiahîquë sigiiîfiânt chef de ï*'a^mie, 
ïâU de Wf, hikUi-ë, seîgheiir, chef, frîàn, hôtrinié. 

ARNAUD, Arnodld, noms venus' de Renaud, Renould, 
fâîts de rkii, pur, clair; fiii, riiisé. 

ARSÈNE. Du p^rec arsm, mâle; fort, vigoureux, d'oii 
arsénikos, masculin, viril. 

ÀRSINOÉ, fille de Ptolémée Lagus; sœur de Cléopâtre. 
Du grec àrÊeri, mâle; vî^ouréui, fort, nôéô, penser, de 
nàos, nous, éspHt, conseil. 

AftTÂXEhCiE ou AmifehiiS, ribni de pliifeieurè rriîs de . 
Perse. Ce hoih èîghîfaë en pèrsâH grand roi. {Voji XfeRxfeè.) 

ARTÉ^IIdOrE, professeur de langue grecque à Rome, 
au temps de Rrutus. Du nom àiÂrtems'e, et dôrdn, don. 

ifitëMiSfi, nom grec .de Diane; réihè d'Hàlicarnasse. 
bu grec 'artèmes, fr'aîs, entier, ou arïèmeîa, §aldt, fcôîisefyâ- 
tîc^n. ï*ôUr arriver sur la ier-re, les dîbux l^ui Hkbilent lès 
* hauteurs de l'Olympe clôîvérit nécessairement traversée les 
âtrà. I^ôiif cëtlè raisoii, d'aprèià Âï. Pbtt, le nom de Arâmis 
(dôrîêiî Àriamis) viendrait âè àèra témheîn, ïamèin, dispfeh- 
sateur, gardifeh, régisseur dé Y^\r\ ^tymologié fort coh- 
iestiO^lei 

îlRTHtJh. Du teut. hdrd, harî; hardi, cbufagëux, ter, 
homme hardi, défenseur courageux; en M. tfior, hardi, 
-courageux; fouj insensé; en grec thdiirùi^ thovraios, impé- 
tueux, thoréô,^ sauter, thoUroô, s'élancer sur. Ce nom sjgnifie 
donc prop. homme très-courageux, vaillant guerrier. 



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n • - AST - 

ASGLÉPIADE, poëte lyrique grec, contemporain d'Alcée 
et dé Sapho : médecin célèbre à Rome. Du grec Askléptos, 
Ësculape, mot formé, selon Pluche, de l'héb. aish, homme, 
kaleph, chien, d'où Eskàleph, Thomme-chien. 

ASCLÉPIODORE, peintre célèbre. Du grec Âsklêpios , 
dôron, don, venu du sansc. dâ, donner, dattis, don, pré- 
sent, darus, libéral.^ 

ASINA, surnom de la famille des Cornéliens à Rome. 
Du lat. asina, ânesse, asinus, âne, bête, stupide. 

ASMODÉE, AsMÉDÉE ou Aschmedai, d'où Amédék, roi des 
démons chez les Juifs. Du chald. aschmed, perdre, ravager, 
détruire, prop. destructeur, 

ASPASIE, femme célèbre de la ville de Milet, qui âait 
toujours entourée de poètes et de philosophes, qui admi- 
raient son éloquence, son esprit et sa beauté. Du grec aspa- 
sios, aimable, dérivé de aspazomai, saluer, embrasser. 

ASSUÉRUS, roi de Perse, époux d'Esther*. Ce nom, qui 
est rapporté à Xerxès (voy. ce mot), signifierait roi en persan. 

ASSUR, fils de Sem, fondateur du royaume d'Assyrie ; 
' œ fut lui qui jeta les premiers fondements de la fameuse 
ville de Nînive, où il fit sa résidence. De l'héb. assur, signir 
' fiant littéralement pas, marche, heureux. 

ASTER, AsTÈRE. Du grec aster, astron, astre, constella- 
tion, d'où le lat. astrum, dérivé du sansc. strî^.târa, fait de 
âshtran, lumière. De là le persan achther, étoile, astre, si- 
târeh, étoile, fortune, le zend stareh pour star, l'ital. astro, 
l'ail, stem, le holl. ster, stear, l'ang. star, l'ang^-sax. 5toorra, 
stiorra, l'anc. sax. sterro, l'anc. goth. staimo, le suéd. stiema,, 
le dan. stierne, le bengal. 5îara, astre, étoile. 

ASTRÉE, déesse, de la justice, fille de Jupiter et de 
Thémis, ou, selon d'autres, fille d'Astrée, roi d'Arcadie, et 
de l'Aurore. Voy. Aster. 

ASTYANAX, fils d'Hector et d'Andromaque. Du grec astu, 
ville, anax, roi, prince, prop. roi dé la ville. 



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— ATR — Î5 

ASTYCRATÉE, fils d'Éole. Du grec astii,, kratos, force, 
puissance. 

ASTYDAMAS, poète tragique grec, auteur de quarante- 
deux tragédies. Du grec astu, damaô, dompter.- 

ASTYGONAS, fils de Priam. Du grec asiu, gonos, géné- 
ration, 

ASTYMÈDE, seconde femme d* Œdipe. Du grec astu, mé- 
déin, commander. 

ASTYNOÛS, fils de Priam. Du grec astu, noos, nous, 
esprit. 

ATAULPHE, roi des Goths. Du goth. atta, père, et du 
celt. ulphe, secours. 

ATHALIE, reine de Juda, fille d'Achab, roi d'Israël, et 
épouse de Joram, De l'héb. heih, temps, él, Dieu, Seigneur, 
prop. le temps est au Seigneur. 

ATHANASE , célèbre docteur , Père de l'Église grecque. 
Du grec athanatos, immortel, fait de a priv., ihanatos, mort. 

ATHÉNAGORE, philosophe grec, sous Marc-Aurèle. Du 
grec Athénê, Miiierve, agora, harangue. 

ATHÉNÉE, d'où Athénaïs, nom de Minerve, protectrice 
de la sagesse, des sciences et des arts; rhéteur et gram- 
mairien grec. Du grec athénè, dérivé de anthos, fleur/ 

ATHÉNODORE, philosophe stoïcien, précepteur et ami 
d'Auguste. Du grec Athênê, dôron, don, prop. don de Minerve. 

ATHÉNOGÈNE, martyr. Du grec Athéné, génos, naisssjioe. 

ATLAS, roi de Mauritanie et frère de Prométhée. Du 
grec Atlas, fait de a explétif, tfaô, supporter, prop. qui porte 
beaucoup. M. Pihan le fait venir de l'ar. atlaa, très-élevé, 
superlatif de tala^ haut, élevé. 

ATRÉE, fils de Pélops et d'Hippodamie. Du grec atrèus, 
intrépide, fait de a priv., tréô, trèiô, craindre, être effrayé, 
s'épouvanter. (Voy. Terreur.) 



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I 
Î6 - AUS — 

ATROPOS, une des trois Parques. Du grec a priv,, tripô, 
tourner, renverser. 

ATTÂLE, roi de Perg£|ipe; lieutenant de Philippe, roi.de 
Macédoine; lieutenant d'Àlexabdre; riche sénateur romain. 
'Oh petit dértrèr ce nom 'du grec ntàloi, teiidr'e, jeuiii^; fait 
de atallô, nourrir avec soin, ou du sansc. attâla, patàiâi * 

AftlLÂ, rBî deë tiûh^; fila Hfe MaiiaWS: Dft sâHsc. 'àtâla, 
palais, par le changement très-ordinaire 3'3 èii K 

AUDEPLEDfe, nodi d'une reine tt*Itaiîe% femfaië ^u roi 
Théodoric et sœur du grand Cloviis. Du teut. aud hiï ÔH, 
félicité, biens, richesse, ftlod^ magnifique. En ish flied se 
dit encore d'une femme magnifiquement parée. 

. AUGUSTE I d'où Abgdsi^, AuQustiNE« surpom domié à 
,Octâvê| empereur romaii), parce qu'il avait éteqda la puis- 
sance de Rome. Du lat. augmtMs, augustei grand) dérivé de 
augere, augmenter, accroître, agrandir. 

AUGUSTÎJLE, dernier empereur romain d'Occident. Di- 
minutif d'aw^fiwm^, auguste, grand. 

ÀÙRÉ. bu lat. a'fira, vent doux, jour, luinière., dérivé 
du grec aura, air, éclat, ou de l^héb. dur, or, aurah, lumière» 
ptbp. Itimifieùx, brillant, éfclatâht. 

Â.URÉL1EN, d'où Àuréue^ empereur romain, bu grçc 
ay/ra, air, éclat, héjios, soleil. 

ÀtjRORE, fille d'Hespérion, mère de Mèmnoii et de 
Phaèton. bd lat. aurbra, kurbrè; le levant, jour, dérivé du 
i&hgc: UÈhM, te pbtiit dti ]our> m simplement de THéb. ôr, 
mir, lumière. On peut le former du lat. aurum, or, avreus, 
d'or, mot yenu du grec^auron, or» qui se retrouve dans ihs- 
sauros, trésor, et hora, heure, iî signifie ainsi heure d'or. 

AUSONE, poëte latin. Du gerih. bsj us, kds; imbisdQj pro- 
tection» ou, selon Gébelin» du celt. au, eau, son, sen, cou- 
rant* 

AUSTÈRE. Du lat. austerus, austère 4 gtavei sévère i du 
grec austêrùs, sévère, dérivé de auô, dessécher. 



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- AXI - 27 

AUTOBULE, peintre célèbre. Du grec autos, lui-même, 
boulé, conseil, prop. qui prend conseil de lui-même. 

AVIDIÉNUS, riche avare surnommé par Horace le chien. 
Du lat. avidus, avi4!B, avare. 

AXIOCHUS, ami d'AIcibiade. Du grec axios, digne, il- 
lustre, echô, j'ai. 

AXIOTHÉE, femme grec^he, disciple de Platon. Du grec 
axios, théa, déesse, prop. déesse illustre. 

AXIUS, fils de Crassus. Du grec axios, digne, grand, 
illustre. 



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B 



BÂÀL ou Bel , divinité des Chaldéens « des Baby Ioniens 
et des Phéniciens. De Théb. bahal, maître, possesseur, idole, 
statue. , ' 

BÂÀLIA , nom d*homme. De Théb. bàhal, maître , idole, 
lah, Seigneur. 

BABYLUS, célèbre astrologue. Du chald, bab, porte, 
cour, beêl, seigneur (Babbel), d'où Bélus, prop. cour de 
Bélus. 

BACCHUS, fils de Jupiter et de Sémélé, dieu du vin. Du 
latin Bacchus, dérivé du grec Bakchos, Bacchus, fait lui- 
même du sansc. vivaksh, parler à haute voix. Dans les mys- 
tères, on lui donnait le nom de lacchus en latin, Iakchos en 
grec, mot fait de iachô, parler, crier, d'où iachos, iaché, 
clameur, dérivés de ia, voix. 

BACCHYLIDE, poëte lyrique grec. Du grec Bakchos, Bac- 
chus, ulê, bois, forêt, prop. forêt de Bacchus. 

BALAAM, fameux devin d'Aram. De Théb. bahaly maître, 
seigneur, hâm, peuple, prop. maître du peuple. 

BALBINUS, empereur romain. Du lat. balbus, bègue. 

BALDÉRIC, Baudry. Du teut. bald, hardi, courageux, 
rich, puissant, riche. 

BALTHASAR, dernier roi de Babylone. Ce nom signifie en 
héb. Bel ou le maître répand ses richesses. 



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— BAR — 29 

BAMBÂCORAX, sobriquet donaé à Teippereur Alexis, 
Comnèoe, dopt la voix bégayante, dit-on, avait, quelque 
rapport avec le croassement du corbeau;, de là son nom 
venu du grec bambainô, bégayer, korax, corbeau. 

.BAPTISTE. Du lat. Baptista, dérivé de buptismus, bap* 
tême, venu dugr^baptisma, baptismos, Aïsmersion^ baptis-' 
tes, teinturier, dérivé de baptizô, baptà, plonger dans Peau. 

BARA, roi de Sodome au temps d'Abraham. De Théb. 

béhirâh, incendie, fait de bâhar, il a incendié, prop; incen* 

diaire. 

BARAG, juge d'Israël. Dé Thëb. bârâq, foudre^ éclain 
BARBE. DU lat. frarôanw,- barbare, dérivé du grec far-' 

baros, barbare, étranger, non civilisé. 

BARGA ou BÀRGAS, fameux général carthaginois, nom de 
la famille d'Annibal. La racine arabe baraqa, dit M. Bréu- 
lier, signiûe briller ou brûler ; la qualité d'être brillant ou 
brûlant convient à une infinité d'objets; on a tiré de la 
racine daro^a des dérivés qui, à première vue, paraissent 
n'avoir rien de commun entre eux; ainsi barcLqàun est le 
bélier, bar^^otm est la foudre, barqouq est l'abricot. Évi- 
demment, aux yeux de bien des gens, il ne saurait y avoir, 
rien de commun entre ces trois mots; mais, aux yeux du 
linguiste profond , ces mots renferment la même idée pri- 
mitive de brûler et de briller, baraqoun est Tanimal chaud,, 
le mâ"le; barqoun est le fluide qui brûle et qui éclairé ; bar- 
qouq est le fruit brillant, au teint jaune et vermeil. L'arabe 
baraqa se retrouve dans les mots hébreux bâraq, il a fou- 
droyé, il a lanèé des éclairs- bârâq, éclair, brillant, lame 
d'un instrument tranchant; bareketh, diamant. En arabe 
nous avons aussi bariqa, flamboyant, tranchant; baryq, 
nuée foudroyante, glaive flainboyant. En berbère berk, 
éclair, plur. berouk. Chez leâ" Carthaginois, barca, le nom 
de la famille d'Annibal, signifie la foudre. Il a laissé des 
traces dans les noms propres espagnols Bardas et Gardas. 
Amilcar fit jeter les fondements d'une ville ou d'un, comp- 
toir carthaginois, depuis célèbre, qui, de son nom de 



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30 — BAS — 

Barca, fut appelé Barc^no, d'où Barcelone. S'il est vrai 
que la fondation ou du moins te rènouveHement de Barce- 
loue fut Pouvragë d'Annibal, Tétymologie' est encore la- 
même, puisque ce grand capitaine était' de la famille des' 
Barca. L'arabe baraka, briller, brûler, semble se retrouver 
aussi bien dans les langues indo-européénnés que dans- les 
sémitiquesi car en sanscrit nous avbiis hùfi^kas; splendeur, 
lumière; Vhar^aiaU il brille, il brûrle; haflrgh,ai là cuisson;- 

fl^mp; m iat^ fm% i^ ffi^vm g%âl \miAA^ xt^^\u imc 

bouillir. 

BiHNApâ. Bu otwld*. bon, fiU, nçài^ pn>l^te« {a^R) fils 

BARON. Du bas-latin haro, toru», /l)iro; uatv, de lamAiBeî 

mm flsfl i#'gPPWî w* ^Av. ;or vm iwbhm» lç mm fr. 

hoir, Ip fipH; w^. w, r§«R. Wffti le: l.it, vîf i }>rffl, flfîr> 
•fi gPJllî ?(»%?4 ]<i SÎH5, J4?^îv, rim* feïïfc te g#, «gf, (/ear, 

SARSipiVS- Ce nom qn héb^ signifia /Us dii «yj)a< ou dei 

BARTHÉLÉMY. Du chald. har, fils, làofcnaî/Tholmat, 
qui est le grec Ptolemaios, Ptolémée, prop. fils de ïholmaîi 
Il peut signifier aussi en héb. f^U qui ""arrête les eaux, 

' BASÇMATH, fille d'Élon, fille de S^omqn. De. l'héb. W- 
semqik , qv(i. répand une agréable o4eur, dérivé de l'.iiéb. 
5d5amou6e5am,baumier, plante autrf^pis trèç-a^ondânté 
dans la Judée \ d'où le grec bàlsamon, j>aume, le îat. baisa^^ 
mum, rangl. 6alri^, embaumer, l'ail, halsam, !>aume, \^\^}i 
bakqminoJVesfyliqfkanio. 

ç^iL^, ôfl^Bsçeuç <^'ori^$, Du i^t. k^Hmi m ^^iïé 

d» grec {?Wf/ftfos^ royal,, priRci^jr, dp èa?^^e% rxxi. . 

BASIUDË, novateur mystfque d'Alexandrie. Du gr^çliOT 
siieu^, voi. 

BASILISQUE, empereur d'Orient. Du Iat. basiliscus, déf 
rivé dû grec basiliskos, basilic, serpent trés-venîméux. 



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— BEL — 34 

BATHILDE ou Bathblde. Du germ. bad, boA, bain, elde, 
âge, vieillesse. 

BÀUGIS, femme de Phiiémon. Du grec ba'ukos, délicat,' 
voluptueux. 

B\UDRY. Voy, Baldéric. 

BÉATRIX, Béatrice. Du lat. Beatrix, icis, dérivé de beor' 
tus, heureux, bienheureux, fait de learè, rendre heureux. 

BÉELZÉBUB , idjole, dieu chez les Accaronites. De Vhéb. 
bahaî, idole, dieu, statue, zéboub, mouche, prop. Dieu- 
mouche. , 

BÉLISAIRE. généra! de l'empereur Justinien. Du grec 
bèlizô, lancer aes traits, dérivé de bèlos, dard, flèche. 

BELISAMA ou Belizana, nom sous lequel les Gaulois ado- 
raient Minerve. Ce nom signifie prop. reine du ciel. 

BELLÉROPHON, héros mythologique, fils de Glaucus,' 
roi de Corinthe. Il se nommait primitivement Hipponoùs 
(dootfait du grec hippos, cheyal, noQ&, nouA, esprit), mais 
ayant tué Bellère, un de ses compatTiotes, son fràro n^ême, 
suivant que)qu^s-uns, il fut appelé Bellérophi», mot fait du 
grec Belleros, Bellère, phonos, meuvtro, prop. œeurtrieFâe 



BfiLLIÉN{)&, Romain qui eut sa maison brèMp 1of| dm 
funérailles de Jules Gésar. Du tat. b^ikm, guecrâ. 

BELLONE, déesse de la guerre. Voy. Belliénus. 

PL^.0VE§E^ capit^ne gaulois, frèr^ de Ségpvèsj?.. Vm^ 
celt. feld ou fel, guerre,- invasion, et wiso, chef; la lettre |; 
du mot fel a été, d'après Jault, changée en b par les Romains. 
Dq la le lat. betlum, guerre, bello, faire la guerre. Les Gajr 
lois et les Bas-Bretons, dit-on , retiennent encore dans plu- 
sieurs composés le verbe celt. fêla, faire la guerre. Le inot 
wiso ou unsa, vient du teut. weise<ri, montrer, èbseigner, 
instruira* 

BÉLON , généra) d^Alexandre. Du grec belonét pointe de 
flèche, dérivé de bèèos, dard, flèche. 



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3J — BET — 

BÉLUS , fils d'Alcée, roi d'Assyrie. Mot rapporté à l'héb. 
bahal, et au chald. beêl, maître, seigneur. 

BEN. Ce mot entre dans la composition d'un grand 
nombre de noms propres orientaux. Il signifie fils, de 
Théb., bên. 

BÉNADAB, roi de Syrie, fils de Tabremon. De l'héb. bén, 
fila, nadab, vouer, s'offrir de suite. 

BÉNIGNE. Du lat. benignus, charitable, bienfaisant, gé* 
néreux. 

BENJAMIN, dernier fils de Jacob. De l'héb. bén, fils, 
iâmin, droite, ou iamim, jours, prop. fils de la droite ou 
des- jours. 

BENOIT. Du lat. benedktus, béni, fait debene, bien, di- 
cere, dire. 

BÉOR, roi d'Édom. De l'héb. behùr, lumière. 

BERNARD, Bernardin. Du germ. bier, ours, hard, hart^ 
cœur, courageux, mot qui, comme l'ang. heart, vient direc- 
tement du sansc. hard, hardayan, cœur, prop. qui a la har- 
diesse, le courage d'un ours. 

BERTHE, Bertin. Du teut. bert, berth, breht, brecht, ou 
pert, prêt, preda, brillant, illustre, suivant les différents dia- 
lectes. Ce mot entre dans la composition d'un grand nombre 
de noms francs, lombards et allemands, et partout il signifie 
éclatant, illustre; en ang.-sax. beorht et byrht; chez les 
Francs beraht etbereht, contraction, breht, berht} gall.6er^, 
M. brecht. ' 

BERTILDE ouBerthilde. Du germ. bert, berth, brillant, 
illustre, eïd, âge, vieillesse , ou de hyld bu huld, grâce, fa- 
veur, affection, fidélité. 

BERTRAND. Du teut. bert, illustre, hand, main. 

BETHIA, fille de Pharaon. De l'héb. bê(h ou baiih, mai- 
son; chald. beOia, syr. baitQ ou bito, éthiop. beti, pers. bat, 
ind. bet, phén. beth, turc et^ar. beit, maison; gall. bwth, 
maison, habitation; écoss, buthe, buth, habitation; teut. 



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- BRA - 33 

bod, anc. sax. bode, boede, ang. abode, abide, fl, boede, habi- 
tatioD ; iah. Seigneur, prop. maison du Seigneur. 

BETHSABÉE, fille d'Éliam, épouse d'Uric. De Yhéb. bétk, 
maison, schèbah, jugement, prop. maison du jugement. 

BIANOR, fils du. Tibre et de Mantus, fondateur de la ^ 
ville de Mantoue en Italie. Du grec bia, force, anér,. homme. 

BJAS, Tun des sept sages de la Grèce. Du grec bia, force, 
effort, ou de bios; vie. 

BION» philosophe grec. Du grec Wos, vie. 

BLAISE, du \dit. bUesvs, bègue, qui balbutie, dérivé du 
grec blaîsos, boiteux, bègue, impotent. 

^ BLANCHE, Blanghabd. De Fall. blank; blanc, brillant, 
Inisant. (Voy. Albin.) 

BONAVENTURE. Du lat. bonus, bona, bon« bonne, ad- 
ventus, arrivée, venue, de advento, s'approcher, avancer, 
arriver. 

BONIFACE. Du lat. bonus, bon, faciès, face, figure, prop. 
bonne figure, ou de bonus, facio, faire, prop. faire le bon. 

BORÉE, fils d'Astrée ; vent du nord. Du lat. Boreas, dé- 
rivé du grec Boreas, Borée, mot formé, selon les uns, du grec 
boaô, crier, rhéin, couler, parce que le souffle de ce vent est 
sonore, bruyant et violent; selon les autres, du grec bora, 
nourriture, parce que ce vent donne de l'appétit. 

BOUDDHA, grand moraliste, profond philosophe, prince 
d'une famille royale, réformateur de la religion de Brahma, 
fondateur du bouddhisme, religion qui compte plus de 260 
millions de sectateurs. Ce nom signifie prop. le grand sa- 
vant, Vhomme Maire. 

BRAHMA, nom de Dieu, de l'Être suprême chez les an- 
ciens Indiens. Ce mot qui est sansc. signifie, selon les uns, 
le plus grand, selon les autres, pénétrant en toutes choses. 
Le sansc. Brahm ou Brehma, mot neutre, d'après quelques 
savants auteurs, signifie le grand être; et Brâhmah ou 
Brahmâ veut dire le créateur ou le pouvoir créateur, comme 
Éloah des Hébreux signifie la force, le pouvoir créateur. 

3 



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3i - BUP - 

BRENNUB, chef des Qaùlois, qui prit mme Afirte la ba^ 
taille de l'AlUa. DU gaôl hnmtn, bHên, IHUn, roi^ qUi vient 
probablement du celt« bren, éminencet élévation. En gall. 
bre, montagne ; bryn, colline ; en suéd^ bririk, éminencet 

BRIOiTTE. De BrUgêt^ fait de TangL bridge, poùti bU du 
gaulois briçB, ponu 

BRIMO4 nom que les potiei donnaient h Prosëhpine^i Du 
grec brèmô, frémir, menacer. 

BRISÉIS, fille de firisès, grand prêtre de la Ville de Pé- 
dase. DU grec brizê , dormir « d*0tt BrM , déesse qui prési- 
dait aux songes, dérivé du grec brUM, dtre pesant « pleine 
pencher, accabler. 

BRITANNIGUS, fils de l'empereur CUudei Ce nOin lui fut 
donné en Thonneur de l'expédition de son père dans l'île 
britannique» D'après Waehteri ce mot serait formé du celt. 
briih, colorié, peint, parce que les anciens Bretons se pei- 
gnaient, se tatouaient, et de ton, stan, pays, contrée^ région; 
en sansc. stati} pays, grec tania, alL stein, pers. stan, d'où 
Indostan, pays des Indiens, Turkistan, pays des Turcs, Kur- 
distafi, pays des Kurdes, Mogotistan, pays des Mogols, etc. 
Le nôrh de britannia signifierait donc pays des hoirimes peints. 

BRONTÏNUS, poète grec fort ancien. Du grec bronti, 
tonnerre. 

BRUNO* De Talh brmtn, brun, d'où l'ang. brown^ brun. 

9ftutt]9, mnm\ romain i ûrateUf distinguât l'un de^ 
ifieurtfiers de <mkti t)tt làt, bfm$s^ imté, pesant^ im^eâMblè^ 

BtJLÂfiOl)E, peintre eélèbfé. Lé roi Candàulè côùvril 
d'or un de ses tableaux qui représentait là f iiîiie de MâgôéSië. 
m grë(5 bô^i, èônSeili ôt^cM, éoriïûàndëmént. 

ËtJPALÉ, peintre Cëièbrè, Du grec bous, bœut.pcdé, lutté, 
côfhbat. 



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CÀDMUS, fils digétior, tondàteuf dé la ville de Thèbes, 
aujourd'hui Liixôr, d*6ù nous vient rbbéiisciue de la place de 
la Concorde, à Paris. Cette ville s* appela longtemps Cadméa, 
du nom de son fondateur, plus tard Draconigena urbs, c'est- 
à-dire viîfo ûèe dès dents d'un dragon. Dé Théb. kâdim, kidém, 
orient, parce que i boitime le dit un étymoldgiâte contempo- 
rain i ce célèbre phénicien tenait de 1 Orient par rapport à 
la Grèce ; hèdéht à été fait du verbe kâdam, il a précédé^ il a 
fait avant, le matin, de bonne heure. Ainsi Cadfmks signifie 
rorieittal, tandis qu'Europe, sa sœur, mot venu de l'héb. 
éfé6,8oir»sigoifie l'Occidentale. Telle est l'opinion d'un grand 
nombre de philologues. 

GJECILIA. Voy. Cf ole. 

GOULUS, fila de Vulcain. Du lat. çêseus, aveugle. 

GiEDlCUSt homme riche dont parle Virgile. Du lat. cmdo, 
tuer, fait du greckédô ; ttiet; fait lui-même du sansc. çath, 
blessefi nuire. 

G£SONIA; femme de Galiguld; Du lat. crnso^ csnonis, 
^fant tiré du sein de la mère par incision. (Voy. César.) 

CÂÎÈTEi nourrice d'Étiée^ qui bâtit en son honneur la 
ville de Gadète, aujourd'hui Gaëte^ royaume de Naples,.où 
Gaïète mourut. Du lat. caiaoio, correction, châtiment, dérivé 
de ccdare, cajare^ fouetter^ faire la correction, motquisem^ 
bie venir du lacédémonièn kaiétas, fosse souterraine où l'on 
jetait les criminels à Sparte. nCaïèU, dit Virgile, fidèle 



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36 — CAL - 

nourrice et compagne d'Énée, vous êtes venue mourir sur 
nos côtes d'Italie , et vous avez éternisé votre nom en le 
faisant porter à Tune de nos villes. Le respect que l*on con- 
serve pour vous sert de sauvegarde au pays, et si c*est un 
honneur que d'avoir une épitaphe dans THespérie, votre nom 
fut inscrit sur votre tombe. » 

GAIN, fils d'Adam. De l'héb. gain, possession. 

CAIUS, Gajus, Caia, anciennement Gains, Gaia, nom pro- 
pre d'homme et de femme, dont l'origine est incertaine. Du 
lat. caivs, maître, caia, maîtresse. Les uns tirent ce nom du 
grec gaièin , se réjouir , d'autres de gê, terre. Dans les céré- 
monies du mariage chez les Romains, la fiancée disait à son 
fiancé : Ubi tu Caius, et ego Caia, où vous serez le maître, 
je serai la maîtresse. 

CALAMIS» graveur et statuaire athénien. Du grec kola" 
mis, tige de roseau, dérivé de kalamos, roseau. 

GALAHUS, fils de.Méandre, changé en roseau par Jupiter. 
Du lat. calamvs, roseau, dérivé du grec hcAamos, fait du 
sansc. halama, roseau. 

CALATHUS, fils de Jupiter. Du lat. calathus, corbeille, 
dérivé du grec kalathos, panier, corbeille. 

CALCHAS, fameux devin, augure célèbre qui prédit aux 
Grecs la guerre de Troie, et sa destruction après dix ans de 
siège. Du grec calcM, coquillage dont on tire la pourpre. 

CALEB , fils de Jéphoné, delà tribu de Juda. De l'héb. 
kâléb, abçyeur, venu de l'héb. kéléb, chien. 

CALÎDIUS, orateur romain. Du lat. calidus, oaldus, chaud, 
brûlant, dérivé de caîeo, être chaud, brûjant, enflammer. 

GALI6ULA, empereur romain. Le petit Caius fut élevé 
dans les camps parmi les soldats, habilié et chausisé comme 
eux. Les soldats romains portaient de petites bottines, 
chaussures garnies de clous tout autour, qu'on appelait ca- 
ligx, d'où le nom de Caligula qu'on lui donna parce qu'il 
avait été élevé parmi- les simples soldats, dans le camp de 
Germanicus, son père. 



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— CAL — 37 

GALLIAS, poëte; général athénien* Du grec kàllos, 
beauté. 

CALLIBIUS, Spartiate, gouverneur d'Athènes. Du grec 
kallos, beauté, bios, vie. 

CALLICLÈS, statuaire de Mégare. Du grec kallos, beauté, 
klèos, gloire. 

CALLICRATE, sculpteur célèbre. Du grec kallos, kratos, 
force, puissance. 

CALLIDÉMUS, historien. Du grec kallos, démos, peuple. 

CALLIMAQUE, poëte grec, bibliothécaire de Ptolémée; 
peiûtre et sculpteur de Corinthe; médecin; célèbre guerrier 
athénien qui, percé de traits à la bataille de Marathon, 
resta debout quoique mort. Du grec kallos, mâché, combat. 

CALLIMÈDE, général athénien. Du grec kallos, médô, 
commander. 

CALLIMÈNE, jeune homme mis à mort par Apollodore, 
tyran de Gassandrée, et dont les entrailles furent servies 
•aux conjurés ses complices. Du grec kallos, ménos, valeur, 
force. 

CALLINIQUE, surnom de Séleucus, roi de Syrie. Du 
grec kallos, nikê, victoire. 

CALLlNOiJS, poëte grec, inventeur des élégies. Du grec 
kallos, noos, nous, esprit. 

CALLIOPE, muse de l'éloquence et de la poésie héroïque. 
Du lât. Calliope, dérivé du grec Kalliopê, fait de kallos, 
beauté, ops, opos, voix, parole, chant, prop. belle parole, 
éloquence. 

CALLIPPE, disciple de Platon tué par les Syracusains 
parce qu'il voulait succéder à Denys le Tyran. Du grec 
kallos, hippos, cheval. 

CALLISTHÈNES, philosophe grec, disciple d'Aristote. Du 
grec kallos, beauté, sthènos, force. 



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38 - CAM - 

CALUSiTONE, courtisane du temps de Socrate. Du grec 
hallistos, très-belle. 

CAlLISTRATEf célèbre orateur gr^ç* pu grec kàllos, 
beauté, stratos, armée. 

ÇALLITÉLÈS, père de pplycrate. Du gretç kallos, iélos, 
fin, but. 

ÇALLIXÉNUS, célèbre statuaire. Du groc ^Uqs, xènos, 
hôte, étranger. 

CALOGER» chef de voleurs, roi dfe Chypre. Du grec 
kalos, beau, kéras, corne. 

GALVINUS, surnom de Licinius, à Rome. Du lat. eahinus, 
diminutif de ccUvus, chauve. 

CALVUS, ancien poète, ami de Catulle. Du lat. calvus, 
chauve. 

CAMÉLIUS, médecin d'Auguste. Du lat. camelus, cha- 
meau, dérivé du grec kamêlos, fait lui-même de l'héb. 
gâmâl, chameau. (Voy. Gémaiu.) 

CAMÉRIUS, nom romain. Du lat, caméra, voûte, dérivé 
du grec hamara, voûte, fait de Théb. kâmar, il a plié, 
entrelacé. 

CAMILLE, sauveur de Rome, vainqueur des Gaulois; 
reine des Volsques, sa fille. Du lat. camillus, enfant qui 
servait aux autels, serviteur, ministre, mot qui semble 
venir du grec kasmilos, qui, d'après Plutarque, doit origi- 
pai^emejat signifier mmi5(rç, venu peut-être, comme le 
dit Bochard, de l'héb. ou phén. chadam, servir), El, 
pieu, ou kosmé, El, devins ou prêtres de Dieu. CamÛla, 
Casmile et Casimile étaient des surnoms de Mercure, fji^ 
phén. Chadmel, Mercure, parce qu'il était le messager des 
dieux, et de Jupiter en particulier. Quelques-uns le font 
venir de Cadmus, qui s'est écrit dans Plutarque et Strabon, 
Kamilos, Kamillos; Callimaque, Kasmilos; Lycophron, 
Kadtnos, j|^û*niJ^4; dfims ^'î^W^ç» autçHrs teUa». CqMUus, 
CasmUlus, Camillus. Par là, il sigaifier^it montai. Aa^s 



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— CAP — 39 

les pépéinenie^ du mariage ehea les Rapiains, un jeui^e 
g^T^BXk sans barbe, appelé la CamiU», portait dana ua vase 
6QU¥eFt, appelé ium$ra, des joueta et dea amusementa pour 
Penfant qui Rêvait nattre. 

CAMPASPB, la plus belle des maîtresses d'Alexandre; 
Apelles en étant devenu amoureux en la peignant, Alexandre 
la lui donna. Du grec kampi, courbure, éekamptô, courber, 
àspis, bouclier. 

CANINIUS BEBILIUS , Romain qui mourut le jour de 
sa noniination au consulat. Du lat. canis, chien. 

CAPELLE, Gapelu , Gàpelliânus, noms romains. Du lat. 
çc^pellq^ diminutif 4o çaprçi, chèvre, chevreuil, 

ÇIAPER, grammairien, Di^ I^t. çaper, bo\iC| dérivé du 
grçc Hapros^ s^iuglier, oi^ de kaptô, dévorer, eni^lp^tiç, 
î^y^ler^ parce, que cet animal d^yoro le^ f^iiilles^ les brou^s. 

CAPRAIS. Du lat. capw» capri, bo\j^. (Yoy. CAPia.) 

CApyS, un des compagnons d'Énée, d'pi^ 1^ Qom de la 
vilje de Caphyes ou Capoue. Du greo kapuô, fi^çf^er. Loysq^iç, 
^it paçl^^ Rpchett^^ p^u de temjpis ^yant l5^ Bftp^*t dP Jules 
Çlésar, \mp nouyellp colonie romaine fut ét^iblie à Çapoue, 
pour renforcer celle qui y avait été déjà envoyée d\i temps 
de Sylla^, les nouveaux travaux de construction <^ue néces- 
sitait cet établissement amenèrent la découverte et la démo- 
lition de beaucoup de tombeaux de la ville antique. Or, ces 
tombeaux offraient à la curiosité des coIoqs romains des 
vases d^aneienne fabrique grecque que Ton recherchait 
avidesieat) et [parmi les monuments qui furent fouillés à 
cette occasion, se trouva le tombeau de Caj^, du fondateur 
^ \a. ^iVi^ ojix Ton Recouvrit une table de hrpa^e avec une 
inscription grecque gravée en caractères grecs. C'est Suétope 
qui rapporte ce f^it. Et ce fait viçjpt de se reproduire de nos 
jours pour la construction du chemin de fer de Naples à 
Caserte. Ce chemin, qui traverse, à la station dé Santa- 
Maria, le site de ^ancienne Capoue, a fait découvrir un 
millier de tombeaux antiques, et dans la plupart de ces 
tombeaux, on a rec.u^lU de$ vasp^ P^i^^^ ^'aqçiep style 



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40 - CAR - 

grec, sans compter une foule d'autres objets d'antiquité. 
En second lieu, il existait à Gapoue un monument héroïque 
auquel la tradition locale appliquait le nom du fondateur 
mythologique de la ville, du Troyen Capys. D'après cette tra- 
dition, le personnage en question aurait été Grec comme la 
colonie dont il avait été le chef. Ce nom est essentiellement 
grec ; et c'est le môme nom qui a produit celui d'une ville an- 
cienne de TArcadie, Kaphuai ou Kaphuiai, et qui se rattache 
par sa racine à toute une famille de noms grecs : Kaphisos, 
Kaphisias, Kaphision, d'où résulte l'étymologie la plus plau- 
sible du nom de Capoue. Cette étymologie est {'préférable à 
celles que les grammairiens latins cherchaient à tirer de 
l'étrusque, de l'osque ou du latin et à celle que donnent 
Tit^-Live et Warron, Mùller et Stein. Aujourd'hui le fait de 
l'occupation de la Gampanie par un peuple d'extraction 
grecque, les Càpuams ou Caphiates, avant l'époque des colo- 
nies helléniques, est généralement admis. 

CARACALLA, empereur romain. Du lat. caracalla, vête- 
ment, sorte d^habit qui descend jusqu'aux talons, espèce de 
casaque gauloise qu'il porta et qu'il força les Romains de 
prendre à son exemple, mot formé du celt. car, tête, cal, 
couvrir. 

CARBON, célèbre orateur romain. Du lat. carho, carbo- 
nis, charbon, qui semble venir du celt. car, bois, bo, noir. 

CARCINUS, poète dramatique d'Agrigente. Du lat. car- 
cinus, cancer, cancre, dérivé du grec karkinos, cancer, 
cancre, écrevisse, crabe, dérivé lui-même du sansc. karkas, 
karkatas, écrevisse. 

CARLOMAN. Du teut. karle, magnanime, généreux, mm, 
homme. 

CARMENTE, mère d'Évandre, prophétesse d'Arcadie. 
Du lat. carmentariris, copiste de poésies. 

CARMINIUS, historien latin. Du lat. carmen, carminis, 
chant, poète. 

CAROLIE, Caroline. Voy. Charles. 



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- CÉG - 44 

CÂRUS, GARinns, noms romains. Du lat. carus, cher, 
aimé, chéri, désiré. 

CASIMIR. Du slave Kaztinîr, qui signifie homme célèbre. 
II peut signi&er aussi maître dans la maison. 

GASSIA, fille de Job. De l'héb. qetsiah, casse, sorte 
d'aromate, fait de qâtsah, il a cbupé, taillé. 

CASSIEN, €âssius. Ce nom signifie sévère, équitable. 

CASSIODORE, ministre de Théodoric. Du grec kassia, 
cannelle, écorce odoriférante du cannellier, espèce de laurier, 
dôron, don. 

CASSIOPÉE, reine d'Ethiopie. De Théb. qatsah, fin, ex- 
trémité, fait du verbe qâtsah^ il a coupé, retranché, et de 
ob, que Pluche rend par ennemi. Python. 

CASTOR, fils de Jupiter et de Léda, frère de PoUux; 
orateur et historien. Du lat. castor, castor, dérivé du grec 
kastor, fait du sansc. kasturi, musc, ou du grec gastêr, 
ventre. 

CATHERINE, Du grec kathara, nette, pure, sincère, qui 
semble venir de l'héb. kadosch, kadasch, pur, sacré, saint. 

CATON, homme fameux par la sévérité de ses mœurs et 
par l'austérité de sa vie. Du lat. cato, sage affecté, critique 
difiicile, homme de mœurs sévères. 

CATULLE, poëte latin. Voy. Catulds. 

CATULUS, consul; orateur célèbre; fils du précédent. 
Du lat. catulus, petit chien, diminutif de canis, chien. 

CAUDEX, surnom d'Appius Claudius, qui s'embarqua le 
premier dans la première guerre punique. Du lat. caudex, 
tronc d'arbre, radeau. 

CÉCILE. Du lat. cascilia, serpent sans yeux, fait de 
casGos, aveugle, cdBcare, aveugler, formé probablement du 
grec kaiô, brûler, parce que la fumée aveugle. 

CÉCROPS, premier roi d'Athènes. Cette ville porta pri- 
mitivement le nom de Cécropie, du nom de son premier roi. 



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41 - CÈH - 

queue, ops, aspect, visage. 

GELÉE, père de Triplolèoie. Du greo Ulém, cominaB<|er, 

ÇÉLER, archU^ete de fi^a \ opiij^r chargé par Romulus 
d'orgiftls^f S3i preçaièr^i ç^vî^Jçirie. D^ laU cetef;, ÇTWipt, 
rapide, formé du grec kèlis, éolien kèlêr, prompt^ rapide, 
vepu de Théb. kal, léger, vite, d*oti kelo, fronde. 

CÉLESTE, CÉLEsriN, Célestine. Du lat. cœlestis, dérivé de 
eœlum, ciel, fait du grec koilos^ koilon, concave, creux; 
vaste, spacieux, mot que Benfey rapporte au sansc. çushi, 
fushipa, action de creuser, caverne, cavité. Au grec koilos se 
lient évidemment les mots koihô, creuser, koilôma, cavité, 
Jft4J^^ buffet, etc^ E^ héb. ^chml, il fut creux, cqocave ; copte 
. çli^l ou kk^K cmiéi ar. ^fî, vide; tuK^ qoï, qoiQu» piuits ; 
ohiQ. ko, foase, çayeroe; basQ* çehvya, ciel, çiJoa„ traai 
creux; alL kôhle, creux, cavité, caverne (/i=cou /t) ; hftU. W, 
caverne; îing. hole.tfXOu, çrei\^, ftpHow;, creux, cavit^; ang.- 
§ç(x, Aof, hçlh, hole, çayerne-, irL et éçpss^ cf,alj^ ital.. ej ç?p. 
cielo, pqrt. céo, ciel. 

CELSUS, médecin célèbre qui florissait a if^P^^ s^^^ 
'fibère. Du lat. celsus, haut et droit, graçd, élevât du grec 
kélês, cavalier. 

CENSORIUS, surnom de Caton, dft à la sévérité avec 
laquelle )1 se conduisait dans sa eharge de censeur. Du lat. 
censoma, grave« aéivèra, de cenâeur, de œnsor, censeur. 
' ÇÉP^ALE) QIphavus, fil^ ^ Merc^re.. Pu gre^ k^vf^alê, 
^^ que l'on pe\it riypipor^i^ au s^9^, kapâl(^S!, çaràij^ 

CÉPHÉE, fameux statuaire. Du lat. uipkm, dériva du grec 
IffPlm, ^Qurdoî^* 

ÇiêmS^ m d'IÊIhiopie, D^ lat.. ce»km a^wal ^*Étbiq»e 
qui a les pieds ^.le$ mmi^ i'm b<¥iw?. 

(ÏERÇYÇif^, Um^J^ Yole^y qu^ WÎpatoi^ l?s WYiT9»s de la 
yitt* tf ^^ ftH 9fm %' SQr<, iftçr^ fc^, cImw-. 



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— CHA - 43 

GÉRÉS, déesse des moissons et de ragricullore. Du lat. 
cereo, pour creo, creare, créer, ou du grec gêrus, qui est un 
nom hébreu venu de gueres, blé moulu, broyé, ou dû Théb. 
gèrésch, récolte, fruit, mot fait lui-^piêma de gâvasch, il « 
ppussé. \\ ^ mené pattro. 

CÉSAR, nom commun à Jules Gésar et aux onze princes 
qui béritèroot de sa puissance. Elu lai. ctesar, nom donné 
aux enfants qui étaient tir^ du ventre de leui^ mère p«r 
incision, dérivé de e^do, oouper, inciser, trancher; tuer, 
mettre m pièces;, mot qui semb^ veair di^ sansip. kaç, 
couper^ fendre, ou de l'héb. iososcik, Qouper, tailler. M csbsq 
mahris utero, dit Hine. C'est pour cela que iules eut le sur- 
nom de César, étant venu au monde de la sorte. Ce nom 
signifie donc prop. tiré du sein de la mèvê. La racine de ce 
mot se retrouve dans l 'héb. qâtab„ il a coupé, taillé, qâtal, il 
a tué, le lith. ka^au, CQuper, fendre, le sansc. kaçah tran- 
chant, Icaîpas, cheveu, kaiçorc^, filaxncnt, selon M. Gicbboff; 
kuth, couper, retrancher, kad, rompre, diviser ^ i'ad, tuer, 
blesser, l'ar. katah blçs;^er, tuex,i hlojifitha, couper m\e chose, 
k'asz$za, cquper, décpuper^ Ifi peçs. kou^-m, tuçr» le turc 
kes-mek, couper, le russe koszu, couper^ fendre^ l'îing;-. eut, 
couper, chisel, cisea^u, Tital. cesoje, cises^ux, l'esp. ceson, 
enfant tiré par incision du ventre de sa mère apr^ la mort 
decelie-cî. 

CÉSABIpN^ d'où Çésarinb, fils de Çés^ir et de Cléopâtre. 
Voy. C^SAR. 

PHALCIOPE, sœur fie Mé^ée* Dm grecçftaifci\ ÇQttte\ir de 
cuivre, d'airain, dérivé de chalkos, air^^^ çp^, çpo^,. vo^, 
regar^, visage. 

CHAM. ûls de Woé, frère 4e Sew « de laph»!. De Vbéb. 
cham, chaud. 

CtUKMN, fib de Gbam. Pe Vbéh. ^kimkfl^ mair^and. 

CHARIDÈME, Gharidémus, illustre Athénien exilé par 
Alexandre^ <t qui fut très-utile à Darius. Du grec duiris, 
grâce, démos, peuple. 



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44 — CHÉ - 

CHARIS, femme de Vulcain . Du grec charis, grâce, amour, 
agrément. 

GHARISUS, orateur athénien ; grammairien. Du grec cha- 
ris, grâce, isos, égal, pareil. 

CHARLEMAGNE. De Charles, et du vi. fr. magne, venu du 
lat. magnus, grand, prop. Charles le Grand. 

CHARLES, Charlotte, Cârolie, CAROLms. Du lat. carolus, 
fait du teut. karle, magnanime, généreux, mot que Wachter 
dérive de ft^r, &îr, qui, dans les plus anciennes langues scy- 
thique, celtique, phrygienne, hébraïque, grecque, signifie 
le lieu commun qu'on habite ; d*où le nom de ThemUcyre, 
reine des Amazones, mot dans lequel scyraou cyra désigne 
une ville et un champ. Chez les Scythes, car a signifié une 
ville , d'où le nom de Carpalue. En celt. caer, ville, mur, 
village; en héb. kir, mur; kiriah ou kiriath, ville. Chez les 
anciens Grecs chôra, ville, champ , province, sol commun , 
et aujourd'hui kora, cité. En sax. seir ou scyre, ang. shire, 
village, pays. 

CHARMÏDE, Grec remarquable par sa mémoire. Du grec 
charma, réjouissance, d'où est venu notre mot charme. 

CHARMIS, médecin de Marseille qui ordonnait des bains 
froids en hiver. Du grec charma, réjouissance. 

CHARON, fils de l'Érèbe et de la Nuit, nautonier des 
enfers. Charon est un mot égyptien signifiant nautonier ou 
batelier. Il peut être venu du grec chairô, réjouir. Le nom 
de Charon, dit un ancien auteur, signifie gracieux, et ce nom 
lui a été donné par antiphrase, au lieu de celui d!acharôn, 
fâcheux, désagréable. 

CHÉRÉMOCRATE, artiste qui bâtit le temple de Diane à 
Éphèse. Du grec chermas, qu'on peut saisir, avec la main, 
dérivé de cheir, main, kratos, forcC;, puissance. 

CHÉRÉPHON, poëte tragique d'Athènes. Du grec cheir, 
main, phônê, voix. 

CHÉRON, fils d'Apollon. Du grec cheirôn, pire, venu de 
cherês, inférieur, inusité au nominatif. 



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-- CHR - 45 

CHÉRUBIN. De l'bëb. khirovb, pi. khérovMm, de khor 
rahy qui, selon Âben Hezra, est la race, la gén^ratioQ. 

GHILDEBERT. Du teut. child, guerrier, ou child, enfant, 
d'où Tangl. child, et b&i% illustre. 

GHILDÉRIG. Du teut. child, guerrier, ou enfant, rich, 
puissant, riche. 

GHILON, célèbre philosophe lacédémonien, un des sept 
sages de la Grèce. Du grec chilioi, mille. 

GHILPÉRIG. Du teut. chilp, aide, secours, rich, puissante 
GHLODOVIG. Du teut. Moto, cloto, illustre, u^i^, homme. 
CHLOÉ. Du grec chloé, verdure. 

GHLORIS, déesse des fleurs; fille de Niobé et mère de 
Nestor. Du grec chlôros, vert, dérivé de cMoé, verdure. 

GHRÉTIEN, Christian, Christine, Christiane. Du grec 
christianos, chrétien, christos, oint, le Christ, dérivé iechriô, 
frotter, oindre. 

CHRIST, Jésus le Christ, le Messie, le rédempteur. Du 
grec christos, oint, frotté, parfumé, dérivé de chriô, frotter, 
oindre, mot venu du sansc. ghrish, frotter, frictionner, d'où 
ghrishU, ghrishvi, frottement. 

CHRISTOPHE, Christophlc Du grec Christos, Christ, 
phirô, porter. 

CHROMIS, un des fils d'Hercule. Du lat. chromis, sorte 
de poisson, fait du grec chroma, couleur. 

CHRYSANTHOS. Du grec chrusos, or, anthos, fleur. 

CHRYSÈS, prêtre d'Apollon, père de Chryséis célèbre 
dans Homère. Du grec chrusos, or. 

CHRYSIPPE, philosophe, disciple de Zenon. Du grec 
chrysos, hippos, cheval, prop. cheval d'or. 

CHRYS060NE, fameux chanteur. Du grec chrusos, or, 
gonu, genou. 

CHRYSOSTOME, un des Pères de l'Église grecque. Du 
grec chi^sos, or, stoma, bouche, prop. bouche d'or. 



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46 ^ CIV — 

6IGÉRON4 orateur ronitthi ééièbre p9jt son éloquence. 
Du lat. oietTi tibsMik, pois chiobe* mot qui {léut venir, selon 
Vossius, de Théb. kikar^ gIobe4 cercle, à cause de la forme 
arrondie de ce légume. Ce surnom « nous dit Cicéron lui- 
même, fut donné à son père et à son aîeui, qui excella, dit- 
oii, ddhs là culture des pois chicbes, kï nOii pài*ce ({u'il 
avait eu sur le nez une verrue de la forme d'un pois chiche, 
comme H Idru WUtarcJlië. ti'aprfts Wârron ètPllné, plusieurs 
Romains ont reçu leill* siiriidin pbtir i&voir éscellé dabs telte 
ou telle partie dé la culture* De cette manière od fit les noms 
Piso, depisum, poisi LeniulvSi de km, /en(is, lentille^ Fabius, 
de fàba, fève, etc. 

CINGINNATUSt Romain qui quitta la charrue pour être 
dictateur. Du lati cineinnu$, boucle de cheveux, dérivé du 
grec kirikinnos, cheveux bouclés. 

GINÉAS y l'envoyé de Pyrrhus à Rome. Du grec kinéô, 
mouvoir, agiter, d'où kinésis, kinêma, mouvement. 

CINÉTHONj poète. Du grec kinéé^ mouvoir, Uhes, eou- 
tume. 

GINGONIUS, consul tué par ordre de Galba. Du lat tm- 
gère, ceindre. ^ 

GINYRAS) roi de Ghypre qui commit sans le satnnr on 

inceste avec sa fille Myrrha. Du grec kiinwros^ gémissaati 
dérivé de kinuromai, se lamenter. 

CIRGÉ, fille du SoleU et de la nymphe Penâé^ célèbre par 
ses empoisonnements» Du lat; Circe, dérivé du g;rec kirkos, 
cercle, mot tiré de l'héb. kikar, cercle, ou de kârak, enve- 
lopper, environner. 

CISSUS, éphèbe qui mourut en dansant devant i'auteî 
de Ëacchus. A fea inort, là terré produisit une nouvelle 
plante, le lierre. De là son nom, du lât. ciè^us, iiërrè, dérivé 
dd grec M^às, lierre^ 

CIVILIS, guerrier batave qui se comparait à ÂHriiball et 
à ëeri^Hùs; parce qu'il était bôrfenë fcoriltoé euît. Dû lat. 
civilis, civil, dérivé de civii, tiiidyfeti. 



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- CLfe ^ 47 

GLAIRE, Gfcàftâ, GLltiH^. IM làt. élû¥tà, flairé, brillant , 
illustre, célèbre; clair, évident, dérivé de TalL klài*, clài^, 
limpide, ou du celli fcfain iuniineoi^ d'eti Tang; ^rfêtff*, te holl. 
hlaar, le dan* klan Vesp. daro, i'ital; çhiaro^ clair; 

CLAUDE» GiiAimiOBt empereur romain ; consul. Dulat. 
claudus, boiteux, estropié^ venu du grec KMlos^ boiteux* mot 
ait lui-même du sansc. khaulas, Miaulitas^ boiteux, estro- 
pié, du verbe khaui, boiter, chanceler. 

CLÂUDIEN, poète latin. Voy. Claude. 

CLÉANDRE, favori de Commode, tué par ordre de l'em* 
përellf . bu lat. klèvè, gloii'ë, ortér, andrioi, hoihttle. 

CLËANTHE, philosophe stoïcien , disciple et successeur 
de Zenon. Du grec kléos, gloire, anihx>s, fleur. 

tLÉAftQUE, capitaine lacédémonien. Du grec kéos, 
arche, commandement. 

CLÉLIÉ, jeune et célèbre Romaine donnée en otage avec 
plusieurs autres à Porsenna, roi des Étrusques. Du grec kleiô, 
gloHflèi', célêbfër, lian, beaucoup, fort, très. 

CLÉMENf , Clémentine, Clémence, bu làt. élemni, dé- 
mentis, clément, doux. Quelques auteurs comt)ôseiit ce ihbi 
dé Oafil^ métik, ou de eôio fotéfitefn, cilltiVer ridièlli^ébéë. 11 
peut Ôtt^ tire de l'béb» chêmtéi cléthente^ ddUcèUf: 

CLÉO&ULE, m dés ëëlit âàgës de iâ Grèéë. Du ^m i^èos, 
gloire, boulé, conseil. 

CLÉOBULIREi flilë de Gléëbdlëi ëâèbrë pai* ii bëëuté et 
son esprit« Du greo HU^è, iovUii conseil. 

CLÉODAMAS, géomètre grec, contemporaifli âé t\amài 
Du grec kUos, drnnaô^ dompter. 

CLÉODICE, fille de Priam. Du gree^c^, gioife« HM) 
justice, 

eLÉOûORB. Du grec IMoê, dêHmi ilo6< 
CLÉODOXE. DugrecUéos, doxa, opinion, répuiatlôâ, 
dërif^ de tfëM^i eroirè, partAtref^ sembler/ 



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48 - CLI — , 

CLÉOMAQUE, atlilète célèbre. Du grec Méof, tnacM, com- 
mandement. 

CLÉOMÈNE, roi de Sparte. Du grec kUos, mènos, esprit. 
CLÉQN, général athénien. Du grec kleos, gloire. ^ 

CLÉOPATRE, sœur d'Alexandre; femme de Ptoïémée. 
Du grec Mios, patêr, père. (Voy. Antipater.) 

CLÉOPHANTE, fils de Thémistocle. Du grec klèos, phan- 
tasia, apparence. 

CLÉOPHAS. Voy. Cléophile. 

CLÉOPHILE. Du grec kléos, gloire, philos, ami. Avant la 
soumission des Juifs aux Grecs de Syrie, ce nom s'écrivait 

CUophas. 

CLÉOPOMPE, général athénien. Du grec kléos, pompi, 
pompe. ' 

CLÉOSTRATE, astronome grec. Ûu grec kléos , stratos , 
armée. 

CLÉOXÈNE, historien grec. Du grec kléos, xénos, étranger. 

CLÉSIPPE, nain fameux par sa difformité. Du grec Jdèos, 
hippos, cheval.* 

CLIMAQUE, surnom de saint Jean, auteur d'un livre inti-* 
tulé V Échelle sainte. Du grec klimax, klimakos, échelle. 

CLINIAS, pèred'Alcibiade; musicien et philosophe pytha- 
goricien. Du grec klinéin, courber, pencher. 

CLIO, muse de l'histoire. Du grec Mèos, gloire. 

CLISTHÈNE, Athénien, aïeul de Périclès. Du grec Méos, 
sthénos,(ovjce* 

CLITODÈME, auteur grec. Du grec kleitos, célèbre, 
illustre, démos, peuple. 

CLITONYME, auteur grec. Du grec ftfetfoj, onuma, onoma, 
noms venus probablementdusansc.naman, nom, de nom, 
énoncer. 

CLITUS, grand officier qui sauva. la vie à Alexandre au 



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— COL — 49 

]^$sage du Graiilque. Du grec kleitos, illustre, Célèbre, dé« 
riv^ de kleiô^ célébrer^ glorifier. 

• CtODlEN, Clodius, Clodoald, Clotaire. Du teut. Mo, 
cloto ou chioio, illustre, célèbre. (Voy. Louis.) 

CLODOMIR. Du teut. cloto. Moto, illustre, mar, mer, 
mir, prince, maître, venu probablement, ainsi que le syr. 
et techàld. «nor, maître, du pers. mîr, seigneur, maître. 

CLOTILDE, reine de France, Du teut. cloto, illustre, hyld 
ou huld, grâce, faveur, affection^ fidélité. 

CLOTHO, une des trois Parques. Du grec klôihô, filer. . 

CLOUD. Corruption de Clodoald. Voy. Clôdien. 

CLOVIS, roi de France. Du teut. luto, hluto, cloto ou 
chloto, illustre, célèbre, wig, homme courageux, vaillant, 
prop. homme d'une valeur illustre. (Voy. Louis.) 

CLYTEMNESTRE, femme d'Agamemnon. Du grec klutos, 
illustre, mnêstra, mnêster, fiancé. 

CNÉUS, prénom romain. Les grammairiens ont dit que 
ce nom signifiait dans son origine la même chose que nsevus, 
petit; signe, marque naturelle. 

CŒLESTINUS, historien latin, d'où Célestin. Voy. ce mot. 

CŒLIUS , nom romain. Du lat. cœlum, ciel, dérivé du 
grec koilon, creux. 

COLIN, Colette, Colas, diminutifs de Nicolin , NicoUe, 
Nicolas. Voy, Nicolas. 

COLOMB, Colombe, Colombin, Colombine. Du lat. colum- 
bus, pigeon, columha, colombe, que Ton dérive du grec 
kolumban, plonger, nager, parce que cet oiseau aime à se 
baigner. 

COLUMELLE , excellent auteur sur l'agriculture. Du lat. 
columella, columnella, diminutifs de columna, colonne, pour 
columina, colwmen, culmen, mots dérivés de cçilamus, cha- 
lumeau, canne, roseau. 

4 



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50 — COR — 

COMASIA. Du lat. coma, chevelure, dérivé du grecJtomé, 

chevelure. 

COME. Du lat. comù, poli, gai, affable, dérivé du grec 
Icômos, joie, festin, luxe. Il peut aussi ôtre formé simplement 
du grec kôma, sommeil dur, léthargique, ou de kômê, bourg, 
village. 

COMMODE, fils de Marc-Aurèle, empçre«r romain. Pu 
lat. commodus, commode, fait de cum, avec, modus, mesure, 
mot qui appartient à la famille du lat. metor, metior^, modes- 
tus, du grec mètron, mesure, de l'héb. mâdâd, mesurer, 
étendre, du sansc. ma, mâda, mesurer. (Voy. Metra.) 

GONFUCIUS, célèbre philosophe chinois. Du chin. Koun- 
foutsè, Koung-tsè, de Koung, fQutsé, maître, docteur, prop. 
maître Koimg. 

CONON, général athénien. Du gpec Mms, oAm, oa d«t 

konis, poussière, ou encore de konéin, courir^ servir. 

CONRAD. Ce nom signifie prop. hardi, courageux: 

CONSTANCE, empereur romain. Du lat. comtans, oon- 
stant, ferme, résolu, fait de cujn, $to. (Voy. Statw4.) 

CONSTANTIN, empereur romain. Du lat. constantîa, con- 
stance, fermeté, courage, d'où le nom de la ville de Con- 
stantinople, du grec Konstantinopolis , de Konstantinos , 
Constantin, polis, ville, prop. ville de Constantin, parce que 
ce prince donna à l'empire romain une seconde capitale en 
agrandissant la ville de Byzance qui prit son nom. En turc 
Stamboul, du grec es tên polin, à la ville. 

COPRONYME, surnom de Constantin Vf, empereur de 
Constantinople. Du grec kopros, excrément, onom^, onwm«, 
nom, parce que, dans la cérémonie de son baptême, lors- 
qu'on fit les immersions, il salit de ses ordures les fonts 
sacrés. 

CORAX, ancien rhéteur de Sicile. Du lat. eorax, cor- 
beau, dérivé du grec korax, corbeau, venu probablement 
du sansc. kârava, corbeau. En héb. hôréb, en ail. krahe, en 



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— COR — 51 

ang. erow, en îtal. eorbo, en esp. cuervo; les Allemands et 
les Anglais ont retranché la consonne initiale de ce mot et 
oDt fait les noms robe et ravm. 

CORBULO, général romain, sous Néron. Du lat. corbila, 
petite corbeille, dérivé de corbis, corbeille. 

CORCULUS, surnom de P. Cornélius Scipion Nasîca, 
qu'il dut à sa prudence. Du lat. corculwn, homme prudent, 
petit cœur, dérivé de cor, cœur. 

CORINNE, CoRiNNA, maîtresse d'Ovide; rivale de Pin- 
dare. Du grec koris, punaise. 

CORINTHUS, fils de Marathron et de Pélops, second 
fondateur de la ville d*Éphire, qui prit alors le nom de 
Corinthe. -Plusieurs auteurs disent que ce nom signifie 
satiété, ornement, du grec korèin, rassasier, orner, net- 
toyer. Que signifie alors cette terminaison? On ne s'en 
préoccupe guère. Je crois donc pouvoir tirer de ce nom 
cette étymologie : horèin, orner, anthos, fleur, prop. (ville) 
ornée de fleurs. 

CORJOLAN, surnom donné au. consul Caius Martîus, 
après qu'il eut assiégé et pris la ville de Coriole, dont il ne 
reste plus aucun vestige. 

CORNEILLE, Cornéuds, Cornélie, Cornélia, Cornélinb. 
Du lat. comix, corneille, ou de corneolus, semblable à la 
corne {curoeo, courber), dérivé de cornu, corne, mot que 
Ton peut faire venir du grec héros, corne, venu lui-même 
de l'héb. kèrén, corne. En chald. karnâ, syr. kamo, sansc. 
çamis, an kam, ail. et ang. horn {h =fe), pers. kom, chin. 
Mo, corûe ; cette langue rejette la lettre r. Le point sur 
lequel on rencontre le plus de sépultures se nomme Corné- 
liane. Donc, dit Giani, il est clair que Cornélius Scipion y a 
séjourné. — Pas du tout, répond M. Biondelli, professeur 
de numismatique et d'archéologie au palais Bréra, à Milan, 
le nom Coméliane prouve que ce pays a été un vaste cime- 
tière celtique. En effet, tomilia, en idiome celte, signifie 
cimetière, et les antiquaires désignent encore actuellement 



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oli - GRA — 

fôs lieux de sépulture de cette nation par le mot gaélique 
camelL 

CORNUTUS, philosophe stoicien. Du lat. comutus, cornu, 
qui a des cornes. 

GORONIS, fille de Phlégias, aimée d'ÂpolIon à cause de 
sa beauté. Du grec korônis, fin, korônos, recourbé à l'ex- 
trémité. 

COS, frère d'Anob. De Théb. qôts, épine, buisson, de 
qouts, couper, tailler. • 

COSMUS, parfumeur célèbre de Rome. Du lat. cosmus, 
parfum; ornement de tête, venu du grec kosmos, ordre, 
ornement. 

COSSUS, Romain plein de courage de la famille des 
Cornélius. Du lat. cossus, ver de bois, espèce d'artison, fait 
du grec kis, kios, ver qui ronge le bois. 

COTHURNUS, surnom de Nicias, illustre général athé- 
nien. Du lat. cothumus, cothurne, chaussure de cuir qui 
venait au milieu de la jambe, dérivé du grec kothumos, 
cothurne. 

CRANTOR, philosophe, élève de Platon. Du grec krantôr, 
chef, de krainéin, régner, achever, avoir l'empire. 

CRASSUS, surnom des Licinius ; Romain fameux par ses 
richesses. Du lat. crassus, épais. 

CRATERUS, médecin célèbre; peintre fameux; statuaire. 
Du lat. crater, crateris, cratère, bouche d'un volcan, dérivé 
du grec kratêr, cratère, bouche d'un volcan. L'origine de 
ce mot peut se trouver dans le sansc. kri, lancer, jeter, 
disperser, répandre, d'où le grec kéraô, kikràô, kimaô, 
mêler, mélanger; kèrannumi, mêler le vin et l'éau ; kratêr, 
grande coupe où l'on mêlait le vin et l'eau. 

CRATÊS, philosophe thébain, un des premiers disciples 
de Diogènc, qui jeta ses richesses dans la mer en çlisant : 
(( Périssez, funestes richesses, je vous engloutis de peur 
que vous ne m'engloutissiez. » Car il était persuadé que 
les richesses sont incompatibles avec la vertu. Du grec 



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- CRI - 53 

kraUô, être maître, dérivé de kratos, force, puissance, mot 
dont la racine, d'après Bopp, est le sansc. kri, agir, effec- 
tuer, exercer, faire; d'où le sansc, kritu, sacriGce; force, 
puissance. 

CRATIPPE, philosophe athénien, qui enseigna la philo- 
sophie à Marcus, fils de Cicéron. Du grec kratos, force, 
puissance, hippos, cheval. 

GRÉON , roi de Thèbes ; roi de Corinthe. Du grec kréô, 
commander, régner. 

CRÉOPHILE, homme qui donna l'hospitalité à Homère, 
lequel le paya en lui dédiant un de ses poèmes. Du greo 
kréas, chair, philos, ami. 

CRÉPIN, Crépinien, Crispus, Crispinus. Du lat. crispus, 
cheveux crépus, frisés naturellement, de crispo, friser, 
boucler. 

GRESCENT. Du lat. cresco, crescere, croître, pousser, 
grandir. 

GRÉSUS, dernier roi de Lydie, vaincu par Cyrus ; il pas- 
sait pour le plus riche de son temps. Du lat. Crœsus, dérivé 
du grec Kroisos, fait de chroizô, colorer, prop. en or. 

GRÉTHÉUS, fils d'Éole et père d'Éson. Du grec kréiôn, 
chef, thèos, Dieu. 

CREUSA, fille de Créon et femme de Jason; femme 
d'Énée. Du grec kreousa, reine. 

CRITOBULE, médecin qui tira avec une grande adresse 
une flèche de l'œil de Philippe, auquel il ne resta aucune 
difformité. Du grec krilos, choisi, boulé, conseil. 

CRITODÈME, guerrier athénien. Du grec krilos, démos, 
peuple. 

CRITOLAÙS, philosophe péripatéticien d'Athènes. Du 
grec kritos, laos, peuple. 

CRITON, citoyen d'Athènes et intime ami de Socpate. Du 
grec kritôs, choisi, ou de krités, juge. 



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54 - CYB - 

GflOIX, Du lat. eru^, cjroix, gibet q€S ftode»»} peme , 
tourment, 

CTÉSIAS, historien d'Éphèse. Du grêc kiêsias, qm doDne 
la richesse, dérivé de ktastkai, posséder, acquérir. 

CTÉSIBIUS, parasite athénien, fameux par ses bons 
mots. Du grec ktisios, bios, vie. 

CTÉSIPHON, Tun des artistes qui ont construit le temple 
de Diane à Éphèse. Du grec htêsios, phôni, voix. 

CTÉSrPPE, fils de Chabrias. Du grec ktêsios, hippos, 
cheval. 

CTÉSIUS, nom de Jupiter. Voy. Gif sus. 

GUNIBERT. Du teut. km, vaillant, intrépide, bert, 
illustre. 

CUNIMOND. Du teut. kun, vaillant, intrépide , «mnd, 
homme, le même que man. 

GUPIDON, ou l'Amour, fils de Vénus. Du lat. cupidm, 
heureux; avide; passionné» dérivé de cupia, désirer, sou- 
haiter avec ardeur. 

GURION, tribun du peuple et ami iatîme de Joies Oé^n. 
Du grec kurios, seigneur,, maître. 

GURIUS, surnommé Dentatus, parce qu'il viniaamoiiâ^ 
avec des dents, consul romain d'une simplicité admirable 
dans ses mœurs et dans sa conduite. Du grec kurios, maître, 
seigneur. 

GURTIUS, célèbre historien qui a écrit l'histoire 
d'Alexandre le Grand ; chevalier romain qui vivait dans les 
plaisirs, et qui était grand ami avec l'empereur Auguste. 
Du lat. curtus, écourté, tronqué. 

GYBÈLE, fille du Giel et de la Terre, femme de Saturne. 
Du lat. Cybeie, dérivé du grec Kubeîê, Cybèle, fait du grec 
kubos, cube, attribut de cette déesse. Quelques ancrens au- 
teurs, disent que. ce mot vie&i de C^Mitf» iQoalaKiie de 
Phrygie, où elle était sbéâ. D'aiili^ei le î(m% fenir d» TMà. 



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- CYP - 55 

(iiabah qui, à la forme pihel, chibél, veut dire elle a enfanté, 
parce qu'elle enfanta beaucoup. 

CYCNUS, roi de Ligurie; fils de l^eptune; tous deux 
changés en cygne. Du lat. cycnm, cygne, dérivé du gtec 
iMhnoi, cygne. 

CYDIAS, peintre célèbre. Du grec hudiaô, se vaûter, dé- 
rivé du grée ktêdds, gloire, honneur. 

ClTLLÉNIUS, surnom de Mercure, fait de Cyllbne, mon- 
tagne d*Âroadi€( ob MaTa mit au monde Mercure, mot fait de 
kMamô, courber, dérivé de kuUos, boiteux, mutilé, 

CYNÉAS, disciple de pémosthène; philosophe orateur. 
Dq grec kunèos, de chien, dérivé de kuôn, hunos, ehien. 

ÇYNÉGIRE, célèbre Athénien, remarquable par son cou- 
rage contre les Perses. Du grec kuon, kunos, chien, ègeîrèin, 
exciter. 

CYNISCA, fille d'Archidame, roi de Sparte. Du grec ku- 
nisiM, petite chiennei 

CYNOCÉPHALE, Anubis,dieu égyptien à tête de chien; 
siimom de. Périclès donné par les poètes. Du grec kuôn, 
kunos, chien, képhalê, tète. 

CYNOËTHEUS, poëte. Du grec kuôn, kunos, aithéin, en- 
flammer. 

CYPARISSE, jeune chasseur changé en cyprès par Apol- 
lon. Du grec kupanssos, cyprès, venu de Théb. gôphér, poix, 
arbre résineux comme le pin, le cyprès, le cèdre, etc., d*où 
le lat. cupressus. 

CYPRIS , d'où Cyprien , surnom de Vénus dans Tîle de 
Chypre. Du lat. Cypris, dérivé du grec Kupris, Cypris, de 
Cypre ou Chypre , île de Chypre. Ce nom lui fut donné à 
cause de la fleur du cyprus, troène, en grec kupros, en héb. 
kôphér, troène, arbrisseau qui pousse particulièrement dans 
cette île. On pourrait croire cependant que ce mot vient du 
grec kupris, cuivre, car dans l'ancienne chimie on donnait 
le nom de Vénus au cuivre, ce métal lui étant consacré. 



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Ô6 — CZA — 

CYRÈNE, fille de Pénée et mère d'Aristée. Du grec karos, 
autorité, 

CYRILLE, évéque d'Alexandrie; évoque de Jérusalem. 
Du grec kuros, autorité, illos, œil. 

CYRUS, premier roi de Perse. Du pers. char, soleil, selon 
les anciens, ou du grec kuros, autorité. 

CYÏHÈRE, surnom de Vénus. Du lat. Cythera, dérivé du 
grec Kuthêra, Cythère, fait dekuéin, être enceinte, thêra, 
chasse, dérivé du grec thér, lion, bête farouche. 

CZAR, Tzar, titre des empereurs de Russie. Selon plu- 
sieurs savants, le mot czar, tzar, qui est le même, est une 
altération du nom de Csesar, qui devint le titre générique ècs 
empereurs romains. Mais le mot tzar appartient à la langue 
esclavonne et signifie originairement roi , dit M. Pougens, 
qui partage l'opinion de Frencelus, qui forme le russe tzar, 
roi, et le fr. sire, de Théb. sâraJi, il s'est conduit en prince, 
il fut chef, sâr, prince, sâ/râh, princesse ; goth. tfizar, tzar, 
sar, sor, roi. Quant à Théb. sârah, il fut prince, pers. et ar. 
sâr, chef, prince, on peut le dériver de Toriental zar, sar, 
ser, tête; en sansc. shera, shira, tête, hind, syr, sear, ben- 
galimoresque sir, kurde ssâr, ser, tête. 



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D 



DÂCTYLIS, sculpteur célèbre. Du ^rec daktulos , doigt, 
mot dont Torigine se retrouverait dans le sansc. diç, mon- 
trer, faire voir, énoncer, d*où' le sansc. daiçinî, index, selon 
M. Ëichhoff, et d'où aussi le grec dèiknuô, dèihnumi, je mons- 
tre, je fais voir, je fais connaître. £n lat. digitm, doigt,<en 
ail. z$he, doigt, anc. ail. zeha, z=id (c'est ainsi que TalL 
zahn, dent, équivaut au lat. dens, dent, zehn , dix, à decem, 
dix, et que sâ/^men, apprivoiser, dompter, équivaut au grec 
damaô, dompter). En dan. taa, taae {t = d), isL ta, suéd. tô, 
ang.^oe, holl. teen, toon, doigt. En ità\. dito, esp.dedo, 
doigt. 

DAGOBERT, roi de France. Du teut. degen ou thegen, 
soldat, bert, illustre. 

DALI LA /maîtresse de Samson. Du scyt. daet, descente, 
hil, montagne, selon Serieck, prop. descente de la montagne. 

DAMA, fille de Pythagore. Du grec damaô, dompter, venu 
du sansc. dam, calmer, dompter. En lat. domare, dompter, 
apprivoiser. En ail. zâhmen,, apprivoiser, dompter, zahm, 
apprivoisé, privé, anc. ail. zam {z=d), anc. goth. tam, 
ang.-sax. tam, tame, ang. tams, dompté, apprivoisé, to 
lame, dompter, apprivoiser; en holl., suéd. et dan. tam, 
apprivoisé, dompté; en ital. domare, esp. domar, dompter. 

DAMASIPPE, fougueux partisan de Marins. Du grec dor 



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58 — DAP — 

masis, action de dompter, dérivé de damaô, dompter, hippos, 
cheval. 

DAMIAS, sculpteur célèbre. Du grec damaô, dompter. 

DAMIEN , sophiste d'Éphèse. Du grec damaô , dompta. 

DAMOCLÈS, courtisan de Denis le Tyran» connu pajr 
l'histoire de Tépée soutenue par un crin au-dessus de sa. 
tête. Du grec damaô, kléos, gloire. 

DAN, fils de Jacob. De Théb. dm, juge. 

DANAÉ, fille d'Acrisius, roi d'Argos, et amante de Jupiter. 
Du grec da, part, augmentative, naéin, couler, écouler, d'où 
naïas, naïade, nymphe des eaux. 

DANAÙS» fite de Bëluft, rd cPArgos; Du grec da, part 
augm., nous, vaisseau. « Dan, dit Giricbard, quand il sdginfie 
en cfaaid. doltum (an tonneau), peut avoir donné te sujet de 
dire le tonneau des Da&aîdes; à savoir de dan, Dcmaûs étant 
lormét et ses filles Dannklesy quasi Doliares. En outre, de ce 
même nom peut être dérivé le grec dmos, sorte de vase^ d'où 
te lat. tma, sorte de: vase à vio. » En héb. dan est un nom 
Ifropre qui signifie juge, et daiân veut dire juge, vengeur, 
avocat. La mère de VrUra, Dânou, tire son nom du veri»e 
sanscrit dâ, donner. Serait-ce un simple effet du hasard, dit 
Langlois, que le rapprochement de Dânou des Indiens et 
de Danaé chez les Grecs? 

DANIEL, un des grands prophètes. De Théb. dan, juge, 
El,. Éloah, Dieu. 

DAPHNÉ» nymphe changée en laurier par Apollon. Du 
grec daphné, laurier, nom composé, selon Gébelin , de da, 
particule initiale augmentative, et dephen (mot soi-disant 
primitif) , agréable, beau, parce que cet arbrisseau est tou- 
jours beau, et par conséquent Temblème de F immortalité; 
et, d'après Fungerus, il serait fait de la part, grecque inten- 
sitive da et du grec phônéin, faire entendre un son, une 
voit, parce que, dit-il, le laurier fait beaucoup de bruit 
kÊ9ipsfw le l)irôk^^S«r c^ bfttit^ 00 jogedtt des efee«w futu- 



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^ Dtl — ^9 

ras» d'apite Porpbyniis« et c'est pourquoi te laurier ^it le 
symbole d^ prédictions, des oracles, et les devins étaient 
appelés Daphnéphages, d'après Âphthonius ; et Dionysjus lui 
dOBne le nom de plante des devins. 

DÂPHNIS,/ berger de Sicile, fils de Mercure, inventeur 
de la jfoém pastorale. Du grecdaphnis, branche, couronne 
lie laurier, dérivé de daphnê, laurier. 

DABMNUS, fils de Jupiter et d'Electre, fondateur de 
troie. Du grec dartkf>ném, chercher. 

DARIUS, fils d'Assoénis, roi de Perse. De Tbéb. darasch, 
rechercher, s'enquérir diligemment. Hérodote dit que ce 
nom signifiait prouctevr en persan. 

DAVID, m etprqptaète» fils d'Isale, De l'béb. dmni, qui 
signifie amour, tendresse, prop. bien-aimé« 

DÉBORA ou DÉBORAH, prophétesse. De l'héb déborah, 
abeille. 

DÉCAMNICDS, courtisan d'Archélaûs, contemporain d'Eu- 
ripide. Du grec déka, dix, mna, mine, èchéîn, avoir. 

DÉCIMA, divinité romaine qui avait pour fonction parti- 
culière de préserver le fœtus de tout accident, lorsqu'il 
atteignait le diiième mois. Du lat. décima^ dixième « venu, 
eomme le grec déka, dbc, du sansc. daçm, dix. 

DÉDALE, célèbre Athénien et grand statuaire. Du lat. 
daedalus, artistement travail^» feit avec arf , dérivé du grec 
daidalos, artiste habile. 

DÉDALE, nourrice de Mercure. Voy. Dédale. 

DÉlDAMlEv épouse d'Acbille^ Du grec dHos, belliqueux, 
damaô, dompter. 

DÉIOPÉE, l'une das plus belles nymphéa de la teite de 
J«non« Du laL Dei^a,. dérivé du grec Dêiopeia, faut de 
daié, biûkr^ cfs, opes^ œiU prop. dont l'ceil est étinoriant, 
brûlant. 

DÉKHCffiE» fitte deCUaucus* fin grec dèm, belliqueux, 
phobos, crainte, peur. 



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60 — DÉS — 

DELPHIN, Delphine. Du grec delphin, dauphin, ou de 
delphus, sein. 

DÉMAGORAS, historien grec. Du grec démos, peuple, 
agora, place publique, assemblée ; harangue. 

DÉMARÀTE, capitaine lacédénionien. Du grec démos, . 
peuple, aratos, maudit, dérivé de ara, vœux, imprécation. 

DÉMÉTRIUS, fils d'Antigonus; disciple de Théophraste. 
Du grec démos, peuple, éînon, fil, tissu, étoffe. - • 

DÉMOCHARE, orateur et historien grec, neveu de Démos- 
thène; Du grec démos, peuple, charls, grâce, amour. 

DÉMOGRITE, philosophe d'Abdére , du grec démos, peu- 
ple, kritoSy choisi, dérivé de krinô, juger, choisir. 

DÉMONAX, philosophe dû temps d'Adrien. Du grec démos, 
anax, prince. 

DÉMOPHOON, fils de Thésée et de Phèdre. Du grec démos, 
phôs, lumière, dérivé de^phaô, briller, luire. 

DÉMOSTHÈNES, historien grec, célèbre orateur. Du grec 
démos, slhénos, force, 

DENIS ou Denys. Du grec Diônusos, l'un des noms de 
Bacchus, fait de dios, divin, de Jupiter, et Nysa, ville de 
rinde où, dit-on, Bacchus fut élevé par les nymphes. Langlois 
dit que les Indiens donnent au mont Méron (au pied duquel 
est située la ville de Nysa, d'après Strabon et. autres), l'épi- 
thète de Sourâlaya (demeure du soleil), et à Chiven ou Bac- 
chus celle de Dêvanîchi (sansc. déva, dieu) et Dionichi (grec 
dios, divin), signifiant dieu de Nysa, parce qu'il fut élevé 
dans cette ville, qui porte aussi l'épithète de Nichadaboura, 
(ville de la nuit). Dionichi serait, selon Langlois, l'origine 
de Dionysus (Denys), Tun dès noms de Bacchus, lequel dé- 
signe, comme on le voit, le dieu de la nuit; ses orgies se 
célèbrent encore dans l'Inde pendant la nuit. (Voy. Nuit.)- 

DÉSIRÉ. Du lat. desiderium, désir. Il est le môme que 
Didier. 



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- DIE - 61 

DIAGORE, qui mourut de joie en embrassant, ses trois 
fils vainqueurs le même jour aux jeux Olympiques. Du grec 
dia, par, à travers, parmi, agora, place publique, assemblée ; 
harangue. 

DIANE, déesse des bois et de la chasse. Du lat. Diana, 
pour Diviana et Divana, fait du sansc. divâna^ divinité 
brillante (voy. Dieu), ou du grec dios, divin, de Jupiter, ou 
encore de dianèiriy laver. 

DICÉ, déesse qui présidait aux jugements à Athènes. Du 
grec dikê, justice , dérivé du sansc. diç, montrer, énoncer. 

DICÉARQUE, philosophe de Messène. Du grec dtkê, jus- 
tice, arche, commandement. 

DIGTYS, pêcheur qui recueillit Danaë à la mer. Du grec 
diktaeus, pêcheur, dérivé de diktuon, rets. 

DIDIER, Dtdière , en lat. Desiderius. Du lat. desiderium, 
désir. 

DIDON, fille de Bélus, roi de ïyr, épouse de Sichée. Du 
lat. Dido, dérivé du grec Didô, Didôn, mot qui signifie er- 
rante et que Ton croit fait de Théb. nâdad, se retirer, fuir, 
écarter. Je pense que Didon était un surnom donné à Élise, 
après avoir fui de la ville de Tyr et s'être réfugiée en Afrique. 

DIDYMARQUE, écrivain grec. Du grec didumos, double, 
jumeau, arche, commandement. 

DIDYME, grammairien d'Alexandrie, sous Auguste; 
poëte; philosophe académicien. Du grec diâumos, double, 
jumeau. 

DIEU, l'Être suprême, le créateur de toutes choses. Du 
lat. Deus, Dieu,. ou du celt. Diou, Dia ou Diw, venu dix 
sansc. daivas, déva, Dieu, daivî, déesse, de divas, jour, 
dont la racine est div, briller. En grec TTiéos, Dieu, venu, 
selon Duclos, de Théb. Thom où Theom, qui signifie abîme 
ou chaos ; en égypt. anc. Teut, nouv. Tenu, armorie. Teuti. 
De là viennent probablement les mots Teut, , Thoi ouTeu- 
mes, noms des divinités gauloises. Suivant l'abbé Barthé- 



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6Î - D!0 - 

lemy, c'est du mot égyptien $m ou sois, seigneur, maître, 
qu'est venu le lat. Deus et le grec Thèos, Zeus, Ne pouvant 
sonder l'essence de la Divinité ni exprimer ses perfectioffis» 
dit un savant contemporain , chaque peuple l'a indiquée 
suivant le caràctàre qui Ta frappé et ton i<td9. AiHAi t au 
nord, la Divinité est nommée Guth (dw., suéd.}, God (aU.)i 
God (ang.j, Go<U (holL), Gud (norw.), irais qui significwt 
bonté, pureté, vertu, et que nous retrouvons dans te sanae* 
çu4dh(is, pur, vertueux ; à Test, elle est nommée Bog (ppl.)» 
Bung (polaque), mots qui signifient prospérité, richesse, 
bonheur^ et que Ton retrouve dans le sansc. hhâgas, sort, 
fortune; au sud et à Touest, elle est nommée W*, fhéos, 
Deus, Z)iou (prov.), Dia, Dieuwas, Bios (esp., port.), Dio (îtal.), 
Daw, Deiwe, Diu (celt. et vieux gauL), sanàc. dahas, mots 
qui signifient à peu près splendeur, lumière^ et dont nous 
retrouvons la racine dans le mot indien div, briller, illu- 
miner. Éloah, Élohim, chez les Hébreux, signifie proprement 
l'être par excellence, la force, le pouvoir créateur. En syr. 
et turc Âlahi ar. Allah, chald. Elah. En ind. Ratn, tartare 
Magatal, pers. Sire, chin. Pmsa, japon. Goezur, pérûv. 
Puchocamaé, lapon Jubinal, 

DINARQUË, auteur grec. Du grec dini, ondes, gouffr^t 
d'où dinos, tourbillon, arche, commandement, 

DINCORATE, général de Philippe. Du grec dinos, tour- 
billon, hratos, force, puissance. 

DIOCLÈS, nom primitif de Dioctétien ; célèbre médecia 
grec. Du grec dios, divin, de Jupiter, kléos, gloire. 

DIOGLÉTIËN, emperenr grec. Voy* DiocLte» 

DIODORE, célèbre historien de Sicile du temps àtCésavi 
philosophe stoïcien. Du grec dios, dôron, don. 

DIODOTE, rhéteur grec; écrivain grec. Du grec dios, 
dotoB, donné, de didômi, donner. 

DIOGÈNE, célèbre philosopl)^ cyoique de la ville de 
Snope. Du grec dios, gêna, ginQ$, imms^ç/b^ prop, natif da 
Jupiter. 



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- DON - 63 

DIOGÉINIËN, grammairien grac. Voy. Pm^^iit. 

DÎOMÈDE, roi d'Étolie; roi de Thrace. Du grec dm, 
médé, commander. 

DION CASSIUS, historien grec. Du grec dios, kassia, 
cànnellier, cannelle. * 

DJONÉ, nymphe de la mer, fille de Téthit , mère de 
Véfîus. Du grec diani, fait de dios, divin, d^ hïfitBtn 

DIOPHANTE, mathématicien d'Alexandrie. Du grec dios, 
phcmtazô, faire paraître, dérivé de phcdnô/ luire, briller. 

DIOTIME, savante Athénienne. Du grec dios, timê, hon- 
neur. 

DIOXIPPE, fameux lutteur. Du grec dios, divin, hippos, 
cheval. 

DIRES, nom des Furies. Du lat, dir^, formé de deomm 
irx, colère des dieux. 

DIS, surnom de Pluton, dieu dep enfers^ Dq lat^ dû, 
riche, opulent, parce que les trésors et les richesses se 
trouvent dans les entrailles de 1». tçrre, où sont placéfji les 
eafers. 

DOLON, célèbre coureur troyen. Du lat. dolon, dérivé 
de dohis, adresse, fourberie, tromperie, fait du grec dolos, 
fourbe, tromperie. 

DOMINIQUE, DoMiNici, femme de l'empereur Valens. Du 
lat. dominicus, du maître, du seigneur, de dominus, maître, 
seigneur, dont on a fait domnus, d'où Tital. domine, maître, 
seigneur, Tesp. don, le port, dom, Tang.-sax. domne, le 
gaël écoss. dun, irl. don, le vieux franc, dom, don, dam, 
maître, seigneur, dame (du lat. domim)^ maltresse» d'où 
le franc, dame, demoiselle, damoiseau. 

• DOMITIEN, empereur romain. Du lat. domitare, vaincre, 
soumettre. (Voy. Dama.) 

DONAT, Donatien, Donatos. Du lat. donatio, don, pré- 
sent, donation, de donum, don, do, dono, donare, donner, 



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64 — DUR — 

mots dontla racine- se Retrouve dans le saasc. dâ^ donner, 
dâm, don, datas, donné, dâtar, donneur; le grec doma, 
don, danos, don, dotos, donné, de didômi, donner; le pers. 
dad, daden, donner, dasen, don, présent, dade, date, donné; 
le zend dadâmi, donner; l'hindoust. dénâ, donner; Tar. 
addi, donner; le gall. dawni, doniaw, donner, dawn, don; 
le gaël irl. daighim, donner, data, action de donner, dath, 
don, présent; le gaël écoss. daigh, donner; le pol. dac, 
dawac, donner; l'ital. dare, donare, donner; le port, et 
l'esp. dar, donner, accorder; Tescl. dan, don, présent; le 
tamoul tânan, don (pron. dânan). 

DOSITHÉE, courageux officier de Judas Machabée. Qu 
grec dosis, don, Théos, Dieu : don de Dieu. Ce nom est 
originaire du samaritain Dosth^i qui se fit appeler par ses 
disciples grecs d*un nom conforme à ses prétentions de 
prophète, Dosithée, présent de Dieu. 

DRAGON, législateur athénien. Du grec drakôn, dragon, 
fait de derkô, voir, voir clair, regarder, mot qui se rapporte 
au sansc. driç pour adriç, tourner les yeux pour regarder, 
regarder. Cet animal a reçu ce nom parce qu'il avait, 
disait-on, la vue très-perçante, et ne dormait pas, ou du 
moins dormait les yeux ouverts ; c'est pour cette raison que 
la garde des temples, des sanctuaires, des trésors et des 
pommes d'or du jardin des Hespérides fut confiée à des 
dragons. En gall. dryç, apparence ; gaël dearcaim, je vois, 
dryçu, rendre apparent, dearc, œil. En ail. drache, ang. et 
esp. dragon, ital. dragone, suéd. drake, dan. drage, dragon. 

DRYOPE, nymphe enlevée par Apollon. Du grec drus, 
chêne, ops, opos, œil, visage. 

DURAND. Du teut. dur, eau; kymri et gaël dwr, eau^ 
et de hand, main. 



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E 



• * ÉCHO , nymphe qui périt de douleur en se voyant mé- 
prisée de Narcisse qu'elle aimait passionnément. Du lat. 
Echo, dérivé du grec Echo, Écho, fait de échos, son, bruit, 
qui semble venir du sansc. khyâ, crier, parler. 

ÉDITHE, fille du roi Edgard d'Angleterre. Ce mot signifie 
prop. en langue germanique noblesse. 

EDME, Edmond, Émon, Èm^. Du teut. eacl, heureux, mwnd, 
homme, le même que man, prop. heureux: maître. 

EDOUARD. En ang. Edward. En ail. Eduard. De Tang.- 
sax. ead, bonheur, félicité, et ward, wart, gardien, conser- 
vateur, prop. gardien, défenseur du bonheur. 

EDWIN. Du teut. ead, heureux, win, conquérir. 

ÉGÉRIE, surnom de Janon. Du grec égeirô, pousser, 
exciter. 

ÉGLA, Églé. Du grec aigle, splendeur, lumière.' 11 peut 
venir aussi de Théb. éghlah, génisse. 

ÉLÉAZAR, Elzéar, Éliézer. De Théb. Élhâzâr, Éléazar, 
fait de El, Dieu, hâzar, aider, secourir, prop. aide, secours* 
de Dieu. 

ÉLECTA. Du lat. electa, élue. 

ELECTRE, fille d'Agamemnon; nymphe. Du grec é/efc- 
tron, ambre jaune, mélange d'or et d'argent. 

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66 — ELM — 

ÉLÉLÉUS, surnom de Bacchus. Du lat. Eleleus, dérivé du 
grec Éléleus, fait de éléleu, cri de guerre, de< douleur. 
ÉLÉONORE, fait de Léonôre. Voy. Léon. 
ELEUSIS, Éleusius. Du grec élemis, arrivée, action d*aller. 

ÉLEUTHÈRE, exarque d'Italie, qui se révolta contre 
Honorius et fut massacré par ses soldats. Du grec éleuthéros, 
libre. 

ÉLEUTHÉRIUS, surnom de Jupiter; de Bacchus. Du grec 
èleuthéros, libre. 

ÉLI, prophète. De Yhéb.Él, Dieu. 

ÉLIAB. De Théb. El, Dieu, (îd, père, prop, père de Dieo. 

ËLIE, t)fophète. De Vhéb.Jl, Dieu, Tâh, SéigneUr; Il si- 
gnifie prop, force divine ou Dieu fort. 

ÉLIÉZER, fidèle serviteur d'Abraham. Voy. Èléazar. 

ÉLilviËLEGH, mari de Noémî. De Phèb. Et, Dieu, niélék, 
roi, prop. Dieu le roi. 

ÉLISA, Élise, Didon, reine de Carthage. Du lat. Elisa, 
Eliza ou Elissa, dérivé du grec Êlissa, Élise. Ce nom, que 
rnû prétend signifier en latigùë punique hér\)ïne, est rap- 
porté à l*héb. Èloah, t)ieu, et signifierait prop. déesse. Selon 
moi, ce nom peut être formé de l'héb. elischa, salut de Dieii, 
et ce qui justifie mon opinion, c'est que les Anglais, qui, 
lorsqu'ils empruntent un niot d'une langue étrangère, con- 
servent à ce mot l'orthographe de sa langue, écrivent j?/is/w. 

ELISABETH. Tous les traducteurs d<mnent à ce mot la 

signification de serment de Dieu on Dieu, du serme^U; maisïl 

me semble qu'on peut le former avec raison de l'héb. El, 

. Dieu, ischa, salut, heili, maison, prop. maison du salut de 

Dieu. 

ELISÉE, prophète. De l'héb. elischa, salut de Dieu, fait 
de El, Dieu, ischa, salut. 

ELMÈ, Ême. Du lat. barli. helmus, dérivé de Tall. îielm, 
casque. 



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- ÉPA - «7 

ÉLOI. Dalat. Eiigius, Mi ([eeligo, choisir, r. lego, prop. 
bon jugement. 

ELPHÉGE. Ce nom signifie ingénieux, 

ELPIS. Du grec elpis, espérance. 

ELYSÉE. De Théb. eli-ischa, Dieu est mon salut. 

ELZÉAR. Voy. Éléazar. 

ÉMÉRENCE. bu lat. emcreo, mériter, gagner, prop. per- 
sonne méritante. 

EMILE, Emilie, Émélie. Du grec haimulia, gentillesse, 
air caressant, dérivé de haimulos, aimable*, doux, prop. dou- 
ceur aimable. On peut faire venir ce mot encore du lat. 
œmiilus, imitateur, rival, qui vient du grec hamilla, combat 
d'émulation, rivalité. 

EMMA-, diminutif d'Emmariiiël. Voy. ce mot. 

EMMANUEL. De Théb. im, avec, non, nous, El, Dieu, 
prop. Dieu avec nous. 

ENDYMION , berger d'une rare beauté et astronome cé- 
lèbre qui le premier expliqua le boiiï's et les phases de la 
lune. Du grec enduriii, descendré, eilti*er, ifait de en, dans, 
duô, entrer. 

ÉNÉE, prince troyen, fils d*Anchise et de Vénus. Du lat. 
jEneas; Énée, dérivé du grec ^néias, Énée, formé du grec 
ainéô , louer , approuver, mot qui semble venir de Thëb. 
hmâ, chanter, élever la voix. 

ENNIUS, poëte et historien latin. Du lat. enneas, lîeu- 
vainôi du grec erméat neuf. 

ÉOLE, dieu des vents et des tempêtes. Du lat. jBoiHS, 
dérivé du grec Aiolos, Éole , formé de aiolos, varié, mobile, 
mouvant, vif, léger. 

ÉP^EÏ^ÉTIJS, poëte, ami de saint Paul^ Du grec épi , sur, 
ainètos, loué. 

ÉPAPHRODITE, secrétaire de Néron ; gràmmairfen grec. 
Du grec efpcuphroditos, favoriôéde Vénus, beau, joli. 



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08 -- ÈRE — 

ÉPHÈBE. Du lat. epliebus, jeune homme, jeunesse, dérivé 
du grec èphêbos, jeune homme, adolescent, fait de épi, sur, 
fiêbê, jeunesse, puberté. 

ÉPHISE. Ce mot signifie proprement sage. 

ÉPICHARME, philosophe et poète de Sicile. Du grec épi, 
sur, charma, réjouissance, d'où le fr. charme. 

ÉPICLÈS, héros troyen ; célèbre musicien athénien. Du 
grec épi, sur, kléos, gloire. 

ÉPICRATE, officier d'Antioche; général rhodien. Du grec 
épi, sur, kratos, puissance, force. 

ÉPICTÈTE, philosophe stoïcien, esclave d'Épaphrodite. 
Du grec épi, ktétos, acquis, dérivé dQktasthai, posséder, 
acquérir. 

ÉPICURE, célèbre philosophe grec. Du grec épi, kuros, 
autorité. 

ÉPIMÉNÏDE, philosophe de Crète. Du grec épi, ménos, 
âme, mouvement de l'âme, 

ÉPIMÉTHÉE, fils de Jupiter, frère de Prométhée. Du grec 
épi, méthé, ivresse, ivrognerie, fait de méthu, vin. 

ÉPIPHANE. Du grec épi, phanaios, qui donne la lumière, 
dérivé de phainé, luire, éclaircir, prop. illustre. 

ÉRASISTRATE, fameux médecin. Du grec éros, érôs, 
amour, strates, armée. 

ÉRASME. Du grec érasmios, aimable, dérivé de èraô, 
aimer. 

ÉRATO, muse qui chante les amours. Du grec ératos, 
aimable, dérivé de éraô, aimer. 

ÉRATOSTHÈNES, philosophe, poëte, historien, astronome, 
appelé le second Platon à cause de ses connaissances éten- 
dues et variées. Du grec ératos, aimable, dérivé de èraô, 
aimer, sthénos, force. 

ÉRÈBE, divinité infernale, fils du Chaos et des Ténèbres, 
père de la Nuit. Du lat. Erebus, dérivé du grec Érébos, 



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— ESC — 69 

Érèbe, fait lui-même de Théb. hèréb, soir, nuit, mot souvent 
employé dans les Écritures. 

ÉR£GHTHÉ£, roi d'Athènes. Du grec Erechnihlhéus (de 
cfuhén, terre) , que M. Benfey traduit parfaitement par pro- 
tecteur de la terre. 

ÉRÉTÈS, poëte comique athénien. Du grec eu, bien, étos, 
année, prop. bonne année. 

ÉRIC, diminutif de Henri. Voy. ce nom. 

ÉRICHTHON, roi d'Athènes. Du grec éris, dispute, chthôa, 
terre, prop. terre labourée. 

ÉRIGONE, fllle d'Icarius. Du grec êri, matin, gonèô, en- 
gendrer, de géinomai, naître. 

ÉRIGONUS, célèbre peintre grec. Voy. Érigone. 

ÉRIMANTE, nom d'un devin. Du grec eris, débat, ou èri, 
matin, manteia, prédiction, ou mantis, devin. 

ÉRIPHYLE, femme d'Amphiaraûs, qui trahit son époux. 
Du grec êri, matin, phùlon, famille, race, prop. famille, race 
du matin. 

ÉRISIGTHON, fameux Thessalien qui , mépfisant haute- 
ment les Dieux, en fut réduit à se dévorer lui-même. Du grec 
èrizô, quereller, dérivé de éris, querelle, débat, chiMn, 
terre. 

ERNEST, Ernestine. Du teut. ernest, excellent. 

ÉROSTRATE, fou d'Éphèse qui brûla le temple de Diane 
pour immortaliser son nom. Du grec éraô, aimer, slratos, 
armée. 

ÉRYCINE, surnom de iDiane. Du lat. Erycina, de Eryx, 
montagne de Sicile, fait du grec Erux, mot formé de èruô, 
traîner, sauver, garder, protéger. 

ÉSAÙ, fils d'ïsaac. De Théb. esau, signifiant prop. qui 
fait, qui opère, homme fait. 

ESCHINE, rival de Démosthènes. Du grec aischon, tache, 
infamie. 



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ESCHYLE, père de la tragédie. Du grec aims, heqreùx, 
chulos, chyle, humeur. . ' 

ESCULÂPË, fils d'Apollon, de Ck}Ponis, Pu lat. /Escula- 
pim, dérivé du grec Asklépios, Ësculape, mot quia été formé, 
selon Pluche, de Théb. aisch ou isch,, homme, kaleph, 
chien, d'où Eskaleph, ^homm^ chien; sejqn un autre de 
rhéb. isch calihi, vir caninus. 

ESDRAS, docteur de 1^ loi; De Théb. /fam signifiant 
proprement secours, de haz&r, gjii aide, o\\ hâzçir, secourir. 

ÉSOPE, fabuliste célèbre. Du grec mthéin, brûler, ops, 
opos, visage, œil, prop.. dpnt le regard hrftle. 

ESPÉRANCE. De Tital. spercmza, esp, esp^ranza, mots 
venus du l^t, $pes, espér<ance, espoir, ipots rattachés, selon 
M. Eichhoff, au sanscrit sparh, désirer, souhaiter, 

ESTELLE. Pu l^t, 4l^ia, étoile, astre, «lot gui, selon 
M. Benfey, serait iin diminutif ef se rapporterait au lat. a«- 
tram, ap grec aster, astron, au sansc. târâ^ stri, et au zend, 
stâreh pour star, étoile, astre (voy. Aster), prop. heureuse 
étoile. 

ESTHER, femme d'Assuérus, nièce de Mardochée. De 
rhéb. esther, caché, dehistir, cacher, celer. Génésius dit 
que ce mot vient du pers. sitâreh, stâreh, étoile, félicité^ 
fortune. 

ÉTHELBERT. Du teut. ethel, noble, bert, illustre. Même 
nom qu'Adelbert. 

ETIENNE, Étiennette, Tiennette. Voy. Stéphen. 

ETNA, fille d'Uranus et de Gé (du Ciel et de la Terre). 
Di^ lat. Etm, dérivé dq grec Aitnê, fait lui-même de aitimn, 
brûler, mot venu de Théb. attoun, attma, fournaise. 

EUBULE, petite-fille d'Orphée. Du grec eu, bieii, boule, 
conseil. 

EUBUlfUS, Athénien, ennemi de Démosthèpes; philo- 
sophe d'Alexandrie ; poète. Voy. Eubule. 



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-ECP- 1\ 

EUCHÉRIUS, fils de Stilicon, d'où Eucher, Du grec eu, 
bien, chéir, main, prop. belle main. 

EUCLÈS , athlète célèbre. Du grec eu, bien, klèos, gloire. 

EÙCLIDE, célèbre mathématicien; philosophe, disciple 
de Socrate. Du grec eu, bien, kléos, gloire. 

EUDORE, héros de$ teiqps fabuleiu, philosophe 
d'Alexandrie, sectateur d'^ristote. Du grec euy biep, dôron, 
don. 

EUDOXE, EuDOxiE. Du grec eu, doxa, opinion, réputa- 
tion, prop. bonne réputation. 

EUERGÈTE;, surpom de Ptolémée, successeur de Phila- 
delphe. Du grec cw, ergatês, ouvrier, dérivé deergon, ou- 
vrage, prop. b^n ouvrier. 

EUGÈNE , ËuQéNus. Du grec ev/génés, noble, fait {\e e^, 
bien, ginos, né. 

EULÂL1E. Du grec eu, lalèin, parler, prop. belle, agréa- 
ble conversation. 

EULOGIUS, patriarche d'Alexandrie, ami de Grégoire le 
Graqd. Du grec eu, logos, parole, discours, prop. éloquent. 

EUMÈNE, roi de Pergame. Du. grec eixvwiés, bienveil- 
lant, de eu, mènos, âme. 

EUNAPIUS, historien des Césars. Du grec eu, napos, 
forêt, grand bois. 

EUPUÉMIE. Du grec eu, phêmi, parler, prop. belle, agréa- 
ble parole. 

EUPHORBE, fils de Panthus, tué à la guerre de Troie. Du 
gfec euy phorbé, pâturage. 

EUPHORION, poëte de Chalcis. Du grec eu, phoros, qui 
porte, dériva de fihirô., partçr, 

EUPHRANQR, fameux statuaire. Du grec m, phrén, esprit, 

EUPHRASIE. Du grec euphrasia, joie bono^le, ou (}«i nu, 
pjhrasi^, phrase, de phrazô., p5ir|çr. 



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72 - EUR - 

EUPHROSINE, EuPHRosYNE, une des trois Grâces, Du grec 
éuphro^unê, joie, gaieté, belle humeur. 

EUPOLIS, poëte comique d'AthèuGS. Du grec eit, polis, 
ville. 

EUPOMPE, peintre qui enseigna Pamphiliùs, maître 
d'Apelles. Du grec eu, pompé, pompe. 

EURIPIDE, poëte tragique. Du grec euripos, mobile, 
changeant, fait de eu, bien, rhipê, jet. 

EUROPE, fille d'Agénor, roi de Phénicie. De Théb. héréb. 
soir, couchant, parce que, pour les Orientaux, la partie d'Eu- 
rope est au couchant. Cette étymologie a été adoptée avec 
raison par*un grand nombre de savants. En oriental, ce mot 
prononcé, suivant les dialectes, harby warb, garb, garv, erb, 
èrèb, europ, signifie constamment la nuit, le couchant, le 
pays du couchant, de l'Occident. Cependant Bochart le fait 
venir du phén. itr appa, blanc de visage, visage blanc, nom 
donné probablement par les Carthaginois à cette partie du 
monde à cause de la blancheur du visage de ses habitants. 
D'après cela, il est utile de rapporter l'opinion des poètes 
fabuleux qui disent que Jupiter, pour faire honneur à Europe, 
qu'il avait enlevée, doitna son .nom à une des parties du 
monde. De plus, la blancheur de cette princesse était si 
vantée qu'on a dit qu'elle avait dérobé le fard de Junon 
pour se parer. 

EURYALUS, Grec qui conduisitcontre Troie quatre-vingts 
vaisseaux; jeune ami de Nisus. Du grec eurus, grand, large, 
aluô, être agité, troublé par l'inquiétude, le chagrin, errer. 

EURYDICE, femme d'Orphée. Du grec 6wrix5, grand, 
large, dikê, justice.. 

EURYLOQUE, compagnon d'Ulysse. Du greceurus, grand, 
large, lochos, embuscade, armée, troupe en guerre. 

EURYMAQUE, un des prétendants de Pénélope. Du grec 
eurus, mâché, combat. 

EURYNOME, mère d'Adraste; femme de Codrus. Du 



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— EVE - . 73 

grec euros, nomos, loi, usage, dérivé de nèmô, donner, 
partager. 

EUSÈBE, auteur grec. Du grec eusèbês, pieux, fait de 
eu, bien, sèbô, révérer, admirer, adorer. 

EUSTAGHE. Du grec eu, bien, stachus, épi, 

EUSTASIE, Edstase. Du grec eu, istêmi, poser, établir, 
prop. bonne vie, renaissance. 

EUSTATHE. Du grec eustathês, constant, eustalheia, 
constance. 

EUTERPE, muse de la musique, inventrice de la flûte, 
selon Ausone et quelques auteurs. Du lat. Euterpe, dérivé 
du grec Euterpê, fait de eu, terpô, réjouir, satisfaire; sansc. 
trip, satisfaire, rassasier, réjouir, prop. grande réjouissance. 

EUTHANASE. Du grec m, thanatos, mort, prop. heureuse 
mort. 

EUTHYCLÈS, poëte grec. Du grec euthus, prompt, adroit, 
klèos, gloire. 

EUTHYGRATE, peintre. Du grec euthus, prompt, adroit, 
kratos, force, puissance. 

EUTROPE, historien du temps de Valens. Du grec eu,, 
tropos, mœurs, tournure, caractère, ou trôpaô, tourner, 
mots dérivés de trépô, tourner. 

EUXITHÉE, philosophe pythagoricien. Du grec euxis, 
prière, théos, dieu. 

ÉVAGORAS, roi de Chypre. Du grec eu, bien, agora, 
harangue; assemblée. 

ÉVANDRE, fils de Mercure et de Nicostrate. Du grec eu, 
anêr, andros, homme. 

ÉVANGÉLUS, historiographe; poëte; mauvais musicien. 
Du lat. evangelium, dérivé du grec euangélion, bonne nou- 
velle, fait de eu, angellô, annoncer une nouvelle, d*oii notre 
mot ange. (Voy. Angèle.) 

EVE, ÉvA, nom de la première femme. De Théb. hava, 



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74 - EZH - 

hèva, vie, serpent. Pour marquer que l'ÊU'e suprême est 
l'auteur et le conservateur de la vie, les Égyptiens» dit 
Pjuche, accompagnaient le cercle ou globe solaire de deux 
pointes de flamme, et plus souvent encore d*un ou de deux 
serpents ou anguilles. Cet animal, chez les Égyptiens et 
ailleurs, a toujours marqué la vie et la santé, non pas 
parce que le serpent se rajeunit en se défaisant tous les 
ans de sa vieille peau, mais parce que chez la plupart de£| 
Orientaux, comme Phéniciens, Hébreux, Crabes et autres, 
avec la langue desquels celle de TÉgypte avait de l'afflaité, 
le mot hèva ou hava signifie également la vie et un serpent, 
d*où le nom d'Eve. On ne pouvait peindre la Vie, mais on 
pouvait la marquer par la figure de l'animal qui en porte le 
nom. (Voy. Ophion.) Dans la Genèse, m, 20, on lit : Adam 
donna à sa femme ie nom d'Hava (en grec Zôê, vie), parce 
qu'elle devait être la mère de tous les vivants. 

ÉZÉCHIAS, roi de Juda. De Théb. chezeh, force, lah, 
Seigneur, prop. force du Seigneur. 

ÉZÉGHIEL, un des quatre grands prophètes. De Théb, 
chezek, force, Êi, Dieu, prop. force de Dieu, 

EZRIEL, père de Saraia. De Théb. hézèr, aide, dehâzar, 
aider, secourir, hazer, celui qui aide, El, Dieu. 



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F 



FABIEN , noai d'vme célèbre famille de Rome. Du lat. 
faba, fève. 

FABRICIUS» consul romain. Du lat. faber, fabri, ou- 
vrier, artisan» travaillant une matière dure, dérivé de facio, 
facere, faire, créer, former, produire, fabriquer, mot dont 
rorigiqe se rapporte, d'après MM. Bopp, Eichhoff et autres 
savants madernes, au àansc. bhu (le hho, sansc, devient f en 
latin),. être, exister, devenir, naître, d'où Téolien pftma, grec 
flmô., croître, naître» enfanter, produire. 

FANNY. Voy. Stéphanie. 

FAUST, Faustine. Pu lat. faustus, heureux, prospère, 
que la fortune favorise, fait de famQ, favoriser, être favo- 
rable, 

FAVONIN, Faune, Fauna. Du lat. faveo, favoriser. 

FAVOR, fameux mime, sous Vespasien. Du lat. favor, 
faveur, intérêt. 

FAVQRIN» sophiste, né à ^rles. Du lat. favov, faveur, 
dérivé de faveo, favoriser. 

FÉLICITÉ. Du lat. félicitai, félicité, dérivé ^e felix, 
heureux. 

FELIX, FÉLiciE, Félicien, Fëligienne. Du lat. fsHic, felicis, 
hpurei^x, foi tuqc, qui a du bonheur. 



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76 — FLO — 

FESTUS, proconsul et gouverneur de Judée ; grammai- 
rien romain. Du lat. festvm, jour de fête, festus, de fête, 
venus du grec hestia, foyer, éolien festia. 

FIACRE. Du lat. Fiacrius, nom donné à un évêque né 
en Irlande au vu® siècle. Le nom primitif de cet évêque 
était Fêfre, et on ne Ta connu sous le nom de Fiacre qu'au 
xii« siècle. On a dit que Fiacre vient de Phœbade comme 
Fieri. (Voy. Phcebos.) 

FIDÈLE. Du lat. fideliSy fidèle, sûr, sincère, dérivé de 
fides, foi, bonne foi, mot qui, comme le grec péithô, per- 
suader, vient de Théb. pitâ ou phithâ, il a persuadé, ou de 
rhéb. bâtach, il s*est fié, il a mis sa confiance, d'où bétach, 
foi, confiance. En ital. fede, foi, ang. faith, esp. fe, basque 
fedea, gall. fys, foi. 

FIRMlN,FiRMiNE, FiRMiEN. Du lat. firmus, ferme, solide, 
mot fait du grec lierma, éol. ferma, base, appui, soutien, 
support. 

FLACCILA, femme de Théodose le Grand. Du lat. flacceo, 
devenir mou, mot venu du grec blakéia, lâcheté, mollesse, 
dont la racine est blax, lâche, mou. 

FLACCUS, prénom d'Horace. Du lat. flaccus, qui a les 
oreilles pendantes. 

FLAMINIUS, chassé du sénat par Caton; décemvir; 
consul. Du lat. flammeus, enflammé, qui jette des flammes, 
de flamma, flamme, feu. On retrouve la racine de ce mot 
dans le sansc. bhrâg, briller, répandre de la lumière, bhlas, 
luire, le grec phlox, flamme, phlegma, éol. phlemma, in- 
flammation, àephlègô, brûler, enflammer, le lat. flagrare, 
enflammer, l'ail, flammen, flamber, et flamme, flamme, le 
holl. vlam, l'ang. flame, l'ital. fiamma, l'esp. flama, le dan. 
flamme, le suéd. flamma, flamme. 

FLAVIUS, d'où Flavie, Flavien, surnoiîi de Vespasien; 
'nom d'une famille romaine qui avait les cheveux blonds. 
Du lat. flavus, jaune, blond, flavens, jaune doré, blond: 

FLORE, Florin, Florîne, Florian, Florimont. Du lat. 



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-- l RO - - 77 

flos, floris, fleur, dérivé du grec phloos, phloios, qui peut 
signifier-floraison, fleur, mot qui semble venir du sansc. 
phula, fleur. On retrouve la racine de ce mot dans Tall. 
blûUie, fleur, aqc. ail. bluat, bluot, Tang. blossom, flowery 
fleur, to blossom, bloom, fleurir, le gall. flwr, fleur, fluraw, 
fleurir, rital. flore, Tesp. flor, le gaël écoss. flur, le bret. 
flour, fleur. 

FLORENTIN, Florentine. Du lat. florens, flormtis, fleuri, 
qui fleurit. 

FLORIDE. Du lat. floridus, fleuri, de floreo, fleurir, être 
en fleur. 

FONTIANUS, poëte latin. Du latin fons, fontis, fontaine, 
fait de fwndo, couler, répandre. 

FORTUNÉ, FoRTUNA, Fortunat. Du lat. fortuna, fortune, 
dérivé de fors^ hasard, sort, destin, venu de fero, porter, 
mot venu lui-même du grec fixera, porter. Le. mot fors 
peut être cependant rapporté à l'oriental phur, sort, à 
rhéb. phour, sort, mots qui répondent au pers. pare, part, 
portion. 

FRANC, François, Françoise. Du lat. francus, libre, mot 
d'origine celtique et teutonique, signifiant également en 
ces langues libre. En ail. Franz; en ang. Francis, 

FRANCISOUE, Frangisca. Du lat. Franciscus, fait de 
francus, francicus^ français. En ail. Franziscus, 

FRÉDÉGONDE, reine de France. Du teut. fred, fried, 
paix, tranquillité, et gwnd, femme forte, d'un courage 
viril, vierge, de gun, homme. Le mot gund signifie aussi 
guerre, combat. 

FRÉDÉRIC, Frédériqoe. Du teut. fred, fried, paix, repos, 
mot venu de frieden, veiller, défendre, protéger, rich, 
royaume, puissant, riche, prop. royaume de la paix, paci- 
fique. 

FRONTO, surnom romain; consul sous Nerva; maître 
d'éloquence et de philosophie de Marc-Aurèle, lequel fit 



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78 - FUL — 

ériger Une statue à son itiattre et le nomma cotlsul. Du iat. 
fronto, qui a un front large, dérivé de frmis, frontis, front, 
fait du grec phrontis, pensée, de phrin, esprit, parce que 
te front, la partie supérieure de la tête, est le foyer de 
Fîntelligence, de la pettsée, de Tësprit. 

FftUGl, surnom de Vénus ; Surnom de L. talpurnius 
Pison, dû à son économie. Du lat. frux, frugis, production 
de la terre, fruit; bomme de bien, écodome; 

FRUGIFER, divinité persane que Ton représentait avec 
une tête de lion ornée d'une tiare. Du lat: frugifer, fertile, 
fécond, abondant, fait proprement de frugem ferBtts, qui 
produit» qui porte du fruit. 

FULBERT. Du teut. fM, plein, b&rt, illustre, prbp. pleih 
d'éclat. 

FULGENCE; Du lat. falgens, brillaat, éclatant^ dérivé 
de fulgeo, briller, éclairer, mot venu du gvocphlégô, brûler, 
d'où pfilogia, flamme, phlogoô, enflammer. 

FOLGINIUS, un des plus braves oJBciers de Céàan Vdy. 

FULGENCE. 

FULLONIUS, habitant de Bologne qui, dans le déhom- 
brément de Tempereur Claude, se trouva avoir cent cin- 
quante ans. Du lat. fullo, ftillonis, foulon. 

FULVÏA, femme de Marc-Aurèle. Voy. Fulvius. 

FULVIUS, ami d'Auguste ; nom de famille romaine. Dii 
lat. fukm, fauve, de couleur fauve. 



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G 



GAÂL, fils d'Obed. De Théb. ghahal, qui signifie prop. 
mépriser. 

GABRIEL, Gabrielle. Dô i'héb. gibor, fort, gebourâh, 
force, El, Dieu, prop. force de Dieu. En second lieu, on 
peut le former de g^er, rhomme, El, Dieu, prop. Thomme 
de Dieu. 

GAD, prophète. De Théb. gad, bon, heureux, bagad, 
bonheur, bonne fortune, prospérité. 

GAETAN. Voy. Gaieté. 

GALATÉE, fille de Nérée et de Doris, qui éuit d'une 
extrême blancheur, ce qui lui fit donner son nom qui vient 
du grec gala, lait, tliéa, contemplation, dérivé de UUasthai, 
contempler. 

GALBA t empiereur romain. Du gaulois galba, gras. Le 
gaél gtUbha^ d*apràs M» A. Thierry, signifie force, grosseur, 
kym. gaUu, et correspond au sansc. galbh, être fort. Ce mot 
^^ peut être rapporté à I'héb. châlab, il fut gras, ou à 
l*ar. qaiki^, gros>, corpulent. Qmd prêepinguis fuerit visus, 
^uem Galbam Galli vocant, dit [Suétone. Ce nom fut donné 
à Tun des ancêtres de l'empereur Galba i à cause.de son 
obésité. 

iSALIEN, célébré médecin grec, auteur de pluis de trois 
cents volumes sur là médecine. Du lat. Gaienus, Galien, nom 
dérivé du grec gaJénê, sérénité, calme, gaieté. 



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80 — GEM - 

GALLUS, jeune homme fort aimé de Mars qui le changea 
en coq. Du ]at. gallus, coq, mot venu probablement du teut. 
gall, gai, chanter, d'où Tital. gallo, coq, le gaël écoss. et 
irl. gall, Tesp. gallo, le gerin. gol, coq. 

GANYMÈDE, jeune prince troyen. Du grec ganumi, char- 
mer, dérivé de ganos, joie, gaieté, médôn, roi, dérivé de 
mèdô, commander, être souverain. 

GAREB, brave de l'armée de David. De Théb. garêb, 
rugueux, raboteux. 

GASTON. Du teut. gast, puissant; chef, prince. 

GAUTIER, Gauthier. Du germ. wald, bois, forêt, ou 
de walt, homme d'affaires, administrateur, par le change- 
ment de w en g, comme Guillaume de Willaume, Galles de 
Waks, etc. En ang. et ail. Walter. 

GAZABAR, père de Mithridate. jDu grec gaza, trésor, 
mot venu du pers. gaza, qui signifie richesses, argent, 
biens, et de baros, poids, charge. 

GÉDÉON, fils de Joas ; fils de Raphaïm. De l'héb. gédehôn, 
coupeur, briseur, tueur, qui trouble. 

GÉLANOR, héros célèbre de la fable qui disputa la 
couronne d'Argos à Danaûs. Du grec gélaô, rire, d'où le 
lat. gelasinus, fossettes (gélasines qui se forment sur le 
visage quand on rit), anêr, homme. 

GEMALLI, frère d'Amiel. De Théb. gâmâl, chameau, 
chald. et syr. gamla, copte gamoul^ ar. gémel, plur. gemcU; 
d'où le sansc. kramêla, le grec kamêlos, le lat. camelus, 
l'ail, kameel, l'anc. ail. chemel, kernel, l'ang.-sax. garmd, 
gamol, camell, Tang. camel, Tital. cammello, Vesp. camello, 
le gall. camel, le gaël camal, chameau. 11 est certain, dit 
Jault, que le grec kamêlos et le lat. camelus, outre la signi- 
fication qu'ils ont de chameau, dans lequel sens ils viennent 
de l'héb. gâmâl, signifient aussi un câble; soit qu'ils 
. soient dérivés de l'ar. giommal , qui veut dire la même 
, chose, soit que le grec kamélos, d'où le lat. camelus, ait été 
dit par corruption pour kabêlos, comme le croit Ménage, 



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- GER - 84 

fequei kabélos aura été fait, de même que notre français 
câble, de Tbéb. et chald. chebel, ou du syr. cliablo, ou de 
l'ar. chc^l, ce qui est indifférent, puisque ces mots sont au 
fond le même et signifient corde, câble. C'est pourquoi 
quelques interprètes entendent par kamèlos ou camelus, 
dans certain endroit de l'Évangile, non un chameau, mais 
un câble. 

GÉNÉSIUS, historien grec; surnom de Neptune. Du grec 
génèsis, génération, race, naissance, dérivé de géinomai, 
naître. 

GÉNÉTHLIUS, surnom de Flavius; sophiste de Pales- 
tine ; surnom de Jupiter et de Neptune. Du grec genéthlé, 
origine, race, naissance, dérivé de géinomai, naître. 

GENEVIÈVE. Ce nom est composé du celt. gheno ou 
ghenoUy pluriel de ghen, joue, visage, et de gwev, en con- 
struction vev, pâle, flétri, terni, décoloré. Ce nom, qui 
signifle visage, joue pâle, est donc venu du celt. ghenovève 
ou genovèfe; en ail. Genovefa. 

GENSÉRIC, roi des Vandales. De Tall. ganz, oie, rich, 
royaume, ou rich, riche, puissant, prop. roi des oies, riche 
en oies. 

GENSFLEISCH (Guten^rg), célèbre inventeur de l'impri- 
merie. De Tall. ganz, oie (Voy. Anser), fleisch, viande, chair, 
prop. chair d'oie. 

GEORGES, Georgette, Georgine, Georgina. Du grec geôr- 
gos, cultivateur, fait de gê, terre, ergon, travail. 

GÉRARD. De l'ail. Gerhard, faifdu teut. ger, guerre, 
hard, courageux, prop. courageux à la guerre. 

GERMAIN, Germaine, Germine, Germinie. Du germ. wehr, 
arme, ger, war, guerre. (d'où le bas-lat. guerra, guerre), 
man, homme, prop. homme de guerre, guerrier. Quelques- 
uns ont tiré le mot Germanus du Iht. germinare, produire, 
multiplier, à cause de la fécondité des ffemmes germaines, 
et de la prodigieuse multitude d'hommes qui habitaient 

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la Geroianîe, ou de GermanoB, qui signifie prop* sorti dô ia 
même tige^ o'est^-dire de môme sang. 

GfeRMANIClJS, nié de Drusus, vainqueur des Germains, 
bu lat. germanicus, d'Allemagne. (Voy. GÊRMAm.) 

GERMER. Ce mot signifie propremen|; en germatli(J^^ 
guerrier, chef. (Voy. Germain.) 

GII^LE;, Du celt, gil, fuyard^ en ar, gilQ, déport, segil, 
qui se hâte, qui agit yite; lat. agilis, ^gile^ du lat. ago, 
pousser, chasser, conduire; en grec agô, conduire, pousser | 
en sansc. ag ou aj, mouvoir. 

GLiVUCIPPEt fille de Danaiis. Diij grpc glauko^, ^içuré» 
hippos, cbeval. 

GLAUCUS, fils de Sisyphe; pêcheur changé pn poisson. 
Pu Jat. glaucus, glaqque, de couleur vert de mer; sorte de 
poisson, venu du grec jjf/au/cos, bleu clair, bleu de çiej, ^mvé, 
de couleur d*eau; beau, brillaDt, resplendiss^t , d^iyéde 
glaussô, briller, et d'où le grec aglaos^ brillant, bea^, clair, 
aigle, splendeur, aglaia, éclat, glênos, objet brillant, glavr- 
ktnùs, bîeuâtfe. On retrouve la racine de ce mot dans Tànc. 
ail. glanz, klanz,gelànz,gi'a^, glis, éclât, lustre, fall. t/lnnt, 
éclat , brillant , splendeur, glanzen , gleisen, briller, Vîang. 
glancB, éclat, trait de lun^è», le sitédi> ie holK et Tisl. iglans, 
h dao. glmds, écUtv Tafig^nsax. ^limim, h^ daa. gUsç^ Vi^U 
glossa, briller, le gall. gawl, lumière, glawjh 4^ht».lw^ièf^t 
gloywi, briller, le gaël écoss. geal^ brillant, blanc, beau, 
glaine, clarté, brillant, le gaêl irl. ged, brillant. 

GLYCERA, maîtresse d'Horace et de Tibulle. Du jgrec klu- 
herà, doUce, Tait de glvJtus, doux, )oyeUx, agréable. 

GLYCON, philosophe qui avait acquis une force extraor- 
dîttàit-e )en «otabattant contte les plût forts athlètes. Du grec 
glukôn, cher ami, dérivé de glukus, doux, joyetix; 

GNATHO, j>ersoonag>e comique de Tére^ce. Du 1^^ gna^- 
^^0, pamsite, écprnifleur, fait du gv^c gnafiiosy jouç, l?wçbe, 
mâchoïrçfî, d'pù Jp grec fnolW», g)p^^Mn4, p»r»?ite. 



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— CrOa - 93 

fiOBEIilN, Gowtw, GoB^N. Du grec Hobalq^, 30rtp de 
démon , farœur, lutin, qui a été pris dans le sens de ïm\m 
esprit ; ang. goblin, (Bsprit, génie, dérnop, ipqt venu de Tanc. 
gaulois gob, gai, joyeux. 

GODARD. De J'ai). God, Dieu, fiard, coufagpux, prop. 
courage diviq. 

GODEFROI, Gboctroi. De Tall. God, Dieu, fred, fried, 
paix, prop. paix dirine, ou Dieu de la paix» 

60DWIN. Du germ. God, Dieu,iom, gagner, attirer; 
capter. • 

GOLIATH, faqpy:?; géanj; de la yillç de Geth, tué par 
David. De Théb. goliath, passage, transmigration, démî- 
gration. 

GOMER, fils de Japhet. De Théb. ghomer, fait de glm- 
mar, consumer, achever. 

GONDEBALD. Du teut. gund, guerre, combat, bald, bold, 
hardi, courageux, d'où Tang. bold, hardi, rital. baldo, Tang.- 
sax. bald, le franc baldo etpaldo, hardi. Comme Gérard, ce 
nom signifie courageux à la guerre. 

GONDEMOND. Du teMt. gund, guerre, ppmjja^, murid, 
homme, prop. guerrier. 

GOADIUS, roi de Pbrygie , qui fiit l'i^vf^ntaur du nmbd 
gardien qui porte son nouoi. Il ^M^acha si ad^oit;e^)^pt uj^ 
courroie au timon d'un chariot qu'on u'ea pouvait (découvrir 
Les deux bouts et qu'il était impossible d^ la àénoi^eF- 
L'Asie tout entière fut promiçe à celui qui dénouerait cette 
courroie. Alexandre le Grand apprit cela, et vintlui-pdme 
à Oordium, ville qù était le chariot , et il ft'en vint pas plus 
à bout que les autres* Alors, aous apprend l'his^ire, crai- 
gnant, s'il ne réussissait pas, qu'on n'en tirât un mauvais 
augure pour la suite de son expédition , il trancha le nœud 
avec son épée. Du grec gerdos, tisserand. 

GORGIAS, sophiste et orateur, disciple d'Empédocle et 
maître d'Isocrate. Du grec gorgos, prompt, vif, actif. 



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84 - GYA - 

GRÉGOIRE. Du grec grêgoreô, veiller, prop. homme 
vigilant. 

GUDULE. Ce nom signifie prop. adolescente. 

GUILLAUME. Du teut. Guldhelm, casque doré, fait de 
Tanc. ail. guld, guold, gold, golt, kolt, kold (ail., ang.-sax. 
et ang. gold, hoU. goud, goût, suéd. et dan. guld, or), helm, 
casque, prop. casque doré; ou du teut. weil, repos, helm, 
qui signifie, d'après un auteur, défenseur, protecteur dans 
les noms propres, et casque ailleurs. Ce nom s'est écrit chez 
les Germains Wilhelm, Willem; chez les Anglais William; 
chez les Français Guillaume; en Grèce Giliermos, Gilielm^s; 
en Italie Guglielmo; en Espagne Guillermo, 

GUILLEMIN, Guillemot, Guilleminot, Guillot, Guille- 
METTE, Gdillelmine, Williams, Willelmine. Voy. Gdillâuihe. 

GUSTAVE. Ce nom signifie prop. auguste, élevé, 

GUTHBERT, Guibert. Du teut. Guth, Dieu, bert, illustre. 
Le mot Guth, Goth, Dieu, en ang. God, en suéd. et dan. Gud, 
signifie prop. bon, pur, et se retrouve dans le sansc. çud- 
dhas, pur, vertueux, ou khyâtâ, bon, honnête, d*où l'ail, gut, 
l'anc. sax. guod, l'ang.-sax. god, good, l'ang. good, lehoU. 
goed, le dan. god, Théb. et l*ar. gad, le pers. ket, le grec 
agathos, bon. 

GYAS , compagnon d'Énée. Du lat. Gyas, fait du grec 
guia, pour gua, terrain, champ, venu de gala, gè , la terre, 
le globe, fait lui-même du sansc. go , ganis , la terre. On re- 
trouve la racine de ce mot dans le persan koi, district, 
canton, le zend gava, terre, pays, l'héb. gai, l'alL gau, 
canton, district, l'anc. ail. gawi, gewi, kewi, le goth. gawi, 
canton , le holl. gaw , goe , l'anc. écoss. gow (mot entrant 
dans la composition de Glasgow), canton. 



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H 



HADRIEN. Voy. Adrien. 

HAMMON. De Théb. chammon, chaud. 

HARDOUIN. Du teut. hart, /larrf, courageux, hardi ;flam., 
ang. hard, ail. hart, suéd. haerd, hardiesse, ardeur; en héb. 
harts, fort, forteresse; en pers. ca/rd ou carda, courageux, 
vaillant; en grec kartos, force; kardia; en celt. ard, cou- 
rage, ardeur; en ital. ardimento, hardiesse; etmn, guerrier. 

HAROLD, Hérold. De Tang. Herald, fait de }iard, coura- 
geux, old, vieux. 

HARTAMOND. Du teut. hart, hard, courageux, mttnd, 
homme, le même que man, 

HÉBÉ, déesse de la jeunesse, fille de Jupiter et de Junon. 
Du grec hêbê, jeunesse. 

HÉBER, arrière-petit-fils de Noé qui donna son nom à 
la race hébraïque. De Théb. hébèr, serviteur, esclave. 

HECTOR, fils de Priam et d'Hécube, époux d'Androma- 
que. Du lat. Hector, dérivé du grec hektôr, qui a ou qui tient 
fortement, de plus Hector, fait du verbe écho, avoir, tenir 
bon, retenir, gouverner. 

HÉCUBE, fille de Cissée, femme de Priam. Du lat. He- 
cuba, dérivé du grec Hekabê, Hécube, fait du grechékas 
loin. 



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86 — HËL — 

HÉGÉLOQUE, général de Ptolémée. Du grec hêgéomai, 
conduire, lochos, embûche, embuscade. 

HÉGÉMON, poëte grec. Du grec hêgémôn, guide, général, 
conducteur, dérivé de hêgèomai, conduire, ordonner. 

HÉGÉMONE, nom de Diane dans TArcadie. Voy. Hé- 

GÉMON. 

HÉGÉSA60RAS , historien grec. Du grec hégésis, con- 
duite, agora, harangue, place publique. 

HÉGÉSIANAX, historien et auteur tragique. Du grec hé- 
gésis, anax, roi, prince. 

HÉGÉSIAS, auteur comique ; historien d'Alexandre ; phi- 
losophe de Cyrèue. Du grec hégèsia^ commandement, dérivé 
de hêgèomai, conduire, commander. 

HÉGÉSIGONE, écrivain grec. Du grec hégésis, gonos, 
gonê, génération, dérivé de gèinomai, naître. 

HÉGÉSILOQUE , premier magistrat de Rhodes. Du grec 
hégésis, lochos, embuscade. 

HÉ0É8IN0US, poëte gfec. Du grec hégésis, nous, esprit. 

HÉGÉSIPPE, historien de Pallène ; pbëte. Du grec hê^ésis, 
hippos, cheval. 

HÉGÉSIPYLE, fille d'Holorus, roi de Thrate, fetame de 
Miltiade. Du grec hégésis, conduite, dérivé de hégéômai, con- 
duire, puU, porte. 

HÉGÉSIS, descendant d'Hercule. Du grec hégésis, con- 
duite, prop. conducteur, chef. 

HÉLÈNE, fillb de Jupiter et de Léda, épouse deMénélaS; 
mère de Constantin. Du lat. Helena, dérivé du grec Hélène, 
fait du grec hélé, éclat , chaleUr du soleil, d*oii le grec W- 
lios, soleil, qui est lié au lat. sol, solis, isolell, comme le gl'eb 
hepta au lat. septem, herpô à serpo, hex à sex, hwp^ à SMipe^, 
hulé à Sylva, etc., car, comme on le voit, V$ latin remplace 
souvent l'esprit rude des Grecs, figuré par l'/i. Gésénius dit 
que le primitif de ce mot existe sous les lettres sm^ sn, ^r, 



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— HBH — 87 

st, selon la diversité deà langaes. 11 rapporte donc Théb. 
sMmèsi^t soleil < le sanse^ iura, sùryai soleil, l'ail» some, 
rang, gv/n, le lat. soZet le grec hélios (/i«s). En rus^esolntsè, 
esp. et port. sol. 

HÉLI, grand prêtre et juge d'Israël. De Fl^éb. êliif élé- 
vation. 

HÉLIODORE, rhéteur. Du grec hélios^ soleil^ dôront don, 
de doôt donner» 

HÉLI06ÀBALE, surnom d'un empereur romain, fils dé 
Garacalla. Le surnom d'Héliogabale loi venait 4^ ce qu'il 
avait été consacré à Héliogafoale , au Soleil (comme le nom 
Mlios doit le faire supposer), que les habitants d'Emèse, en 
Syrie, appelaient Elagabale, mot formé du syr. Alaha, Dieu, 
et guebal, former, créer, prop. Dieu formateur, créateur. 

HëLLANIGE, nourrice d'Alexandre; historien grec. Du 
grec Hellas, la Grèce, nikê, victoire. 

HÉLOÏSE. Voy. Louis, duquel il est dérivé. 

HÉMITHÉE, Marseillaise célèbre par son amour pour la 
chasteté. Du grec hêmisus, demi, mot rattaché au lat. semi, 
venant de Tind. sâmi, demi, et théa, déesse. 

HÉNOCU, fils de Ca!n ; fils de Madian; fils de Ruben* De 
l'héb. chanoch, dédié , corrigé. Gain bâtit une ville du nom 
de Hènodi, àont le lieu est inconnu depuis le déluge. 

HENRI4 Mbnrœttb, Uenriot. Du lat» Henncus, Henri, fait 
de Tall. Hemrich, Henri, mot formé du teut. hem, demeure, 
maisdn, d'où Tall. heima^, patrie, pays^ l'ang; ham, han^^ 
logis, demeure, maison, patrie, le suéd. hetn^ demeure^ 1§ 
fr. hameau, et de rich, puissant, riche* prop. puissant dans 
son pays, dans sa maison. 

HERACLITE, philosophe grec; historien de Macédoine. 
Du grec héros, héros, demi-dieu, kleitos, célèbre, dérivé, 
comme le grec klèos, gloire, de kleiô, glorifier, célébrer, 

HÉRACLIUS, empereur grec. Du grec héros, klèps, gloire. 

HERCULE, fils de Jupiter et d'Alcmèae. Du laUH0t'ctMe9^ 



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88 — HÉR — 

dérivé du grec Hêrakléês, contr. HêrakUs, Hercule , fait de 
héros, héros, ou Hêra, Junon; secours, klèos, gloire. 

HERM/VGORE, rhéteur sous Auguste. Du grec Hermès, 
Mercure, ou hermas, rocher, agora, harangue, assemblée. 

HERMAND, Hermann. Du germ. hermanda*d, fraternité, 
herman, frère. 

HERMAPHRODITE, fils de Mercure et de Vénus, comme 
son nom Tindique. Du grec Hermès, Mercure, Aphrodite, 
Vénus. 

HERMÈS, nom grec de Mercure. Du grec Hermès, fait de 
hermas, rocher, pierre, mot dérivé de herma, base, appui. 

HERMINIUS, d'où Hermine, chef des Germains ; glorieux 
Romain. Ce mot vient de Hermin, employé pour Arménien 
dans nos anciens auteurs. Ce mot hermin a été remplacé par 
arménien, 

HERMIONE, fille de Ménélas et d'Hélène. Du grec her- 
maion, gain sans le chercher, envoyé par Mercure, bonne 
aubaine. 

HERMODORE, philosophe d'Éphèse; disciple de Platon. 
Du grec Hermès, Mercure, dôron, don. 

HERMOGÈNE, philosophe de Tarse. Du grec Hermès, 
génos, né, dérivé de géinomai, naître. 

HÉRO, amante de Léandre. Du lat. Hey^o, fait du grec 
hèrôs, héros, demi-dieu, formé, comme le dit Platon, du 
grec érôs, amour, parce que les héros ont dû leur naissance 
à Tamour d'un dieu pour une mortelle , ou d'une déesse 
pour un mortel. 

HÉRODE, roi juif. De Théb. hered, onagre, ou du syr. 
hered, dragon enflammé, en feu. Quelques auteurs forment 
à tort ce nom du grec héros, héros. 

HÉRODIEN, Herodianus, historien d'Alexandrie. Du grec 
hèrôs, héros. 

HÉRODOTE, fameux historien grec d'Halicarnasse. Du 
grec héros, héros, dotos, donné, de didômi, donner. 



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- HIÉ — 89 

HERSÉ, fille deCécrops, sœur d'Aglaure. Du grec hersé, 
rosée, tout ce qui est jeune, tendre. (Voy. Roscius.) 

HERTHA, déesse de la Terre chez les Germains. L'origine 
de ce mot se retrouve dans le sansc. ira, terre, Théb. érèls, 
terre, le grec éra, l'anc. pers. arta, le bas-ail. arde, le goth. 
airiha, YdAL.erde, le haut ail. anc. et moy. erda, erdu, erdo, 
eard, ard, ertha, hert (d'où Heriha), Tang. earth, le dan. 
jord, terre. (Voy. Terra.) 

HESPÉRUS, fils de Japet, frère d'Atlas, chassé de son 
pays par son frère, se retira en Italie à laquelle il donna son 
nom, VHespérie, par rapport à la Grèce. Du grec hespèros, 
astre rayonnant le soir, à l'occident, étoile de Vénus, hes- 
pérap soir, soirée; occident, couchant, mots venus, selon 
M. Eichhoff, du sansc. vâspas, vapeur, ombre, formé de vas, 
occuper, couvrir ; d'où le lat. vesper, vesperus, hesperus, hes- 
pèros, étoile de Vénus ; le soir, le couchant. Meidinger lie 
l'ail., l'ang.-sax,, l'ang. et le holl. west, ouest, occident, cou- 
chant, le suéd. waester, vester, le dan. vest, et l'anc. scand. 
vestr, ouest, occident, couchant, au lat. vesper; ce qui n'a 
rien d'invraisemblable, car f et p se sont substitués plus 
d'une fois l'un à l'autre. En ital. espero, étoile de Vénus, 
vespro, soir; esp. vespero , étoile de Vénus. L'Italie et l'Es- 
pagne étaient appelées Hespérie, parce qu'elles étaient si- 
tuas dans les régions occidentales, relativement à la Grèce. 
L'étoile de Vénus passait sur l'Italie et allait se perdre dans 
l'Espagne, pays que les anciens regardaient comme Je plus 
occidental. 

HETH, HéTHÉE, fils de Ghanaan. De l'héb. cheth, rupture, 
épouvante ou stupeur. 

HÉVILA, fils de Chus. De l'héb. chavitah, qui souffre, 
qui met au monde, ou qui parle. 

HIÉROCLE, père d'Hiéron ; philosophe d'Alexandrie. Du 
grec hier os, klèos, gloire. 

HIÉRON, roi de Syracuse. Du grec hiéros, saint, sacré. 



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iO - HON - 

venu peut-ôtte deThéb. iârê, eraignatit, vénérant;, religieux, 
pieux. 

HIÉRONYME, roi de Syracuse. DU grec hiires, saint, 
sacré, onuma, nom. 

HILAIRE. Du lat. hilûris , gài, joyeux, dérivé du grec 
hîlaros, gai, joyeui, fnot venu du satisc. Ml, Jouer, folâtrer, 
hilat, folâtre. 

HIPPARQUE, astronome de Nicée. Du gvechippos, chëvàl, 
archos, chef, dérivé de archô, marcher devant, dommedcer. 

HIPPIAS, philosophe grec. Du grec hij^po^, chëvâl. 

HIPPOCRATE, célèbre médecin. Du gvechippos, cheval, 
hratos, force, pouvoir, puissance. 

HIPPODAMlEi fille d'jEaomaus et.de ?m, Du grec hip^ 
pos, damaô, dompter, mot venu du sausot (imn^f calmer, 
dompter. 

HIPPOLYTE, femme de Thésée; fils de Thésée; flù ^i^c 
hippos, lutos, délié, dérivé de lùô, délier, ôter. 

HIPPOMÈDE, fils de j^isimaqiie. Du grec hip^os, Cheval, 
médôn, roi, de mèdô, commande^. 

HIPPONAX, poëte sflitirique d'Ëphèse. Du grec hippos, 
anax, prince. 

HIPPOTÈS, Éol6; Du grec Mppotés, cavalier, dérivé de 
hî/ppoi, cheval. 

HIft, fils de Càlëb! Dé rhéb. ftt>, ville, ou Vigilant^ M 
répandant. 

HOMÈRE, prince des poëtes grecs. Du grëé hûnitros, 
aveugle, parce qu'il était né aveugle. On pourrait le faire 
venir aussi du grec homêros, otage, ou homêros, gui est uni, 
fait de homos, pareil, semblable, arô, ajuster, allier, 

HONORÉ. Du lat. honor, honneur, fait du grec ônos, 
prix, récompense ; il peut venir aussi de Théb. hôn, hon- 
neurs, richesses, ou, selon M. Pihan, du pers. hwner, mé- 
rite; talent, vfertu. La racine jparifnttive se retrouve dans 



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- HTA - W 

rang, hôfiéur, Tesp. et lé poft; hônôr, hohra, YMi onore, 
le gall. gonest, hontlSte, gonesttwyzi hontiôletë (3 *= h), le 
gaël irl. xmoir, honneur, le gaël écoss. onair, honneur, 

HORA, déesse de la beauté, fëtntne de Rotnulus. Du lat. 
hora, heure, dérivé du grec hôra, heUre, tetnps, journée, 
mot rapporté au smsôi wâra, temps; d'après «Benfey, au 
sansc. /wiird, période, selon Eichhoiïi On retrouve la farine 
de ce mot dans Thibernois wàir, hvMr, heure; Tall. uhr, 
rital. ora, Tesp. hom, te snéd^ dan* et isL wr, le holL uwr, 
rang, hour, le bret. ftewr, gaël écoss. et irl. uair, heure. 

HORACE, poète lyrique latin ; les trois frères. Voy. H<hu. 

HORTëNSë, Hobtens1£, fille d'HorténsiUS. Voji Hor- 

TENSIUS. 

HORTfiNSIUS, orateur romain. Du lat. hortejiÈim, de 
jardin^ dérivé de hortus, jardin, fait, comihe le làt. chqrs, 
du grec tohortos, verdure, gramen, venu peut-être lui-même 
du sansc. harit, verdure. 

HOSTILIUS, troisième roi de Rotne. M làt. hosHlius, de 
l'ennemi, fait de hostis, étranger, ennemi, tnot de la même 
origine que hospes, du grec hostis, le premier vëtiu. 

HU6UE, Hugo, Hugo^, Huon. De Tisl. huga, jienser, con- 
sidérer, ou du celt. hug, esprit, tnots de la même origine 
que rhéb. hâgâ, il a médité. Genpm signifie prop. penseur. 

HUR, fils de Juda ; fils de Jacob, be l'héb. chur, liberté, 
prop. libre, indépendant. 

HUS, fils tfAram. De Théb. hus, conseil, ou bois. 

HYACINTHE , jeune Lacédémonien changé par Apollon 
en hyacinthe, fleur de son nom. Du lat. hyacinthus, hya- 
cinthe; sorte de pierre précieuse, dérivé du grec huakinthos, 
hyacinthe, espèce de lis qui ne ressemblait pas à notre 
jacinthe, dans laquelle les anciens voyaient, aidés peut- 
être par leur imagination, les deux lettres ai, mot grec qui 
exprime la douleur. En ital. jacinto, giacinto; cat. jacint, 
jacinto; esp. et port, jacinto. En ar. ïaqout, pierre précieuse 



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9î - HYP - 

en général, hyacinthe, mot qui signifie rouge; pers. ïacut, 
rubis, pierre précieuse d'un rouge tendre. 

HYALE, nymphe de la suite de Diane. Du lat. Hyale, 
dérivé du grec Hualê, fait de hualos, sorte de pierre trans- 
parente comme le verre, chez les anciens. 

HYGIE, déesse de la santé. Du lat. Hygia, dérivé du grec 
Hugiéia, santé, fait de hugiés, sain, dans la vigueur, mot 
qui semble formé du sansc. ôg ou auj, vivre, prospérer, 
être fort, ôg'as ou avjas, vigueur, force. 

HYGINUS, bibliothécaire d'Auguste. Du grec hugièdnos, 
sain. 

HYLAS, fils de Théodamas. Du grec hûlê, bois, forêt, 
d'où le lat. sylva. 

HYMEN, fils d'Apollon et d*Uranie; dieu dii mariage. 
Dii lat. Hymen, hymen, union, mariage, dérivé du grec humm, 
hvménaios, hymen, dieu des noces; mariage, chant nuptial, 
mot de la même origine que le grec humnos, chant, chanson, 
hymne, hvmnéô, célébrer, chanter, huménaiô, épouser, 
chanter l'hymne nuptial, tous venus dehudô, hudéô, chanter, 
célébrer, louer. 

HYPÉRIDE, orateur athénien tué par Antipater. Du grec 
huper, au-dessus, idéa, idée, prop. idée, pensée supérieure. 

HYPSIGRATE, femme de Mithridâte. Du grec hupsi, en 
haut, kratos, force, puissance. 



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I 



lACCHUS, surnom de Bacchus. Du lat. lacchus, dérivé 
du grec Iakchos, nom formé du grec iachos, iachê, clameur, 
dérivé de iachô, iakchô, crier. 

IÂ.H, un des noms de Dieu chez les Hébreux, l'Éternel . 
De Théb. hâiâh, il fut, parce que Dieu est TÉternel, TÊtre 
par excellence, le seul être nécessaire, créateur de tous 
les êtres. 

lAPYX, fils de Dédale. Du lat. lapyx, dérivé du grec 
lapux, nom du vent de nord-ouest, mot tiré du grec iaptô, 
blesser, jeter, lancer. 

ICARE, fils de Dédale; père d'Érigone. Du grec ikô, 
iknéomai venir, supplier. 

ICHABOD, fils d*Héli. De l'héb. ichabod, où est la gloire. 

IDOMÉNÉE, roi de Crète. Du grec idios, particulier, ou 
idéô, voir, mènos, âme, valeur, force. 

IGNACE. Du lat. ignotus, inconnu, ignoré, qu'on ne con- 
naît pas. 

IGNIGÉNA, surnom de Bacchus. Du lat. ignis, feu, geno, 
de gigno, enfanter, produire, faire naitre, prop. né du feu. 

IGNIPOTENS, surnom de Vulcain. Du lat. ignis, feu, 
poiens, puissant, prop. maître du feu, puissant dans le feu. 



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94 - IPH - 

ILIA SYLVIA, fille de Numitor, roi d'Albe. Du lat, ilia, 
flancs, entrailles, sylva, forêt. 

ILIONE, fille aînée du roi Priam, femme de Polymnes- 
tor. Du lat. et grec llion, nom de la ville de Troie. (Voy. 
Ilus.) 

ILITHYE, nom de Lucine, déesse qui présidait aux ac- 
couchements. Du lat. Ilithyia, dérivé du grec Eileithuia, 
fait de Éleuthô, Lucine, fait lui-même de éleuthéros, libre, 
délivré. 

ILUS, roi de Troie; nom d'Ascagne, fils d'Énée. Du grec 
ilus, ordure, boue. 

INO, fille de Cadmus et d'Hermione. Du grec inno&, 
vaîn, 

ÎO, fille d'inachns, roîargîen, la même qu'Isis. Du grec 
ion, violette. 

lOLAtJS, écuyer d'Hercule. Du grec ios, venin, poison, 
laos, peuple. 

ION, philosophe et poëte grec. Du grec ion, violettie. 
(Voy. Viola.) 

lOPAS, prince d'Afrique, ay temps de Didon. Du grec 
ios, venin, poison; trait, pas, tout. 

IPHIANASSE, fille dje Prétus, rpi d'Argos. Du grec iphi, 
de grand cœur, fortement, vaillamment, anassa, reine, prin- 
cesse, de anax, roi, prince. 

IPHICLE, fils d'Amphitryon et d'Aicmène. Du grec iphi, 
Mèos, gloire. 

IPHICRATE, général athénien. Du grec iphi, kratos, 
force, puissance, poavoûr, 

IPHIDAME, fils d'Anténor. Du grec iphi, damaô, dôaaptfer. 

IPHIGÉNiE, fille d^AgameamoiL, rm d'Argos, fitdjs Cly- 
temnestre. Dw grec iphi, ^énos, né* 

IPHiS, fille de Lidge et de méthim. Du grec î|^, ft)rt, 
de ^, de grs^ cœur, vaillammaot, fûitemciojU 



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IPHIIHÉE, mère d'Orphée. Du grec iphi, théa, d^sse. 

IRÈNE, Irénée. Du grec eirênê, paix, d'où eirénaios, 
pacifique, eirèniô, être eu paix. 

IRIS, messagère de Janon changée en arc-en*ciel. Du 
lat. iri$, iridis, arc-en-cîel ; pierre précieuse, dérivé du grec 
iris, mot venu de eirô, dire, parce qu'Iris disait les volontés 
de Junon, ou du sansc. irita, envoyée. Iris étant la messa- 
gère des dieux. 

ISAAC, fils d'Abraham. De Théb. itsehaq, rire. 

ISABELLE. De l'héb. izèbèl, chaste, pure. On le fait 
dériver ordinairement de Elisabeth (voy. ce mot). 

ISA! ou Jessé, père de David. De l'héb. ischai qui est. 

ISAÎE, prophète. De l'héb. Ischâïe ou Ischaiahou, fait de 
iicha, salut, lah, Seigneur, prop. salut du Seigneur. 

ISBOSETH, fils de Saûl, roi d'Israël. De l'héb. isckbo- 
scheth, homme de confusioq, de îsch, homme, schêth, con- 
fusion. 

ISCARIOTE, nom du traître Juda. Ce nom en hébreu 
signifie prop. homme de msurtre. 

JSCHOMAQUE, femme de Pirithoûs, la même qu'Hippo- 
damie. Du grec ischus, force, d*où ischuros, fort, puissant, 
dérivé de is, fibre ou nerf, par extension, force, et mâché, 
combat. 

ISÉE, rhéteur célèbre. Du gvecisaios, isos, isêrés, pareil, 
égal. 

ISIDORE. Du grec Isis, dôron, don, prop. don d'Isis. 

ISIGONE, écrivain de Nicée. Du grec Isis, gonos, gonê, 
génération, dérivé de gèinom^i, naître. 

ISIS, déesse des Égyptiens. Du lat. Isis, dérivé du grec 
Isis, Isis, mot formé de isémi, je suis, ou, selon Pluche, 
de l'héb. ischah, femme. 

ISMAËL, fils d'Abraham et d'Agar, père des Arabes. De 
l'héb, schamah, exaucer, El, Dieu, prop. Dieu a exaucé. 



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96 - IXI - 

ISOCRATE, orateur grec. Du grec isos, égal, pareil, 
kratos, force, puissance. 

ISRAËL, surnom de Jacob. De Théb. Israël, fait de sârah, 
il a combattu, El, Dieu, prop. combattant de Dieu, fort 
contre Dieu même. On peut le former aussi de iasar, être 
droit, El, Dieu, prop. droiture, justice, équité de Dieu, ou 
encore de zarah, naître, El, Dieu, prop. Dieu naissant, se 
levant. 

ISSÂCUAR, iils de Jacob et de Lia. De Yhéh. ùsachar, 
il y a récompense. 

ITYLE, fils de Zéthus. Voy. Itys. 

ITYS, fils de Térée, roi de Thrace. Du grec itus, tour, 
rondeur, circonférence. 

IULE, fils d'Énée. Du lat. Mus, dérivé du grec lovdos. 
Iule. Le nom primitif d'Ascagne était Ilus, nom qu'il porta 
jusqu'à la prise d'ilion (Troie). Après la prise de Troie, on 
l'appela Mus, nom qui signifie duvet, poil follet {juli)^ 
parce qu'il n'avait pas de barbe. Mus, en grec ioulos, 
signifie aussi duvet des fleurs, prop. douceur, doux au 
toucher. 

IXION, fils de Phlégias. Du grec ixioeis, gluant, véné- 
neux, ixia, glu, ixias, sorte de chardon, de ixos, glu. 



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JÀBEL, fils de Latnech et d*Ada. De Théb. iiabal, qui 
tombe. 

JACOB, fils d'Isaac et de Rébecca. De l'héb. lahaqôb, 
fait de iiaaqôb, supplaatateur, de hâqab, il a été par der- 
rière. 

JACQUES, Jacquet, Jagquette, Jagqueun, Jacqueline, 
Jacquot, Jacot. Ce nom est le même que Jacob, avec cette 
différence que le nom de Jacob est appliqué aux hommes 
de r Ancien Testament et aux Juifs, et que celui de Jacques 
est appliqué aux hommes du Nouveau Testament. En lat. 
Jacobus, en grec Iakôb, en ang. James, Jem, Jemmy, Joan, 
en ail. Jacob, Jacoben, Jacobinchen, Jaœbchen^ en ital. Gia- 
camo, Giacopo, en esp. Jacopo, Jago, Diago, Diego, en écoss. 
Jamis, anc. franc. Jaume, 

JAMBUQUE, philosophe pythagoricien. Du grec iambikos, 
ïambique, de ianibos, ïambe, fait de iaptô, blesser,, jeter, 
lancer. 

JAMIN, fils de Siméon; fils de Ram. De Théb. iâmin, 
droite. 

JANUS, dieu défi portes, de Tannée. Du lat. janm, de 
janua, porte, entrée, d*où januarms, janvier, premier mois 
de Tannée. 

JAPHET, fils de Noé, dont les descendants se répan^ 

7 



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98 — JÉR — 

dirent dans l'Europe et quelques-uns dans la Chine. De 
rhéj). iéphéth, qui se dilate, ou de iâphêh, beau. 

JAPHIÉ, fils de David. De Théb. iaphiah, illuminant, ou 
apparaissant, ou de iâphêh, beau. 

JASION, fils de Jupiter et d'ÉIectre, amant de Cérès. Du 
grec iasis, guérison, dérivé de iasthai, guérir, penser. 

JEAN, Jeanne, Jeannette, Jeanneton, Jenny, Jennie. Du 
lat. Joannes, Johannes, venu de Théb. iohhânân, rempli de 
grâce, très-gracieux, fait de lah, Seigneur, hhânân, de 
hhen, grâce, au sens propre. En grec lôannês, en ail. Johan, 
Hans, Johane, Hanne, Hannchen, en ang. John, Jack, Johny, 
Jane, Jenny; Johnson, fils de Jean (de John, son, fils), en ital. 
Gianni, Giovanni, en esp. Juan. 

JÉBUS, fils de Chanaan. De Fhéb. iebus, action de fouler 
aux pieds ou de rouler, ou étable. 

JÉCÉMIA, fils de Jéchonias. De Théb. lah, Seigneuc, 
qiiam, confirmer, prop. confirmation du Seigneur. 

JÉCHONIAS, fils de Joachim. De l'héb. lah, seigneur, 
hechin, préparer, prop. préparation du Seigneur. 

JECTAN, fils d'Héber, dont les descendants s'établirent 
en Arménie. DeThéb. iaqtan, petit, ou ennui, ou contention. 

JÉHOVAH, nom propre de Dieu chez les Hébreux. De 
rhéb. lehovah, fait de hâiâh, il a été, il fut, le même que 
le chald. havâh, il fut, parce que Dieu dit dans TExode : 
Ego sum qui sum, je suis celui qui suis. Ce nom signifie 
prop. l'être par excellence, l'être créateur, le premier de 
tous les êtres, le créateur des êtres. 

JÉHU, prophète; fils de Josaphat. De l'héb. iehuh, lui- 
même. 

JEPHTÉ, juge d*lsraël. De l'héb. iaphtach, ouvrant, de 
phâtach, ouvrir. 

JÉRÉMIE, nom d'un prince; prophète. De Théb. lah, 
Seigneur, ram, élevé. - 



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— JOB — 99 

JÊROBAAL, père de Joathan. De Théb. iereon, crainte, 
vision, de tare, craindre, et bahal, maître, possesseur. 

JÉROBOAM, roi d'Israël. Ce nom en hébreu signifie 
proprement qui s'élève contre le pewple. 

JÉRÔME. Du lat. Hieronymus, fait du grec hiéros, saint, 
sacré, onuma, onoma, nom , mots venus, ainsi que le lat. 
nomen et le goth. namo, du sansc. nâman, nom, prop. nom 
saint, sacré. 

JESMACHIAS, prêtre, grand ami d'Ézéchias. De Théb. 
lesmachiah, attaché au Seigneur. 

JÉSUS, nom du Christ, rédempteur de tous les hommes. 
De rhéb. leschuah, Jésus, fait de hoschiah, sauver, prop. 
sauveur. 

JOAB, général de l'armée de David. De Théb. lah, Sei- 
gneur, âb, père, prop. père du Seigneur, paternité. 

JOACHAZ, fils de Josias, roi de Juda; fils de Jéhu, roi 
d'Israël. De Théb. lah, Seigneur, achaz, prendre, prop. 
prise du Seigneur. 

JOACHIM, JoACHiN, fils de Joacim. De Théb. lah, hechin, 
préparer, prop. préparation du Seigneur, ou bien encore 
fermeté du Seigneur. 

JOACIM, fils de Josias. De Théb. lah, qan, se relever, 
prop. résurrection du Seigneur. 

JOADA, fils d'Achaz. De Théb. lah, hedhah, assemblée, 
congrégation, prop. congrégation du Seigneur. 

JOARIM. î)e rhéb. lah, herim, élever, ou exalter, prop. 
élévation ou exaltation du Seigneur. 

JOAS, roi d'Israël; roi de Juda. De l'héb. lah, asch, feU, 
prop. feu du Seigneur. 

JOATHAN, fils d'Osias; fils de Jérobaal. DeVhéb.iotham, 
parfait, ou achevé. 

JOB, fiils d'issachar; fils de Zaré. De Théb. iiob, gémis- 
sant, supportant l'inimitié. 



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<00 ^JUL — 

JOCA.STE, mère d'OEdipe. Du grec ios, venin, poison; 
trait, akèisthm, guérir. 

JONÀS, fils d'Àmathi, prophète. De Théb. ionah , co- 
lombe. 

JONATHAN, fils de Saiil; petit-fils de Moïse. De Fhéb. 
lah, Seigneur, nâlhân, donner, prop. don du Seigneur. 

JORAM, roi de Juda; roi d'Israël; fils d'Achab. DeThéb. 
iorom, élevé. 

JOSABA, fille de Joram, sœur d'Ochozias. De Théb. lali, 
hisbiah, rassasier, prop. satiété du Seigneur. 

JOSAPHAT, fille du roi Asia; fille d'Abilud. De l'héb. 
lah, schâphat, juger, prop. jugement du Seigneur. 

JOSEPH, fils de Jacob, d'où Joséphin, Joséphine, Josepha. 
De rhéb. iosêph, accroissement. 

JOSIAS, roi de Juda, fils d'Amon. De l'héb. lah, Sei- 
gneur, asch, feu, prop. feu du Seigneur. 

JOSUÉ, fils de Nun, prince de la tribu d'Éphraïm. De 
rhéb. Iehoschuah\ Josué, fait de lah, hoschiah, sauver, 
prop. le Seigneur sauvo. 

JUBA, roi de Mauritanie, en Afrique. Du lat. juba, cri- 
nière, crête, dérivé du grec phobê, crinière. 

JUDA, fils de Jacob; traître de Jésus, d'où Jude, Jud. De 
l'héb. ihudah, louange ou confession. 

JUDITH, épouse d'Ésaii; femme qui coupa la tête à 
Holopherne. De l'héb. ioudith, louant. 

JULES, surnom de César, d'où Julien, Juuenne, Juliette, 
JuLiA, Julie. Dans V Enéide, Virgile dit: « Le jeune Ascagne 
qui porte le surnom d*Iule, et qui fut appelé Ilus tant 
qu'Ilion subsista, gouvernera le Latium durant trente ans 
et s'établira ensuite à *Albe. La fille d'un roi d'Albe, nom- 
mée Ilia, et prêtresse de Mars, aura de ce dieu deux fils 
jumeaux... De cette race troyenne naîtra César, dont l'em- 
pire n'aura point d'autres bornes que l'Océan, et la gloire 



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— juv - m 

d'autre terme que le ciel. Le nom de Julius qu'il portera 
montre assez qu*il descendra de Mus, » (Voy. Iule.) Ce nom 
signifie proprement douceur, doux au toucher, jeunesse, 
adolescence. 

JUNIUS, JuNiA, nom de la famille de Brutus. Du lat. 
junis, juvenis, jeune, jeune homme, jeune fille. (Voy. Ju^ 

VÉNAL.) 

JUNON, fille de Saturne, sœur et épouse de Jupiter. On 
n*a fait sur ce nom que des conjectures. Gébelin dit que les 
Égyptiens nommaient la lune loh, nom qu'on lui donnait 
aussi chez les Grecs qui en firent le nom de Inô; ce serait 
d'Ioh que les Latins ont fait Juno, en y ajoutant noh, qui 
signifie la nuit. Le nom de Junon vient plutôt du grec Zanô, 
Junon, fait de Zeus, Jupiter. (Voy. Zenon.) L'analogie du z et 
du j est confirmée par les Romains qui, ne pouvant pronon- 
cer le z des Grecs, Tout souvent remplacé par un j. Ainsi 
Zanô, Junon, zugos, jugum, zeuhtos, junctus, meizôn, ma- 
jor, etc. 

JUPITER, fils de Saturne, père des dieux. Du lat. Jupiter, 
fait du grec Zeu pater, Dieu le père. (Voy. Junon, pour le 
changement de z en j.) Le nom latin de Jovis, Jupiter, 
d'après le père Souciet, n*est autre chose que Jehovah ou 
lehovah, dans lequel le schéva n'est point exprimé non plus 
que dans les composés de ce nom : Josaè, Josias, Jona- 
than, etc. Les Latins ont seulement changé la terminaison 
hébraïque ah en terminaison latine is : lehovali, Jehovis, 
Jovis. De même, dit le père Souciet, Jupiter a été fait de 
Jehupater, composé de Théb. lehovahet du grec pa^ér, père : 
on a fait Jupater, puis, en changeant Va en i, Jupiter. 

JUSTIN, d'où Justine, Justinien, historien ; empereur. 
lat. jmtus, juste, conforme aux lois, de jus, droit, équité, 
venu lui-même dejubeo, ordonner. 

JUVÉNÂL, poëte satirique. Du lat. juvenis, jeune, jeune 
homme, mot venu du sansc. yuvan, jeune. En pers. djuvan, 
chin. yu, ail. jung, ang.-sax. iwig, jung, geong, gung. 



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402 - JDV - 

ang. young, holl. jong, suéd. et dan. ung, isl. v/ngr, slave 
jùn, breton iaouank, gaël ionft, ital. giovane, esp. joven, 
jeune. 

JUVENTA, nom d'Hébé. Du lat. juventas, déesse de la 
jeunesse; jeunesse, jeune hge.juventa, jeunesse, jeune âge, 
juventus, jeunesse; troupe de jeunes gens. Juventus (de 
juvare, secourir, aider) se dit de l'âge de la jeunesse et de 
ceux qui sont dans Tâge de servir la patrie. 



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L 



LAABIM, fils de Mesraïm. De Théb. leliabim, enflam- 
més, ou flammes, et même glaives. 

LABÂN, fils de Bathuel, frère de Rébecca, père de Ra- 
chel. De l'héb. lâbân, blanc, 

LÂBÉON, surnom romain; consul romain ; jurisconsulte 
romain. Du lat. labeo, lippu, qui a de grosses lèvres. 

LABÉRIUS, poëte comique. Du lat. labrum, lèvre, venu de 
labium (voy. Labiénus), et qui peut être rapporté au grec 
labros, vorac^, gourmand, d'où labrazô, bavarder, labraktês, 
bavard. 

LABIÉNUS, lieutenant de César, qui passa dans le parti 
de Pompée. Du lat. labium, lèvre, venu du grec labéin, 
prendre, saisir, ou du grec lapizô, parler seul, ou mieux 
du teut. lapel, lèvre, venu lui-même du sansc. lap, parler, 
exprimer, énoncer; lapas, parole, bouche. On peut rapporter 
à la même origine Tall. lippe, lefze, lèvre. Fane. ail. kp, leff, 
Tang.-sax. lippa, lippe, Tang. lip, le hoU. lip, lippe, le suéd. 
laepp, le dan. laebe, lippe, le gaël écoss. et irl. lab, laJbh, 
le pers. leb, Tital. labro, Tesp. labio, Tang. labra, lèvre. 

LABRE. Du grec lobros, gourmand, vorace, violent. 

LACER, Romain aiïectionué à Trajan. Du lat. lacer, 
déchiré, fait du grec laki$, déchirure; pièce, lambeau. 



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404 — LAM — 

laHsios, déchiré, ou de rhakos, haillon, lambeau, par le 
changement assez fréquent de r en L 

LACÉRIUS, tribun du peuple. Voy. Lacer. 

LACHÉSIS, Tune des trois Parques. Du grec ladxésis, 
sort, delaiichanô, tirer au sort ou obtenir par le sort. 

LACTANCE, rhéteur de Nicomédie. Du lat. lactans, 
qui a du lait, rempli de lait, fait de lac, lactis, lait. En grec 
gala, galaktos, lait, héb. châlâb, gaël écoss. lac, laith, gaël 
irl. lachd, laith, ital. latte, esp. lèche, ail. milch, ang. milk^ 
lait. 

LADRE. Voy. Lazare. 

L/ETA, nom d'une dame romaine, contemporaine de 
saint Jérôme. Du lat. Isetxis, joyeux, gai, réjoui, mot venu 
(Je Théb. hâlas, laetatus est, il s'est réjoui, ou du grec laô, 
vouloir, mot qui semble venir du sansc. lasch, vouloir. 

LiEVïUS, poëte latin. Du lat. lœvus, gauche, qui est du 
côté gauche, sinistre, contraire, funeste, venu du grec laios, 
sinistre, de mauvais augure, gauche. 

LAGUS, père de Ptolémée, successeur d'Alexandre le 
Grand. Du grec lagôs, lièvre, 

LAis, fameuse courtisane; nom de femme. Voy. Laïus. 

LAÏUS, père d'OEdipe, époux de Jocaste. Du grec laios, 
sinistre, de mauvais augure, gauche. 

LALAGE, maîtresse d'Horace. Du lat. lalax, lalagis, 
criard, criailleur, venu du grec laléin, parler, jaser. 

LAMBERT, Lamberune. Du^teut. land, terre, pays, bert, 
illustre, vaillant. Ce nom germanique s'est écrit Handfranc, 
Landfrid, Lamfrid, Landbrecht, Landbert, puis Lambert. Il 
signifie prop. puissant. 

LAMECH, fils de Mathusaël; fils de Mathusala. Del'héb. 
léméch, pauvre, humilié. 

LAMIA, surnom de l'illustre famille romaine descendant 
de Lamus, fils de Neptune. Du lat. lamia, vampire vorace. 



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— LAU — 405 

monstre fabuleux qui dévorait les hommes et les enfants, 
venu du grec laimos, faim dévorante. 

LANDERIC, Landri, Landry, Landrin. Du germ. lancl, 
terre, pays, rich, rie, puissant. 

LAOCOON, fils de Priam et d'Hécube, prêtre troyen. Du 
grec laos, peuple, hoéô, entendre, comprendre. 

LAODAMIE, fille de Bellérophon. Du grec laos, peuple, 
damaô, dompter, venu du sansc. dam, calmer, dompter. 

LAODICÉE, fille de Priam ; fille d'Agamemnon. Du grec 
laos, diké, justice, procès, droit. 

LAOMÉDON, roi de Troie. Du grec laos, mêdomai, mé- 
diter, venu du sansc. maid, observer, concevoir. 

LAPIDOTH, mari, de Débora, prophétesse. De Théb. la- 
piidoth, éclairs. 

LARA, Larïsse. Du grec larix, mélèze, arbre conte- 
nant beaucoup de résine, larînos, gras, engraissé, doux, 
dérivé du grec laros, doux, agréable, prop. terrain gras, 
fertile. 

LASTHÉNIE, femme qui se déguisait en homme pour 
venir écouter Socrate. Du grec laos, peuple, sthénos, force, 
de sthénô, pouvoir, avoir la force, la puissance. 

LATINUS, fils de Faunus. Du lat. latere, se cacher, 
parce qu'on prétend que Saturne, détrôné et chassé du ciel 
par son fils Jupiter, chercha une retraite en Italie et se 
cacha dans une contrée qui fut appelée Latium à cause de 
cet événement. D'après Bochart, il vient de l'héb. latim et 
latin, pluriel de lat, enchantement, parce que ce pays était 
rempli d'herbes propres aux enchantements et de poisons, 
ce qu'il prouve par Eschyle et Théophraste. 

LATONE, mère d'Apollon et de Diane. Du grec Lêtô, les 
Latins en firent Latona, de lœto, réjouir, inspirer la joie, ou 
Uetor, se réjouir, témoigner sa joie, Ixtitia, joie, allégresse, 
d'où Letitia. (Voy. L^eta.) 

LÂURE, Lauréa, Lauréolus. Du lat. laurus, laurier, dont 



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406 — LAZ — 

on retrouve la racine dans Tall. îorbeer, Tang. lavrel, Tital. 
lauro, Tesp. laurel, le port, lauro, le celt. hlawr, vert 
(prononcer làwr, le b étant paragogique). 

LAURENT, Laurentin, Laurentine. Du lat. laurentini, nom 
que Ton donna aux Latins à cause du grand nombre de 
lauriers qui croissaient dans leur pays, venu de laurus, 
laurier. 

LAUSUS, fils de Numitor, roi d'Albe. Du lat. lausus, 
lamentation, dérivé du grec klausiaô, vouloir pleurer, de 
klaiô, pleurer. 

LA VERNE, déesse des voleurs. Du lat. lavema, pla- 
giaire, voleur, lavemio, larron, filou, voleur, venu du grec 
labèin, de lambanô, prendre, Saisir, que Ton peut rapporter 
au sansc. labh, prendre, saisir, lâbhas^ prise, labdhas, pris, 
dérivés de labh, mouvoir, atteindre.* 

LAVINIE, fille de Faunus, femme d*Énée, d'où le nom 
de la ville de Lavinium. Lavinia, d'après Bacon, est syno- 
nyme d'Albinia, comme le démontre le nom de la lave, cette 
matière brûlante qui sort des volcans et qui forme des ruis- 
seaux enflammés, laquelle en se refroidissant prend une cou- 
leur blanche; d'où son nom de lave, équivalent d'a^6a, venu 
de lavare, laver, blanchir. La racine de ce mot se retrouve 
dans le sansc. H, dissoudre, liquéfier, lis, layan, fusion, 
layat, fondant; d'où le grec louô, faire baigner, laver, l'esp. 
et le port, lavar, l'ital. lavare, l'ang. lave, laver, le celt. 
lab, blanc, lav, lau, eau. 

LAZARE, frère de Marie ^t de Marthe. Du lat. Lazarus, 
grec Lazaros, du grec Éléazaros, fait lui-même du grec 
Éléazar, qui vient de l'héb. Elhâzâr, composé de El, Dieu, 
hâzar, il a aidé, secouru. (Voy. Éléazar.) On a dit Ladre 
pour Lazare, et c'est pour cela que les lépreux qu'on appe- 
lait Lazares sont appelés Ladres; les Lazares ou Ladres ont 
été nommés ainsi parce que leur maison ou église, située 
hors des murs de Jérusalem, était dédiée à saint Lazare, ou 
bien parce que saint Lazare, dont on avait fait saint Ladre, 
était invoqué pour la lèpre. 



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— LÉO — 407 

LÉANDRE, jeune homme célèbre par ses amours avec 
Héro. Du grec leios, doux, calme, anêr, andros, homme, 

LÉARQUE, fils d'Athamas et d*Ino. Du grec leios, doux, 
arche, commandement. 

LÉDA, fille de Thyeste et femme de Tindare, qui fut 
aimée de Jupiter, lequel se métamorphosa en cygne pour 
la séduire. Du grec lêida, fait probablement de leios, uni, 
doux, calme. 

LENTULUS, nom d'une famille noble de Rome. Du lat. 
lens, lentis, lentille, parce qu'un de ses membres excella 
dans la culture de ce légume; en ail. linse, lentille, ang. 
lens, lentil, celt. lentil, dan. lindse, suéd. lints, ital. lente, 
lenticchia, esp. lenteja, port, lentilha, lentille. 

LÉOGADIE. Du grec léôn, lion, kados, baril, seau. 

LÉOGHARE, fameux graveur. Du grec lèôn, lion, charis, 
grâce, amour, 

LÉON, LEONE, LÊONIE, LÉONCE, LÊONTINE, LÉONORE. DU 

lat. leo, leonis, lion, dérivé du grec Uon, léontos, lion, 
dont la racine est lis, lion. De savants auteurs ont dit que 
le lion était le symbole de la chaleur solaire ; les Égyptiens 
représentaient l'âme ou l'incandescence par le lion. L'héb. 
lâbi, lion, est un mot formé du vieil héb. lâbâh, verbe que 
Gésénius suppose être une onomatopée du cri de cet ani- 
mal. L'héb. laisch, autre nom du lion, aurait été fait, sui- 
vant le même, du verbe lisch, il a été fort. Le grec léôn, 
d'après Balbi, est passé dans toutes les langues occiden- 
tales. En héb. lâbi, lèbleh, laisch, lion, égypt. labo, copte laboi, 
arabe leïs ou lejs, lebouah, ail. lôwe, teut. leon, ang. lion, esp. 
leon, port, leâo, ang.-sax. Ho, leon, holl. leeu, leeuw, suéd. 
. leion, dan. loeve, pol. et bohém. lew, isl. leo, bas-bret. leou, 
ital. leone, llone, basque leoina, belge leew, russe lévv, lion. 
LÉONARD. De l'ail. Leonhard, fait du teut. leon, hard, 
courageux, prop. courageux comme un lion. 

LÉONIDE, LÉoNiDAS, roi de Sparte. Voy. Léon. Ce nom 
signifie proprement né d'un lion, venu d'un lion. 



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108 — LI6 — 

LÉONTYCHIDE, roi de Sparte. Du grec lèôn, lion, tuchê, 
fortune. 

LÉOPOLD, Léobald, Léobaldus. Du teut. leon, bald, bold, 
hardi, courageux, prop. hardiesse du lion, hardi comme 
un lion. (Voy. Gondebald.) 

LÉPIDE, surnom de la famille romaine ^milia, dans 
laquelle on trouve dix-sept grandes magistratures. Le plus 
connu est le triumvir. Du lat. lepidus, agréable, charmant, 
gracieux, dérivé de lepor, agrément, grâce du langa'^e. 

LEPTINE, orateur célèbre d'Athènes. Du grec leptos, 
mince, tendre, leptizô, amincir, de lépô, ôter Técorce, peler, 
mots rapportés au sansc. lup, couper, blesser, laupas, bles- 
sure, luptas, coupé. 

LEU, corruption de Loup (voy. ce mot). 

LEUCASPE, compagnon d'Énée. Du grec leukos, blanc, 
aspis, bouclier; en lat. leucaspis, phalange macédonienne 
dont les boucliers étaient blancs. 

LEUCIPPE, inventeur du système des atomes, l'un des 
plus célèbres disciples de Zenon. Du grec leukos, blanc, 
hippos, cheval. 

LEUCOTHÉE, fille d'Orchame, roi de Perse ; nourrice de 
Bacchus. Du grec leukos, théa, déesse. 

LÉVI, fils de Jacob et de Lia. De l'héb. levii, lié, accou- 
plé, de leviah, lien, copulation. 

LIA, femme de Jacob, fille de Laban. De Théb. laah, 
Uah, laborieuse, fatiguée. 

LIBANIUS, sophiste d'Antioche. Du grec libanos, encens, 
arbre qui produit l'encens. 

LIBENTIA ou Lubentia, déesse du plaisir. Du lat. liben- 
lia, joie, plaisir, dérivé de lihet, archaïsme luhet, il plaît, 
il fait plaisir, on trouve bon, venu du sansc. luhh, désirer, 
aimer, lobha, laubhas, désir, laubhyas, désirable, mots 
auxquels on peut rapporter l'héb. leb et lebàb, cœur. On 
retrouve la racine de ce mot dans le grec liptô, désirer 



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— LIG — 409 

ardemment, lips, désir, le teut. liben, aimer, lieb, liab, 
livber, liof, cher, ami, Tall. liehen, aimer, chérir, liébe, 
amour, lieb, cher, aimé, le gotb. leibia, amour, Tang.-sax. 
luvian, lufian, aimer, lufa, lufe, leof, amour, Tang. to love, 
aimer, love, amour, lover, amant, le holl. lieven, aimer, le 
slave loubliou, aimer, le russe liublu, lioubiti, aimer, le 
copte loblev, aimer, Tital. libito, volonté, plaisir, Tarabe 
elhoubb, amour. 

LIBER, surnom donné à Bacchus, parce qu'il avait pro- 
curé la liberté à la Béotie, sa patrie, ou parce qu'étant le 
dieu du vin, il délivre de tout souci et donne une grande 
liberté de parier. Du lat. liber, libre. Les Grecs ont souvent 
mis une dentale là où les autres peuples employaient une 
labiale. Donc le mot liber répond au grec éleuthéros, libre, 
comme ruber au grec éruthros, rouge, plebs au grec plêUios, 
le peuple, la foule, fera au grec thér, bête sauvage, farouche, 
foris au grec iJmra, porte. Du grec éleuthéros et du lat. liber 
viennent le gaël écoss. liubhair, liuthair, livrer, libérer, 
l'ail, liefem, livrer, le dan. levere, livrer, Tital. libero, libre, 
le savois. libro, Tesp. libre, le port, livre, libre. 

LIBERTÉ, divinité des Grecs et des Romains. Du lat. 
libertas, liberté, de liber, libre. 

LIBITINE, Proserpine, déesse qui avait un temple à 
Rome dans lequel se vendaient les choses nécessaires pour 
les funérailles. Du lat. libitina, soin, dépense des funé- 
railles; mort; bière, cercueil. 

LIBOxN, nom d'une famille noble à Rome. Du lat. libo, 
faire une libation; répandre une liqueur en offrande à une 
divinité, offrir aux dieux; faire un sacrifice, fait du grec 
leibô, offrir, épandre, sacrifier, d'où lips, libos, libas, goutte. 

LIGINIE, femme de Mécène. Du lat. licinia, sorte d'olive; 
sorte de verveine, herbe. 

LICINIEN, poète latin. Voy. Licinie. 

LIGARE, ami de Pompée, défendu parCicéron qui obtint 
sa grâce. Du lat. ligare, lier, dérivé du grec lugos, osier, 



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410 - LOC — 

lugoô, plier, courber, tresser. D'après M. Eichhoff, le mot 
ligare, qui semble tenir aussi à Théb. îâva, il a adhéré, il 
a joint, se rapporterait au sansc. lig, approcher, joindre. 
La racine de ce mot se retrouve dans Tital. îegare^ lier, 
rang, link, l'esp. legar, le port, ligar, lier, le gaël écoss. et 
irl. leaghad, bandage, le chin. lo, lien. 

LINÙS, fils d'Apollon et de Terpsichorç. Du lat. linum, 
lin, chanvre, dérivé du grec linon, lin, mot qui, selon 
Pluche, vient de Théb. loun et lin, veiller, passer la nuit, 
parce que, sur la fin de l'automne, les Égyptiens, débar- 
rassés des travaux de la campagne, fabriquaient à la veillée 
le fil et la toile de lin, qui faisaient une de leurs princi- 
pales richesses; d'après Martianus, ils furent les premiers 
qui semèrent du lin pour en faire de la toile. La racine de 
ce mot se retrouve dans le teut. lin, lin, l'ail, lein, l'ang.- 
sax. Un, rang. Une, d'où linen, linge, toile, le holl. lyn, 
le suéd. et norv. lin, le polon. len, l'isl. lin, le russe len, 
l'ital. et l'esp. lino, le port. Jin/io, lin. 

LISBETH. Diminutif d'Elisabeth (voy. ce mot). 

LISE, Lisette. Voy. Élise. Ce nom peut être dérivé aussi 
de Louis (voy. ce mot). 

LIVE (TiTE-), historien latin. Du lat* limo, être livide, 
plombé, noirâtre, mot que l'on croit fait du grec LibuSi 
Libyen, par la raison que le nom des Maures et celui des 
Égyptiens ont servi à désigner la couleur noirâtre du teint. 
D*après Gébelin, il serait dérivé du celt. liu, lu, llwid, 
opposé à lu, lumière, et signifiant noir, obscur, sombre. 

LIVIE^ Livui femme d'Auguste. Voy. Live. C*est de 
Livie que sont Venus les mots Livia arbos, figuiers, et ficuB 
liviafia, figuier de Livie, parce que cette femme aimait 
passionnément les figues. 

LIVIUS-ANDRONIGUS, poète postérieur à Ménandre. Du 
lat. liveo, être livide, plombé, et du grec anêr, androB, 
homme^ nikéi victoire* 

LOCUSTE, célèbre etnpolsonneuse que Néron fit venir 



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«. Lou — H^ 

des Gafules et dont il se servit pour ses crimes. Du lat. 
locusta, sauterelle, insecte, langouste, mot de la même ori- 
gine que Tital. locusta, sauterelle, Fane. germ. lecken et 
leken, sauter, courir, le goth. laikan, sauter, Tesp. langosta, 
sauterelle, locust, sauterelle, le suéd. lacka, courir, d*oii 
lackay, coureur, Tang. locust, sauterelle; caroube. 

LONGIN, rhéteur célèbre, précepteur des enfants de 
Zénobie, dont il était le ministre. Du lat. longus, long, grand, 
venu du grec lonchos, lance, à cause de la longueur de cette 
arme. Bopp dit que l'origine de longus pourrait être le 
sansc. dirgha, long, en parlant de l'espace et du temps, 
d'où le grec dolichos, long, par le changement de r en l, 
et d'oii aussi le russe dolog, le polon. rf/ug'i et le slave dolgu, 
long; et d'où enfin le lat. longus, par la suppression de la 
première syllabe. Toutefois on peut rapporter à la même 
origine le teut. lang, grand, Tanc. ail. lang, lanc, Tall. 
lang, long, le celt. lan. Ion, étendu, le hoU., le suéd. et le 
dan. lang, l'isl. langr, laung, Tang.-sax. lang, laeng, lenc, 
long, le gaël écoss. langaçk, irl. lang, long, l'ang. long, 
long, longtemps, along, le long, length, longueur, étendue, 
lenghten, allonger, étendre, l'ital. longo, lungo, long, Tesp. 
luengo, le flam. lanck, langhen, le port, longo, long, longe, 
loin. 

LORETTE, LoRETiN, Loretine. Du lat. laurus, laurier. On 
voit, dit Pline, sur le mont Aventin, à Rome, un lieu dit 
Loretunif à cause d'une forêt de lauriers qui jadis y exista. 
De là le nom de Lorette. 

LOT, fils d'Aram. De Théb* lot, enveloppé. 

LOTHAIRE, Clotaire, Luther. Du teuL et celt. laUter, 
brillant, clair, éclatant. (Voy. Louis.) 

LOUIS, LouîSE, LomsA, Louisette, Louison, Ludovic, Lu- 
ï)Ovicus, LoYS, LouYSi Aloys^ Lise, Lisette, Hêloïse. De l'anC. 
franc, ou tudesque lut, hlud ou chlud, illustre, célèbre, 
ivig, wich, homme vaillant, courageux, guerrier. Ce nom 
s'est écrit primitivement Lutwich^ Ludioick, Ludwig, Hludo- 



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U% — LUC - 

vicus, HluduOi, Hludowig, Luitwich, Ludowic, Lodwic, Lho- 
dovig, Chlodwig, Chlodowic, Hludowic, Lodewick, d'où les 
noms de Clovis, Loîhaire, Clothaire, Luther, Clodocdd, Cloud, 
noms qui signifient proprement, comme Louis, homme 
d'excellente valeur, homme illustre, guerrier célèbre, héros 
éclatant. 

LOUP, Léo. Du lat. lupus, loup, mot qui se rapporte au 
grec lukos, loup, comme lepus à lagôs, lièvre. En anc. ail. 
ulf, wolv, olf, loup, ail. wolf, ang. wolf, ital. lupo, esp. et 
port, lobo, langue des Trouvères leu, lou, russe volke, arabe 
la'ves, loup. C'est de ce mot, a-t-on dit, que vient le lat. 
Lupara, Louvre, palais impérial à Paris, parce que, sur 
son emplacement, il y avait autrefois une ménagerie où 
Ton gardait des loups; mais ce mot Louvre, qui semble 
dérivé de l'ancien saxon leavar, château, paraît avoir été 
originairement un terme générique pour signifier château 
royal, palais. D'après un contemporain, le lat. barbare. 
lupara, louvre, se trouve, sous celte acception, dans une 
charte de Tannée 1364, citée par Ducange. Pélisson (LeWre 
hist., 1. 1, p. 24) se sert du mot louvre pour désigner le lieu 
que le roi habita durant son séjour à Tournay ; et Basnage 
(Sur les Duels, p.- 86) donne le même nom au palais de 
l'empereur Andronic. 

LUBIN, LuBiNE. Du lat. lupinus, de loup, diminutif de 
lupus, loup. 

LUC, LucE, Lucie, Lugain, Lucien, Lucienne, Lucile, 
Lucas, Luginde. Du lat. lux, lucis, lumière, clarté, éclat, 
jour, grec leukos, clair, brillant, pur, venus du sansc. lus, 
briller, luire, lôk, luire. On retrouve la racine de ce mot 
dans rhéb. louch, il a brillé, relui, l'arabe leha, lehen, 
luhab, brûler, jeter de la flamme, lehak, brillant, éclatant, 
le chin. la, brillant, l'hind. lûkh, flamme, le teut. lauga, 
flamme, leoht, lumière, l'ail, licht, l'ang.-sax. leoht, lioht, 
lyht, liht, rang, light, le holl. licht, ligt, lumière, le suéd. 
lius, le dan. lys, l'isl. lios, lumière, le russe loutche, rayon, 
trait de lumière, l'ital. luce, lumière, la langue des Trou- 



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- LYC - 443 

badoars iutz, lumière, Tesp. et le port, luz, le slave lûca, 
rayon. 

LUGAIN, poëte latin. Voy. Luc. 

LUCIFER, chef des démons, nom qu'il portait avant sa 
chute. Du lat. lucifer, brillant, clair, resplendissant, qui 
porte la lumière, fait de lux, lucis, lumière, fero, porter. 

LUGINE, surnom de Vénus. Du lat. eluo, eluere, purger, 
purifier, laver, parce que son temple était bâti dans l'en- 
droit où les Romains et les Sabins s'étaient purifiés du sang 
qu'ils avaient répandu pendant la guerre et où ils s'étaient 
réconciliés. 

LUGULLE, surnom d'une célèbre famille romaine. Di- 
minutif de lux, lumière. (Voy. Luc.) 

LUD, fils de Sem. De l'héb. lod, nativité ou génération. 

LUNE, Diane, Proserpine et Hécate. Du lat. lutta, lune, 
fait de lux, lumière, clarté. G'est ainsi que le grec sèlénê, 
lune, a été fait du grec sélas, lumière, clarté; que l'héb. 
lebânâh, lune, vient de l'héb. lâbân, blanc, clair; que le 
sansc. tchandra, lune, a été fait de tchand, briller; et l'irl. 
eagh, eigh, lune, du sansc. êg, luire; que l'arabe hilil et le 
hong. hold, lune, répondent à l'ail, hell, clair, éclairé, et 
au holl. hel, helle, helder, clair, lucide. De là le russe louna, 
lune, rang, lune, lesavois. hia, le slave lûna, l'ital. et l'esp. 
luna, le port, lua, lune. 

LURGON, surnom d'une famille romaine. Du lat. lurco, 
lurconis, gourmand, mangeur. 

LUTHER. Voy. Lothaire, Louis. On pourrait former ce 
nom du teut. lut, glorieux, illustre, her, har, guerrier. 

LYCAON, roi d'Arcadie, changé en loup. Voy. Lycon. 

LYCASTE, fameuse courtisane. Voy. Lycon. 

LYGIPPE. Du grec lukos, loup, hippos, cheval. 

LYGOMÈDE, fils de Gréon. Du grec lukos, médôn, roi, de 
mèdô, commander, être souverain, ou mêdos, soin, dessein, 
de mec/omatT méditer, s'applique*. 

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414 — LYS — 

LYCON, philosophe. Du grec lukos, loup. (Voy. Lodp.) 

LYCOPHRON, poëte de Chalcis. Du grec lukos, phronéin, 
goûter, avoir du sentiment, être prudent, penser, de phrén, 
esprit. 

LYCURGUE, législateur chez les Lacédémoniens ; roi de 
llirace; orateur athénien. Du grec lukos, ergon, ouvrage. 

LYCUS, roi de Béotie; fameux médecin de Naples. Du 
grec lukos, loup. 

LYMPHA, déesse de la pluie. Du lat. lympha, eau, venu 
du grec lumphê, source. Ce mot ne doit pas être de la même 
origine que nympha, comme on Ta cru ; il se lie plutôt au 
lat. lihare, arroser, verser, vider. 

LYNGÈE, un des Argonautes ; fils d'Égyptus. Voy. Lyncus. 

LYNGUS, roi de Scythie, prince barbare et cruel, changé 
en lynx. Du lat. lynx, lyncîs, lynx, dérivé du grec lunx, 
lunkos, lynx, d'où Tall. luchs, lynx, le dan. lux, le teut. 
luhs, rang, lunce, Tital. et Tesp. lince. 

LYSÂNDRE, roi de Sparte, destructeur d'Athènes. Du 
grec lusis^ action de délier, délivrance, anêr, andros, 
homme. 

LYSANIAS, orateur grec. Du grec lusis, délivrance, de 
luô, délier, aniazô, affliger, de ania, tristesse affligeante. 

LYSIAS, orateur athénien. Du grec lusios, qui délie, 
dérivé de luô, délier. 

LYSIDIGE, fille de Pélops et mère d'Alcmène. Du grec 
lusis, délivrance, dikê, justice. 

LYSÏMAQUE, roi de Thrace, à la mort d'Alexandre, du- 
quel il avait été lieutenant. Du grec lusis, machê, combat. 

LYSIPPE, fameux statuaire. Du greclusis, hippos, cheval. 

LYSIS, philosophe pythagoricien. Du grec lusis, déli- 
vrance, de luô, délier. 

LYSISTRATE, frère de Lysippe, habile statuaire. Du grec 
lasis, stratos, armée. 



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M 



MAACHA, fils de Nachor; fils de Tholmaï; fille d*Absa- 
lon et mère d'Abiam ; concubine de Caleb. De Théb. maha- 
chah, usée, de mahach, comprimer, serrer. 

MAASIA, fils d'Achaz; docteur. De Théb. mahaseh, ou- 
vrage, lah, Seigneur, prop. ouvrage du Seigneur. 

MABSAN, fils d*Ismaël. De Théb. mibscham^ aromatisant. 

MACAIRE. Du grec makaira, heureuse, de makar, heu- 
reux. 

MACARÈE, fils d*Éole* Du grec makar, heureux. 

MACARÉIS, fille de Macarée (voy. ce nom). 

MAGARIE, fille d'Hercule. Du grec makaria, bonheur, 
dérivé de makar, heureux* 

MACER, poëte latin. Du lat. macer, maigre (comme aigi^e 
de acer), fait du grec makros, long, parce que les êtres longs 
sont ordinairement maigres. On retrouve la racine de ce 
mot dans Tall. mager, maigre, fluet. Fane. ail. magar, Tisl. 
magr, Tang.-sax. maeger, maegre, Tang. maeger, le hoU., le 
suéd. et le dan. mager, l'ital., Tesp. et le port, magro, 
Tanc. franc, magre, le lat. barb. magrus, le savois. maigro, 
maigre. 

MAGHABÉE, fils de Mathathias. De l'héb. mecabbeh, étei- 
gnant, de cabah, être éteint, sutnom qui convient fort bien 



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416 — MAG — 

à Judas Machabée pour avoir éteint les dissensions domes- 
tiques de sa nation. 

MACHAON, fils d'Esculape. Du grec machaô, avoir du 
plaisir dans le combat, dérivé de machomai, combattre, 
d'où mâché, combat. 

MACROBE, auteur latin, contemporain de Théodose. Du 
grec makros, long, 6io5/vie, prop. longue vie. 

MADAÏ, fils de Japhet. De Fhéb. madai, qui juge. 

MADELEINE, Màgdeleiise. Ce nom signifie proprement en 
hébreu magnificence, de gadal et maghdil. Marie-Madeleine 
tirait son nom, d'après quelques-uns, de Magdalum, châ- 
teau du bourg de Galilée, mot qui vient de Théb. mighdalom, 
fait de mighdhal, tour (le mot mighdhal signifie aussi 
armoire). 

MADIA, Madian. De Théb. modedh, solennité, lah, Sei- 
gneur, ou de madai, qui juge, ou mad, mesure, mâdad, il 
a mesuré, rapporté au sansc. ma, mâda, mesurer. 

MAGLOIRE. Du franc, ma gloire. Ma, du lat. mea, ma, 
meus, mon, mihi, à moi, me, moi, mots venus du sansc. 
aJiarn (mot qui paraît s'être conservé dans le gallois ym et 
le breton am, em, qui remplacent mi et me dans certaines 
fcrrmes de construction), mân, ma, me, moi, de même que 
lepers., le turc et l'arabe men, moi, le tartare mîn, pour 
men, je, moi, le grec émè, mé, moi, èmou, mou, de moi, 
émoi, moi, à moi, émos, émê, èmon, mon, ma, mes, Tall. 
mich, moi, mein, mon, l'anc. ail. min, mein, mi, mon, le 
russe menia, le pol. mnie, mie, le bohém. mne, me, le 
tudesque mih, moi, Tang. me, me, moi, my, mon, mine, le 
mien, le gaël mi, mhi, moi, le gaël irl. me, me, moi, mo, 
de moi, le gaël écoss. mo, mon, le suéd. et le dan. mig, 
moi, min, mon, le hoU. mij, moi, myn, mon, l'ital. me, 
moi, mio, mon, Tesp. me, mi, le port, me, mim. Gloire, du 
lat. gloria, gloire, mot venu du grec kléos (dorien fe/éor), 
gloire, ou du lat. clarus, clair, illustre. En vieil ang., anc. 
franc, et écoss. glore, ang. glory, gaël irl. et écoss. gloir, 
ital., esp. et port, gloria, breton gloar, gloire. 



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- MAI — 417 

MAGON, général carthaginois ; [frère d'Annibal. Du lat. 
magus, mage, savant, prêtre chez les Perses et les Égyp- 
tiens, dérivé du grec magos, mage, savant dans Tart ma* 
gique, magicien, mot de la môme origine peut-être que 
mègas, grand, et qui semble venir, selon Gésénius, de Théb. 
mâg, prop. grand, puissant. A ce mot répondent le pers. 
mibgh, mage, Tarabe mih, grand, chef, le zend mah, meh 
(prononcer magh, megh], grand, excellent, le sansc. magh, 
mah. (Voy. Majcs.) 

MAHOMET, fils d'Abdallah, signifiant serviteur de Dieu, 
et d'Émine, signifiant fidèle, auteur de la religion mahomé- 
tane. Par corruption, de Tarabe Mohhamed, Mouhamed, 
glorifié, loué, célébré, digne d'éloge, fait de mahmed, action 
de louer, de glorifier, hammada, il a beaucoup loué, ha- 
mada, il a loué, mots venus de hamd, louer. 

MAHOxN, fils de Sammaï. De l'héb. mahon, habitation, 
demeure. 

MAïA, mère de Mercure. Du grec maia, grand'mère, 
mère, sage-femme, venu du sansc. mahî, la terre, la grande, 
selon Benfey, ou du sansc. ma, élément, mère. 

MAJESTÉ, déesse de l'Honneur, fille de la Vénération. 
Du lat. majestas, majesté, grandeur, de majus pour magnus, 

MAJUS, nom de Jupiter. Du lat. majus, de magnus, 
grand, puissant, grec mégas, grand, venus du sansc. mahat, 
grand, mahatvan, grandeur, magh, mah, être grand, mahî, 
la grande (de mah, croître, prévaloir). On retrouve la racine 
de ce mot dans l'hindou muha, grand, le zend maz, le 
chin. mang, grand, abondant, mông, grand, plus grand, 
premier, le pers. mih, mihin, grand, l'armén. m^dz, grand, 
l'héb. mâg, grand, puissant, l'ail, macht, force, puissance, 
l'ang, might, puissance, Tanc. ail. maht, le suéd. maht, 
magty le hoU. et le dan. magt, l'isl. makt, mekt, megd, puis- 
sance; l'anc. ail. michil, michel, grand, beaucoup, l'ang.- 
sax. mycel, micel, mucel, muchel, l'ang. much, beaucoup; 
l'ail, meister, maître, le bas-bret. moes^re, le dan. mestre, le 



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^18 — MAN — 

teut. meistar, le hongr. mester, le bohém. mistr, le pol. 
mistrz, Tang.-sax. maester, maegUtr, maegester, maegter, 
rang, master, Tital. et Tesp. maestro, maître; le gaël irl. 
maigne, grand, la langue des Troubadours magn, mahn, 
grand, Tital. magno, grand, l'esp. magno, grand, magnitud, 
grandeur, Tanc. franc, magne, grand. 

MALACHIE, prophète. De Théb. malachi, envoyé, mes- 
sager, lah, Seigneur, prop. messager du Seigneur. 

MAMMÉE, mère de Sévère. Du lat. mamma, mère; ma- 
melle, sein des femmes, dérivé du grec mamma, mammê, 
mère, grand'mère, maman. 

MAMMÈS. Voy. Mammée. 

MANASSÉ. De l'héb. Manasche, fait de naschah, il a 
oublié, neschiah, oubli. 

MANIE, mère des dieux Lares ; déesse des fous. Du grec 
mania, folie, manias, fureur, dérivés de rriainomai, être 
furieux, fait du sansc. manas, esprit, mânas, passion. (Voy. 
Mkntor,) 

MANILIUS, poëte latin; Octave, gendre de Tarquin. Voy. 
Manuce, 

MANLIUS, surnommé Torquatus, qui condamna son fils 
à mort ; surnom de Marcus, sauveur du Capitole. Du lat. 
manlianus, dur, cruel, sévère. 

MANON, Manette. Ce nom est un diminutif de Marie 
(voy. ce nom). On pourrait le faire venir du germ. man, 
homme, et signifier femme. L'alK mann, ainsi que Tang.- 
sax. mann, man, Tang. man, Tang. boréal mand, le dan, 
mand, etc., vient du sansc. manou, manava, homme, wia- 
nuschah, homme mâle, mânuschî, femme. On retrouve la 
racine orientale de ce mot dans l'hindou manousch, nvyân, 
homme, le mal. mmiusia, le japon, mono, V^vm. manuik, 
Tarabe manyy. (Voy. Armand.) 

MANTON , fille de Tirésias, devin de Thèbes. Du grec 
mantis, devin, mot qui semble venir du sansc. mantus, 
avis, précepte. 



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— MAR — . 449 

MANUGE. Du lat. manus, main, d*oii le catah ma, main, 
rital. etFesp. mano, le vén. man, le milan, inan, le roman. 
maun, le napol. mano, le bolon. manu, le sicil. manu, le 
port, mâo, le gaël écoss. main, man, le gaël irl. maina, 
main, mana, man, main. Quanta Tang. hand, main, Tang.- 
sax. hand, hond, le dan. haand, hand, le suéd. et Tall. 
hand, Thind. hâih, le pâli hâttha, Taxumite ada, ils vien- 
nent du sansc. hasta, main ; et le maroc. id, l'arabe littér. 
ied, Tarabe vulg. it, du chald., syr. et héb. iad, main, 

MANUÉ, père de Samson, De Théb. munoah, repos. 

MANUEL. Diminutif d'Emmanuel (voy. ce nom). 

MARA, surnom de Noémi. De Théb. marah, amertume. 
(Voy. Marie.) 

MARC, Margien, Maruemne. Du lat. marcus, né au mois 
de mars. (Voy, Mars,) 

MARCEL, Margeue, Marcelin, Marceline. Voy. Mars. 

MARDOCHÉE, oncle d'Esther, épouse d'Assuérus. De 
rhéb, mardochii, brisement amer. 

MARÉCHAL.. De l'ail, marschall, anc. ail. marahschal, 
fait du germ. marah, rnarch, mark, mar, cheval, schalk, 
serviteur, valet. Chez tous les Tartares, mar, murch, signifie 
cheval, et de ce mot est venu marquis qui, dans nos anciens 
romans, signifiait cavalier. Chez les Gaulois, trimarkis signi- 
fiait le nombre de trois cavaliers. En celt. et anc. ail, march, 
ail. màhre, cheval, ang. mare, jument, bas-bret. march, 
dan. maer, anc. suéd. maar, suéd. maerr, gaël écoss. marc, 
gaël irl. marc, marcan, cheval, teut. merch, jument. En 
lombard, marpahis était le valet qui pansait le cheval et 
aidait son maître à le monter. En turc merkieh, jument; en 
chin. ma, cheval (les Chinois n'ont pas d'r); en tonquinois 
ma, cheval ; en pers. maukib, cavalier de la garde du roi ; 
en héb. marbadim, couverture de cheval. D'après Wachter 
et Jault, le mot français marcher vient du celt. et anc. ail. 
march, cheval, et il signifie littéralement aller à cheval, et 
ensuite abusivement on l'a employé pour aller à pied; de 



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420 • — MAR — 

même aller signifie proprement marcher à pied, et il a été 
ensuite employé pour marcher à cheval. 

MARGO. Du lat. margo, bord, extrémité. 

MARGOT, Margue, Margotin, Marguet. Diminutifs de 
Marguerite (voy. ce nom). 

MARGUERITE, Margarite. Du lat. margarita, perle, dé- 
rivé du grec margaritês, perle, dérivé lui-môme du sansc. 
mang'arô, rejeton, perle; de là l'ital. margJierita, perle, 
Tesp. et le port, margarita, le syr. mareganit, Tang. mar- 
garite, le germ. meergries, perle. 

MARIE, Mariette, Marion, Marunne, Mariotte. Du lat. 
Maria, grec Maria, Mariam, dérivé de Théb. Marim, Ma- 
riâm, fait de mar, maris, marim, amer, marah, amertume, 
de mârar, il a été amer, d*où Tarabe mar, murr, mourr, 
amer. (Voy. Myrrha.) Ce nom peut s'interpréter aussi prin- 
cesse de la mer, de Théb., chald. et syr. mar, maître, sei- 
gneur, prince, iâm, mer. 

MARIUS, rival de Sylla; proconsul. Du lat. mas, maris, 
mâle, viril, courageux. 

MARPISSA, amante- d'Apollon. Du grec marptis, ravis- 
seur, dérivé de marptô, prendre. 

MARS, dieu de la guerre. Du lat. mars, martis, guerre, 
combat, valeur, courage, fureur guerrière. 

MARTHE. Ce nom sîgniûe proprement en hébreu pi- 
quante, agaçante. 

MARTIA, fille de Caton l'Ancien; femme de Caton le 
Censeur. Du lat. martia, martiale, courageuse. 

MARTIAL, poète. Du lat. martialis, martial, de Mars, de 
la guerre, de mars, guerre. 

MARTIN, Martine, Martien, Martienne. Du lat. mars, 
martis, guerre, combat. 

MARTI US, surnom d'Ancus, quatrième roi de Rome. Du 
lat. marlius, courageux, guerrier. 



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— MAT - 121 

MASMA, fils d'Ismaël. De l'héb. Mischmah, fait de scha- 
mah, exaucqr. 

MASSA, fils d*Jsmaël. De Théb. massa, charge, fardeau. 

MASURIUS, célèbre jurisconsulte sous Tibère. Du lat. 
mansura, masure, chaumière, chaumine, mansus, ferme, 
maison de campagne, mansio, demeure, séjour; pause, 
station, faits de maneo, demeurer, séjourner, s'arrêter; 
passer la nuit (les Latins appelaient mansiones ce que nous 
appelons couchée); durer; attendre, mot qui se rapporte 
au grec mènô, demeurer, attendre, durer, et qui vient du 
sansc. man, arrêter, restreincjre. En arabe man et manzo, 
habitation, héb. manas, refuge, retraite, aman, fortifier, 
enfermer, m^nsul, logis, persan man, maison, copte man, 
lieu, mansopi, habitation, gallois man, lieu, habitation, 
breton mana, résider, demeurer, caraïbe manna; maison, 
basque mandeulia, maison, mainada, famille, auvergnat 
masu, petite cabane, talenga mandaram, maison, palais, 
turc et grec mandra, étable, celt. mas, habitation, français 
maison, logis, race, famille, maçon, qui fait des maisons, 
ang. mason, maçon, manse, manoir, presbytère, ferme, 
mansion, demeure, château, hôtel, mansion-house, hôtel du 
lord-maire, à Londres. 

MATHIEU, Matthieu, Mathias, Mathathia ou Mathathias. 
De rhéb. mathânâh, don, lah, Seigneur, prop. don du Sei- 
gneur, homme savant. 

MATHILDE. Diminutif de Mathieu (voy. ce nom). 

MATHURIN, Mathurine. De Théb. mathânâh, don. 

MATHUSALEM. De Théb. mathânâh, schalêm, paix. 

MATURA, déesse qu^on invoquait pour faire mûrir les 
productions de la terre. Du lat. maturus, matura, mûr, 
arrivé à son terme, venu du sansc. madhuras, savoureux, 
ou de mah, croître, d'où Tang. mature, mûr, mûrir, Tesp*. 
et le port, maduro, Tital. maturo, le catal. madur. 

MATUTA, TAurore, déesse du matin. Du lat. mututa, 
Taurore, fait de mane, matin, mot dérivé du lat. manus. 



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\n — MÉD — 

doux, clair, grec manos, clair, mots venus du sansc. ma, 
lumière. Delà l'ital. mane, matin, le port, mankan, manhâa, 
matin, matinée, Tanc. esp. man, matin, Tesp. moderne 
manana, le gaël écoss. et irK main* le vieux franc. m>an, et 
peut-être Tang.-sax. mom, l'ang. moming, matin. 

MAUR, Maurice, Maury. Du lat. Maurus, Maure, de Mau- 
ritanie, mot fait de more, qui, en langage africain, signifie 
commerçant, mot dérivé peut-être de mer, passer, échanger, 
trafiquer. 

MAUSOLE, roi de Carie, époux d'Artémise, laquelle lui 
fit bâtir, après sa mort, un tombeau si magnifique qu'il a 
passé pour l'une des sept merveilles du monde et qui fut 
appelé mausolée, mot employé encore pour désigner un 
tombeau orné et superbe. De l'oriental mesol, roi, souve- 
rain, selon Gébelin, mot auquel on pourrait donner pour 
racine l'héb. mâschal, il a dominé, régné, commandé, 

MAXIME, Maximin, Maximien, Maximilien. Du lat. maœi^ 
mus, très-grand, très-âgé, sup. de magnus, grand. 

MÉCÈNE, favori et ministre d'Auguste, ami de Virgile 
et d'Horace, protecteur des hommes de lettres et des arts. 
Du lat. Mœcenas, Mécène. Le cachet de Mécène, dit 
Alexandre, c'est-à-dire sa bague, représentait une gre- 
nouille, symbole qui avait rapport au lat. cœnum, boue, 
marais, fange, eau bourbeuse, et propre à engendrer des 
crapauds et des grenouilles. Or, dit-on, ce mot comum est 
la racine du nom propre Mœcenas; on ne nous explique pas 
l'addition de M et la cause d'une origine si ignoble. 

MÉDARD. Ce nom signifie proprement en teuton har- 
diesse, puissance. 

MÉDÉE, amante de Jason. Du grec mêdomai, méditer, 
formé du sansc. mêdh, comprendre, concevoir. 

MÉDON, fils de Codrus, dernier roi d'Athènes. Du grec 
médôn, roi, de mèdô, commander, être souverain. 

MÉDULLINE, Romaine qui tua son père pour avoir été 
déshonorée par lui. Du lat. medulla, moelle, dérivé du 



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— MÉL — 123 

sansc. médura ou mèdas, moelle, fait de mid, être gluti- 
neux, onctueux, d'où le grec •mué/o5, moelle, l'ital. midolla, 
Tesp. et le port, medula, 

MÉDUSE, héroïne des temps fabuleux dont la tête était 
coiffée de serpents. Du grec Medousa, fait de mèdô, avoir 
soin, mot qui semble être de la même origine que le lat. 
medicus, médecin, chirurgien, fait de medeor, soigner, 
traiter, guérir, l'irl. medeor, guérison, Tarabe et le turc 
meded, aider, secourir, le pers. mudawal, guérir, Tital. 
medicare, traiter, medicina, médecine, le catal., Tesp. et 
le port, medicina, médecine, Tesp. medico, médecin. 

MÉGARE, fille de Créon, femme d'Hercule; fils d'Apol- 
lon. Du lat. Megara, grec Mègara, mot dérivé du grec 
mégaron, palais, lieu où l'on rendait les oracles dans le 
temple de Delphes; temple, sanctuaire, magaron, lieu 
secret, sanctuaire, mot venu lui-même du grec mègas^ 
grand ; nom donné à la ville de Mégare , située dans 
TAchaïe. 

MÉGÈRE, une des trois Furies. Du grec mégairô, envier, 
haïr. 

MELA, géographe espagnol. Du lat. mel, miel (voy. 
Mélisse), ou du grec mêlas, noir. 

MÉLAMPE, fameux médecin. Du grec mélan, noir, pous, 
podos, pied. Ce nom lui fut donné, parce qu'étant enfant, 
sa mère l'avait accoutumé à ne point porter de chaussure, 
et que le soleil lui avait noirci les pieds. 

MÉLANEUS, Grec très-adroit à tirer de l'arc. Du grec 
mélanèô, être noir, de mêlas, noir, prop. noirâtre. 

MÉLANIE, Mélamen, Mélanienne. Du grec mêlania, cou- 
leur noire, dérivé du grec mêlas, mèlaina, mèlan, noir, 
brun, de couleur sombre. 

MÉLANIPPE, fille d'Éole. Du grec mêlan, noir, hippos, 
cheval, prop. cheval noir. 

MÊLANTE, fille de Prêtée, amante de Neptune. Du grec 
mêlas, noir. 



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124 - MEM - 

MÉLANTHE, roi d'Athènes. Du grec mélos, noir, mithos, 
fleur. (Voy. Anthée.) 

MELCHISÉDECH, grand prêtre et roi. De l'héb. McUchit" 
sédéq, fait de méléch, roi, tsédèk, justice, prop. roi de la 
justice. 

MÉLÉAGRE, fils d'Énée, roi de Calydonie; officier 
d'Alexandre. Du grec mèléagris, pintade, de mêlas, noir, 
agros, champ. 

MÉLECH, Melgha, Melchi, Malcus, Malchus. De Théb. 
mèlèch, roi, mèléketh, malkah, reine. 

MÉLISSE, fille de Mélissus; nymphe qui apprit Tusage 
des abeilles. Du grec mélissa, abeille, fait du grec méli, 
miel, d'où le lat. mel, miel, le gall. mél, le bret. mel, miel, 
melek, mielleux, le gaël écoss. et irl. mil, miel, l'ital. mêle, 
l'esp. miel, le port. meL La racine de ce m,ot semble se 
retrouver dans le sansc. madhu, miel, madhupa, abeille, 
buveuse de miel, le lith. medus, miel, le slave med, miel, 
et même le chin. mi, mie, miel. 

MÉLISSUS, roi de Crète. Voy. Mélîsse. 

MELIUS, chevalier romain qui aspira à la royauté dans 
Rome et qui fut tué par Ahala, général de la cavalerie,. Du 
lat. melius, mieux, fait de melior, meilleur, d'où l'ital. 
meglio, migliore, meilleur, la lang. des Troub. melhor, 
m^eillor, melher, msiller, meilleur, le cat. millor, l'esp. 
mejor, le port, melhor, le celt. mel, meilleur. 

MELLON. Voy. Mélisse. 

MELPOMÈNE, muse de la tragédie. Du grec melpomènê, 
qui chante, fait de melpomai, chanter, mot qui semble 
venir du grec mèlos, chant, paroles d'une chanson, d'où le 
grec mélôdia, chant, mélodie (de mèlos, aéidô, chanter), le 
lat., rital., le port, et l'esp. melodia, mélodie, l'ail, mélodie, 
rang, melody. 

MEMMIUS, Romain descendant de Mnestée; ami de 
Lucrèce. Voy. Mnkmosyne. 



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— MEN — 125 

MEMNON, fils de Tithon et de TAurore; général de 
Darius. Du grec memnôn, durable, stable. Ce nom peut 
venir aussi de mnênê. (Voy. Mnémosyne.) 

MÉNALIPPE, sœur d'Antiope, reine des Amazones. Du 
grec viénê, lune, de mên, mois, hippos, cheval. 

MÉNANDRE, célèbre poëte comique d'Athènes. Du grec 
mèfios, mouvement de l'âme, valeur, force, anér, andros, 
homme. 

MÉNECHME, historien d'Alexandre. Du grec ménos, 
force, courage, aichmê, pointe d'une lance, lame, dérivé, 
ainsi que aichmazô, lancer, aichmêtés, guerrier, aichmé- 
térios, aichmêis, belliqueux, de afeé, pointe, d'où ahmé, 
pointe, vigueur, akmmos, qui est dans sa force, dans sa jeu- 
nesse, etc. 

MÉiNÉCRATE, médecin de Syracuse, qui, dans son 
orgueil, se faisait appeler Jupiter. Du grec ménos, esprit, 
courage, force, kratos, puissance, force, pouvoir. 

MÉNÉDÈME, philosophe, disciple de Phèdre. Du grec 
ménos, courage, mouvement de l'âme, force, ou ménô, sou- 
tenir, demeurer, démos, peuple. 

MÉNÉLAS, fils d'Atrée, frère d'Agamemnon, roi de 
Sparte et époux de la belle Hélène. Du grec ménos, cou- 
rage, ou ménô, soutenir, laos, peuple. 

MÊNESTHE, fils d'Iphicrate; fils de Timothée. Du grec 
ménos, sthénos, force. 

MÉNESTRATE, fameux statuaire. Du grec ménos, stratos, 
armée'. 

MÉNIPPE, philosophe cynique, disciple de Diogène. Du 
grec ménos, hippos, cheval. 

MENTHE ou MENTE, nymphe aimée de Pluton. Du lat. 
mentha et menta, menthe, dérivé du grec minthê, mintha 
et minthos, menthe, d'où l'ang. mint, menthe, le dan. 
mynte, le polon. mieta, l'irL miontas, Tital. menta, l'esp. 



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126 — MER - 

mentha, l'ail, munze, le germ. minze, le boh. mata, le hong. 
menta, et même le turc mantha, violette blanche. 

MENTOR, habile graveur, guide de Télémaque. Du lat. 
mens, mentis, esprit, âme; raison, venu du grec métis, 
réflexion, conseil; sens; sagesse, m^nos, esprit, volonté, fait 
du sansc. manas, esprit, mxitis, esprit, désir, intelligence, 
mananan, pensée, venus du sansc. mon, penser, réfléchir, 
croire, opiner. On retrouve la racine de ce mot dans Tital., 
le port, et Tesp. mente, esprit, Tall. meinen, penser, Tang. 
mean, penser, être d'avis, le suéd. mena, le dan. mené, le 
holL meenen, meinen, Tisl. meinaj penser, être d'avis» le 
gall. menw, âme, esprit, Tirl. mein, intelligence, Tang. 
mind, esprit, âme, le teut. muât, esprit; elle se retrouve 
également dans le zend man, penser, le pers. mshdj, esprit, 
âme, vie, Tarabe mâna, savoir, connaître, le chin. ming, 
intelligence, mien, réflexion, réfléchir, min, intelligent, 
habile, me, esprit, génie, mou, penser avec intention et 
avec affection, mo, pensif. 

MÉPHITIS, déesse de la puanteur. Du lat. mephitis, exha- 
laison infecte, fait, selon Gébelin, de mis, mauvais, physis, 
souffle, exhalaison, ou, selon Scaliger, du syr. mephochith, 
souffle, de nâpha, souffler, car ce mot, dit Scaliger» est 
étrusque, et il a été transmis aux Étrusques par les Syriens 
qui l'avaient reçu eux-mêmes des Araméens. 

MERGÉDONE, déesse qui présidait aux marchandises et 
aux payements* Du lat. mercedonias, jour où Ton payait, de 
merx, marchandise. 

MERCURE, fils de Jupiter, messager des dieux, pitotec^ 
teur du commerce. Du lat. Mercurius, formé de mercium 
cura, et dérivé de merx, mercis, marchandise, mot dont 
l'origine doit être cherchée de préférence dans les langues 
sémitiques* Les Phéniciens^ comme d'autres peuples de la 
même race et de la même langue, se sont rendus célèbres^ 
on le sait, par leur commerce. D'après Pluche, le nom de 
Mercure signifie le négociant, Yintrigant, le commerçant. 
Gébelin dit : Du primitif niar, jour, se forma le celte marc, 



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- MES - Ml 

marque; mârchandiss à la marque du vendeur : de là ces 
mots qui tiennent à Théb. mour, changer, échanger, d'où 
Merx, Mercurius. On célébrait la fête de Mercure à Rome le 
15 mai : c'était la fête des marchands qui avaient choisi 
Mercure pour leur patron , à cause du rapport des mots 
latins mercalor et Mercurius. La racine de merx se retrouve 
dans Yhéb.markolélh, négoce, commerce, mâkar, il a vendu, 
Tall. markt, marché, Tang. market, marketing, marché, le 
dan. marked, le suéd. marknad, le holl. markt, Tirl. mar- 
ghad, le port, mercado, Tital. mercatOy Tesp. mercado, mar- 
ché, mercader, marchand, le bret. marchad, marché, mercz, 
marchandise. 

MERGY, nom de femme. De Taug. mercg, miséricorde, 
clémence. 

MÉRIONE, écuyer d'Idoménée. Du grec morion, petite 
partie, dérivé de meirô, partager. 

MERMÉROS, le plus léger des Centaures. Du grec mer* 
mèros, inquiet, dérivé de mermairô, se tendre l'esprit, 
s'inquiéter. 

MERMÉRUS, fils de Jason et de Médée« Voy. Mbbméros* 

MÉROBAUDE, nom d'un illustre Franc. Du teut. mcere^ 
célèbre, illustre, bald, hardi, courageux, ou bod^ chef. 

MÉROPE, fille d'Atlas et de Pléïone. Du grec méros, 
cuisse, ou de mèros ^ mèris, part, portion, ops, opos, visage* 
regard, opé, vue, dérivés de optomai, voir. 

MÈROPS, célèbre devin; roi de Cos. Voy. Méropk. 

MÉROVÉE, chef de la première race des rois de France. 
Du teut. moM-e, célèbre, illustre, wig, courageux, vaillant. 

MERRY. Du germ. merry, gai, joyeux, plaisant, divertis* 
sant. 

MESMIN. Du vieux franc, mesme, même, venu de Titah 
medesimo, même, dérivé du lat. metipsissimus pour ipsissi^ 
musm^et, sup. de ipsemet, d'où le vieux franc, meesmes, moi- 



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428 — MET — 

même, mlsme, mime, même, l'esp. ruismo, mesmo, misma, 
mesma, le port, mesmo. 

MESSALA, surnom de Valérius, vainqueur de la ville de 
Messana, Messine. Valérius, ayant conquis Messine, reçut le 
surnom de Messala, dim. de Massana, par le changement 
de n en l. 

MESSALINE, femme de l'empereur Claude, fameuse par 
ses débauches et son impudicité. Dim. de Messala. 

MESSÈNE, fille de Triopas, vénérée après sa mort comme 
une divinité à Messène. Du grec Messénê, fait, selon Scrieck, 
du mot scythique et celtique meds-ene, qui est au milieu, 
entrée au milieu. 

MESTOR, fils de Persée et d'Andromède. Du grec mestos, 
plein, rempli. 

MÉTABE, père de la guerrière Camille, roi des Priver- 
nates. Du grec meta, après, et bios, vie, ou bia, force. 

MÉTELLUS, grand pontife, sauveur du Palladium, dans 
rincendie du temple de Vesta; vainqueur de la Macé- 
doine. Du lat. melallum, métal, mine, dérivé du grec mé- 
talion, métal, mine, mot venu de Théb. matai, il a forgé, 
principalement en parlant du fer; matai, métal, selon 
M. Renan; ou du sansc. math, chercher, explorer, sonder, 
fouiller. La racine de ce mot se retrouve dans Tind. et le 
turc m^den, métal, le russe miéde, Ydl\. metall, métal, le 
gall. mettel, Tang. métal, Tital. métallo, la lang. des Troub. 
fnetalh, lecat. metall, Tesp. et le port. metaL 

MÉTHARME, fils de Pygmalion. Du grec meta, après, 
harmozèin, arranger. 

METIOCHUS, fils de Miltiade, général athénien. Du grec 
métis, conseil (voy. Mentor), ochos, chariot. 

MÉTRA, fille d'Érisicthon. Du grec métron, mesure, mot 
dont on reconnaît la racine dans le sansc. ma ou mas, 
mesurer, étendre, mâtra, mesure, le zend maté, mesure, 
rhéb. màdad, il a mesuré, étendu, le lat. fiietpr, mesurer. 



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— MID — 429 

délimiter, Tall. messen, mesurer, Tang.-sax. meten, l'ang. 
mete, le holl. maeten, meeten, le dan. maade, le suéd. maeta, 
le gall. mesur, mesurer, Técoss. etirl. meas, mesure, Tang. 
measure, mesure, l'ital. misura, mesure, l'esp. medir, me- 
surer, medida, mesure, le lat. modus, mode, mesure d'ar- 
penteur, modestia, modestie, meta, borne, extrémité, but, 
terme, fin, le sansc. mitis, limite. 

MÉTRODORE, philosophe de Mysie. Du grec mêtér, 
météros, métros, mère, dôron, don. (Voy. Donat.) Le lat. 
mater, mère, grec métêr, vient du sansc. mâtâ, mâtar, mâiri, 
et sa racine se retrouve dans presque toutes les langues. En 
chin. mou; en héb. êm ; en copte m^u; en pers. mam, mader, 
mère; made, femme; en égypt. mu, mère; en tibét. ma; 
en mandchou émé (pron. eumeu), marna, grand'mère, nom 
que les petits enfants donnent à leur mère; en basque 
ùma; en hind. ma, mère; en malai ma; en syr. emo; en 
chald. ema; en arabe oumma; en arm. maïr, mar^ en 
siamois mè ; en annamite me ; en japon, mo ; en grec mamma, 
maman; maia, grand'mère, mère; en ail. mutter, mère; 
en anc. ail. muater, muoter; en anc. sax. muodor; en 
ang.-sax. moder, modor, modur, meder, molkor ; en ang. 
molher, mère; mam, mamma, mammy, maman; en isl. 
modir, modur, mère; en holl. moeder, moer, mère; en 
suéd. et en dan. moder; en russe t?ia^; en polon. matka; en 
gaël écoss. et irl. mam, mère; mam, mamelle; en celt. 
mam; en teut. muater, mère; dans la lang. des Troub. 
maire; en itàl. madré; en milan, et bolon. mader; en esp. 
madré; en port, madré, mai, mae; en piémont. mare; en 
gén. moê; en catal. mare; en flam, moeder; en polon. et 
bohém. matka^ mère. 

MICHÉE, prophète. De l'héb. michah, pauvre. 

MICHEL, MiCHELLE, Michelin, Micheline, Michaêl. De Théb. 
Mikaêl, fait de mâskal, similitude, El, Dieu, prop. sem- 
blable à Dieu. 

MIDAS, roi de Phrygie, fameux pour ses oreilles d'âne. 
Du grec meidaô, sourire, du vieux grec meidos, sourire, 

9 



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130 — MIN - 

venu du sansc. smi, sourire, moquer, d'où Tang. mile, 
sourire. 

MILON, meurtrier de Clodius, défendu par Cicéroii; 
athlète de Crotone. Du grec melon (pron. milon), pomme, 
ou de molos, travail, guerre, combat. 

MILTIA.de, prince athénien. Du grec miltos, vermillon, 
aidôs, pudeur, ou adéin, plaire, ou ado, remplir, rassasier. 

MINERVE, déesse des sciences et de la guerre, sortie 
tout armée du cerveau de Jupiter. Du lat. Minerva, Mi- 
nerve; divinité qui inspire le poëte; science, fait, selon les 
uns, du grecménos, esprit, sagesse, selon d'autres, du sansc. 
manasvini, intelligente, fait de man, penser, de même que 
ménos, (Voy. Mentor.) Pluche le fait venir de Théb. manôr, 
e isouple ; mânar, tisser, et Gébelin le compose de Toriental 
mon, flambeau, erh, la nuit, signifiant prop. qui éclaire, 
illumine, qui fait la lumière au milieu des ténèbres. 

MINOS, roi de Crète. Du grec minm, minuos, petit, 
mince, meiôn, moindre, moins, d'où le lat. minus, moins, 
niinor, plus petit, moindre, mots dont on retrouve la racine 
dans le sansc. mi ou mi, disperser, écouler, le chin. mie, 
petit, mince, délié, miào, chose déliée; petit, éloigné, 
faible, l'héb. min, moins, le syr. manano, menu, méprisé, 
l'arabe man, diminuer, affaiblir, le teut. min, moindre, 
l'ail, minder, moindre, plus petit, mindeim, amoindrir, di- 
minuer, mindest, le plus petit, la plus petite, l'anc. ail. 
minre, minnir, moindre, moins, le holl. min, minder, 
moindre, minska, diminuer, le dan. mindre, l'isl. midr, le 
gall. mân, menu, main, petit, le gaël écoss. et irl. min, 
petit, fin, le flam. min, moins, minst, très-petit, le polon. 
mnicj, moins, mineiszi, moindre, l'ital. meno, moins, mi- 
nore, plus petit, moindre, l'ang. miner, mineur, minor, 
moindre, petit, minute, petit, menu, l'esp. menor, moindre, 
menimo, petit, le russe mnou, rendre menu. 

MINOTAURE, monstre demi-homme et demi-taureau. Du 
gixcmlnu^, petit (voy. Minos), tauros, taureau (voy. Tauron). 



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— MOI-- m 

MlNYAS, fils de Chrysès. Du grec minus, minuos, petit. 
(Voy. MiNOS.) 

MISÈNE, fils d'Êole, trompette de la suite d'Énée. Du 
grec miàèin, haïf, détester, dérivé demisos, haine, inÎDaitié, 
aversion. 

MIÇRAÏM, fils de Cham, petit-fils de Noé. De Théb. 
mitsarim, détresse. DeBrière le fait venir de Toriental 
misr, milieu. 

MITHRA, nom sous lequel les anciens Perses adoraient 
le soleil. Du zend mithra, soleil , persan mihr, mot venu 
du sansc. mitra, soleil. Comme dans le sanscrit, ce terme a 
deux significations ; Tune désigne Tamitié, tandis que l'autre 
est le njom d'une divinité; le persan moderne les a conser- 
vées toutes les deux, et à côté de mihr, le soleil, nous voyons 
7mhr, amitié. L'ancien persan a fait reconnaître à M. Oppert 
la dernière signification dans beaucoup de noms propres : 
Açpaviithra, ami des chevaux, pour lequel quelques manus- 
crits lisent Çpamithra, ami des chiens. On lit en outre 
Çouçamithra, ami des lis, Çucimiihra, ami de la lumière. 

MITHRIDATE, célèbre roi de Pont. Du zend Mithra, 
divinité du soleil, date, donné, prop. don de Mithra, donné 
par Mithra (voy. ce nom). 

MNÉMOSYNE, mère des Muses. Du grec miiémosanê, 
mnêmê, souvenir,, dérivé de mnaomai, se souvenir, mot 
venu du sansc. mnâ, fixer dans sa mémoire, apprendre, 
méditer, rappeler. 

MOAB, fils de Seth. De Théb. môâb, semence, ou qui 
vient du père. 

MODESTE. Du lat. modestus, modéré, retenu. (Voy. 
Métra.) 

MOiSE, législateur des Hébreux. Du lat. Moses, Moyses, 
Moïse, grec Môsês, Moiisês, fait de Théb. Moschèli, formé du 
verbe maschah, tirer, retirer, sauver des eaux, prop. sauvé 
des eaux. 



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432 — MON — 

• MOLIÈRE, MOLiNA, Moulin, Moulinet, Moulinier, Moli- 
NOS, Meunier, Meusxier, Monier. Du lat. mola, moulin* 
meule, fait de molo, molere, moudre, fait lui-même du grec 
mule, meule à moindre le grain, mulos, meule, mullô, 
moudre, mots dont on retrouve la racine dans le sansc. 
malanan, mouture, le chin. mô, pierre meulière; moudre, 
Ya\ï..mûhlB, moulin, mûller, meunier, Tang.-sax. myll, 
myln, miln, milen, moulin, Tang. mill, moulin, miller, 
meunier, le holl. molcn, meulen, moulin, maaler, meunier, 
le suéd. moel, moella, moulin, moelnare, meuijier, le dan. 
moelle, moulin, moeller, meunier, le russe melne, le pol. 
mlyn, le bohém. mleyn, moulin, Tital. mola, moulin, mo- 
lUor, meunier, Tesp. muela, moulin, Tisl. mylna, moulin, 
mylnari, meunier. Tous ces mots signifient proprement 
m^eunier, et sont aussi répandus en France que celui de 
Muller en Allemagne* 

MOLON, célèbre rhéteur de l'île de Rhodes. Du grec 
molos, travail, peine, ou môlos, tumulte, guerre. 

MOLORQUE, berger de Cléone. Du grec molos, travail, 
peine, orchos, rang, ligne, arbres en ordre, rangés. 

MOLOSSE, fils de Pyrrhus et d'Andromaque. Du grec 
Molossoi, Molosses, peuples d'Épire, fait de molos, peine, 
travail; d'où molosse, espèce de gros chien, chien molosse, 
dogue, parce que les chiens de ce pays étaient renommés; 
ils étaient gros, grands et très-bons pour la chasse. 

MOMUS, dieu de la raillerie et de la satire, qui blâmait 
lei autres dieux, fils du Sommeil et de la Nuit. Du grec 
mômos, moquerie, raillerie, blâme, mot venu peut-être de 
Théb. moum, tache, défaut, vice, selon Gésénius; ce mot 
est également chaldéen, syriaque et arabe, et a pour racine 
le vieux verbe hébreu màam, dont on ne sait pas la vraie 
signification, et qui veut dire peut-être rendre laid, salir, 
souiller, d'après le même auteur. 

MOiNETA, surnom de Junon, dans le temple de laquelle 
on battait monnaie. Du lat. moneta, monnaie. 



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— MOR -r- 133 

MONIQUE, mère de saint Augustin. Du grec monios, 
monias, monachos, solitaire, de monos, seul. 

MONTANUS, poëte latin* Du lat. montanus, de mon- 
tagne, montagnard, montueux, dérivé de mons, montagne, 
mont, mot de la même origine que le chald. manos, mon- 
tagne, Théb. haman, lieu élevé, Tarabe mani, élevé, lechin. 
mon, sommet, le caraïbe morne, colline, le gall. et le bret. 
mon, Tang.-sax. munt, montagne, muntland, pays monta- 
gneux, rang, mount, mountain, mont, montagne, to mount, 
monter, Tital. et le port, monte, montagne. 

MORGAN. Ce nom, en langue britannique, signifie mer, 
maritime. Il peut être {ait aussi de Tall. morgen, matin. 

MORPHÉE, un des enfants du Sommeil, qui, selon 
Ovide, était le plus habile de tous les dieux pour prendre 
la démarche, le visage, l'air, la voix, en un mot, la forme 
de ceux qu'il voulaiit représenter. Du grec morphê, forme, 
d'où, par métathèse, le lat. forma, forme, le gaël écoss. et 
irl. foirm, fuirm, form, Tang. form, le port., esp., ital. et 
cat. forma, le prov. forma, fourma, le valaq. forme, le bas- 
bret. form, l'escl. furm, le gall. furv, le bohém. forma. 

MORT, fille de la Nuit, sœur du Sommeil. Du lat. mors, 
mortis, mort, mot dont on retrouve la racine dans le sansc. 
mri, mourir, mrita, mort, Théb. moîh, maoueth, mort, 
mouth, mourir, le chin. mo, mourir, finir, terme, le zend 
mereta, mahrka, mort, mère, mourir, le pers. murd, mort, 
murden, mourir, l'arabe mmoah, mot, la mort, le grec 
monos, mortel, le teut. mord, mort, murden, meurtre, . 
homicide, môrder, meurtrier, le goth. mxiurthr, l'ail, mord, 
meurtre, morden, tuer, faire mourir, l'ang.-sax. morth, 
morûior, meurtre, myathian, tuer, l'ang. murther, murder, 
meurtre, to murder, tuer, murderer, meurtrier, le sax. 
mord, mort, trépas, le gaël écoss. et irl. marbh, la mort, 
mort, meurtrier, l'isl. myrda, tuer, le holl. moorrf, meurtre, 
moorden, tuer, le dan. m^ord, moord, meurtre, le suéd. 
mord, meurtre, moerda, tuer, l'anc. franc, murdre, mordre, 
meurdre, meurtre, mordreur, meurtrier, le gall. inartio ou 



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134 -MUS- 

moTw, mort, mourir, le russe mereti, mourir, Tital. et le 
port, morte, la mort, Tesp. muerte, mort, morlr, mourir, 
le catal. mort, le polon. smierc, la mort, Tital. morire, 
mourir, le copte mou, mort, Farm, mah, Thind. marna, 
mourir, le bret. maro, marv, mort. 

MULCIBER, surnom de Vulcain, Dli lat. mulcere, amol- 
lir, venu du grec malakos, mou, et ferrwm, fer, parce que ce 
Dieu amollissait le fer et les métaux au feu de ses forges. 
Pluche dit que Mulciber vient de Théb. mâlak, il a régné, 
il fut roi, et de beèr, puits, fosse, prop. le roi des mines, ou 
la règle des forges. 

MURÈNE, surnom d'un Licînius. Du lat. murxna, mu- 
rène, dérivé du grec muraina, murène, d*où Tall. murane, 
rang, murana, Tital. morena, Tesp. vmrena, le port, mo^ 
rsia, le pers. murînel, murène. 

MUSA, médecin d'Auguste. Du lat. viusa, muse, dérivé 
du grec moum, muse, mot qui est, selon Benfey, pour 
mnousa, de mnaomai, se souvenir, se rappeler ; ou qui vient 
du grec mao, ou de môsthai, chercher, selon Platon, ou de 
mélô, avoir soin, d'où mèloxisa, d'où mousa. Ce mot peut 
venir aussi, comme le dit môme Bochart, de l'héb. mousâr, 
science, savoir, érudition, fait de iâsar, il a instruit, châtié. 
De là Tall. muse, Tang. muse, muse, rêverie, to muse, rêver,, 
méditer, Tital., le port, et Tesp. musa, muse. 

MUSAGÈTE, Apollon conducteur des Muses. Du grec 
mousa, muse, agô, conduire. 

MUSE, divinité présidant aux sciences et aux beaux-arts. 
Voy. Musa. 

MUSÉE, poëte héroïque, disciple d'Orphée. Yoy. Musa. 
De ce nom est venu le mot musée, lieu destiné à l'étude des 
lettres, des sciences et des beaux-arts, lieu où Toa ras- 
S(^ftible les productions, les monuments qui y sont relatifs. 
11 y avait à Athènes une petite colline située dans l'ancienne 
enceinte de la ville, où tous les savants tenaient leurs 
assexobléfis. Ce 'nom de musée lui fut donné parce qu'il y 



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~ MYI - 435 

avait un temple consacré aux Muses, ou parce qu'on croyait 
que le poète Musée y était enterré. Le nom de musée fut 
donné aussi à un édifice d'Alexandrie, en Egypte, construit 
par les Ptolémées, où les rois d'Egypte et, après eux, les 
empereurs romains, entretenaient un certain nombre de 
savants dont l'occupation était de s'appliquer aux sciences 
et aux beaux-arts. 

MUSTAPHA, nom commun chez les Turcs. De l'arabe 
istafa (p*ft. passif), choisir, élire. Ce nom illustre chez les 
Mahométans est devenu un terme bas et populaire, signi- 
fiant un homme gros et gras. 

MUTA, déesse du silence. Du lat. muta, muette, dérivé 
du grec mutés, muttos, muet (de mu, son imitatif d'un gro» 
gnement), mot lié, selon Eichhoff, au sansc. mûkas, mutas, 
serré, muet, mus, resserrement, mû, comprimer, serrer. 
Ce mot pourrait être un renversement de Théb. doum, 
dâmam, il a gardé le silence, il s'est tu, d'où Tall. siumm, 
muet,* le dan. dum, l'ang. dumb, muet. La racine de mulus 
se retrouve dans l'ang. mute, muet, mutter, murmurer, 
marmotter, l'ail, munkeln, munken, agir, parler sourdement 
de quelqu'un, le germ. mute, l'ital. muto, Tesp. et le port, 
mudo, le bret. mûd, mût, le gall, mûd, le gaël écoss. muid, 
muite, irl. muid, muit, Tanc. franc, ww, mus, mue, muet, 
silencieux, le sansc. mud. 

MUTIUS, Romain connu pour son courage. Voy. Muta. 

MYIA, amante d'Endymion et rivale de Diane; fille de 
Pythagore. Du grec muia, mouche, mot qui a peut-être 
pour origine le sansc. maç, résonner, gronder, ou maks, 
amasser, entasser, se fâcher, ou bien encore qui est une 
onomatopée du bruit que cet insecte fait en volant. La 
racine de ce mot se retrouve dans te sansc. maças, makshîka, 
mouche, le lat. musca, l'ail, mikke, cousin, mouche, le 
russe et le polon. mucha, Tisl. et le dan. myh, le suéd. 
''^VOg^^, le holl. mug, Tanc. alL mucca, l'ang.-sax. mycg, 
mycge, l'ang. midge, Tesp., l'ital. et le port, mosca, le pers. 
meges, le bohém. mauch. 



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436 - MYT - 

MYLITTA ou Myletta, surnom de Vénus. Du grec mulias, 
mulités, pierre meulièrç, de mule, meule. (Voy. Mouun.) 

MYRMEX, femme d*Épiméthée. Du grec murmex, fourmi. 

MYRON, célèbre statuaire. Du grec muron, parfum, venu 
de wmrd, distiller, couler, épandre. (Voy. Myrrha.) 

MYRRHA, fille de Cinyre, roi de Chypre, mère d'Adonis. 
Du grec murrha, myrrhe, arbrisseau d'où découle la 
myrrhe, parfum, dérivé de murô, distiller, couler, mots 
venus de Théb. môr, myrrhe, fait de mârar, il a coulé, 
distillé, il a été amer, chald. merar, syr. mar, être amer. 
De là le chald. mora, myrrhe, le syr. mouro, l'arabe mor, 
mour, mourr, le lat. myrrha, le russe 7nyro, le port, et 
l'esp. myrrha, Tital. mirra, Tall. myrrhe, Tang. myrrh. 
Ce mot signifie prop. amer, et ce nom. a été donné à cette 
gomme, qui vient avec son nom des pays orientaux, à cause 
de son amertume. 

MYRTA, surnom de Vénus, du myrte qui lui étajt con- 
sacré. Du grec murtos, murtia, myrte, venu peut-être de 
mitron, parfum, d'où le pers. murd, mured, myrte, le lat. 
myrlus, l'ail, myrthe, le gaël écoss. miortal, le gaël îrl. 
miortal, mirtail, Tang. myrtle, le port, murta, myrlo, Tital. 
et Tesp. myrlo. Le pers. mWsm, myrte, et l'arabe myrsen, 
sont de la même origine que le grec mursinê, myrte. 

MYRTILE, fils de Mercure et de Myrto. Voy. Myrta. 

MYRTO, fameuse Amazone qui s'abandonna à Mercure, 
dont elle eut Myrtile. Voy. Myrte. 

MYS, ciseleur. Du grec mus, souris, venu du sansc. 
musas, rat, souris, d'où le lat. mus, rat, souris, l'ail, maus, 
souris, le goth. mus, l'ang. mouse, souris. 

MYSON, un des sept sages de la Grèce. Voy. Mys. 

MYTHIDICE, sœur d'Adraste. Du çrecmuthos, fable, 
dikê, justice. 



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N 



NAAÎÏA, femme de Salomon et mère de Roboam. De 
rhéb. nâhamâh, belle, agréable, ornée, embellie. 

NAAMAN, fils de Benjamin; général de l'armée de Syrie ; 
fils dQ Bêla. Voy. Naama. 

NAARIA, fils de Séraéï. De l'béb. mhar, enfant, laJi, 
Seigneur, prop. enfant du Seigneur. 

NAAS, roi des Ammonites. De Vhéh/ nâhâsch, serpent, 
couleuvre. 

NABAJOTH, fils aîné d*Ismaël. De l'héb. Ucbaioih, pro- 
phétie. 

NABAL, homme riche et insensé, époux d'Abigaïl. De 
rhéb. nabal, insensé. 

NABIS, tyran de Sparte. Ce mot est éthiopien et signifie 
girafe. 

NABOTH, nom d'homme. De l'héb. nebaioth, prophétie, 
nabia, prophète, d'où l'arabe nèbbi, prophète. 

NABU, un des princes du roi de Babylone. Voy. Naboth. 

NABUCHODONOSOR, roi de Babylone, homme très-puis- 
sant. Bossuet a fort bien observé que les rois d'Orient pre- 
naient plusieurs noms ou plusieurs titres qui ensuite leur 
tenaient lieu de nom propre ; et que les peuples les tradui- 
saient et les prononçaient diversement, selon les divers 
idiomes de chaque langue. La confusion des noms, ajoute 



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138 _NAl — 

ce prélat, en aura sans doute beaucoup mis dans les choses 
et dans les personnes. C'est ce qui est arrivé par rapport à 
Nabuchodonosor. Les Orientaux disent que Raham était son 
nom propre ; et ce nom est entré, dit Guérin, dans la com- 
position de la fameuse Sèmiram ou Sèmiramis qu'Hérodote 
rapproche beaucoup de cette époque; pendant qu'elle tient 
d'un autre côté au déluge et à la construction de Babel. Les 
Orientaux donnent aussi à Nabuchodonosor le surnom de 
Bakht-al-nassar, qui signifie le bonheur de la victoire. Ils le 
nomment encore Gudarz, nom qui peut signifier cèdre 
coupé (de gudad, couper par le bas, scier, arz, cèdre) et 
avoir rapport au grand arbre sous la figure duquel il est 
représenté dans le quatrième chapitre de Daniel et que Dieu 
ordonne de couper. Nabuchodonosor se trouve dans le canon 
de Ptolémée sous le nom de Nabocolassar, et le nom même 
de Nabuchodonosor, en hébreu Nebuchadnesar, n'est pas 
sans variantes. Il est composé de l'héb. nabu, titre d'hon- 
neur, chad, ut qui, espèce de pronom, netsar, de schêni, 
second, parce qu'il fut le deuxième parmi les rois de Baby- 
lone. 11 peut aussi signifier mot à mot, comme le dit Guérin, 
prophétie-éti7\celle'jugement-'trésor. 

NACHOR, frère d'Abraham. De l'héb. nachor, rauque, 
ou aride, ou irrité, enflammé. 

NADAB, fils aîné d'Aaron et frère d'Abiu; fils de Séméï; 
fils de Jéroboam. De l'héb. nadab, vouer, s'offrir de suite, 
volontaire. 

NADABIA, fils de Jéchonias. De l'héb. nadab, vouer, 
volontaire, lah, Seigneur. 

NAHASSON, prince et chef de la tribu de Juda. De l'héb. 
nâhâscli, serpent, couleuvre. 

NAHUM, prophète. De l'héb. nachoum, consolateur, ou 
pénitent. 

NAÏADES, nymphe des eaux et des fleuves. Du grec 
naïas, naïs, naïade, nymphe des eaux, dérivé de naéin, 
couler. (Voy. Nérée.) 



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— NAT — 439 

NANETTE, Ninette, Nanine, Ninon. Dira, de Anne. (Voy. 
ce nom.) 

NAPÉE, nymphe des forêts et des montagnes. Du grec 
napé, napos, colline, forêt, bois, mots dont on retrouve la 
racine dans Théb. nâphâ, lieu élevé, nôph, élévation, émi- 
nence, et d'où vient le lat. napus, navet, soit, comme le dit 
Morand, parce que cette plante aime les vallées, soit parce 
que sa tige monte très-haut, soit même parce que sa racine 
est oblongue, ronde, charnue. 

NAPHIS, fils d'Ismaël. De Théb. néphésch, âme, d'où 
l'arabe nefs, âme. 

NAPOLÉON, NÉAPOLÉON. Du grec nai, ne, part, augment., 
afiirm., certainement, véritablement, apolèô, perdre, tuer, 
exterminer, détruire, prop. véritable exlerminateui*. On peut 
le former aussi de napos, colline, vallée, léôn, lion, (prop. 
lion de la colline. Roquefort dit que ce nom signifie lion du 
désert, et le décompose, ce qui est fait à plaisir, de manière 
à lui faire signifier : Napoléon étant le lion des peuples 
allait détruisant les cités : en grec Napoléon, Napoléon^ 
on, étant, o (pour/io), le, léôn, lion, lèôn, des peuples, eon, 
allait, apolèôn, détruisant, poléon (pour poléis, ou poleas, ou 
polias), villes. 

NARCISSE, fils de Céphise et de Liciope. Du lat. nar- 
cissus, dérivé du grec narkissos, narcisse, plante, fait du 
grec nc^kê, torpeur, engourdissement, parce que le nar- 
cisse a la vertu sédative et narcotique du pavot et du nénu- 
phar. On retrouve la racine de ce mot dans Tital. et Tesp. 
narcisso, narcisse, Tall. narzisse, Tang. narcissus, l'arabe et 
le turc nargis, le pers. nerguis, Tarabe nardjis, le russe 
nartzise, narcisse. 

NATHAN, fils de David. De Théb. nâthan, donner. 

NATHANAËL, fils d*Isaï et frère de David; docteur de 
la loi sous Josepha. De Théb. nâthan, donner, El, Dieu. 

NATHANIA ou Nathanias, père d'Ismaël. De Théb. nâ- 
than, donner, lah, Seigneur. 



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140 - NAV — 

NATHANIPL. Voy. Nathanaêl. 

NATION, déesse qui secourait les femmes dans les tra- 
vaux de l'enfantement. Du lat. natîo , natîonis, nation; 
action de naître; race, espèce; descendants d'une môme 
famille, dérivé de nascor, naître, venir au monde. Le lat. 
nascor et gigno, dit Morand, sont deux branches considé- 
rables d'une môme famille. La racine de ces mots se re- 
trouve dans le sansc. g'an, engendrer, produire ; naître ; 
nandana, fils, le grec gennaô, engendrer, gèinomai, naître, 
le lat. natus et gnatus, fils, enfant, natalis, natal, de la 
naissance ; jour de la naissance, nativitas, nativité, nais- 
sance, l'ital. nascere, naître, le port, nascer, nacer, l'esp. 
nacer. 

NATOLIE, Natolle. Dim. de Anatole (voy. ce. nom). 

NAUCRATE, orateur, disciple d'Isocrate. Du grec naûs, 
navire, hratos, force, pouvoir, puissance. 

NAUPLIUS, fils de Neptune et d'Eubée. Du grec naûs, 
vaisseau, navire, plèos, pléios, plein, ou pléô, naviguer, 
pleusis, navigation. 

NAUSINOÛS, fils d'Ulysse et de Calypso. Du grec naus, 
vaisseau, noos, nous, esprit, sens,, conseil, venu, selon 
M. EichhofT, du sansc. nayas, nayanan, tendance, intelli- 
gence, dérivé de ni ou nay, mouvoir, diriger, 

NAUSITHOÛS, fils de xNeptune et de Péribée. Du grec 
naûs, navire, vaisseau, tJioos, thous, vite, prompt, de théô, 
courir. 

N AVI US, célèbre magicien qui coupa une pierre avec 
un rasoir devant Tarquin. Du lat. navis, navire, vaisseau, 
dérivé du grec naûs, navire, venu du sansc. nâus, vais- 
seau, que M. Eichhoff dérive du verbe nu ou niv, répandre, 
couler. On retrouve la racine de ces mots dans le lat. nare, 
nager, le grec nèô, nager, neusis, action de nager, de navi- 
guer, mutés, le pilote, naros, coulant, nêros, humide, 
nêron, eau, naô, couler, le sansc. ^à, baigner, hunlecter, 



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- NÉM - U4 

snu, couler, nâra, nîran, eau, nada, rivière, nâukâ, barque, 
nâvyas, naval, le zend pnd, couler, le pers. nâw, navire, 
nâ, eau, Tanc. haut ail. nalra, eau, snava, dégoutter, nâu, 
navire, vaisseau, Théb. ani, vaisseau, navire, flotte, nd/wr, 
couler, fîd/idr, fleuve, nachal, torrent, le tartare mandch, 
niari, lieu toujours humide, Thind. nir, eau, le chin. ny, 
barque, vaisseau, le copte nef, batelier, Tar. fiar/i, fleuve, 
Tall. nachen, nacelle, lelilh. naras, plongeur, nardau, je suis 
plongé, le gall. nov, fluide, noviaw, nager, noviwr, nageur, 
le bret. neù, nage, neûi, neûni, nager, neuir, nageur, le 
gaël écoss. nigh, laver, near, eau, rivière, Tital. nave, 
navire, nataro, nager, l'esp. et le port, nadar, nager, na- 
viguer, nave, vaisseau, navire, l'ang. navy, flotte, marjnCj 
lecelt. nfin, ruisseau, le siamois nam, eau. 

NECtOR, Nectorin, Nectorine. Du lat. necto, neclere, 
nouer, entrelacer, attacher, mot que Ton s'accorde à rap- 
porter au sansc. nah-, nouer, lier, rapprocher, joindre, 
nâhas, cohésion, nêdéyas, près, proche, d'où probablement 
le goth. néhoa, près, l'ail, nahe, près, proche, Tatic. ail. 
nah, près, proche, l'ang.-sax. neh, neah, nich, neahg, ner, 
naer, neahllce, près, proche, l'ang. near, nigh, nexl, le suéd. 
naer, le holl. na, l'isl. na, le dan. naer, neer, près, proche, 
le gall. nais, lien, le bret. nahenxein, nachennein, tresser, 
le gaël écoss. naisg, neasg, lien, naisg, lier, le gaël irl. 
neasg, lien, naisc, lier, l'ail, knotcn, knocJien, nœud, l'ang. 
knot, node, le holl. knot, le suéd. knut, le polon. knod, le 
grec nêo, nêtliô, filer, nêsis, action de filer, nêtos, filé, le 
lat. neo, filer, nodo, nouer, lier, nodus, nœud, l'ital. nodo, 
nocchio, le sav. nio, l'esp. nudo, nœud. 

NÉHÈMIE, échanson d'Artaxerxès. De l'héb. nicJiam, 
consoler, nachoum, consolation, lah, Seigneur, prop. conso- 
lation du Seigneur. 

NÉMÉSIS, déesse vengeresse des crimes* Du grec né- 
mèsis, mécontentement, indignation, colère, nèmcsémôn, 
irrité, némesélos, qui excite l'indignation, de némcsain, 
némessaô, s'indigner justement, équitablement. 



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i42 - NEP - 

NEMROD, fils de Chus, violent chasseur. De Théb. Nîrn- 
rod, rebelle. * 

NÉOBULE, fille de Lycandre, promise à Archiloque. Du 
grec nèos, nouveau, jeune, boulé, conseil. Le mot nèo& 
vient du sansc. nava, navyas, nouveau, que M. Eichhoff 
dérive de nu, énoncer, répandre, d'où le lat. novus, nou- 
veau, le pers. nau, new, nevi, neu, l'ail, neu, nouveau, 
neuf, l'anc. ail. niu, nieuw, nuw, new, naw, nouveau, neuf, le 
slave nowy, le norv. ny, l'anc. sax. niwi, l'ang.-sax. nuowe, 
niwe, new, newe, neow, neowe, Tang. new, le flam. niew, 
nieuwe, le holl. nieuw, le suéd. et le dan. ny, le polon. 
nowy, le russe nui, Tital. nuovo, novo, l'esp. nuovo, l'anc. 
franc, nouviel, noviel, nuef, noviaus, le fr. neuf, nouveau, 

ISÉOPOLE. Du grec néos, nouveau, polis, ville. Il peut 
venir aussi de Napoléon, Nèapoléon (voy. ce nom). 

NÉOPTOLÈME, surnom de Pyrrhus, fils d'Achille. Du 
grec néos, nouveau, ptolémos, polèmos, guerre, prop.. nou- 
veau soldat. 

NÉPHÉLÉ, femme d'Athanas, mère de Phryxus. Du 
grec nèphelé, nuage, dérivé de néphos, nuée. . 

NEPHTHALI, sixième fils de Jacob. De l'héb. NephthaXi^ 
mon combat. 

NEPHTHlUiVI, fils de Mesraïm. De l'héb. Naphthocha, 
ouvert, découvert, ouverture, ou sculpture. 

NEPOS, historien latin, ami de Cicéron. Du lat. nepos, 
petit-fils, neveu, mot qui semble venir simplement du 
sansc. napûtf naptar, naptri, petit-fils, fils, naplrî, petite- 
fille, d'où le zend nap, petit-fils, le grec népios, enfant, 
l'ail, neffe^ neveu, l'anc. ail, nevo, nevu, neveu, l'ang.-sax. 
ne fa, neofa, l'ang. nephew, le holl. neef neve, neveu, l'esp. 
nieto, rital. nepote, nipote, le port, neto, le lapon napat, 
neveu du côté de la sœur, le vieux franc, nies, nivbuh niez, 
nepveUf neveu, nièche, niepce, nièce» 

NEPTUiNE, dieu de la mer. Selon Benfey et Scaliger, du 
grec niploménost lavé, baigné, ou du celt. nep, eau, iun. 



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— NIC - i4a 

vaste, profond, selon Gébelin, ou même du grec né, part, 
augment., ptunos, précipité. Plutarque le fait venir de 
régypt. nepthyn, qui désignait l'extrémité des terres qui 
touchent la mer. Cependant, d'après Tretzes, les Égyptiens 
appelaient Neptune Môséîé, de Théb. môs, eau, El, Dieu. 

NER, père d'Abner, cousin de Saùl et général, de son 
armée. De l'héb. nér, lumière. 

NÉRÉE, père des Néréides, nymphes de la mer. Du 
grec Isérms, Nérée, fait de nèô, nager, naô, couler. 
M. Eichhoff fait venir ce nom du sansc. niran, eau, fait de 
ni ou na\i, mouvoir, diriger, d'où le grec néron, eau. (Voy. 
Navius.) 

NÉRINE, fille de Nérée. Voy. Nérée. 

NÉRIO, femme de Mars. Voy. Nerva. 

NÉRON, empereur romain. Du lat. nero, vaillant, fort. 
(Voy. Nerva.) 

NERVA, successeur de Domitien, empereur romain. Du 
lat. nervus, nerf, muscle; fig. nerf, force, puissance, vi- 
gueur, violence (comme cerf de cervus, bœuf de bos, bovis, 
clef de clavis, serf de servus, bref de brevls, grief de 
gravis, etc.), dérivé du grec neuron, nerf, d'où Tall. nerv, 
le bret. nerven, nerf, nervennek, nerveux, ners, nerz, force, 
le polon, nerw, nerf, le gall. ner, énergie innée, le gaël. 
écoss. et irl. nem% puissance, l'ang. nerve, nerf, nervure, 
nervous, nervy, nerveux, l'ital. nervo, nerf, nerbo, nerf, 
force, l'esp. nervio, le port, nervo, Tanc. français ners, 
nerf. 

NESTOCLÈS, statuaire, rival et contemporain de Phidias. 
Du grec nêstis, jeûne, kléos, gloire. 

NESTOR, roi de Pylos, fils de Nélée. Du grec mnêstor, 
qui se souvient, mnêstis, mnêstus, souvenir. 

NIGAISE. Du grec nikaô, vaincre, dérivé de nikê, vic- 
toire, d'où nikaioSf qui donne la victoire, nUUtér, nikétés, 
vainqueur, nikêtria, victorieuse* 



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444 - NIP — 

• NIGANDRE, grammairien, poêle et médecin grec. Du 
grec niké, victoire, anêr, andros, homme. 

NICÉARQUE, fameux peintre, père de Colophon. Du 
grec nikê, arche, commandement, principe. 

NICÉPHORE, historien sacré. Du grec nikê, phoros, qui 
porte, de phèrô, porter. 

NICIAS, médecin du roi Pyrrhus; grammairien contem- 
porain de Cicéron ; peintre athénien; général athénien. Voy. 

NiCAISE. 

NICOGLÈS, fils d'Évagoras, auquel il succéda. Du grec 
nikaô, vaincre, kléos, gloire. 

NICODÈME. Du grec nikaô, vaincre, démos, peuple, 
prop. victorieux, vainqueur du peuple. 

NICOLAS, NicoLiN, Nicole, Nicoletie, Colin, Colas. Du 
grec nikaô, laos, peuple, prop. vainqueur du peuple. 

NICOLADS, philosophe et historien, ami d'Auguste. Voy. 
Nicolas. 

NICOMAQUE, fils d'Aristote. Du grec nikaô, vaincre, 
machê, combat, de machomai, combattre. 

NIGIDIUS, savant patricien. Du lat. niger, noir, venu 
duvsansc. nîla, noir, violet, livide, ou, comme Gébelin le 
soutient, du négatif ni, non, et du celt. ger, gar, brillant, 
lumineux, de gê, soleil. Toutefois la racine de ce mot se 
retrouve dans l'hind. nil, noir, le tibét. nag, Tall. neger, 
homme noir, nègre, Tital. negro, nero, noir, Tesp. et le 
port, negro, le catal. nègre. 

NIPHÉ, nymphe, compagne de Diane. Du grec niplias, 
niphélos, nips, neige, de niphôy neiger, d'où le lat. nix, 
nivis, neige, le port, et Tital. neve, Tesp. nieve. Quant au 
zend çnaodha, neige, çniz, neiger, Tall. sehnee, neige, Tanc. 
ail. sne, sneo, sneu, sniu, Tanc. sax. sneo, Tang.-sax. snaw, 
snau, rang, snow, le hoU. snee, sneuw, le suéd. snoe, le 
dan. sne, snee, Tisl. sniar, snior, snaer, neige, le polon. 
snieg, le lith. snegas, neige, ils se rattachent à une même 



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— NON- Uo 

origine qui semble être le sansc. snu, couler, arroser, 
snavas, écoulement, d'où viennent peut-être le lat. nix et 
le grec niphas. 

NIRÉE, fils de Charopus et d'Aglaé. Voy. Néréb. 

NOÉ, fils de Lamech. De l'héb. noah, cessation ou repos. 

NOËL. Du lat. natalis, jour de la naisssance. (Voy. Na- 
tion.) 

NOÉMI, femme d'Élimélech. De Théb. noami, belle, 
ornée. 

NOGA, fils de David. De Théb. nogah, clarté, splendeur, 
éclat, d'où le lat. noegeum, sorte d'éoharpe ou de manteau | 

bordé de pourpre. j 

NOMIUS, fils d'Apollon et de Cyrène; surnom d'Apollon. 
Du grec nomê, pâture, némos, pâturage, distribution, fait 
de nemd, donner, distribuer, partager; honorer, vénérer; 
faire paître; posséder, cultiver, habiter, d'où le ^rec nèmêsis, 
partage, distribution, némêtês, némètôr, distributeur, nomos, 
loi, usage, droit, règlement, nomaô, partager. Tous ces 
mots semblent répondre à l'héb. et au phén. mânâh, et les ; 

Phéniciens, d'après l'abbé Mignot, se servaient dans leur ; 

langue du verbe mânâfi, ou, comme le prononcent les Sy- î 

riens, mano/ pour dire partager, distribuer, diviser; ^ de * ! 

moneh, pour dire une partie, une distribution, une divi- 
sion; d'où, par métathèse, le grec némô et nomos. D'un 
autre côté, ils semblent venir simplement du sansc. namas^ ; 

offrande, don, zend neeman, partager, distribuer. Enfin, le î 

grec némô, dans le sens de vénérer, honorer, répond au 
sansc. namas, vénération, respect, venu de nom, s'incliner 
par respect, adorer. 

NONIUS, fameux grammairien; tribun des soldats. Du 
lat. nonus, neuvième, dérivé de novem, neuf, venu du sansc. 
navan, neuf; d'où le grec ennèa, neuf, l'irl. naoi, noi, noe, 
le gall. naw, le bret. naô, l'anc. haut ail. nuene, l'anc. aîl. 
niun, Tall. neun, l'anc. goth. niun, l'ang.-sax. nigan, nigen, 
nigon, l'ang. nine, le hoU. 7iegen, le suéd. nio, nijo, le dan. 



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146 — NYC — 

ni, nie, Tisl. niu, niju,, le norv. nie, nej, le pehivi nouh, 
Tarm. littér. inu, Tarm. vulg. ine, le zend neoué, le persan 
nuh, nouh, Thind. naû, Tafghan nuh, le kurde nuh, le mi- 
lan, neuv, le vénit. nove, Tesp. nueve, Tital. et le port, nove, 
le vieux franc, noef, nuef, neuf. 

NORBERT. Du teut. nort, nord, nord, septentrion, bert, 
illustre, éclatant. Du teuton nort, nord, sont venus Tall. 
nord, norden, T^ng.-sax. et Tang. north, leholL noord, Tisl. 
nordr, le dan. nord, le suéd. nord, norr, le lapon nuort, 
nuorta, le flam. noord, Tital. et Tesp, norte. 

NUIT, déesse des. Ténèbres, fille du Chaos et femme de 
l'Érèbe. Du lat. nox, noctis, nuit, dérivé du grec nux, 
nuktos, dérivé lui-même du sansc. niç, niça (ou nish, nishâ), 
nakta, nuit, que M. Eichhoff forme de naç, périr, détruire. 
De là le sansc. nâiças, nocturne, naktan, de nuit, niçatas, 
oiseau de nuit, le teut. naht, nacht, noht, niht, nuit, l'ail. 
nacht, l'anc. sax. naht, Tang.-sax. naeht, neaht, niht, nyth, 
nieht, Tang. night, le lithuan. naktis, le holl. nagt, le suéd. 
naît, le dan. nat, l'isl. natt, nat, nott, le slave noc, nosch, 
le pol. noc, l'ital. notte, l'esp. noche, le port, noite, nuit. En 
syr. nocho, héb. et chald. nuch ou noc/i, repos. La nuit est 
le temps du repos. 

NUMA, second roi de Rome. Du lat. numen, mouve- 
ment de tête ; puissance ou volonté divine, puissance, ma- 
jesté, grandeur; dieu, déesse, divinité, force, pouvoir, 
dérivé de nuo, faire un signe de tête, venu lui-même du 
grec neuô, incliner la tête, pencher, d*où newna, signe de 
tête. 

NUiMIDIEN, surnom de Métellus. Voy. Numa. 

NUMITOR, grand-père de Romulus. Voy. Numa. 

NYCTÉE, fils de Neptune. Du grec nux, nuktos, nuit, 
(Voy. Nuit.) 

NYCTÉLIOS, nom de Bacchus. Du grec nux, nvàtos, 
nuit. (Voy. Denis.) 



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- NYS - Ul 

NYCTIMÈNE, jeune fille thessalienne qui, ayant trop 
aimé son père, fut changée en hibou. Du grec nux, nvktos, 
nuit, mènos, mouvement de Tâme, valeur, force, violence. 
(Voy. Mentor.) 

NYSÉUS, un des noms de Bacchus. Du nom de la ville 
de Nysa, dans Tlnde, où il fut élevé. (Voy. Denis.) 



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OBDIA ou Obdias, fils d'Asel. De Théb. hébèd, serviteur, 
esclave, lah. Seigneur, prop. serviteur du Seigneur. 

OBED, père de Gaab; fils de Booz et de Ruth. De Théb. 
obed, obéir, servir. 

OCCASION , déesse qui présidait au moment favorable 
de faire quelque action hardie. Du lat. occasio, occasion, 
temps favorable pour agir, formé de ob, devant ; exprès ; à 
cause de, pour, casas, chute, mort, ruine, disgrâce, coup 
de fortune. 

OCCUPO, surnom de Mercure, dieu des voleurs. Du lat. 
occuipo, s'emparer, se saisir, envahir. 

OCÉAN, dieu de la mer, fils du Ciel et de la Terre. Du 
lat. oceanus, océan, grec ôgên, ogênos, ôkéanos, océan, fait 
de l'héb. oug, cercle, sphère; décrire un cercle, selon Bo- 
chart; phén. hog, océan, c'est-à-dire mer du circuit, parce 
que les anciens regardaient l'océan comme un cercle entou- 
rant la terre; ou du sansc. âpâyana (par le changement 
assez ordinaire de p en A;), fait de âpas, eau; ou du grec 
ôkm, ôkéôs, rapide, vite, prompt, naô, couler, selon quel- 
ques auteurs. Toutefois, on peut rapporter à la même ori- 
gine le pol. et rang, océan, le gaël irl. oiccean, oigean, 
oigian, le gaël écoss. aigean, mer, aig, eau, et le vieux 
franc, aiguë, aige, eau, le port., l'esp. et l'ital. oceano, 
océan, le holl. oceaan, océan, le turc oqianos, aqianos, le- 



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— OCT — 149 

russe okèane, océan. — Quant au français eau, il a subi diffé- 
rentes modifications suivant les pays par où il a passé. Il 
est certain qu'il a perdu une consonne, soit gutturale, soit 
labiale. Comme il est très-ancien, on pourrait contredire 
Roquefort et beaucoup d'autres qui le dérivent directement 
du latin aqua, eau ; mais il serait difficile de nier Tidentité 
de ces deux mots. De aqua, on a fait d'abord ague, aiguë, 
mot usité encore dans le midi de la France et dans les patois 
de la Savoie, où Ton prononce aiga. De aqua, on aurait fait 
primitivement aique, puis aiguë, aige, awe, auwe, iaue, 
eauve, eve, eaue, enfin eau. Scaliger a dit que, chez les 
anciens Grecs, Téau s'appelait acha, d'où Achèlôos, nom de 
plusieurs fleuves, fleuve ou rivière chez les poètes. Martî- 
nius fait observer que le grec agô a eu la signification de 
boire. Les mots agoua, awa, av, eva, sont de toutes les 
langues, d'après Gébelin; tous ces mots seraient Vu fort 
prononcé o, au, consacré à désigner l'eau. En sansc. âpah, 
pers. ab, Scandinave aa, teuton àha, aka, zend apem, éthio- 
pien ouha, gaël abh, aig, suéd. ag, ail. auen, ital. acqua, 
esp. et port, agua, lorrain aueie, tyrol. ega, eau. 

OCHOSIAS, fils et successeur d'Achab, roi d'Israël; fils 
de Joram, roi de Juda. De l'héb. achaz, prendre, posséder, 
lah, Seigneur, prop. prise ou possession du Seigneur. 

OCHUS, roi de Perse, fils d'Artaxerxès-Memnon. Du grec 
okus, rapide, prompt. 

OCNUS, fils de Manto et allié d'Énée. Du grec oknos, 
crainte, paresse. 

OCRÉSIE, mère de Servius Tullus. Du lat. ocrea, botte, 
bottine, guêtre. 

OCTAVE, OcTAviEN, nom de l'empereur Auguste. Du lat. 
octavus, huitième, fait de octo, huit, grec oktô, venu, 
comnae le goth. ahtan, Tall. acht, le russe osm, l'ang. eight, 
du sansc. astan, huit. 

OCTAVIE, sœur d'Auguste; fille de Claude. Voy. Octave. 



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i5a — OLE — 

OCyPÈTE, une des Harpies. Du grec ôkus, vite, prompt, 
pètomai^ voler, courir. 

OCYBCÉ, nymphe, fille de Chiron le centaure. Bu grec 
ôbm, vite, prompt, actif, rapide, rh^é, couraat, de rhéô, 
couler, prop. fleuve rapide, 

OCYTHOÉ, la môme qu'Ocyp^e. Du grec Mm, rapide, 
thoos, prompt, vhe, de théô, courir. 

ODAIA ou Odaias, sœur de Naham. De Théb. hoâhah, 
louer, lafi. Seigneur, prop. louange du Seigneur. 

ŒDIPE, roi de Thèbes. Du grec oidaô, enfler, pous, 
podos, pied, prop. qui a les pieds enflés. Aussitôt sa nais- 
sance, son père le donna à un de ses officiers pour le tuer; 
mais l'officier^ au lieu de le tuer, lui perça les pieds et le 
suspendit à un arbre avec une branche d'osier, et il n'eût 
pas vécu longtemps si Ton n'était venu le sauver. De là 
Torique de la grosseur et de l'enflure de ses pieds, et de 
son nom. 

ŒNÉE, roi de Çalydon. Du grec oinos, vin, d'où oiné, 
cep de vigne, amôsiSf ivresse, oinôws, ivre, etc. (Voy. Vinal.) 

OENONE, nymphe, amante de Paris. Du grec oinos, vin. 
ŒNOTRIUS, surnom de Imns. Voy. CEnée, 
OG, ra de Basan. De fhéb. au^, pain cuit sous la 
cendre. 

OGDOUS, roi d'Egypte, fondateur de Mempliis. Du grec 
ogdoos; huitième, de oktô, huit. (Voy. Octave.) 

OIGLÈS, héros grec. Du grec ois, brebis, kléos, gloire. 

OLENUS, fils de Vulcain; magicien d'Étrurie. Du lat. 
oleo, avoir ou répandre une odeur, sentir bori^ avoir une 
odeur forte, sentir mauvais (d'où l'ital. olire, sentir, exhaler 
une odeur, Teep. oZor, exhaler, sentir), mot qui vient pro- 
bablement du lat. od&r, odeur, senteur, mauvaise odeur, 
par le chafigem^tile d en L Plusieans mots, dit Morand 
au sujet de odor, se sont nasales en passant d« l'Orient en 
Occideat; .gue^ujes^unsw au coatcaii^, s;e «ont dénasalés; 



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— OxMP — 454 

c'est pourquoi, sans blesser l'analogie, on peut dériver odor 
du sansc. gandha, odorat, par la suppression de la guttu- 
rale initiale, comme dans amo, du sansc. kam, aimer, en 
héb. châmad, il a désiré, châbab, il a aimé; rapio, en grec 
harpazô, de Théb. gâraph, il a ravi ; auris, oreille, vieux 
lat. ausis, grec ous, du sansc. ghôsha, oreille ; orbus, orphe- 
lin, en grec orphos, orphanos, du sansc. gharba, enfant, etc. 
D'après Scaliger et d'autres auteurs, odor est formé du grec 
ozô (prononcer odzô), sentir fort, exhaler, avoir une odeur, 
d'où ozê, puanteur, odmê, osmé, odeur, odôdê, odeur. 

OLIVIER. Du lat. oliva, olivier; olive; arbre qui nous 
est venu de la Grèce et qui a été planté en Provence par les 
Phocéens, mot de la même origine que le lat. oleum, huile 
d'olive, le grec élaia, olivier, olive, élaion, huile, l'ail, oeïïl, 
huile, l'anc. ail. oli, oie, oel, l'ang.-sax. ael, l'ang. oil, le 
suéd. olja, le dan. oli, l'isl. olia, le holl. oli, oly, olie, le 
bohém. oleg, le celt. oleu, le gaël écoss. et irl. ola, le basque 
oliua, olioQ, le pol. oley, le gall. olew, l'ital. olio, le port, et 
l'esp. oleo, Tanc. franc, uile, oile, huile. 

OLYMPE, Oltmpie, Olympiade, Olympia. Du lat. Olympus, 
Olympe; ciel, dérivé du grec Olumpos, nom de plusieurs 
montagnes dont la principale, en Thessalie, passait pour le 
séjour des dieux, mot formé de holos lampôn, tout brillant, 
Benfey rapporte ce nom au sansc. lup, couper en morceaux, 
déchirer, briser, enlever, et au grec lepas, roche nue, 
roche; et Scaliger le forme du grec ho luôn tous podas, 
blessant, détruisant les pieds, à cause de la difficulté à 
monter sur cette montagne. 

OMER. De l'héb. omèr, discours. 

OMPHALE, reine de Lydie, qui enchaîna Hercule, et le 
réduisit à filer pour lui plaire. Du grec omphalos, nombril, 
dérivé du sansc. nàbhi, moyeu de roue, nombril, ombilic 
mot d'où' viennent le zend nafedhra, nombril (le bha sanscrit 
devient souvent f en zend, ph en grec, b, fen allemand), 
le pers. nctf, nombril, l'anc. ail. nàbalo, napalo, nabelo. 



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152 - OPH — 

Tall. nabeh l'ang.-sax. nafel, nafela, nafol, navela, l'ang. 
et le holl. navel, le suéd. nafle, le dan. navle, Tisl. nahli, 
nombril. Du grec omphalos sont venus le lat. omphalos, 
umbilicus, nombril, ombilic, le port, umbigo, embigo, l'ital. 
ombilico, l'esp. ombligo, Tang. umbilicus, 

ONAN, fils de Juda. De Théb. ono, douleur, ou force. 

ONÉSIGRITE, philosophe à la suite d'Alexandre le Grand. 
Du grec onêsimos, utile, kritês, juge, de krinô, juger, éljre. 

ONÉSIME. Du grec onêsimos, utile, dérivé de onêmi, 
servir, aider, blâmer, onomai, futur onosomai, blâmer. 

ONÉSIPHORE. Du grec onêsis, utilité, phoros, qui porte, 
de phérô, porter. 

^ ONOCHOIRITÈS ou Ononychite, nom que les païens 
donnaient à Jésus-Christ. Du grec onos, âne, choiros, porc, 
cochon. 

ONOMACRITE, magicien d* Athènes. Du grec onoma, 
nom, kritês, juge. Le grec onoma, éolien onuma, est dérivé 
du sansc. nâman, nom, de nam, saluer, énoncer, selon 
Eichhoff, d'où le pers. nam, nom, namiden, nommer, ap- 
peler, dire, Théb. nâam, il a dit, Tarabe namous, nom, le 
teut. namun^ nom, Tall. et Tang. name, Tanc. ail. namo, 
nemi, l'anc. goth. nama, namin, namo, l'ang.-sax. naman, 
nama, nemne, noma, nome, le suéd. namn, le dan. navn, 
l'isl. nafn, le holl. naam, name, le lat. nomen, l'ital. et le 
port, nome, l'esp. nombre, l'anc. esp. nome, l'anc. franc. 
num, non, 

OPHELTE, fils de Lycurgue. Du grec ophêltês, débiteur, 
dérivé de ophèilô, devoir. 

OPHIAS, fille d'Ophion (voy. ce nom). 

OPHION, gendre de l'Océan. Du grec ophiân, animal 
fabuleux semblable au serpent, dérivé de ophis, serpent. 
Dans la langue égyptienne antique, observe le savant de 
Brière, Viiiis se nomme hip ou hib, et ce nom a rapport à 
Yéihioipien hebâb, serpent; c'est pour cela que cet oiseau 
porte le nom de hebab vèhet, dévorateur des serpents. En 



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— OPT — 453 

hébreu héva, hava, signifie serpent et vie; de là héva, la 
femme au serpent, et celle qui donne la vie. (Voy. Eve.) Le 
serpent, dit l'auteur des Saturnales, en parlant d'Esculape, 
était le symbole de la santé. Uophis des Grecs, dit M. Nodier, 
a le singulier mérite d'offrir dans ses caractères une espèce 
de nœud de couleuvre, et dans sa terminaison un bruit 
semblable à celui qui annonce ordinairement ces animaux. 
C'est tout à la fois un hiéroglyphe et une onomatopée. La 
lettre * ressemble à un caducée. Quoi qu'il en soit de l'éty- 
mologie, nous avons en hébreu éphéh, vipère, serpent ve- 
nimeux, en égyptien hoph, hof, hfo ou hypho, serpent, en 
arabe efa, grand serpent, vipère. La racine de tous ces mots 
pourrait bien être Théb. phâhâ ou pâhâ, il a soufflé, il a 
sifflé; ou simplement le sansc. alii, serpent. 

OPHIR, fils de Jectan. De l'héb. êphèr, cendre. 

OPHNI, fils du grand prêtre Héli. De l'héb. chaphnii, 
poing ou poignée. 

OPIGÈRE, surnom de Junon qui assistait les femmes en 
couches. Du lat. opem gero, je porte secours. 

OPIMIUS, consul romain. Du lat. opimus, gras, fertile, 
abondant, riche, de ops. (Voy. Ops.) 

OPIS, nymphe de la suite de Diane. Voy. Ops. 

OPITULATOR, surnom de Jupiter. Du lat. opitaîator, 
qui aide, qui donne du secours, composé de opis lator, por- 
teur de la puissance, du pouvoir, qui porte la puissance. 

OPPORTUNE. Du lat. opportuniLS, commode, propre, 
favorable, avantageux, qui vient à propos. 

OPS, fille du Ciel et de Vesta. Du lat. ops, opis, force, 
puissance, moyens, ressources; aide, assistance, secours; 
richesses, fortune, venu, selon Benfey, du sansc. âp, at- 
teindre quelque lieu, parvenir, venir; ou de nap, effectuer, 
tisser, selon M. Eichhoff, ou du lat. opus, ouvrage, travail. 

OPTATUS, nom de plusieurs familles romaines ; évêque 
africain sous l'empereur Valentinien. Du lat. optatus, choisi, 



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454 -ORE-- 

désiré, souhaité, de optare, choisir, demander, souhaiter, 
venu du grec optô, optomai, voir, considérer, regarder, 
parce qu'on regarde avant de désirer, pour voir ce qu'il y 
a de mieux, de meilleur. Wùlner fait venir ce mot de ThélK 
âbâ, il fut porté à, il a voulu, âab, âéb, il a désiré, il a 
aspiré à; Vossius et Bochart le font venir du grec pothéô, 
désirer, souhaiter; et Géhelin soutient qu'il est l'abrégé de 
oppetere, demander du secours, chercher le bien. 

ORBILIUS, grammairien, maître d*Horace. Du lat. orbis, 
cercle, rond, toute figure sphérique ou circulaire, mot qui, 
selon Benfey, appartient, comme le lat. urbs, à la môme 
origine que le sansc. arâla, courbé, infléchi, recourbé, ar- 
qué; ara, roue. 

ORBONE, déesse sous la protection de laquelle les Ro- 
mains mettaient les enfants orphelins. Du lat. orbus, qui a 
perdu ses enfants; orphelin; veuf, mot qui se rapporte, 
d'après Eichhoff, Bopp et Benfey, au sansc. arbhu, race, 
enfant, d*où garbha, embryon, enfant, Tanc. haut ail. arbja, 
enfant, le grec orphos, orphanos, orphelin, Tang. orphan, 
orphelin, Fital. orfano, Tesp. huerfano, le germ. erbe, le 
holl. erve, le vieux franc, orphanin. 

ORGHANE, roi d'Assyrie, père de Leucothoé. Du grec 
orchiSf testicule; orchis, mot qui semble venu, d'après 
Benfey, du sansc. vrishana, testicule; ou de Théb. éschéq, 
selon Guichard. 

ORGUS, dieu des enfers, le même que Pluton. Du lat. 
orcus, Tobscurîté de Tenfer; l*enfer; la mort, fait du grec 
orkos, tombeau; sépulcre, ou iehùrkos, serment, venu de 
herkos, clôture; barrière, mur; enceinte^ ou de héirgô, 
enfermer, emprisonner, ou même simplement de l'égypt. 
ôrk, serment. 

ORESTE, fils d*Agamemnon et de Glytemnestre. Du grec 
orèios, orèinos, orestéros, de montagne, oréités, montagnard, 
orestias, femme ou nymphe des montagnes, dérivés de oros, 
montagne^ (Voy. Oreds.) 



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— ORP — 465 

OREUS, surnom de Baochus. Du grec orém, monta- 
gnard, dérivé de oros, montagne, ionien ouros, dorîen 
ôros, mots qui semblent se rapporter à l'héb. har ou a/f\ 
hârâ ou ârâ, monts^ne, au sansc. giri, au zend. gairi, à 
Tafghan gar, au slave gor, au gaël écoss. ord, au turc kirr, 
à Tafricain oriental gara, au toungouse ourô, onra, ourè, 
montagne; les gutturales h, g, k, s'ajoutent et se retran- 
chent souvent à la tête des mots. 

ORIGÈNE, disciple de saint Clément. Du grec oros, 
montagne, gènos, né, prop. né sur une montagne. 

ORION, grand chasseur et astronome, fils de Neptune 
et d'Euryale. Du grec horion, borne, dérivé de horos, fin, 
but, borne, limite. 

ORITHYE, fille d'Erechthée, roi d'Athènes; reine des 
Amazones. Du grec oreios, de oros, montagne, thuèin, im- 
moler, se ruer, brûler des parfums, d'où thuos, offrande, 
thuian, encens, thusis, fureur, thuma, parfum, etc. * 

ORODE, roi des Parthes, vainqueur de Crassus. Du grec 
oroSy montagne. (Voy. Oreus.) 

ORONTE, compagnon d*Énée, fils de Cambyse. Du grec 
orô, pousser, animer, exciter, partie, orôn, orontos, excitant, 
prop. qui excite, pousse, fait marcher en avant. D'après 
M. Bumouf, ce nom, qui a été fréquent chez les anciens 
Persans, vient du zend arv, s'élever, aller en haut. 

ORPHÉE, poëte et philosophe, fils d'Apollon et de Cal- 
liope, époux d'Eurydice. Aristote et plusieurs autres auteurs 
célèbres, considérant le grand nombre de fables qu'on a 
débitées sur Orphée, ont pensé qu'il n'y avait jamais eu 
personne de ce nom. Le célèbre Vossius a suivi ce senti- 
ment et dit que le mot Orphée est phénicien et signifie un 
savant homme : oriph, chez les Arabes, désigne encore 
aujourd'hui un savant distingué. Orphée a existé, dit l'abbé 
Souchay; Hérodote, après Homère et Hésiode, en parle 
comme d'un personnage réeK Diodore nous apprend qu'il 
voyagea en Egypte, qu'il en apporta dans la Grèce la théo- 



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456 — OZI — 

logie, la musique. Pythagore parle des ouvrages qui ont été 
lus, entre autres, par Épigène. Pluche dit qu'il signifie tué 
ou mis à la renverse, en héb. hôrêph, le cou, le derrière de 
la tête, le dos ; à la renverse; et d'autres le font venir de 
orphnê, ténèbres, obscurité ; ou de oros, montagne, phaô, 
parler, parce qu'Orphée chantait dans les bois, les collines. 

ORUS ou HoRUS, surnom d'Apollon. Du grec horos, fin, 
but, borne, limite, règle. 

OSWALD. Ce nom signifie proprement brave. 

OTHOLIA, fils de Jéroam. De l'héb. heth, temps, lah, 
Seigneur, prop. le temps est au Seigneur. 

OTHON, empereur romain. D'après Wachter, du celt. 
od, excellent, éminent, teut. orf, biens, richesses, félicité. 

OVIDE, poète latin. Du lat. ovis, brebis, venu du sansc. 
avî, brebis, mouton, d'où le grec ois, oios, brebis. 

OZIAS, fils d'Amasias, roi de Juda. De Théb. fiaz, fort, 
lah, Seigneur, prop. force du Seigneur. 



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PACORE, fils d'Orode, roi des Parthes, Du grec paco, 
pacare, pacifier, mettre la paix; calmer, de pax, paix. 

?Ek^ {paian^ paièon, paion). Dans Homère, nom du 
médecin des dieux de TOlympe ; surnom appliqué à Escu- 
lape qui guérissait les malades, et à Apollon comme Dieu 
qui détournait toute espèce de fléaux ; dans Euripide, sur- 
nom de la Mort, qui délivre les hommes des souffrances de 
la vie terrestre; on appelait aussi j)a?an Thymne qu'on chan- 
tait en Thonneur d'Apollon, pour le remercier d'avoir 
écarté un fléau, ainsi que le chant guerrier qu'on enton- 
nait avant le combat. Du grec paiéin, frapper, agiter. 

PALAMÈDE, fils de Neuplius, roi d'Eubée. Du grec pa- 
lamé, paume, art; main. (Voy. Palma.) 

PALATUA, déesse des anciens Romains. Du lat. pala- 
tium, palais, maison du prince, fait du celt. pal, le même 
que bal, roi, et de as, demeure, d'après Bullet, d'où le gall. 
et l'irl. palas, palais, maison du prince, Tital. palagio, pa- 
lais, hôtel, palazzo, palais, l'esp. palacio, l'ail, palast, Fang. 
palace, le russe palata, le polon. palacz, le dan. pallads, le 
suéd. palats, le hol\ * palleis, le teut. palaz, l'anc. ail. palas^ 
Tang.-sax. palant, paient, palais. 

PALÉMON, fils d'Athamas et d'Ino; grammairien. Du 
grec paie, lutte, combat; fleur de farine, d'où palaiô, lutter, 
palaisma, lutte, paléma, farine, de pallô, pousser, agiter. 



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158 — PAN - 

PALÈ3, déesse des bergers et des laboureurs. Du grec 
pale, fleur fine de farine ; ou de paô, goûter, s* allier, ac- 
quérir. 

PALIGES, frères jumeaux, fils de Jupiter et de la nymphe 
Thalie. Du grec palin, de nouveau, une seconde fois, ikô, 
venir, prop. venir une seconde fois, parce que Thalie, se 
voyant près d* accoucher, et redoutant la jalousie de Junon, 
souhaita un jour que la terre l'engloutît. Elle s'ouvrit en effet 
doucement sous ses pas, et Tenfèrma dans son sein. Étant 
accouchée de deux enfants, la terre s'ouvrit de nouveau et 
les rendit à la lumière avec leur mère. 

^PALINURE, pilote d^Jnée. Du grec palin, de rechef, de 
nouveau, ouros, vent favorable; ou de palin, ouros, garde, 
ou même encore de palin, ouros, urine. 

PALLAS, fille de Jupiter, déesse de la guerre; fils 
d'Évandre; affranchi de l'empereur Claude. Du grec pallèin, 
manier, agiter, lancer un dard, mot qui semble se rap- 
portera Vhéb. palats, il a tremblé, il a agité. 

PALMA, consul romain. Du lat. palma, paume, creux de 
la main; par extension, main; palmier, datte, palme, 
branche de palmier ; palme, victoire, fait du grec palamé^ 
paume de la main, main, dérivé de pallô^ secouer, agiter, 
jeter, lancer; d'où l'ital., l'esp. et le port, palma, paume; 
palmier, Tall. palme, Tang. palm, le polon. palma, le celt* 
palft palv, paume de la main. 

PÂLMYRE, nom de femme. Voy. Palma. 

PAMPHILE, peintre célèbre. Du grec pan, tout, philos, 
a.mUphiléô, aimer, prop. amour de tout, qui aime tout. 

PAN, fils de Mercure, dieu des bergers, des chasseurs, 
de tout l'univers. Du grec pâh, pas, tout, veriU, d'après 
M. Eichhoff, du sansc. pas, maître, souverain. 

PANCRACE. Du grec pankration-, exercice gymnique 
composé de la lutte et du pugilat, fait de pàn, tout, kratos, 
forcCé 



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— PAN - 459 

PANDA, déesse très-vénér«5e chez les Romains, non- 
seulement parce qu'elle ouvrait le chemin à toutes les 
entreprises, mais aussi parce qu'elle présidait à la paix 
pendant laquelle les portes des villes étaient ouvertes. Du 
lat. pando, pandere, ouvrir, étendre, détaler, déplier; 
fendre; au participe passé passif passus, passa, passum, 
étendu, déployé, d'où passor, action d'ouvrir, ouverture, 
passus, pas, mots dont on retrouve la racine dans le sansc. 
pad, étendre, tendre, déployer; aller, marcher; pada, pas, 
degré, pad, pied, Vhéb, padad, il a fendu, écarté, séparé; 
en chald. pesah, héb. pâsah, il a marché, prop. il a écarté, 
il a étendu les jambes, dit Gésénius; d'où l'héb. pèsah, pas, 
marche, le chin. pou, pas, marche; marcher, le lat. 
expando, expandere, étendre, ouvrir, déployer, l'ail, span- 
nen, étendre, tendre, écarter, Tanc. ail. spanan, spannen, 
Tang.-sax. spannan, Tang. span, le suéd. spaenna, le dan. 
spaende, l'isl. spanna, spana, le gaël écoss. spaisdearachd, 
marche, spaisdearach, marchant, spaisd, marcher, le gaël 
irl. spaistim, spaistrighim, marcher, l'ital. spasseggiare, se 
promener, pandere, manifester, démontrer, passare, passer, 
le franc, empan, qui fait en ail. spanne, anc« ail. spana, 
dan. spand, ang. et holl. span. (Voy. Pascal.) 

PANDÈME, surnom de Vénus. Du grec pandémios, pour 
tout le peuple, de pân, tout, démos, peuple, prop^ popu- 
laire. 

PANDION, fils d'Erechthée, roi d'Athènes. Du grec pdn, 
tout, dios, divin, de Jupiter. 

PANDORE, première femme fabriquée par Vulcain 
d'après Tordre de Jupiter* Du grec pan, tout, dÔ7'0n, pré* 
sent; parce que, lorsque Vulcain la présenta à l'assemblée, 
tous les dieux de l'Olympe lui firent un présent. 

PANDROSE, fille de Cécrops, sœur d'Aglaure. Du lat. 
pm, drosos, rosée. 

PANOPE, fille de Nérée et de Doris. Du grec pân, ops, 
regard, visage, opé, vue, de optomai, voir* 



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460 — PAR — 

PANTÂLÉON.Geaom, qui est pour pantèlèèmon, signifie 
tout miséricordieux, et est composé du grec pan, pantos, 
tout, élèêmôn, miséricordieux, sensible, compatissant. Pan- 
taléon pourrait signifier aussi un homme qui ^n tout est 
un lion, cruel en tout, du grec pan, pantos, tout, léôn, lion ; 
ou même encore très-malheureux, indigent, du grec pan, 

pantos, tout, talaos, malheureux. 

« 

PANTHÉE, fils d*Atrée, père d'Euphorbe. Du grec pân, 
thèos, Dieu. 

PAPHUS,fils du célèbre sculpteur Pygmalion. Paphus,qui 
fut le fondateur de la ville de Paphos, devenue Pafo, Bafa, 
Buffa, dans Tîle de Chypre, est pour Epaphus, et chez les 
Égyptiens Epaphus est appelé Epiphi, et Epiphi est Abib, 
d'après Bochart. Or abib, en hébreu, veut dire épi, âbab, 
il a produit des fruits. 

PAPINIEN, fameux jurisconsulte sous Sévère. Du lat. 
papa, pappa, papas, pappas, père, nourricier; pappus, 
vieillard. (Voy. Pater.) 

PAPYRIUS, dictateur, triomphateur des Samnites ; usu- 
rier; jeune homme d'une grande sagesse. Du lat. papyrus, 
dérivé du grec papuros, arbrisseau d'Egypte qui croît sur- 
tout dans les marais du Nil. 

PAQUERETTE. Ce nom vient du lat. Pascka, Pâques, 
et est celui d'une espèce de marguerite qui fleurit vers le 
temps de Pâques. (Voy. Pascal.) 

PARFAIT. Du lat. perfectus, achevé, parfait, accompli, 
de perficere, parfaire, faire entièrement, achever, perfec- 
tionner, formé de per, très, fort, beaucoup, dans la compo- 
sition, facere, faire. (Voy. Fabrice.) 

PARIS, fils de Priam et d'Hécube, ravisseur d'Hélène. 
Du grec parisos, presque égal, fait de para, isos. (?) 

PARMÉNION, général et ami d'Alexandre. Du grec 
parmi, parme, bouclier, venu du lat. parma, parme, bou- 
clier ovale à l'usage des fantassins, mot que Benfey tire du 



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— PAS - m 

sansc. k'arma, bouclier, que Bochart fait venir de l'héb. 
pâram, il a déchiré, Gébelin de Théb. par ou par, bœuf, 
aureau, prop. bouclier de peau de bœuf, de cuir. 

PARTHÉNIE ou Parthénos, surnom de ^inerve et de 
Diane. Du grec parthénos, vierge, jeune fille; adj. de vierge, 
virginal, pur, chaste. Ce mot, qui est pour pathrenos, selon 
un hébraïsant, semble être dérivé de Théb. bethoulâh, 
vierge, par le changement de ^ en r. 

PARTHÉNOPE, Tune des sirènes qui, au désespoir de 
n'avoir pu charmer Ulysse par leurs chants, se précipi- 
tèrent dans la mer. On dit qu'elle aborda en Italie, et 
qu'on lui éleva un tombeau à l'endroit où depuis on bâtit 
une ville de son nom. La ville de Parthènope ayant été 
détruite, on en bâtit une autre par ordre de Toracle, qui fut 
appelée Néapolù (du grec nèa, nouvelle, polis, ville, nou- 
velle ville), ou Naples. Du grec parthénos, vierge, poiéô, 
faire. 

PARTHÉiNOPÉE, fils de Méléagre. Voy. Parthènope. 

PARTULA, déesse qui présidait aux accouchements. Du 
lat. parturio, parturire, être en travail d'enfant, accoucher, 
enfanter avec peine; pario, parire, enfanter, produire, en- 
gendrer; faire naître. M. Eichhoff lie pario au lat. fero, 
au grec phèrô, porter, et au sansc. bhar, porter, produire. 
Le mot pario, comme l'assurent avec raison plusieurs 
hébraïsants, vient de l'héb. bârâ, il a créé, il a produit, il a 
engendré. On retrouve, du reste, la racine de ce mot dans 
l'arabe bari, créateur, VdLVtù.perel, enfanter, produire, l'ail. 
gebaren, le haut ail. anc. et moy. biran, glbiran, beron, 
beren, geberen, Tanc. goth. bairan, gebairan, enfanter, pro- 
duire, l'ang.-sax. byran, gebyran, gebaeran, enfanter, pro- 
. duire, l'ang. bear, l'irl. bar, fils, le suéd. boeria, naître, 
commencer, le holl. baaren, Tital. parto, accouchement, 
enfantement, Tesp. pario, enfantement, parir, enfanter. 

PASCAL. Du vieux franc, pasque, fait du lat. pascha, 

grec pascha, venu de l'héb. pesach, passage, saut, de pâsach, 

*il a passé, sauté; pâsah, il a marché, d'où pèsah, pas, 

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462 — PAT — 

marche (voy. Panda) ; parce que Fange exterminateur qui, 
en Egypte, allait de maison en maison tuant tous les pre- 
miers-nés des hommes et des animaux, passait devant celles 
des Israélites, c'est-à-dire n*y entrait pas et n'y faisait pas 
mourir de même les premiers-nés. La fête instituée en mé- 
moire d'un si grand bienfait, par ordre de Dieu, fut appelée 
le passage. On peut joindre ensemble, selon nous, le fran- 
çais pâque, pas, pied, le lat. pes, pedis, pied, le grec pouSy 
podos, le sansc. pad, pâdas, le zend pade, le pers. pah, 
palscha, l'alL fuss, Tanc. goth, fotus, Y dinc. sax. et l'ang.- 
sax. foh rang, foot, le dan. fod, le suéd. fot, le bohém. 
pata, le holl. voet, pool, le pol. pieta, spod, le copte fat, 
pat, le caraïbe pou, le bali ou pâli pada, Tital. piede, le 
milan., le génois et le piémont. pe, le napol. pede, l'esp- 
pie, pied. 

PASGASIUS, proconsul de Sicile, sous Dioclétien. Du lat. 
pasco, pascere, paître, venu du ^rec paô ou boskô, paître. 

PASCENTIUS, hérétique arien, vaincu par saint Augustin. 
Voy. Pascasius. 

PASIPHAÉ, fille du Soleil et de Perséide. Du grec pas, 
tout, phaô, briller. 

PASITHÉE, fille de Jupiter et d'Eurynome, sœur de Thalie 
etd'Euphrosyne. Du grec pas, tout, théa, déesse. 

PASTOPHORE, surnom de Vénus. Du grec pastos, voile, 
phoros, qui porte, de phèrô, porter. 

PATER. Du lat. pater, patris, père, dérivé du grec patêr, 
père, venu lui-même du sansc. pitar, pitri, père, papu, 
protecteur, nourricier, pa, protéger, pata, protecteur, père, 
de pâ, nourrir, soutenir. La racine de ce mot, qui est tou- 
jours une labiale {pa, ha, fa ou pha), se retrouve dans 
presque toutes les langues. C'est l'un des premiers mono- 
syllabes que les enfants savent prononcer, ce qui nous porte 
à croire que ce mot, comme celui de mater, dont la racine 
est ma, est une onomatopée. En zenH paXare, père, nomin. 
pata, accus, pathrem, pour patarem, pehlvi pad, père, 



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- PAU - 463 

pers. pâder, ûhét. p'ha, malay bapa, bengal. bap, turc baba, 
russe batia, runiq. fadur, ail. pater, vater, anc. ail. valar, 
fater, anc. sax. fader, ang.-sax. faeder, faedyr, feder, ang. 
father, holl. et saxon mod. vader, suéd., dan. et isl. fader, 
slave pair, grec pappas, père, pappus, vieillard, pappos, 
grand-père, isl. papi, père, norv. popi, holl. papa, gall. 
pâb, celt. 6ad, 6at, pad, pat, père (dans Ballet), pâli ou bali 
pitâ, père, chinois fo, fou, père, vieillard, japon, fe, père, 
siamois p'/io, annamite p^ou, fokhienpe, foulah baba, man- 
digo prop. fa, javan. vulg. &a6aA;, ital. et esp. padre, catal. 
pare, sicil. et calab. pafrî, milan, et bolon. pader, port. 
pai, berbère d'Algérie baba, bagherm. babma, flam. ivader, 
teut. watter, etc. 

PATRICE. Du lat. patricius, de patricien, noble, dérivé de 
pater, père. (Voy. Pater.) 

PATROCLE, ami d'Achille. Du grecpatér^ patéros, patros, 
père, kléos, gloire, prop. père glorieux. 

PATULCIUS, surnom de Janus, lorsque son temple était 
ouvert, c'est-à-dire en temps de guerre. Du lat. patulus, 
ouvert; étendu, large, dérivé depateo, être ouvert^ étendu, 
large * venu lui-môme du grec pètaô, ouvrir, déployer, 
étendre, mot qui a été formé, d'après M. Eichhoff, du sansc* 
pat, occuper, étendre. 

PAUL, Paulin, Pauline, Paulet, Paol, Paoul, Pol. Du 
grecpau^a, repos, cessation, dérivé, comme le grec pausis, 
depaud, finir, cesser, apaiser, calmer; d'où le lat.- pausa, 
cessation, repos, le gall. powizy le bret* paouezy TalL et 
l'ang. pause, l'esp. et le port, pausa, l'ital. posa, pausa^ 
M. Eichhoff fait venir le grec pauô du sansc* pai, flétrir, 
languir. Dans les livres éthiopiens , le nom de Paulus est 
écrit Taulus, Oulus, Caulus, Cela tient à ce que dans l'al- 
phabet géez il n'y avait aucune consonne qui répotidît au p. 
Quoique le nom de Paul vienne indubitablement du grec, 
on pourrait le former du lat. paulus, dim. de paucus, peu, 
en petit nombre; pat^cf, peu, pau/um, un peu, mots venus 
du grec pauros, peu, peu nombreux. 



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164 - PER - 

PAULUS, vainqueur de Persée. Voy. Paul. 

PAUSANIAS, général lacédémonien; historien et géo- 
graphe grec. Du grec pausis, cessation. (Voy. Paul.) 

PAUSIAS, peintre célèbre de Sicyone. Voy. Pausanus. 

PÉGASE, gouverneur de Rome sous Vespasien. Du grec 
pêgazô, faire sourdre, jaillir, dérivé de pêgê, source, fon- 
taine. Benfey dérive ce mot du sansc. âpagâ, écoulement, 
flux, su, produire. 

PELAGE, hérésiarque anglais, et non, comme quelques- 
uns Font cru, écossais ou irlandais. Son vrai nom était 
Morgan, qui, en langue britannique, signifiait mer ou mari- 
time, et qui fut traduit en latin. Du lat. pelagus, la haute 
mer, la pleine mer, la mer, dérivé du grec pélagos, haute 
mer, pleine mer, mer, mot venu, d'après un grand nombre 
de savants, de l'héb. pèlég, ruisseau, rivière, fait du vieux 
verbe pâlag, dans le sens de couler, fluer. 

PÉLAGÉUS, surnom de Neptune. Voy. Pelage. 

PÉLAGIE, surnom de Vénus. Voy. Pelage. 

PELÉE, fils d'Éaque et père d'Achille. Du grec pèlos, 
boue, bourbe; injure, ou depèlô, être, ou même encore de 
pèlaô, s'approcher. 

PELLÉE, surnom d'Alexandre le Grand. Du grec pellos, 
noir, brun, livide, plombé. 

PÉNÉLOPE, fille d'Icare et femme d'Ulysse. Du grec 
pêne, toile, fil, étoffe, lopos, écorce, habit. 

PENTADIE, femme de Timasius, consul sous Théodose le 
Grand; diaconesse, contemporaine de saint Jean Ghryso- 
stome. Du grec pentas, pentados, cinq ; sansc. pendj, cinq. 
(Voy. QuiNTius.) 

PERDICCAS, un des généraux d'Alexandre. Du grec 
perdix, perdikos, perdrix. 

PERDIX, neveu de Dédale, changé en perdrix. Du grec 
perdix, perdrix. 



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— PER — 165 

PÉRÉ6R1NUS, philosophe. Du lat. peregrinus, voyageur, 
étranger, 

PÉRI ANDRE, un des sept sages de la Grèce. Du grec 
péri, sur; autour, anêr, andros, homme. 

PÉRICLÈS, grand capitaine athénien. Du grec péri, sur; 
autour; pour, kléos, gloire, prop. très-glorieux. 

PÉRICLYMÈNE, héros grec. Du grec périkluménos, très- 
célèbre. 

PÉRIÉGÈTE, surnom d'un géographe grec. Du grecpén, 
autour, agô, mener, conduire. 

PÉRILLE, artiste très-ingénieux de la ville d'Athènes 
qui, ayant fait pour Phalaris un taureau d'airain pour ren- 
fermer les coupables et les faire brûler vifs, demanda au 
tyran la récompense promise pour son invention, lequel le 
fit enfermer le premier dans son taureau et brûler vif. Du 
grec périleichô, lécher tout autour; ronger, fait de péri, 
autour, léichô, lécher, 

PÉRIMÈLE, fille d'Hippodamas, changée en île. Du grec 
péri, autour, mêlm, pomme; ou mêlas, noir; ou méli, mie]; 
ou miléi, soigner. 

PERPÉTUE. Du lat. perpétua, perpétuelle, continuelle, 
qui va toujours, de perpetuare, perpétuer, continuer sans 
relâche, faire suivre, composé deper, marquant l'insistance, 
la durée, l'achèvement, et de peto, se diriger vers, aller, 
venir à, atteindre ; demander. Si l'on se renferme dans la 
langue latine, observe Morand, les diverses significations 
du lat. peto offrent peu de diflicultés et peuvent se ramener 
à celle-ci : aller avec ardeur à quelque chose. Mais si Ton 
jette un coup d'œil dans les langues du Nord, on y trouve 
une foule de mots qui semblent se rapporter à peto, dans 
sa dernière signification, donnée comme figurée par les 
lexicographes. Ainsi, en allemand, nous avons beten, prier, 
faire sa prière, bitten, prier, demander ; supplier, en anc. 
ail. bethen, béton, peton, prier, faire sa prière, en anc. goth. 



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166 — PER — 

bidian, en ang.-sax. bidan, biddan, en ang. to big, to brg, 
en holl. bidden, ei) suéd. bedia, bidia, en dan. bede, prier, 
demander; dans les langues celtiques, nous lisons le bret. 
bedi, demander, prier, peden, pedenn, prière, le gall. pedi, 
demande, pedu, demander; dans les langues sémitiques, 
Théb. bî, prière, demande. C'est à cause de cette confusion, 
sans doute, que Math. Martinius dérive peto, dans le pre- 
mier sens, du grec pêtô, pétomai, voler, courir, se précipiter 
sur, et dans le dernier du grec pèithô. Quoi qu'il. en soit 
de rétymologie de peto, on ne peut douter de son rapport 
avec le sansc. path, aller, paihan, route, chemin, pal, 
voler, tomber, le grec piptô, tomber, se jeter, s'élancer, 
patèô, fouler aux pieds; marcher, patos, chemin battu, 
patêma, trace, pas; et Ton retrouve la racine du mot dans 
le sansc. path, l'anc. pers. pathim, chemin, voie, Tall. 
pfad, sentier, l'ang. path, chemin, sentier, l'iii. fathan, 
voyage, le gall. pydu, Tirl. faoth, tomber, Tital. petizione, 
demande, requête, Tesp. pedir, demander, prier, le lat. 
petitio, demande, d'où le franc, pétition, demande, sup- 
plique. 

PERSE, fameux satirique latin. Voir Persée. 

PERSÉE, fils de Jupiter et de Danaé; roi de Macédoine. 
Du grec perthô, ravager, piller, saccager, mot venu appa- 
remment du sansc. prath, jeter, disséminer; ou, selon 
Pluche, de l'héb. pârâsch, un cavalier, d'où l'arabe pharas 
on far as, cheval, cavalier, le lat. barb. farius, cheval, 
cheval arabe, l'ail, pferd, cheval. Ce nom signifie dans tout 
rOrient un cavalier, un coureur ; en langue persane, sui- 
vant Hérodote, il signifierait un guerrier. 

PERSÉPHONE, surnom de Proserpine, déesse des enfers. 
Du grec phersèphonê, qui porte les richesses. 

PERTINAX, empereur romain. Du lat. pertinax, qui est 
trop tenace; avare; opiniâtre, obstiné, fait de per, fort, 
très, beaucoup, tenax, tenace, qui tient fortement. 

PERVENCHE. Du lat. pervinca, pervenche, fait de per. 



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- PHA - 467 

entièrement, vinco, vaincre, parce que cette plante guérit 
les blessures, t^hasse les vers du corps humain. 

PÉTA, déesse qui présidait aux prières, aux demandes. 
Voy. Perpétue. 

PÉTRÉIUS, officier de Pompée, vaincu par César. Du 
lat. petrœus, pierreux, né dans les montagnes. (Voy. Pierre.) 

PÉTRONE, écrivain qui encourageait les débauches de 
Néron. Du lat. petro, petronis, bélier; montagnard. (Voy. 
Pierre.) 

PHADAJA, fils de Jéchonias, fils de Joachim. De Théb. 
phadhah, racheter, lah, Seigneur, prop. rédemption du 
Seigneur. 

PHAÉTHUSE, sœur aînée de Phaéton. Du grec phaélhô, 
briller. (Voy. Phébus.) 

PHAÉTON, fils du Soleil et de Clymène, qui, ayant 
voulu conduire le char de son père, fut foudroyé par Jupiter 
et précipité dans TÉridan. Du grec phaéthôn, brillant, de 
phaéthô, briller. (Voy. Phébds.) 

PHALANTE, feune Lacédémonien, fondateur de Tarente 
en Italie. Du grec phalantos, phalanthos, un peu chauve, 
phalakros, chanve. 

PHALARIS, tyran d'Agrî^ente, inventeur de la phala- 
rique (lance embrasée poi^r incendier). Du grec phalaros, 
phalêros, brillant, clair, dérivé de photos, clair, beau, blanc, 
venu lui-même de phaô, briller, luire; éclairer. (Voy. 
Phébus.) 

PHALÈRE, surnom de Démétrius, disciple de Théo- 
phraste. Du ^rec phalêros, phalaros, brillant. (Voy. Phalaris.) 

PHAON , jeune Lesbien aimé de Sapho. Du grec phaos, 
lumière, dérivé de phaô, luire, briller; être ardent, éclairer. 
(Voy. Phébds.) 

PHARAMOND, premier roi de France. Du teut. fara, 
expédition, mv/nd, homme, prop. homme d'expédition; il 
peut être formé aussi de fara, race, famille, mund, homme, 



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168 — PHÈ — 

défenseur, protecteur; il signifierait alors protecteur de la 
famille. 

PHARAON , roi d'Egypte. De Tanc. égypt. pharoh, roi, 
mot que Ton rattache au pers. phar, haut, élevé, de même 
que Tarabe pharoh, être élevé ; d'où les Hébreux ont fait 
Pareho, Pharoh, Pharaoh, qui est élevé; et les Grecs Pharaô, 
titre des anciens rois d'Egypte ; ou du copte pouro, le roi. 
(Voy. RÉGULus.) 

PHÉBUS, nom d'Apollon regardé comme dieu de la 
lumière. Du lat. Phœbus, venu du grec phoibos, clair, pur, 
brillant; Phébus, dérivé dephaô, luire, briller; être ardent; 
mettre en lumière, éclairer, mot venu du sansc. bhâ, briller, 
luire ; paraître, bhât, brillant (le bh sanscrit devient presque 
toujours p/i chez les Grecs). En héb. iâphâ, il a brillé, il a 
resplendi, il fut beau; d'où le nom de Jaffa, en grec loppê ; 
en grec saphês, clair, évident, phanos, lumineux, brillant, 
clair, pur, phansis, lumière, éclat, phaéthô, briller, phaé- 
thon, brillant, phainô, luire, briller; éclairer, phanèros, 
phalos, clair, phalaros, brillant; en arabe, en turc et en 
persan fanos, lanterne, falot; en pers. furugh, éclat, lu- 
mière, clarté, flamme ; en copte fossi, brûler ; en grec phôs, 
lumière, flambeau; flamme, feu; engall. faw, rayonnement, 
éclat, faw, rayonnant, éclatant, fozi, jeter de l'éclat, illu- 
miner ; en gaël fionnaobh, net, élégant. 

PHÉDIME, fameux coureur. Du grec phéidomai, s'abste- 
nir; pardonner; épargner. 

PHÉDON, disoiple de Socrate. Du grec phéidôn, homme 
parcimonieux, dérivé de phéidomai, épargner. 

PHÈDRE, fille de Minos, femme de Thésée. Du grec 
phaidros, brillant, dérivé de phaô, briller. (Voy. Phébus.) 

PHELTIA ou Pheltias, nom d'homme; fils de Banaias. 
De rhéb. pheletâh, délivrance, lah, Seigneur, prop. déli- 
vrance du Seigneur. 

PHÉNIX, fils d'Agénor et de Cadmus; fils d'Amyntor, 
maître et compagnon d'Achille. Du grec phoinix, couleur 



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— PHÏ — 169 

rouge, palmier, arbre à fruits rouges, d'où le nom de Phé- 
nicie; car il résulte d'une tradition remarquable que le nom 
des Phéniciens était le même que celui des Érythréens (de 
èriithros, rouge), qu'ils furent appelés ainsi parce qu'ils 
étaient originaires des bords de la mer Rouge, et que de là 
ils vinrent demeurer à Sidon et à Tyr. Selon Gébelin , les 
mots Iduméen, Phénicien, Érythréen, désignent tous la même 
chose, un peuple descendu d'Édom (nom fait de Théb. âdom, 
rouge), qui donna son nom à la mer Rouge, etc. Les Phéni- 
ciens, ce peuple de la grande branche sémitique, naviguaient 
sur toutes les mers, et étaient, dit-on, tatoués de rouge ; leurs 
vêtements étaient rouges, leurs vaisseaux étaient peints en 
rouge et vendaient quantité d'étoffes rouges. 

PHÉRÉCRATE, poëte comique d'Athènes. Du grec phérô, 
porter, kratos, force, pouvoir, puissance, prop. qui porte la 
puissance. 

PHÉRÉCYDE, philosophe, maître de Pythagore. Du grec 
phérô, porter, kudos, gloire, honneur, prop. qui porte la 
gloire, l'honneur. 

PHIDIAS, célèbre peintre et statuaire. Du grec phéidos, 
économe, phéidô, phéidolê, économie, phèidôn, homme par- 
cimonieux, dérivés de phéidomai, s'abstenir, épargner. 

PHIDIPPE, fils de Thessalus'et petit-fils d'Hercule. Du 
grec phéidos, économe, hippos, cheval. 

PHILADELPHE, surnom d'un des Ptolémées. Du grec 
philadelphos , ami de ses frères, de philos, ami, adelphos, 
frère. 

PHILÉMON, poëte comique. Du grec philêma, baiser^ 
d'amour, dérivé de philèô, aimer, mot que plusieurs sa- 
vants modernes font venir du sansc. prî, aimer, étymolo- 
gie qui paraît être irréprochable, car la liquide r s'adou- 
cit fort souvent en la liquide l, principalement dans les 
mots passant de l'Orient en Occident. De là l'ail, freund, 
ami, freufidinn, amie, l'ang. friend, ami, amie, le goth. 
frijô, j'aime, frijônds, aimant, ami, friathva, amour, l'anc. 



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470 - PHI - 

germ. friunt, ami, le lithuan. prUtelus, ami, le zend fri, 
aimer. 

PHILIBERT, FiLiBERT. Du teut. fiii, bert, très-illustre. 

PHILIPPE, roi de Macédoine, père d'Alexandre. Du grec 
philippos, ami des chevaux, fait de philos, ami, hippos, 
cheval. 

PHILOCTÈTE, fils de Péan, ami et compagnon d'Hercule. 
Du grec philos, ami, ktêtos, acquis, dérivé de ktasthai, pos- 
séder, acquérir. 

PHILOMÈLE, fille de Pandion, roi d'Athènes, changée 
en rossignol. Du grec philos, ami, mêlos, chant, prop. qui 
aime le chant. 

PHILOMÉTOR, surnom donné par antiphrase à Ptolé- 
mée VII, roi d'Egypte, qui était détesté de Cléopâtre, sa 
mère. Du grec philos, ami, mêtêr, mère, prop. ami de sa 
mère. 

PHILOPÉMEN, général des Achéens. Du grec philos, pùi- 
mm, pasteur. 

PHILON, philosophe académicien; juif d'Alexandrie très- 
éloquent. Du grec philos, ami. (Voy. Philémon.) 

PHILOSTRATE, orateur grec; fils du premier secrétaire 
de Julie. Du grec philos, aiïii, stratos, armée. 

PHILOTAS, fils de Parménion, et un des lieutenants 
d'Alexandre le Grand. Du grec philotês, amitié, dérivé de 
philos, ami. 

PHILOTIS, célèbre esclave à Rome. Voy. Philotas. 
PHILOXÈNE, philosophe épicurien. Du grec philos, ami, 
xènos, hôte, étranger. 

PHILYRE, fille de l'Océan. Du grec philura, tilleul. 

PHINÉAS ou Phinées, fils d'Éléazar; fils du grand prêtre 
Héli. De l'héb. phinehas, regard de confiance. 

PHINÉE, roi d'Arcadie. Du grec phainô, luire, briller. 
(Voy. PflÉBUs.) 



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— PHR — 471 

PHLÉGYAS, roi des Lapithes, fils de Mars. Du grec 
phlègô, enflammer, brûler, venu, selon M. Eichhoff, du sansc. 
bhlaç, briller, brûler. De là Tall. blick, regard; vue; éclair, 
blitze, éclair, foudre, blinken, reluire, briller, Técoss. blink, 
coup d'œil; lueur vive et rapide, le lat. fulgeo, briller, 
éclairer; faire des éclairs. 

PHOBÉTOR, fils du Sommeil, dieu des songes effrayants. 
Du grec phobèô, effrayer, épouvanter, dérivé de phèbomai, 
fuir, craindre; phobos, peur. En sansc. bibhêmi, bheshâmi, 
je crains, j'ai peur, bhî, craindre et crainte, bhri, craindre; 
en héb. pâcliad, il a tremblé de crainte, il a eu peur, pachad, 
peur, terreur; en lat. pavor, émotion, agitation; peur, 
crainte, frayeur, pareo, avoir peur, être effrayé, trembler; 
en ang. fear, peur, crainte, frayeur; en ail. furcht, crainte, 
peur; en gaël irl. bugha, crainte; en gall. bw, terreur, 
crainte; en anc. haut ail. biben, avoir peur; en ital. paven- 
tare, craindre, paura, peur ; en esp. et en port, pavor, peur. 

PHOGAS, empereur, tyran d'Orient. Du grec phôhê, 
phoque, veau marin. 

PHOCION, disciple de Platon et de Xénocrate ; général 
des Athéniens. Voy. Phocas. 

PHOGUS, fils de Phocion. Voy. Phocas. 

PHORBAS, fils aîné de Priam. Du grec phorbas, qu'on 
engraisse dans les pâturages, phorbon, phorbê, pâture, déri- 
vés de pherbô, nourrir, entretenir, paître. 

PHORMION, philosophe péripatéticien. Du grec phor- 
mion, phormidion, phormis, petit panier, dim. de phormos, 
panier, dérivé de phérô, porter. 

PHRASIE. Du grec phrasis, locution, phrazô, parler, 
énoncer, venu, selon M. Eichhoff, du sansc. praih, énoncer, 
demander. 

PHRATRIUS, surnom de Jupiter honoré à Athènes comme 
dieu des tribus. Du grec phratria, tribu, confrérie, fa- 
mille, d'où pfvratêr, membre d'une même famille ou con- 
frérie, confrère, frère, venu du sansc. bhrâtri, frère. Nous 



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472 - PIIY - 

ferons remarquer que le bha sanscrit devient f en latin, 
ph en grec, b, f en gothique, 6, f en allemand, b en russe 
et en lithuanien. C*est ainsi que le sansc. bhar, porter, pro- 
duire, est devenu en grec phèrô, porter, et en latin fero, 
porter; que bhâ, briller, luire, est devenu en grecphaô, 
briller, luire; que bhrig\ bhrisg\ faire griller, brûler, rôtir, 
est devenu en grec phrugô, torréfier, griller, frire, et en 
latin frigo, faire griller, rôtir, frire. De là le zend brâtâ, 
frère, pers. berader ou brader, burader, ail. bruder, anc. 
goth. brothar, brothor, ang.-sax. brothor, brother/ brothur, 
ang. brother, hoU. broeder, broer, suéd. et dan. broder, russe 
et pol. brait, lithuan. brolis, gaël brathair, gall. brawd, 
breton breur, lat. frater, franc, frère. 

PHROSINE. Dugrecp/iroriC5i5, raison, prudence, sagesse, 
de phronèin, goûter, penser, être prudent, être doué de 
raison, dérivé de phrên, esprit, pensée, intelligence. 

PHRYGION, fameux brodeur. Du grec phrugô, frire, 
rôtir, torréfier, brûler, d*où le lat. frigo, frire, fricasser. 

PHRYNÉ, célèbre courtisane athénienne qui rebâtit 
Thèbes à ses frais. Du grec phrunos, crapaud. 

PHUC, roi des Assyriens. De l'héb. phul, chute, ruine. 

PHUT, fils de Cham, dont les descendants se répan- 
dirent dans l'Afrique. De Théb. phut, Afrique. Phut en sy- 
riaque signifie épaisse ou grasse. 

PHYGADOTHÉRAS, surnom d'un Archias qui poursuivit 
avec acharnement les exilés d'Athènes. Du grec phugas, 
phugados, exilé, thêra, chasse, prop. qui fait la chasse aux 
exilés, qui recherche les fugitifs. 

PHYLIS et Phyllis, fille de Lycurgue, roi de Thrace. Du 
grec phullis, feuillée, phuUon, feuille, mots que M. Eichhoff 
lie, ainsi que le lat. folium, au sansc. phul, épanouir, fleu- 
rir, phullan, phullis, bourgeon, fleur. En sansc. balaetdala, 
feuille; en héb. halê, feuille; d'où l'ail, blatt, feuille, l'anc. 
dll.plat, blad, wlad, l'ang.-sax. blad, blaed, bled, l'anc. sax. 
blad, bladu, le holl., le suéd., le dan. et Tisl. blad, le pol. 



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— PIS — 473 

blat, le gaël irl. bileog, billeog, duille, duilleog, feuille, le 
gall. dail, feuillage, l'ital. foglia, feuille, Tesp. folio, feuille. 

PHYXIUS, surnom de Jupiter et d'Apollon, protégeant 
ceux qui fuyaient ou qui cherchaient un asile. Du grec 
phuxis, fuite. 

PIE. Voy. Plus. 

PIERRE, prince des apôtres, fils de Jean. Son premier 
nom était Simon, et en l'appelant à Tapostolat, le Sauveur 
le lui changea en celui de Cèphas, qui en syriaque signifie 
pierre ou rocher. Du lat. petra, roche, roc, rocher; pierre, 
dérivé du grec pètra, pierre, roche, rocher, pétros, pierre, 
rocher, mots dont on retrouve la racine dans le sansc. 
pattas et pâshana, pierre, le malai balou, bat, pierre, Thind. 
pahan, patlhar, pierre, pathrânâ, lapider, le beng. pat/ier, 
pierre, le javan. batta, Tital. petrina, pietra, Tesp. piedra, 
le port, pedra, 

PILUMNUS, fils de Jupiter qui présidait à la mouture 
du blé, car ce fut lui, d'après les anciens, qui apprit aux 
hommes à piler le blé pour faire le pain. Du lat. pilum, 
pilon, mot venu du gfec piléô, piloô, piler, fouler; fouler 
de la laine, presser, mot venu lui-même du sansc. pîl, 
comprimer, fouler. Vossius forme pilam du lat. piso, piler, 
d'où l'on aurait fait d'abord pisum, puis pisillum, enOn 
pilum. 

PINDARE, célèbre poëte lyrique de Thèbes, contempo- 
rain d'Eschyle. Son nom est tiré de celui de la montagne 
du Pinde, en grec Pindos, consacrée aux Muses , nom qui 
semble venir du sansc. pinda, monceau, mot auquel vien- 
nent se joindre Tirl. pinn, sommet d'une colline, le gall. 
pên, suj)rême, le bret. penn, tête, le celt. pan, pen, tête, 
sommet, montagne élevée, l'héb. pinna, angle, tour. 

PIRITHOUS, fils d'Ixion et ami de Thésée. Du grec péird, 
transpercer, thoos, vite, prompt, dérivé de thèô, courir. 

PISANDRE, préteur athénien; général lacédémonien ; 



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474 — PIT — 

prétendant de Pénélope. Du Qrecpèithô, persuader; pous- 
ser, animer; croire, anêr, andros, homme. 

PISISTRATE, fils çl'Hippocrate, tyran d'Athènes. Du grec 
pèithô, persuader, stratos, armée. 

PISON, ami d'Horace, descendant de Numa; confident 
de Tibère. Du lat. pisà, pisonis, mortier, ou ^nsum, pois, de 
pinso, piler dans un mortier; broyer, (Voy. Pittacus.) 

PISTOR, surnom de Jupiter. Du lat. pistor, boulanger, 
celui qui d'abord pilait le blé, depinso, piler, broyer. 

PITHÉE, fondateur de Trézène. Du ^rec jnthéus, pithèias, 
météore qui a la forme d'un tonneau, pithèôn, piton, cellier, 
depithos, tonneau. 

PITHÉIS, fille de Pithée (voy. ce nom). 

PITHO, déesse de la persuasion. Du grec péithô, per- 
suader; pousser, animer, mot venu de Vhéh, pila ou phithâ, 
persuader; d'où le grec péithô, pèismonê, persuasion, péistê* 
rios, péisîikos, pithanos, persuasif, péithênios, obéissant, 
pistis, foi, pistos, croyable. 

PITHODÈME, fameux lutteur. Du grec pèithô, persua- 
der, démos, peuple, prop. qui persuade le peuple. 

PITHOLÉON, poëte de Rhodes. Du grec pèithô, persua* 
der, léôn, lion, prop. qui persuade le lion. 

PITTACUS, philosophe de Mitylène, un des sept sages 
de la Grèce. Du grec pissa, attique pitta, pois, lat. pisum, 
pois, venu de pinso, battre, tasser ; frapper ; piler, pisio, 
piler (on écrase les pois pour en faire la purée), grec ptissô, 
piler, égruger, concasser; pistés, qui égruge, pistikos, qui 
sert à piler, pison, pisos, pois, mots venus du sansc. pish, 
piler, broyer, moudre, écraser, pinsat, broyant, pistas, 
broyé, pês'i, pois en grain. De là le celt. pis, pois, l'hind. 
pisnâ, broyer, pisnâ, être moulu, Tang. pea, pois, le gall. 
pys, le bret. pîz, pois, pisel, morceau, fragment, le gaël 
peasaire, pois, piosa, fragment, Tital. pisello, pois, petit 



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— PLA — 475 

pois, Tesp. pistar, piler, écraser, le catal. pesol, pois, le 
porL pisar, piler, écraser. 

Plus, surnom de Métellus et de Tempereur Antonin. 
Du lat. pius, qui accomplit le devoir, vertueux, pur, juste, 
honnête; pietix; saint, sacré; doux, bienveillant. 

PLACIDE, Plagidie, Plagida. Du lat. placidus, doux, 
calme, bon, bienveillant, dérivé de placeo, plaire, être 
, agréable, agréer, venu du sansc. pâl, aimer, soigner, selon 
M. Eichhoff, ou du sansc. prî, réjouir, donner de la gaieté, 
selon Bopp; d'où Tang. to please, plaire, Tital. piacere, 
Tesp. placer, plaire, le franc, plaisir. 

PLACILLA, femme de Théodose le Grand. Voy. Placide. 

PLATON, célèbre philosophe grec, chef de la secte des 
Académiciens. Du grec plalus, large, ample, d'où platos, 
largeur ( Platon avait de larges et fortes épaules, un large 
front, et son éloquence se répandait comme un torrent 
large et rapide), mot qui paraît se rattacher au sansc. 
prithu et à Tall. breit, large, élargi, par le changement de 
r en L Math. Martinius forme platus du grec plèthô, être 
plein, rempli, comblé, et d'autres, soit du chald. phâtha, 
il fut ample, soit de Théb. pâlat, il fut uni, lisse. On re- 
trouve la racine de platus dans le lat. platea, grande rue, 
place publique (d'où le franc, place), Tall. platz, place, rue, 
flach, plat, plan, platt, plat, Tang. place, place, flat, uni, 
plat, le suéd. platt, {lat, plat, plan, large, plats, place, le dan. 
flad, le holl. plat, Pane. ail. flasz, flahh, Pisl. flatr, le pol. 
plaski, plat, plan, plac, place, le gall. plâd, le gaël plat, le 
basque jîtoa, \q CQ\i, pladt, ^\dX,Y\id\, piazza, Y^^^.plaza, 
place, le grec plax, platïkos, plaque, plaine, surface plane 
(d'où le gaël écoss. plang, planche, le lat. planca, l'ang. 
plank, l'ail, planke, le franc, planché). 

PLAUTE, poëte comique latin. Du lat. plantas, pour 
plaudus, clabaud, chien de chasse dont les oreilles sont 
plates, pendantes et larges, mot de la môme origine que le 
grec platus, (Voy. Platon.) 



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476 — POL — 

PLUTARQUE, célèbre biographe grec. Du grec ploulos, 
richesse, arche, commandement. 

PLUTON, roi des enfers. Du grec ploutos, dieu de l'ar- 
gent, richesse, d'où le grec ploutéô, être riche. Dans Hésiode, 
il est invoqué avec Cérès pour là prospérité des moissons, et 
plus tard comme dispensateur des richesses, parce que la 
richesse provient des entrailles de la terre. 

POLIAGRE, Grec qui s'étrangla'à cause des plaisanteries 
des poètes comiques. Du .grec polis, ville, agros, champ. 

POLITE, fils de Priam. Du grec politês, citoyen, dérivé 
de polis, ville. 

POLUS, comédien grec. Du grec polus, beaucoup, nom- 
breux, d'où le lat. plus, pluris. En sansc. puru, beaucoup, 
plusieurs, pût, amas, de pul, pall, amasser, accroître; en 
zend pouro, beaucoup, plusieurs ; en bret. pul, abondant, 
pula, abonder; en ail. viel, beaucoup, plusieurs; en anc. 
ail. fil, filo, filu; en ang.-sax. faela, faeol, fecUa, fêla, féal; 
en isl. fioel ; en polon. wiele. 

POLYAGRE, Grec diffamé par les poètes comiques de 
l'antiquité. Du grec polus, beaucoup, agros, champ. 

POLYBE, historien grec ; roi de Corinthe. Du grec polus, 
beaucoup, bios, vie, ou bia, force. 

• POLYCARPE. Du grec polus, karpos, fruit. 

POLYCLÈTE, célèbre sculpteur de Sicyone. Du grecpo/u5, 
kléitos, célèbre, dérivé de kléiô, célébrer, kléos, gloire. 

POLYCRATE, tyran de Samos. Du grec polus, kratos, 
force, puissance. 

POLYDAMAS, fils de Panthée; capitaine troyen, fils 
d'Anténor. Du grec polv^, damaô, vaincre, dompter. 

POLYDECÏE, roi de l'île de Sériphe, père de Persée; 
statuaire. Du grec polus, déiktês, indicateur, dérivé de déik- 
numi, faire voir, montrer. 



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- POM - 477 

POLYDORE, fils de Priam et d'Hécube. Du grec polus, 
dôron, don. (Voy. Donat.) 

POLYEUCTE. Du grec polus, euktos, désirable, euchétês, 
suppliant, euchi, vœu, dérivés de euchomai, promettre, 
prier, vouer, prop, qui prie beaucoup, pieux. 

POLYGNOTE, peintre célèbre, fils et disciple d*Aglao- 
phon. Du grec polus, beaucoup, gnôtos, gnôstos, connais- 
sable, gnàstés, qui connaît, gnosis, connaissance, dérivés de 
gignôskô, connaître, juger, prop. homme d'une grande 
connaissance, homme de science, savant. 

POLYHYMNIE ou Polymnie, fille de Jupiter et de Mné- 
mosyne, muse de Téloquence. Du grec polxis, humnos, 
hymne, chant, humnéô, célébrer, dérivés de hudô, dire, 
chanter, hudés, poëte. 

POLYMNESTOR, roi de Thrace. Du grec polus, mnêstôr, 
mnêstér, prétendant, qui recherche en mariage. 

POLYNICE, fils d'Œdipe et de Jocaste. Du grec polus, 
nikê, victoire, de nikaô, vaincre. 

POLYPHÈME, roi des Cyclopes, aveuglé par Ulysse. Du 
grec palus, phêmi, parier. 

POLYXÈNE, fille de Priam, épouse d'Achille. Du grec 
polus, xènos, étranger, xénê, étrangère. 

POLYXO, prêtresse d* Apollon dans l'île de Lemnos. Du 
grec polus, xoos, xismos, action de gratter, de xéô, xèein, 
gratter, racler. 

POMONE, déesse des vergers, des fruits. Du lat. pomus, 
pomum, arbre fruitier ; fruit, mot dont on retrouve la racine 
dans Tall. baum, arbre, le teut. boum, l'anc. sax. bom, 
l'ang.-sax. beam, beom, l'ang. fream, lehoU. bom, arbre,rital., 
Tesp. et le port. porno, pomme, le catal. pom, poma, pomme. 

POMPÉE, fameux guerrier^ rival de César. Du lat. pompa, 
sorte de procession solennelle, pompe, solennité ; appareil , 
venu du grec pompé, envoi, mission; pompe, cortège, pro- 
cession, escorte, grand appareil, dérivé depempô, envoyer, 

4t 



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478 — POR — 

conduire; lancer, jeter avec force, d'où Tall. pumpe, pompe, 
le suéd. et Tang. pump, le holl. pomp, pompe, le dan. pompe, 
VisLjmmpa, Tital. et Tesp. pompa. 

POMPÏLIUS, surnom de Numa. Voy. Pompée. 

POMPONIA, mère de Scipion. Voy. Pompée. 

POMPONIUS, illustre chevalier romain ; poète-distingué; 
célèbre géographe. Voy. Pompée. 

PONCE (Pilate), gouverneur de Judée. Du lat. pons, 
pontis, pont, mot que Benfey tire du sansc. path, aller, mar- 
cher; d'où le grec patos, Tang. path et Paîl. pfad, chemin, 
sentier. (Voy. Perpétue.) Il peut venir aussi du grec poros, 
passage, trajet, ou de pontos, la mer. 

PONTIA, c'est-à-dire marine, surnom de Vénus. Du grec 
pontios, pontias, de mer, dérivé de pontos, mer, la vaste 
mer, venu lui-même du sansc. pâûiis, la mer, pâtha, eau. 

PONTICUS, poète héroïque, ami d'Ovide. Voy. Ponce. 

POPILIUS (LÉNAs), défendu par Cicéron, et ensuite son 
assassin. Du hUpopulus, peuple, mot venu du grec polus, 
beaucoup, plusieurs, ou, par réduplication, du grec plêthos, 
foule, peuple, comme le lat. erubesco, du grec èrathainô, 
rougir, selon Benfey. Toutefois la racine de ce mot se re- 
trouve dans le gall. pobyl, peuple, le bret. poel, l'ail, pôbel, 
le gaël écoss. pobull, le gaël irl. pobal, l'ang. people, l'ital. 
popolo, l'esp. pueblo, peuple. Les anciens Latins ont dit 
poblus et poplus, d'où le nom poplicola, poblicola, publicola. 

PORCIÂ, fille de Caton et femme de Brutus. Du lat. 
poTCus, porc, venu de l'anc. attîque porkos, porc, pourceau, 
de perkos, noir, tacheté de noir, moucheté; car le porc est 
ordinairement noir, sale de sa nature, et est fréquemment 
couvert de boue et de poussière; de plus, dans certains pays 
son corps est marqué de taches noires et de taches blanches; 
d'où l'ail, ferkel, jeune cochon, cochon de lait, bars, barsch, 
perche, poisson tacheté, l'ang. pork, porc, le bret. porc, 
le gall. porc, le gaël et le celt. porc, le teut. vark, barco, 
l'anc. germ. bork,.\e port, et Pital. porco, l'esp. puerco. 



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- PRE — 479 

PORPHYRE, platonicien, élève de Longin. Du grec por- 
phura, pourpre, d'où l'arabe birfir et firfir, pourpre, le lat. 
purpura, le russe porphira, Tall. purpur, Tang. purple, 
rital. porpora, le polon. et Tesp. purpura. 

PORSENNA, roi d'Étrurie, allié de Tarquîn. Voy. Porcïa. 

PORUS, roi des Indes, vaincu par Alexandre. Du pers. 
pour, fils, ou du grec j5ôro5, pour pêros, aveugle, estropié, 
malheureux, d'où probablement les composés talaipôros, 
plein de misère, talaiporèô, être misérable, talaipôria, mi- 
sère (de talas, pôros), 

POSTHUMIUS, historien romain. Du lat. post, après, 
humus, terre, fertilité du sol ; pays, contrée, humare, enter- 
rer, couvrir de terre, mettre dans la terre. Ce nom signifie 
proprement venu après la mort de son père. 

POTHÏNUS, un des assassins de Pompée. Du grec pothèi- 
nos, désirable, potèô, désirer, de potos, désir. 

POTUA, déesse qui présidait à la boisson chez les Ro- 
mains. Du lat. potus, boire, boisson, de poto, potare, boire, 
venu du grecpinô, boire, pepôka, j'ai bu, d'oix potos, bois- 
son, ce qu'on boit, potês, buveur, potis, buveuse, poma, . 
posis, potês, potion, posimos, pîstos, potos, potable, potamos, 
prop. potable; eau douce, courante, fleuve, rivière, mots 
venus eux-mêmes du sansc. pâ, boire, pathos, pîthà, eau, 
pana, boisson. On retrouve la racine de ces mots dans l'irl. 
pôt, boire, le gall. potiaw, Thindoust. pî, pina, le russe 
pitj, le polon. piç, boire, l'ital. poto, boire, boisson, le gaël 
poit, pot, le cymrijpo^, pot, le gall. pot, pot, potel, bouteille, 
le bret. pôd, pôt, pot, le dan. potte, le suéd. potta, Tang. et 
lehoU. pot, le bas-lat. potus, pot, le franc, pot, potion. 

PRAXITÈLE, célèbre statuaire. li)\x grec praxis, action, 
de prassô, traiter, négocier, faire, pratiquer, télos, fin, 
impôt, de tellô, faire sortir. 

PRESTANA, déesse de l'excellence. Du lat. prœstantia, 
excellence, supériorité, prxstam, excellent, éminent, prœsto, 
prœstare, exceller, surpasser, l'emporter sur. 



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180 — PRO — 

PRIAM, roi de Troie, Ois de Laomédon. Du grec pria- 
sthai, priamai, racheter, parce que, ayant été fait prison- 
nier, il fut racheté après la destruction de Troie. Avant ce 
fait, il se nommait Podarcès. Benfey rattache ce nom au 
sansc. prî, aimer, d'où le grec Pri-apos, Priape, dieu de 
l'amour; d'où aussi Tall. braut et le franc, bru, prop. per- 
sonne aimée par quelqu'un, amante, maîtresse; d*où encore 
le sansc. prîtu, oiseau. Le grec Pri-amos serait le superlatif 
antique du sanscrit pri-^a, amical, cher, aimé, chéri. (Voy. 
Philémon.) - 

PRIAPE, fils de Bacchus et de Vénus. Du sansc. prî, 
aimer, d'après Benfey. Ce savant regarde la terminaison 
apos de Pri-apos comme identique à celle de Askl-épios, 
Esculape. (Voy. Priam.) 

PRIME. Du lat. primus, premier, mot venu, comme le 
grec prôtos, premier, du sansc. pralhamas, premier. En 
Y>dli pathamo, premier, zend paôirya, russe pervyi, polon. 
pierwszy, celt. prif, gall. priv, gaël priomh, ital. primo, 
esp. primero, premier. 

PRISCIANUS, grammairien très-instruit. Du \dX.pr%scus, 
ancien, vieux, antique, mot auquel se rattachent le grec 
presbus, vieillard; ancien, Tang. first, premier, Tall. fûrst, 
prince. 

PRIVAT. Du lat. privatus, qui appartient à chaque indi- 
vidu, propre, particulier, de privus, chacun en particulier. 

PROBUS, empereur romain. Du lat. probus, qui s'abstient 
du mal, honnête, plein de probité; homme de bien. 

PROCAS, aïeul de Romulus. Du lat. procax, pétulant, 
effronté, impudent, procacia, impudence, insolence, effron- 
terie. 

PROCLUS, platonicien, maître de Plutarque. Du grec 
pro, devant, kléos, gloire. 

PROCOPE, historien. Du grec pro, devant, koptô, couper. 

PROCRIS, fille d'Érechthée, roi d'Athènes, femme de 



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- PRU - 484 

Céphale. Du grec prOy devant, krisis, jugement, sentence, 
dekrmô, juger; élire, penser, estimer; choisir. 

PROCULÉIUS, favori d'Auguste. Du lat. pro, devant, 
culeus, culeum, sac de cuir. 

PRODICUS, célèbre sophiste de l'île de Cos. Du grec 
pro, devant, dikê, justice. 

PROMÉTHÉE, fils de Japet. Du grecpromêthês, prévoyant, 
de pro, devant, mathô, manthanô, apprendre, chercher à 
connaître, savoir. 

PRONUBÂ, surnom de Junon, qui présidait aux ma- 
riages. Du lat. pronubare, présider aux noces, pronubus, 
qui concerne le mariage. 

PROPERCE, fameux poëte élégiaque. Du grec pro, de- 
vant, perkos, noir, noirâtre. 

PROSERPINE, épouse de Pluton, déesse des enfers. Ce 
nom vient de Prasarpani, divinité indienne qui était repré- 
sentée entourée d'un serpent. M. Wilford l'affirme en disant 
que le mot sanscrit prasarpani signifie celle qui est entourée 
de grands serpents, et que ce nom est identique avec Per- 
sèphone ou Proserpine, De là assurément le lat. proserpo, 
ramper, se traîner, s'étendre en rampant comme un ser- 
pent, proserpens, rampant. 

PROSPER. Du lat. prosper, prospère, favorable, propice. 

PROTAGORE, philosophe, disciple de Démocrite. Du 
grec prôtos, premier, agora, harangue, talent de haran- 
guer; place publique, assemblée. 

PROTAIS. Du grec proeéî'a, primauté, de propos, premier. 

PROTE. Du grec prôtos, premier. (Voy. Pbime.) 

PROTÉE, fils de l'Océan. Du grec prôtos, premier. 

PRUDENT, Prudence. Du lat. prudens, prudentis, pru- 
dent sage, prévoyant, prudentia, prévoyance, prudence, 
formé du lat. pro, devant, videns, voyant, qui voit, de video, 
voir. La racine de ce mot se retrouve dans le celt. prudd, 



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482 — PTO — 

soin, réflexion, prévoyance, le bas-bret. prudant, prudent, 
Tanc. goth. frodei, frothei, sagesse, prudence, frods, froths, 
prudent, sensé, le gall. pruz, circonspect, prudent, sérieux, 
pruzdeb, prudence, le haut ail. anc. et moy. fruoti, fruati, 
fruotheit, sagesse, prudence, l'ang. prudence, prudent, pru- 
dence, prudent, Tital. et Tesp. prudente, prudent. 

PSYCHÉ, déesse, épouse de Cupidon. Du grec psuchê, 
âme, esprit, souffle, vie, venu de psuchô, dessécher, rafraî- 
chir; souffler, se refroidir; comme le grec pneûma, esprit, 
vient de pnèô, souffler ; êtor, cœur, âme, vie, de aêmi ou aô, 
souffler; thumos, âme, esprit, vie, mot qui se rattache au 
sansc. dhii, dans le sens de souffler, exhaler; Théb. nèphèsck, 
âme; souffle, haleine, de naphach, souffler; rouach, âme, 
esprit; souffle, haleine, vent, de rouach, aspirer, respirer; 
chald. rouach, v^nt, esprit; le chaldéen nischemah, âme, 
vie, rhéb. neschâmâh, souffle, haleine, respiration; souffle 
dévie, âme, esprit, être animé, de nâscham, souffler, respi- 
rer, nâschaph, souffler; Tarabe nefs, âme, de neffes, haleine, 
souffle; lelat. spiritv^, esprit; souffle, respiration, de spir(r, 
souffler; animus, souffle de vie, vie, âme, esprit, du grec 
anémos, vent. On voit par là que Tâme est un souffle donné 
par le Créateur à la créature, souffle qui est le principe de 
la vie, la vie, Texistence, l'individu, l'esprit, le génie. Tant 
que l'âme habite avec le corps, dit Platon, elle est la cause 
de sa vie, le principe qui lui donne la faculté de respirer et 
qui le rafraîchit, anapsuchon, et dès que le principe rafraî- 
chissant l'abandonne, le corps se détruit et meurt. L'âme 
est donc un souffle divin, un rayon de la clarté divine, donné 
à l'homme pour l'animer, le guider, le conduire, et c'est par 
là qu'il est semblable à Dieu, qui, par ce souffle^ lui a 
donné, dans son union avec le corps, l'intelligence, la sen- 
sibilité et la volonté, d'où est venu l'amour. Par l'âme, nous 
nous élevons vers les hauteurs de l'infini ; par le corps, nous 
restons attachés à la terre. Dieu est donc à l'âme ce que 
la terre est à notre corps. • 

PTOLÉMÉE, roi d'Egypte; roi de Chypre; astronome et 



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— PYR — 483 

géographe. Du grec ptoUmaios, belliqueux, de polèmos, pto- 
Umos, guerre ; bataille, combat. 

PUBLICOLA, surnom de Valérius, fameux par sa popu- 
larité. Du \dii. puhlicola, populaire, qui aime le peuple. (Voy. 

POPILIDS.) 

PUBLIUS, poète latin. Du lat. publicus, public. (Voy. 

POPIUDS.) 

PULCHER, PuLCHÉRiE. Du lat. pulche7\ beau, formé du 
grec polus, beaucoup, charis, grâce, prop. très-beau, très- 
belle. 

PUPPIUS, fameux poëte tragique. Du Idtt.jmppls, poupe; 
navire, vaisseau, mot que Gébelin rapporte au lat. pubes, 
jeunesse, poil follet, et à pujja, poupée, parce que, dit-il, 
on plaçait à la poupe les statues des dieux de la navigation 
sous la forme de marmousets ou de poupées, appelés pour 
<:ette raison les dieux palaïques. 

PURGION, historien grec. Du grec purgos, tour. 

PYGMALION, roi de Tyr, frère de Didon; célèbre sculp- 
teur. Du grec pugmé, coudée, léôn, lion. 

PYLADE, roi de Phocée. Du grec pulê, porte. 

PYRACMON, un des forgerons de Vulcain. Du grec pur, 
feu, akmon, enclume. 

PYRÉICUS, peintre grec. Du grec pur, feu, Jmiô, brûler. 

PYRGOTÈLE, fameux graveur sous Alexandre. Du grec 
purgos, tour, tèlos, fin. 

PYRISOÙS, premier nom d'Achille. Du grec ]?ar, feu, 
soos, sain et sauf, prop. sauvé du feu. 

PYROCLÈS, héros des temps fabuleux qui, dit-on, in- 
venta le feu. Du grecpiir, kUos, gloire, prop. gloire du feu. 

PYRODÈS, nom de celui qui, le premier, dit-on, fit sortir 
du feu des veines d'un caillou. Du grec pur, èidos, forme. 

PYRON, historien grec. Du grecpwr, feu. 



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484 - PYX — 

PYRRHA, femme de Deucalion. Du gtecpurrha, de cou- 
leur de feu, rouge ardent, rougeâtre, roux; par extension 
blonde. 

PYRRHON, philosophe qui doutait de tout. Du grec 
purrhos, roux, de pur, feu, nom qui lui fut donné à cause 
de ses cheveux roux. 

PYRRHUS, fils d'Achille. Voy. Pyrrhon. 

PYTHAGORE, célèbre philosophe grec. Du grec puthesthai, 
apprendre, comprendre, voir, s'informer de, verbe auquel 
se rattachent le lat. putare, le sanscrit budh, connaître, 
apprendre, penser, le zend budh, voir, et agora, harangue, 
discours. 

PYTHIUS, surnom d* Apollon, vainqueur du. serpent 
Python. Du grec puthô, pourrir, parce que ce serpent fut 
formé, selon les poètes, de pourriture dans les eaux crou- 
pies après le déluge de Deucalion; ou de Théb. péthén, 
vipère, aspic. 

PYXODORE, Grec qui a découvert le marbre. Du grec 
puxos, buis, dôron, don. 



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Q 



QUENTIN. Du lat. quintus, cinquième. 

OUIÉTALE, surnom de Pluton. Du lat. quietalis, séjour 
de Tepos, de quies, repos, tranquillité; paix; sommeil; 
mort. D'après Benfey, Chavée et autres linguistes modernes, 
on pourrait rattacher le grec koitê, lit, couche, koima, 
repas, koimaô, coucher, faire dormir, koiméma, sommeil, 
koimêtêrion, dortoir, ainsi que le lat. quieo, quiesco, se re- 
poser, le lithuan. kiemas, lieu de repos, demeure, le goth. 
haims, demeure, et le franc, hameau, au sansc. ci, reposer, 
dormir, être couché, çayas, repos, çayUa, paisible, çayanan, 
lit, çaitai, il est couché, çayathas, la mort. La racine de ces 
naotsse retrouve dans le gall. cws, cwsg, repos, sommeil, 
le bret. kousk, sommeil, kouska, dormir, le gaël coisg, tran- 
quilliser, rang, quiet, paisible, tranquille, Tital., Tesp. et le 
port, quieto, paisible, tranquille, le russe koi, kokoi, repos, 
le polon. cichy, coi, paisible, tranquille, le suéd. quider, 
couche, retraite pour la nuit, le franc, coi, coite, paisible, 
tranquille. 

QUINTIANUS, jeune Romain d'une illustre famille qui 
fut arrêté et massacré pour avoir voulu poignarder Com- 
mode. Du lat. quintus, cinquième. 

QUINTILIA, maîtresse du poète Licinîus. Du lat. quin- 
tilis, juillet, cinquième mois de l'année chez les Romains. 



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486 - QUI - 

QUINTILIANA, comédienne qui, accusée de complicité 
avec le sénateur Pompilius, résista à la torture et fut ren- 
voyée absoute. Voy. Quintilia. 

QUINTILIEN, premier professeur de rhétorique à Rome. 
Voy. QuiNTiuA. 

QUINTILLUS, frère de l'empereur Claude. Voy. Quintilia. 

QUINTIUS, noble Albain, ancêtre des Flaminius, des 
Gapitolinus, des Cincinnatus. Du lat. quintm, cinquième^ 
de quinqm, cinq. Ce mot s'est propagé dans un très-grand 
nombre de pays, dit Morand, et il n'y a rien d'étonnant 
qu'il ait subi des modifications diverses en raison de la 
diversité des langues. Il offre plusieurs temples de labiales, 
de gutturales et de dentales se substituant les unes aux 
autres. En sansc. pank'a, cinq, persan pendj, turc bech, grec 
vente, lithudin. penki, slave penf, russe piaK', zend peantche, 
kurde d'Amadia pendj, afghan pmza, hindoust. pantch, ail. 
funf, anc. goth. fimf, ang.-sax. fif, ang. five, suéd. et dan. 
fem, norv. faem, foem, ital. cinque, esp. et port, cinco, cinq. 

QUIRINUS, dieu des Sabins, représenté sous la forme 
d'une hache ou pique; surnom deRomulus; consul romain. 
Du lat. quiris ou curis, mot venu des Sabins, signifiant lance, 
javelot, pique, et qui paraît être fait du sansc. çara, javelot, 
dard, fait lui-même de car, percer, pénétrer. 

QUIRIS ou Qdirita, surnom de Junon invoqué par les 
nouvelles mariées. Une des cérémonies du mariage, chez 
les Romains, était de séparer les cheveux de la nouvelle 
épouse avec une aiguille de tête faite du fer d'une pique, 
quiris, tirée du corps d'un gladiateur qui avait été terrassé 
ou tué dans l'arène. (Voy. Quirinos.) 



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R 



RABIRIUS, poète latin. Du lat. rabire, être enragé, en 
fureur. 

RACHEL, fille de Laban. De l'héb. râchél, brebis. 

RACINE, célèbre auteur tragique français. Du lat. radix, 
radicis, racine, venu du grec rhadix, branche, rameau, ou 
de rhiza, racine. 

RADÉGONDE. Du teut. rad, actif, prompt, gund, femme 
forte. 

RAEMA, fils de Chus. De l'héb. rahemah, frémissement. 

RAHAR, femme de Jéricho, qui cacha les émissaires de 
Josué. De l'héb. râhâb, large, spacieux, vaste, étendu. 

RAM, filsd'Esron; fils de Jéraméel. De l'héb. râm, haut, 
élevé. 

RAOUL. Diminutif de Rodolphe (voy. ce nom). 

RAPHA, fils de Benjamin. De l'héb. râphâ, guérir, con- 
soler, assister. 

RAPHAËL. De l'héb. rop/ia, guérir, El, Dieu, prop. gué- 
rison de Dieu ou Dieu le guérit. 

RAPHAIA, fils de Thola. De l'héb. râphâ, guérir, lah, 
Seigneur, prop. guérison du Seigneur. 

RÉBA, un des rois des Madianites. De l'héb* rèbah, le 
quart; chacun des quatre côtés d'un corps. 



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488 — RÉG — 

RÉBECCA, fille de Bathuel, épouse d'Isaac. De l'héb. 
ribbeqah, engraissée, femme grasse, qui a de Tembonpoint. 

RÉCEM, roi des Madianites; fils d'Hébron. De l'héb. 
râkam, broder, rikemah, broderie, tissu de diverses cou- 
leurs. 

RÉGHÀB, père de Malchia; fils de Remmon. De l'héb. 
rachâb, rècfiéh, cavalier; râchab, aller à cheval, monter un 
cheval. 

REGNAUD, Regnauld, Renaud, Renauld. 'Du teut. rein, 
fin, rusé; pur, clair, hold, ami, affectionné, gracieux. 

RÉGULUS, consul romain, prisonnier à Carthage. Du 
lat. regulus, petit roi, roitelet, dérivé de rex, régis, roi, 
venu lui-même de rego, regere, régner, régir, diriger, con- 
duire; gouverner, commander. La racine de regere, que 
Ton retrouve dans un grand nombre de langues, offre pour 
lettres principales la liquide r, suivie d'une voyelle, et mo- 
difiée ou supprimée suivant les langues et suivant l'eupho- 
nie particulière à chaque dérivé. En sansc. rigWa, celui qui 
conduit, qui régit; conducteur, guide, rag\ briller, régir, 
commander, ràg'a, roi, génitif râg'nas, du roi, râg*ya, 
royaume ; en héb. hârak, il a mis en ordre, il a aligné ; en 
copte P'Ouro, roi, d'où l'héb. parehô et le grec pharaô, titre 
commun des anciens rois d'Egypte jusqu'à l'invasion des 
Persans (voy. Pharaon) ; pouro vient du copte ouro, qui 
commande, roi, en y ajoutant]?, le signe, du genre mascu- 
lin; d'où le copte touro, reine, metouro, empire, royaume. 
(Jablonski, Gésénius, etc.) En malai radja, roi, ratou, reine, 
souveraine; en ail. reihe, suite, rang, rangée, regel, règle 
(du lat. régula), richten, dresser, régler, recht, droit, reich, 
puissant, riche; en haut ail. anc. etmoy. rih, riho, rich, 
puissant, riche, opulent ; en goth. reiki, royaume, empire, 
reiks, héros, prince; en ang.-sax. rie, rice, rica, ricca, puis- 
sant, riche, riht, reht, droit; en ang. right, droit, rich, puis- 
sant, riche, rule, règle; en holl. regel, règle, regt, droit, 
ryk, puissant, riche ; en suéd. regel, règle, raet, raett, droit, 
rik, puissant, riche; en dan. ret, droit, rig, puissant, riche; 



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— RÉS — 489 

en*gaël écoss. riaghail, règle, loi, riochos, roi, règle, ràc, 
prince, righ, riogh, ris, roi, rioghaich, régner; en gaël irl. 
riaghaii, riaghal, riadh, règle, loi, riogh, roi, règle, rac, 
roi, prince, righ, ris, roi ; en kimri roué (d'où le franc, roi), 
roi, prince, chef; en breton reiza, reizia, régler, reiz, réglé, 
rang, règle; en ital. reggere, régir, gouverner, ricco, puis- 
sant, riche, retto, droit; en esp. régir, régir, gouverner, 
rico, riche, rey, roi, recto, droit; en franc, riche, roi, régir, 
régner, régent, régler, règle, diriger, direct, droit, corriger, 
correct, rang, etc. 

REHUM, prêtre. De Théb. rahum, miséricordieux, en 
parlant de Dieu. 

REINE. Du lat. regina, reine, de rex, régis, roi. (Voy. 

RÉGULUS.) 

REMMON, père de Réchab; idole des Syriens. De Théb. 
rimmon, grenade, grenadier. 

RENARD, Regnard. Du teut. rein, fin, rusé, prudent; 
pur, clair, hart, hard, courageux. 

RENÉ. Du lat. renatus, de renascor, renasci, renaître, 
naître de nouveau, prop. qui renaît. 

RÉSEPH, fils de Béria. De Théb. réschéph, flamme, char- 
bon ardent, éclair, fièvre, peste, (oiseaux de proie), signi- 
fications diverses qui, pour être parfaitement comprises, 
ont besoin de quelques exemples : reschaphéiah rischephê êsch 
(Cant., vui, 6), ses charbons sont des charbons de feu très- 
ardents, ou ses flammes sont comme les flammes du feu; 
rischephê kâschéth (Ps. lxxvi, 4), les éclairs de Tare, c'est- 
à-dire les flèches; oubenê réschéph (Job, v, 7), selon les uns : 
et les fils de Téclair, les oiseaux de proie, qui volent comme 
réclair; selon les autres : les fils du feu ou du charbon, 
les étincelles, <( (comme) les oiseaux ou (comme) les étin- 
celles (s'élèvent en l'air); » oulechumê réschéph (Deut., xxxii, 
24), et (ils seront) dévorés par la fièvre, la peste; selon 
d'autres : déchirés par des oiseaux de proie, de carnage. 
(Sander et Trenel.) 



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490 — RHÉ — 

RÉU, ûls de Pélég. De l'héb. rêéh, ami. 

RÉUEL, fils d'Ésaù. De Théb. rêéh, ami, El, Dieu,.prop. 
ami de Dieu. 

RÉUMA, concubine de Nachor. De l'héb. raoumâh, 
rélevé. 

REZON, roi de Damas. De Théb. râzon, prince. 

RHADAMANTHE, fils de Jupiter et d*Europe, juge des 
enfers. Du grec rhadix, branche, ou de rhaidios, facile, 
manthanô, apprendre, étudier. 

RHÉE, femme de Saturne, la Terre, mère des dieux. Du 
grec rhéô, couler, parce que, comme le dit le père Jouvenci, 
de la terre coulent tous les biens; ou, selon Guichard, de 
l'héb. râhâh, il a nourri, il a fait paître, parce que la terre 
est la mère nourrice, le paquis, le pâturage de tous les ani- 
maux. 

RHÉE SYLVIE, fille de Numitor, roi d'Albe, mère de 
Rémus et de Romulus. Voy. Rhée et Sylvain. 

RHÉSUS, roi de Thrace, allié des Tro^ens. Du grec 
yJieusis, rhusis, écoulement, dérivé de rhéô, couler; ré- 
pandre, mot venu du sansc. ri ou rî, mouvoir, couler, rinas, 
fluide, et dont on retrouve la racine dans presque toutes 
les langues. En héb. rî, pluie, arrosement, riv, couler, 
râvâh, arroser, inonder, lat. rivus, ruisseau, courant d'eau, 
gallois ri, ruisseau, rhiu, rhiw, fleuve, rivière, ruisseau, 
rm, courant d'eau, rhigol, sillon, canal, ail. rinn, eau cou- 
lante, ang. river, rivière, ital. rivo, ruisseau, rivière, esp. 
rio, rivière, persan rovd, rud, fleuve, rivière, ran, roun, 
fleuve, ravan, tout ce qui est fluide, arabe rabai, ruisseau, 
rud, rivière, basque rabia, rivière, japonais rin, rivière, 
caraïbe ranroua, rivière, tonquinois rarih, ruisseau; en 
goth. rinnan, teut. rennen, rînnen, flam. rannen, rennm, 
suéd. rinna, ail. rinnen, ang. runn, arabe radam, turc 
rizan, grec rhèô, couler; rhuax, courant, torrent, rhuas, 
qui coule, etc. 



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— ROB — 494 

RHÉTÉNOR, compagnon de Diomède. Du grec rhéô, par- 
ler; couler, anér, homme. 

RHODOPE, femme de Térée, roi de Thrace ; courtisane 
qui avait été esclave avec Ésope. Du grec rhodon, rose, 
ops, voix. 

RICHARD. De Tall. Richard, Reichard, fait de rich, reich, 
puissant, grand, riche (voy. Régulus), hard, hart, courageux, 
hardi. 

RICHEMOND, Righmond. Du teut. rich, puissant, mund, 
homme. 

RIGORERT. Voy. Robert. 

RIPHATH, ûls de Gomer. De Théb. riiphath, médecine 
ou relâchement, ou de riphaoth, santé, force. 

RISPA, fille d'Aja, concubine de Saûl. De Théb. ritspah, 
charbon de feu; pavé, rèlséph, charbon ardent. (Voy. Réseph.) 

RORERT. Du teut. rat ou ràd, conseil, hert, illustre, 
prop. illustre dans les conseils, grand orateur. 

RORIGO et RoBiGO,. divinité qu'on invoquait contre la 
rouille des blés. Du lat. robigo, rubigo, rouille, dérivé de 
niber, rouge, venu du sansc. rôhijLa, rouge; sang, rakia, 
rouge; d'où le grec én*«/iro5,/ rouge, le russe rdeyu, Tall. 
rolhy le haut ail. anc. et moy. rot, l'ang.-sax. reod, reod, 
red, rud, Tang. red, le holl. root, le suéd. et le dan. roed, 
le gall. rhuz, rouge, rhur, rougeâtre, rouge, le ^aël écoss. 
ruadh, rouge, rughaich, rougir, le gaël irl. rot, ruadh, 
rouge, robhar, rougeâtre, rouge, -l'ush, ruighe, rougeur, le 
frison rud, rouge, Tillyrien rudno, Thind. râtâ, le cimbre 
roat, le roman ro, rob, le lapon ruoposes, Tital. rubro, 
l'ésp. roxo, rouge, Tall. rost, rouille, Tang. rust, Touillej le 
lat. rufus, russus, roux, nifeo, roussir, le napolit. russo, 
rouge. 

ROROAM, fils de Salomon. De l'héb. râhab, être large, 
devenir large, spacieux, hâm, peuple, multitude, prop. qui 
élargit, agrandit le peuple. 



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492 — ROS — 

RODOLPHE, RuDOLPHE. Du teut. rad, actif, prompt, ou 
rad ou rat, conseil, et hûlf, aide, secours; en celt. ulphe, 
galL, ang.-sax. et ang. helpe, flam. hulpe, aide, secours, 
prop. secourable. 

RODRIGUE, RoDERic. Du teut. rad, actif, prompt, rich, 
puissant, riche. 

ROGER. Du lat. rogo, rogare, questionner, interroger, 
fait du grec orègo, désirer, prop. orateur. 

ROHOBIA, fils d'Éliézer. De Théb. rohab, largeur, éten- 
due, lah, Seigneur, prop. étendue du Seigneur. 

ROLAND. Du teut. rot, rouge, land, terre. 

ROMAIN, Romaine, Romanie. Du lat. romanus, romain, 
de Roma, Rome, mot fait du grec rhômê, rhôma, force, vi- 
gueur, dérivés de rhônnvmi, rendre fort, fortifier; à cause 
de la puissance, de la force, de la position avantageuse de 
cette ville qui était située à proximité de sept collines, et 
parce qu'elle fut nommée pareillement Valentia, mot dont 
la signification répond exactement à celle de rhômê. On fait 
venir aussi Roma du lat. ruma, mamelle, hauteur; de Théb. 
râmâh, il a lancé, jeté, précipité, venu de romach, lance, 
javelot; de Théb. râm, élevé, râmâh, hauteur, roum et 
râmam, il fut élevé: prop. ville assise sur des élévations, 
des montagnes; de Fane. ail. rum, roum, rumo, place, 
espace, de la même origine que Tall. raum, lieu, place, 
espace, TaTic. goth. ruims, rumis, rumss, le suéd. et le dan, 
rum, rang, room, espace ; lieu, place. 

ROMÉLIA, père de Phacée, roi d'Israël. De Théb. râm, 
élevé, lah. Seigneur, prop. élévation du Seigneur. 

ROMULUS, fondateur et premier roi de Rome. Voy. 
Romain. 

ROSALIE. Du lat. rosa, rose (voy. Rose), ou de ros, rosée. 
(Voy. Roscius.) 

ROSCIUS, comédien célèbre, maître de déclamation de 
Cicéron. Du lat. roscidus, plein de rosée, fait de rosée, de 



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— RUN - 493 

ros, roris, rosée, venu du grec drosos, rosée, droséô, couvrir 
de rosée, arroser, mots qui se rapportent au sansc. ârdra, 
pénétré d'humidité, humide, varsha, arroser, rasa, saveur; 
liquide, eau. De là le grec ardô, arroser, hersé, ersé, rosée, 
rhéb. rissâ, rosée, chute de la rosée, resism, gouttes de 
rosée, rasa, il a arrosé, lechald. resas, il a arrosé, l'arabe 
raschscha, arroser, mouiller, Tital. rorare, humecter de 
rosée, Tesp. et le port, rocio, le russe et le ^olon. rosa, le 
celt. rhôs, rosée. 

ROSE, Rosine, Rosette. Du lat. rosa, rose, fait, selon 
M. Oppert, de Tanc. persan vard ou vrad, rose. Les Grecs, 
d'après ce dernier, ont adopté dans leur langue le nom étran- 
ger de la plante qui Jeur venait de la Perse ; les Éoliens la 
nommaient Frodon et 5rodan ; les autres peuplades grecques 
en firent leur rhodon. Le nom de Rhodogune exhibe Tancien 
mot; il se prononçait vardagaunâ et voulait dire « la belle 
aux couleurs de rose, Rosalie. » De là Tall. et Tang. rose, 
rose, le dan. ros, rose, le sqéd. ros, le holl. roos, rooze, 
le gall. rhod, rhôs, l'ital. et Tesp. rosa, le gaël ros, le celt. 
ros, rosen, rose. 

ROSEMONDE. Du teut. rose, rose, mund, homme. 
RUREN, fils de Jacob. De l'héb. rââh, voir, bên, fils, 
prop. qui voit son fils, vision du fils. 

RUFIN, tuteur d'Arcadius et d'Honorius. Voy. Rufus. 

RUFUS, officier de Scipion; consul; poëte, ami de 
Martial; surnom de Quinte-Curce. Du lat. rufus, roux. (Voy. 

ROBIGO.) 

RUMIA, déesse des enfants à la mamelle. Du lat. ruma, 
mamelle. 

RUMINUS, surnom de Jupiter, nourricier de tous les 
êtres. Du lat. ruminus, de mamelle, fait de ruma, ma- 
melle. 

RUNCINA, déesse des sarcleurs. Du lat. runcina, rabot, 
varlope, de runcino, sarcler, arracher les mauvaises herbes, 
runcator, sarcleur. 

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194 — RUT — 

RUPERT. Du teut. rat ou rad, conseil, pert ou bert, 
illustre, célèbre. 

RURINA, RusiNA, déesse des champs. Du lat. ^^m, ruris, 
champ, campagne. 

RUSTIQUE. Du lat. rusticus, paysan, villageois, de rus, 
champ, campagne. 

RUTH, bru de Noémi et d'Élimélech. De Théb. ruth, 
enivrée. 

RUTILIUS (RuFus), banni par Sylla. Du lat. rutilus, écla- 
tant comme Tor, de mtilo, donner Téclat de Tor, avoir 
l'éclat de Tor, 



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SABA, fils de Chus. De l'héb. sâbâ, il a bu avec excès^ 
il s* est rempli de boisson ; ivre, ou du syr. sebâ, vieillard. 

SABA, petit-fils de Chus; fils de Jectan. De Théb. sâbL 
il a bu avec excès, ou de schâbâ, faire prisonnier, emmener 
captif, schebi, schebouth, captivité, ou de schâba, jurer. 

SABINUS, consul romain; frère de Vespasien; poète. Du 
lat. sabina, Sabine, mot qui signifie proprement herbe des 
Sabins, employée primitivement chez ce peuple en guise 
d^encens. Varron et Festus dérivent le nom des Sabins du 
grec sébomai, craindre, honorer, vénérer, respecter; hono- 
rer d'un culte religieux, à cause de leur exactitude et de 
leur ardeur pour le culte des dieux. Les Sabins, dit Pline, 
furent appelés Savini à cause de leur religion et de leur 
culte pour les dieux. Un hébraïsant tire le nom des Sabins 
de rhéb. sâbâ, il a bu avec excès. 

SAGANA, fameuse sorcière et empoisonneuse. Du lat 
saga, magicienne, sorcière; entremetteuse, de sagio, avoir 
de la sagacité, du discernement, venu, d'après M. Eichhofî, 
du sansc. suc, discerner, indiquer, sùcis, discernement, 
sûcin, observateur, sucakas, intelligent; mots auxquels se 
rapportent le franc, sage, l'ail, sehe, cristallin, pupille, 
schen, voir, regarder, apercevoir, schauen, voir, regarder, 
•l'ang. see, voir, show, montrer, faire voir ; paraître, le lat 
SûiCy savoir. 



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496 — SAL — 

SALAGIE, déesse de la mer. Du lat. salax, salacis, lu- 
• brique, lascif; de la mer, dérivé de sal, salis, sel ; la mer, 
Teau de la mer, mot dont la racine, qui se distingue par sa 
lettre initiale, qui est tantôt la sifllante s, tantôt Faspirée /i, 
et par la liquide l ou r précédée d*une voyelle, se retrouve 
dans le sansc. sara, sel, sarit, état d'une chose qui coule, 
flux, écoulement, saras, étang, marais, sarasvat, océan, 
salan, salila, eau, salam, mer (lat. salum), le grec salos, 
mer, agitation, salassô, mouvoir, saleuô, être agité, hcUs, 
Juzlos, sel (comme sex de hex, setyo de herpô, septem de 
liepla), halios, marin, maritime, halinos, salin, de sel. 
M. Eichhoff rattache avec raison le sansc. salan, le grec 
salos, hais, au sansc. sa^,. mouvoir^ jaillir. De là Tall. salz, 
sel, le haut ail. anc. et moy. salz, sal, le suéd. sait, sealt, 
rang, et le dan. sait, le holl. zout, le russe sole, le polon. 
sol, le gaël irl. saile, sal, mer, sel, salan, salann, sel, le 
gaël écoss. sail, mer, sel, saile, sal, salan, sel, sait, saler. 

SALLUM, roi d'Israël ; fils de Josias. De l'héb. schillum 
ou schilloum, punition. 

SALLUSTE, fameux historien latin. Du lat. sallio ou sailo, 
saler. (Voy. Salacie.) 

SALMA, fils de Nahasson; fils de Hur. De l'héb. salmâh, 
habit, vêtement, ou de schâlom, paix. 

SALMANASSAR, roi des Assyriens. De l'héb. schâlom, 
paix, schâlam, rendre paisible, heureux, natsar, garder, 
veiller avec soin, protéger, prop. qui garde, protège la paix; 
ou de salmâh, habit, vêtement, natsar, garder, protéger, 
prop. qui garde son habit, qui le protège. 

SALOMÉ. De l'héb. scliâlom, paix. 

SALOMITH, fille de Zorobabel. De l'héb. schâlomith, 
paix au féminin, de schâlom, paix, prop. femme pacifique. 

SALOMON, fils de David. De l'héb. schâlom, paix. 

SALUS, déesse de la santé. Du lat. salus, salutis, salut; 
santé, guérison, d'où salvus, sain, en bonne santé; sauvé; 
conservé, salveo, être sain, en bonne santé, se bien porter. 



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— AL — 497 

Benfey rapporte le lat. salus au sansc. sahya, santé, conser- 
vation, sâhayâmi, sauver, et au grec sôzôy sauver (de soos, 
sain et sauf), mots dont on retrouve la racine dans le sansc. 
sah, sain, qui se porte bien. Gébelin forme salus du primitif 
hal, porter, et M. Eichhoff du sansc. saiv, assister, aider. 
Quelle que soit l'origine de Ce mot, sa racine subsiste dans 
plusieurs espèces de langues : en héb. schâlâ, schâlav, il fut 
sauvé, il fut en repos, en sûreté, schâlam, il fut intact, 
sain et sauf, il fut sauvé, il fut en paix, schâlom, entier, 
en bon état, sain, qui se porte bien; paisible,, tranquille ; 
tranquillité, salut, prospérité; paix, concorde, amitié, 
schâlêv, sauvé, en sûreté; cbald. schélam, paix, schelêvâ, 
sécurité, bonheur, sûreté, schelâ, il fut en paix, tranquille ; 
il fut sauvé, il fut en sûreté; en héb. schâal liph leschâlom, 
il a interrogé quelqu'un sur sa conservation et sa santé, 
c'est-à-dire il a salué quelqu'un; schâlomlâch^ salut à toi, je 
vous salue (de schâlom, paix, salut, loch, à toi), salamalech, 
salutation ; en arabe selam, saluer, salama, salut, salutation 
(d'où l'anc. port, salama, salut, salutation, salamalé ou sala-- 
makk, civilité respectueuse) ; en malai salam, saluer, sela- 
mat, souhaiter le bonjour, mots pris apparemment de 
l'arabe; en hind. salami, un salut; en ail. Iieil, salut {h = s); 
en ang.-sax. hael, haele, haelo, haelu, sain, santé, salut; en 
anc. sax. hêl, salut; en ang. hail, salut, safe, sain et sauf, 
salvation, salut (ce mot manque dans le français, et il serait 
à désirer qu'il fût admis dans notre langue, car il exprime 
très-bien l'action de saluer et celle de sauver, et forme un 
mot très-propre à la poésie); en suéd. hel, helsa, salut; en 
dan. heel, held, salut; en bret, salvet, sauvé, salver, sau- 
veur, salvetri, sauver; en gaël écoss. sait, saluer; en gaël 
irl. sail, garde, sailim, je salue; en ital. saluie, salut, 
salvare, sauver; en esp. salud, salut, salvado, sauver, sal- 
uac?or, 'sauveur. On peut rapporter à la même origine le lat. 
sanus, sain, le dan. sund, l'ang.-sax. sund, gesund, sund- 
full, gmundfull, l'ang. sound, Tital. et Tesp. sano, le gaël 
sain, sain. En mantchou' saXn ;(prononcer saghin),' bon, 
beau, sain. 



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498 — SAP — 

SAMLA, roi des Iduméens. De Théb. simlâh, habit, vê- 
tement. 

SAMMA, frère de David. De Théb. schâmah, obéissant, 
ou de schâmah, dévastation, destruction. 

SAMMORIA, fils de Roboam. De Théb. schîmeron, garde, 
de schâmar, garder; ou deschâmir, diamant; épine, ronce. 

SAMSON, fils de Manué. De Théb. sçhimschon, de sdié- 
mésch,. soleil. 

SAMUEL. DeThéb. schâmah, entendre, écouter, exaucer, 
obéir^ schâmah, obéissant, El, Dieu, prop. serviteur de 
Dieu, qui obéit à Dieu, ou exaucé de Dieu. 

SAphAM, fils de Gad. De l'héb. sâphâm, barbe, ou de 
schâphâh, lèvre. 

. SAPHAN, fils d'Asalia. De Théb. schâphâh, hérisson ou 
lapin. 

SAPHAT, père d'ÉIysée ; fils de Gad. De Théb. schâphât, 
juge, schâphat, juger, régir, schôphêt, prince, suffète, sché- 
phét, jugements, châtiments; chald. schâphet, juge, sche^ 
phat, juger. De là Tall. schoffe, schôppe, échevin, juge, le 
hoU. scheepen, schepen, échevin, juge, schependon, sckepen- 
9chap, dignité, charge d'échevin, le lat. suffes, suffetis, ma- 
gistrat, juge de Carthage, le teut. scepeno, échevin, juge, 
d'où le lat. barb. scahinus ou scabicinus, nom de magistra- 
ture venu des peuples du Nord, échevin; de ce dernier 
mot est venu le franc, échevin. 

SAPHATIA ou Saphatias, fils de David. De Théb. schâ- 
phat, juger, Iah„ Seigneur, prop. le Seigneur le juge ou le 
Venge. 

SAPHENA PHANA, nom que Pharaon a donné à Joseph, 
et qui signifie, selon les uns, qui découvre, connaît les 
choses cachéeSr de Théb. tsaphan, cacher, phaanah, décou- 
vrir; selon les autres, en langue égyptienne, le sauveur ou 
lie salut du monde. 

SAPHO, femme poète de l'antiquité, célèbre par ses 



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— SAT — 499 

vers et son amour pour Phaon. Du grec saphés, ionique 
saphénês, clair, manifeste, visible. (Voy. Phébus.) 

SAPOR, roi de Perse. Du persan schâh-pour, le roi dieu 
ou ûls de roi. (Voy. Xerxès.) 

SARA, femme d'Abraham. De Théb. sârâh, princesse, 
sar, prince, sârar, être le maître, régner, mots venus, 
comme le persan et Tarabe sâr, chef, prince, de l'oriental 
zar, sar, ser, tête. (Voy. Gzàr.) 

SARAIA ou Saraias, Gis d'Ezriel. De l'héb. sar, prince, 
lah, Seigneur, prop. prince du Seigneur. 

SARÈS, frère de Phares. De l'héb. schérésch, chaînette 
pour lier. 

SARI A, fils d*Asel. De Théb. schahar, porte, lah. Sei- 
gneur, prop. porte du Seigneur. 

SARPÉDON, roi de Lycie, tué par Patocle. Du grec saros, 
balai, saroô, balayer, desairô, balayer, ôterrordure,pérfo7i, 
terre, sol, maison, logis; pays, prop. qui nettoie sa maison. 

SATAN, démon, ennemi de Dieu. De Théb. sâtân, ad- 
versaire, ennemi, de sâtan, haïr, accuser, être ennemi, 
sâtam, haïr, traiter en ennemi. Les Arabes, d'après Jault, 
disent scheitân pour Satan, et ils appellent ainsi non-seule- 
ment le Démon, mais encore tout homme superbe et opi- 
piâtre, du verbe schatana, être désobéissant, opiniâtre, 
ennemi. 

SATURNE, père de Jupiter. Du lat. sator, semeur^ plan- 
teur; père, de sat, semer; ou de l'héb. schâtar, il a écrit, 
il a été le magistrat, le chef du peuple, parce que Saturne 
était roi et législateur, d'après Eusèbe Salverte; ou de l'héb. 
sâthar, se cacher, venir en cachette. Pezron soutient que 
le nom de Saturne est celui qu'il portait parmi les Titans, 
qui l'appelaient Sadom, c'est-à-dire martial, belliqueux, 
puissant. Encore aujourd'hui, dit-il, dans la langue celtique 
ou bretonne, qui est la même que celle des Titans, Di Sadom, 
c'est le samedi ; en lat. dies Saturni, jour de Saturne. 



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200 - SCH — 

SATURNIN, Saturnien. Voy. Saturne. 

SAÛL, roi d'Israël; fils de Siméon. De Théb. schaoul, 
demandé, de schâal et schaêl, demander, chald. scheél, de- 
mander, désirer. 

SAVINIEN, Savinie. Du lat. sabina, sabine. (Voy. Sabin.) 

SCAMANDRE, fils d'Hector. Du grec skamma, fosse, de 
skaptô, fouir, creuser, et anêr, andros, homme. 

SCAURUS, surnom d'une famille romaine appelée iEmi- 
lia; grand orateur. Du lat. scaurus, qui a les talons fort 
gros, tournés, et qui marche sur les chevilles des pieds, 
comme le dit Horace, mot venu du grec skazô, boiter. 

SCHAH, titre des souverains de Perse. Du persan schÂh, 
roi, mot venu du zend khsdieïo eu khschaïo, hhscheûiro, roi. 
(Voy. Xerxès.) C'est de là que vient notre mot échec. Ce jeu, 
originaire de l'Inde, est venu aux Européens par les Arabes, 
et à ces derniers par les Persans. L'étymologie de ce mot 
conduit à schâh rendj, en persan, la détresse du roi. Schâh 
est devenu échec; en anc. franc, eschec, eschecz; schachier, 
schaquier, eschaquier, échiquier; en îtal. scacco, esp. xaque, 
échec. Les Italiens disent scacco matto, les Allemands schach 
malt, les Anglais check mate, et les Espagnols xaque mate, 
comme les Persans et les Arabes schâh mat, le roi est mort, 
de l'arabe mat, tuer. En français nous disons vicieusement 
échec et mut : la conjonction est de trop ; peut-être a-t-elle 
été placée là par euphonie. 

SCHŒNÉE, héros grec. Du grec schoinos, jonc. 

SCHŒNION, surnom de Callien, qui avait fait le métier 
de cordier. Du grec schoinos, jonc; corde ou corbeille de 
jonc; schène, mesure de longueur. 

SCHOLASTIQUE. Du lart. seholasticus, rhéteur, déclama- 
teur; étudiant, de schola, école; collège, corporation, venu 
lui-même du grec scholê, loisir^ repos, étude, école, mot 
dont on retrouve l'origine dans le sansc. schala, école; d'où 
l'anc. ail. scuala, scola, école, l'ail, schule, école, leçon. 



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— SCO -^ «04 

schiUcr, écolier, Tang. school, école, scholar, écolier, éco- 
lière, le holl. skole, école, le polon. szkola, Vital, scuola, 
Tesp. escuela, le port, escola, école. Martinius et Gésénius 
font remonter schola à l'héb. schâlâ et schâlav, il fut en 
sûreté, il fut tranquille. 

SCIPION, surnom donné à Cornélius, tige de la branche 
patricienne des Scipious, parce que son père, qui était 
aveugle, d'après Isidore, s'appuyait sur lui lorsqu'il se pro- 
menait dans le Forum. Du lat. scipio, scipionis, bâton, 
propre à s'appuyer, canne, dérivé, comme le lat: sceptrum, 
sceptre, du grec shéptron, bâton sur lequel on peut s'ap- 
puyer, sceptre des rois, de skêptô, s'appuyer, appuyer; 
appliquer, mot venu lui-même du sansc. skabh, affermir, 
appuyer. En héb. schâbat, il a affermi, il a appuyé, d'où 
schêbet, schèbét, bâton; en turc sopa, bâton, canne. 

SCIRON, fameux brigand tué par Thésée. Du grec skiros, 
morceau de marbre, fragment de rocher, de pierre, tout 
corps dur, de skirros, dur. 

SCOPAS, célèbre architecte et sculpteur. Du grec skopê, 
skopia, observatoire, skopèô, examiner, de skèptomai, consi- 
dérer, peser, observer, regarder autour de soi. En sansc. 
paç, voir, regarder, paças, observateur; en zend spekhsche- 
twn, regarder; en héb. 4sâphâh, voir, regarder, observer, 
épier, tsophé, observateur; en lat. specto, regarder, voir, 
contempler, speculator, observateur, contemplateur; espion, 
spéculum, miroir; en ail. spàhen, observer soigneusement, 
épier, espionner, spàher, espion, spieger, miroir; en ang. 
to spy, examiner soigneusement, to espy, distinguer de loin, 
découvrir, apercevoir; épier, spy, espion; en holl. spien, 
spieden/ épier, spie, spion, espion, spiegel, miroir; en suéd. 
speia, spionera, spana, épier, speiare, espion, spegel, miroir; 
en dan. spaa, speide, épier, speider, espion, speily miroir; 
en ital. spia, spione, polon. spieg, bohém. spehyr, esp. espia, 
Uret. spî, spier, gaël spiothair, espion ; en franc, spectacle, 
spectateur, spectre, espèce, espion, épier, espiègle, spècicd, 
spéculation, etc. ^ 



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20* — SEI - . 

SCROFA , surnom de Trémellius. Du lat. scrofa, truie, 
fait de crobs, trou, fosse. 

SCYLAX, géographe. Du grec skulax, jeune chien. 

SCYLLA, fille de Phorcus, changée en rocher; fille de 
Nisus, roi de Mégare. Du grec skullô, écorcher; déchirer, 
tourmenter, torturer, persécuter, mot que Gésénius rattache 
à rhéb. schâlal, il a dépouillé, il a*pillé^ 

SEBA, fils de Rama. De l'héb. schébâh, serment, de 
schâbah, jurer. 

SÉBASTIEN, Sébastienne, Sébaste. Du grec sèbastos, au- 
guste, respectable, dérivé de sébô, révérer, adorer, admirer, 
d'où sèbas, vénération, sèbazomai, sébizô, vénérer. 

SÉCHÉNIAS, fils d*Obdias. De l'héb. schachen, voisin, 
lah, Seigneur, prop. voisin du Seigneur. 

SÉDÉCIAS, fils de Josias. De l'héb. tsédèk, justice, lah, 
Seigneur, prop. justice du Seigneur. 

SEGESTA, déesse des moissons. Du lat. seges, segetis, 
moisson; toute sorte de blés sur pied ou pendants par les 
racines; terre labourée; abondance. 

SE! A, déesse des semailles. Du lat. sero, semer, planter; 
déposer le germe de; ensemencer; engendrer; répandre, 
mot que Ton peut rapporter au grec séiô, ébranler, agiter, 
seuô, produire. Gésénius rattache sero à Théb. zârâ^ il a 
dispersé, répandu, disséminé, et au sansc. sri, dissiper, 
répandre. Wûllner réunit le lat. sero et le sansc. sarayami, 
je répands, je dissémine, je jette à terre, à l'héb. zârâ, il a 
répandu, dispersé, zârah, il a répandu, dispersé, semé, sârar, 
il a dispersé, pa-zar, il a répandu. M. Eichhoff le tire du 
sansc. su ou su, lancer, produire. Quelle que soit l'étymo- 
logie de ce mot, on retrouve sa racine dans le copte sat, set, 
semer, [l'anc. scandin. ^â, semer, sad, saed, semailles, le 
russe siyu, Taîl. sàen, semer, saat, semailles, semences, le 
haut alL anc. et moy. saian, saien, 5at(;en,. semer, sat, sata, 
sali, semences, le lat. 9ata, semences, le goth. sajan, semer. 



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- SÉN — 203 

Tang.-sax. sawan, saewan, semer, sa^d, sed, semences, Tang. 
soiv, semer, seed, semenœs, le holl. zaltysn^^ saayen, semer, 
saad, zaad, zade, semences, Tégypt. siti, semence (d'après 
Ghampollion)., 

SÉJAN, favori de- Tibère. Voy. Seia. 

SELA, fils de Juda. De Théb. schelah, demande, prière, 
de schâal, demander. 

SÉLEUCUS, premier roi de Syrie, capitaine d'Alexandre. 
Du grec séiô, agiter, ébranler, leukos, blanc. 

SELLEM, fils de Nephthali. De Théb. schillem, rémuné- 
ration. 

SÉLOMITH, fils de Josephia; fille de Dibri. De Théb. 
schelomith, paisible. 

SEM, fils de Noé. De Théb. schêm, nom, renommée, ré- 
putation, gloire. 

SÉMAIA, père d'Urias, prophète. De l'héb. schâniâh, 
chald. schemah, qui écoute, obéissant, schâmah, entendre, 
exaucer (de Dieu), lah. Seigneur, prop. serviteur du Sei- 
gneur, ou le Seigneur l'exauce. 

SÉMIRAMIS, femme de Ninus, roi d'Assyrie. De l'héb. 
schamaïm, chald. schemaïm, cieux, de schâmâh, il fut haut, 
il fut élevé, râm, haut, élevé, râmâh, hauteur, prop. hau- 
teur, élévation des cieux. 

SÉNÈQUE, tragique ; philosophe. Du lat. senectus, vieil- 
lesse; vieux; vieilli, senior, senius, plus ancien, vieux, vieil- 
lard (compar. desenex), senesco, vieillir, senories, sénateurs, 
assemblée du sénat, et selon Tacite, nos ancêtres, nos 
pères, de senex, vieillard, vieux, mot venu du sansc. saunas, 
épuiser, fait de saï, affaisser, cesser, selon M. Eichhoff. 
Gébelin dit que de han, révolution, cercle, année, se forma 
han, hen, chargé d'années, vieux, vieillard, en celtique; et 
ce mot devenu sen aurait produit senex; et Vossius dérive 
senex, par métathèse, de l'héb. zâqan, il fut vieux, il devint 
vieux, zâqên, vieillard, plur. zeqênim. Le mot sen, chez les 



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204 — SEP — 

Gaulois, désignait Texcellence, la dignité, et cette dénomi- 
nation appartenait aux druides et aux prêtresses. De là le 
celt. senne et senet, assemblée, sencz, sensé, prudent, senes, 
les druidesses, senans, prop. les anciens du peuple (d'où le 
nom de la ville de Sens), le goth. §ineigs, le gaël sean, 
vieux, vieillard, Fital. sene, vieux, senio, vieillesse, l'esp. 
seiiectud, vieillesse. 

SENNACHÉRIB, roi des Assyriens. De l'héb. sanechêrib, 
buisson du glaive ou buisson de destruction, ou de séche- 
resse, fait de sénèh, buisson, chèréb, glaive; sécheresse. 

SÉNORINE. Du lat. senior, senius, senoris, plus ancien, 
vieux, vieillard, compar. de senex, vieux. (Voy. Sénèque.) 

SÉPHAM , fils de Hir. De Théb. sâphâm, barbe, ou de 
sâphâh, lèvre. 

SÉPHANIA, prophète. De l'héb. tsâphan, protéger, lah, 
Seigneur, prop. le Seigneur le protège. 

SÉPHION, fils de Gad. De l'héb. Uiphion, attente, souhait, 
tsiphiâh, espérance, de tsâphâh, espérer. 

SEPHO, fils de Sobal. De l'héb. schéphoth, jugement, 
peine, de schâphat, juger, décider, rendre justice. 

SEPHO, fils d'Éliphaz. De l'héb. tsâphâh, voir, espérer. 

SEPHOR, père de Balac, roi de Moab. De l'héb. tsiphor, 
oiseau, spécialement petit oiseau (passereau), chald. tsiphar, 
oiseau. 

SÉPHORA, femme de Moïse. De l'héb. tsephora, petit 
oiseau, tsiphor, oiseau. 

SEPTIME, nom de plusieurs Romains. Du lat. septimus, 
septième, dérivé de septem, sept, venu, comme le grec 
hepta, sept (/i=.s), du sansc, saptan, sept, d'où le zend 
hapta, sept, le persan efta, heft, haft, sept, le syriaque sabao, 
l'héb. schébah, le chald. sabaq, le pehlvi aft, l'arabe sabaah, 
seba, le pâli satta, le kawi sapta, l'hind. sât, le multani sat, 
le ranga hat, l'ail, sieben, le goth. sibun, le haut ail. anc. 
■et moy. sibun, sibhun, sibini, l'ang.-sax. seofon, seofaii, 



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— SER — Î05 

seofen, suftyii, sufun, syfan, Vding. seven, leholl. seven, zeven, 
le suéd. siu, le dan. syv, le lithaan. septyni, le polon. se4em/ 
siedem, l'illyr. sedam, le gallois saith, Tirl. seacht, Tital. et 
le port, sette, le sa vois, sat, l'esp. siete, le catal. set, sept. 

SÉRAPHIN, Séraphine. De l'héb. seraphim, ardents ou 
enflammés, seriphâh, embrasement, incendie, feu, flammes, 
de sârcuphy enflammer, brûler, ou de sârâph, espèce de 
serpent venimeux, serpent brûlant, basilic ou ■ dragon vo- 
lant ; et les Séraphins (esprits de feu, brûlants) se tenaient 
devant ou autour de lui : seraphim Iwmedim mimmahal lo. 

SERTIUS, chevalier romain. Du lat. sertum, guirlande, 
couronne de fleurs, sertus, entrelacer, de sero, nouer, en- 
chaîner, venu lui-même du grec èirô, nouer. 

SERTORIUS, fameux capitaine romain, l'un des plus 
zélés partisans de Marius, assassiné par Perpenna. Du lat. 
sertor, serions, répondant. 

SÉRUA, mère de Jéroboam. De Théb. tsêrouâh, lépreuse, 
de tsârahalh, lèpre, de tsârâ, être atteint, frappé de la 
lèpre. 

SERVIUS, prénom de Tullius, sixième roi de Rome. Du 
lat. servus, esclave, serviteur, servire, servir, être esclave, 
mots venus de servo, servare, sauver, délivrer, conserver, 
préserver, garder; observer, regarder, veiller. On s'accorde 
à dire que le mot servus, esclave, vient de servo, je sauve, 
je préserve, je conserve, parce qu'un esclave, «eryus, avait 
été épargné, bien qu'on eût pu le tuer d'après le droit dé la 
guerre. Quant à servo, les uns le tirent du grec èrm, tirer, 
conserver, réserver, soustraire, sauver, les autres du grec,, 
horaô, voir, regarder, envisager; en héb. rââh, raoh, voir, 
râl et rôi, vision, raouth, raavâh, action de voir, vue; ail. 
waren, regarder, voir; prendre garde à. Dans cette dernière 
étymologie, la liaison des idées s'y montre à peu près comme 
dans le lat. servare, garder, etservare, veiller, tueri, regar- 
der, et tuerh garder, conserver, protéger, et dans le franc. 
regarder et garder. , 



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«06 - SIQ - 

SETH, fils d'Adam. De Théb. schêûi, qui est posé, qui 
est mis, Âe^schouth, mettre, placer, poser. 

SÉVÉRA, vestale, deuxième femme d'Héliogabale. Voy. 
Sévère. 

SÉVÈRE, empereur romain; poète latin. Du lat. severus, 
sévère, grave, sérieux, austère, rigide, dur; vrai; cruel, 
redoutable, fait du grec sèbêros, pour semnos, grave, sérieux, 
vénérable, ou du lat. S3^us, furieux, irrité; dur, cruel; 
sévère, austère. Gébelin le forme de la négation se, sans,' 
et de verus, dans le sens de net, clair, transparent, en 
parlant de l'eau. Severus, dit-il, est celui qui, à la vue d'une 
action, change de couleur, prend un ton impoi^ant, sévère, 
dur, rude, chagrin ; il s'est troublé comme l'eau, il n'est 
plus dans le vrai, dans le limpide. 

SÉVÉRIANUS, géjiéral romain. Voy. Sévère. 

SÉVERIN, SÉVERINE, SÉVÉRINDS. Voy. SÉVÈRE. 

SÉVÉRINA, femme de l'empereur Aurélien. Voy. Sévère. 

SEXTUS, fils du grand Pompée ; philosophe, petit-fils de 
Plutarque. Du lat. sextus, sixième, de sex, six, mot venu 
comme le grec hex, six {h = s), du sansc. shash, six; d'où 
le zend csvas, schesch, schischschâ, six, l'héb. schêsch, le syr. 
sito, le chald. schêth, schith, le pehlvi schascK l'arabe litt. 
sUiah, l'arabe vulg. sitta, l'axumite sedestu, le persan, le 
boukhariç de Kamul et le kurde d'Amadia schesch, l'anna- 
mite^saou, l'ail, sechs, Tanc. goth. saihs, l'ang. sax. six, 
«yoabl'ang. six, le hoU. ses, zes, le suéd., le dan. et le 
n^. sex, le russe schest, le polon* shest, szesc, l'illyr. 
^^ss, l'irl. se, le gall. chwech, le bret. chuech, l'ital. sei, 
l'esp. et le port, seis, le catal. sis, le gaël sia, six. 

SIBYLLE, prophétesse. Du grec éolien sios, pour (héos, 
dieu, boulé, conseil, volonté, dessein, prop. inspiré par la 
divinité. 

SICHÉE, époux de Didon. Du lat. Sicîiasus, dérivé du 
grec Sichaios, Sichéé, formé de l'héb:; tsiché, aride, ou, 
selon Scrieck, du scythique sichrhe, la vhaute vue. 



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— SIS — 207 

SICHEM, fils d'Hémor; fils de Manassé. De l'héb. 
schechèm, dos, épaule ; ou voyage matinal, de schâcham, se 
lever de bon matin. 

SIDON, fils de Chanaan. De Théb. Tsidon, Sidon, propr. 
pèche, chasse, fait du verbe tsoud, tendre des pièges, 
chasser, pêcher, d'où tsâïad, chasseur, tsêdâh et sêidah, 
nourriture, provisions. 

SIGEBERT. Du teut. sig, sieg, victoire, hert, illustre, 
prop. victoire éclatante, célèbre. 

SIGEFROl. En ail. Siegfried, fait du teut. sig, sieg, 
victoire, fried, paix, repos, prop. paix victorieuse. 

SIGISMOND. Du teuton sig, sieg, victoire, triomphe, 
mund,homme, prop. homme victorieux, qui aime la victoire. 

SILANUS, gendre de l'empereur Claude. Du lat. silanus, 
tuyau de fontaine par où l'eau sort. 

SILÈNE, nourricier de Bacchus. Du grec sèiô, secouer, 
agiter, lênos, pressoir. 

SILVAIN, dieu des forêts. Du lat. silva, forêt. (Voy. 
Sylvain.) 

SlMÉOiN, fils de Jacob. De Théb. schinwhon ou schimhon, 
être exaucé, de scMmo/i, entendre, écouter exaucer (de 
Dieu), schâmâh, obéissant; chaîd. schemah, obéissant, qui 
écoute. 

SIMÉRON, fils d'Issachar. De Fhéb. schomeron, garde, 
de schâmar, garder, surveiller, ou de schamir, diamant. 

SIMON, fils de Mathathias ; magicien ; apôtre de Jésus- 
Christ. Voy. SiMÉON. 

SIMONIDE, poëte.grec, contemporain de Darius. Du 
grec simos, camus, éidos, forme. 

SINON, Grec perfide qui trompa les Troyens. Du grec 
sinos, dommage, dérivé de sinô, nuire, blesser. 

SISARION, poète fort ancien. Du grec sisaron, chervis, 
plante. 



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208 — SOM — 

SISER, nom romain. Du lat. siser, dérivé du grec 
sismvn, chervis. 

SISYPHE, fils d'Éole, tué par Thésée, Du grec séieus, 
sèisôn, sorte de vase de terre dans lequel on faisait griller 
des fèves en Tagitant sur le feu, fait de sèiô, secouer, 
agiter, ébranler, seuô, mettre en mouvement, pousser, 
exciter, agiter, sudén, avec impétuosité, avec précipitation. 
(Voy. Seia.) En sansc. su, agiter, su, aller; en héb. zouah, 
il a secoué, il a agité, zevâhâ, agitation, tourmente, terreur; 
en chald. zouah, il a tremblé, il a eu peur. 

SMILACE, nymphe qui, se voyant méprisée par Crocus, 
sécha de douleur, et fut changée en arbrisseau. Du grec 
smilax, smilakos, if, smilax, mot qui semble venir du grec 
smilê, ciseau dont se servent les sculpteurs, les tailleurs de 
pierre; style pour écrire; lancette, tranchet, scalpel, canif, 
à cause de la forme de ses feuilles, mot venu lui-même de 
smaô, essuyer, frotter, nettoyer. 

SMINTHÉE, surnom d'Apollon, destructeur des rats. Du 
grec sminthos, rat. 

SOCHAR, fils de Siméon. De l'héb. îsochàr, blancheur, 
éclat, de tsachar, blanc, brillant. 

SOCRATE, illustre philosophe athénien. Du grec soos, 
attique sôs, sain et sauf (voy. Salus), kratos, force, puis- 
sance, pouvoir. 

SOLON, philosophe, législateur d'Athènes, un des sept, 
sages de la Grèce. Du grec soos, attique sôs, sain et sauf, 
lô, pour laô, vouloir, lôiôn, meilleur. 

SOxMMElL, fils de rÉrèbe et de la Nuit. Du lat. somnus, 
sommeil, somme; nuit; repos, inaction ; calme, tranquillité, 
somnius, songe, venu du grec hupnos, sommeil, somme, 
hupnion, léger sommeil, petit somme, enupnion, vision, 
songe, rêve. En sansc. svapna, sommeil, svap, dormir, 
reposer; en héb. schénâ, sommeil, somme, songe, iâschan, 
iâschên, il a été fatigué, il s'est endormi, iâschên, dormant; 



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— SOS — 209 

«n chald. scfienâ, somme, sommeil, songe; en suéd. 
sofoa, dormir; en anc. scand. sofa, dormir, sofna, s'en- 
dormir; en holl. suffen, rêver, svefvn, sommeil; en gall. 
hephun, sommeil, saviad, repos; en irl. suain, sommeil, 
samh, repos; en ital. sonno, sommeil; en esp. sueûo, 
sommeil. 

SOPHER, général de Tarmée du roi Sédécias. De l'héb. 
^ophêr, écrivain, sêphér, écriture, de sâpJiar, il a écrit, il a 
compté, il a poli, il a gravé. 

SOPHI ou Son, nom des rois de Perse, depuis IsmaëK 
qui était appelé Sophi, parce qu'il était moine mahométan. 
Ce mot ne vient pas de Tar. souph, laine, les sages n'étant 
vêtus que d'étoffes de laine, mais de souphi, celui qui est 
pur, que Golius dérive du grec sophos, sage. 

SOPHIE, SopHiA. Du grec sophia, sagesse, dérivé de 
^phos, sage, habile, instruit; d'où le grec sophizô, rendre 
sage, habile ou savant, sophisma, sophisme, invention 
ingéhieuse ; expédient , sophistes , homme ingénieux , so- 
phiste, rital. sofista, Tesp. sophista, l'ang. sophister, Tall. 
•sophist, sophiste. 

SOPHOCLE, célèbre poëte tragique. Du grec sophos, 
sage, klèos, gloire. 

SOPHONIE, fils de Maasias ; prophète. De Vhéfy. sâphan, 
cacher, enfouir, sâphan, cacher, protéger, lah, Seigneur, 
prop. secret du Seigneur, ou le Seigneur le protège. 

SOPHHON, poëte comique de Syracuse. Du grec sôphrôn, 
doux, prudent, tempérant, fait de sôs, sain et sauf, phrên, 
esprit, cœur, d'où phronis, sagesse, phronèô, goûter; 
penser, avoir du sentiment; être prudent. 

SOPHRONIE, SoPHRONiA. Voy. Sophron. 

SOSIGÈNE, astronome qui travailla au calendrier de 
César. Du grec sôzô, sauver, génos, né. 

SOSIPOLIS, surnom de Jupiter. Du grec sôzô, sauver, 
conserver, polis, ville. 



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210 — STA — 

SOSTHÈNE. Du grec soos, attique sôs, sain et sauf, 
sihénos, force, prop. force morale. 

SOSTRATE, architecte qui construisit le phare d'Egypte ; 
statuaire. Du grec soos, attique sôs, sain et sauf, stratos, 
armée. 

SOZOME, historien de l'Église grecque. Du grec sôzô, 
sauver, mènos, mouvement de Tàme; valeur; force; 
violence. (Voy. Mentor.) 

SPARTACUS, fameux gladiateur de Thrace, chef de la 
guerre des esclaves en Italie. Du grec spartos, sparte, 
plante graminée dont on fait des cordages ou des nattes, 
sparton, jonc, corde de sparte, de spéirô, lier, tourner en 
spirale, rouler, tordre, tortiller. (Voy. Spire. ) 

SPEUSIPPE, philosophe athénien, neveu de Platon. Du 
^vec speudô, hâter, se hâter; exciter, être prompt; 7iippo5, 
cheval. 

SPIRE. Du lat. spîra, spire, spirale, tour; corde; natte, 
bride, dérivé du grec spèira, spirale; corde, cordage, 
câble, mot que Martinius lie à l'arabe tsaphir, câble replié, 
et à l'héb. tsâphar, il a tourné en rond, il a fait le 
tour de. 

STANISLAS. Ce nom signifie proprement gloire. 

STASIGRATE, statuaire d'Alexandrie. Du grec stasis, 
station, faction (voy. Statina), kratos, force, puissance, pou- 
voir. 

STATEUR, surnom de Jupiter. Du lat. stat07\ huissier, 
sergent; geôlier, garde, sentinelle. 

STATINA, déesse sous la protection de laquelle étaient 
les enfants qui commençaient à marcher. Du lat. sto, stas, 
steti, statum, stare, se tenir debout, être sur ses pieds, se 
tenir droit ; être droit, aller en pointe, s'élever ; rester en 
place, tenir bon; s'arrêter; rester debout; se maintenir, 
se soutenir. La racine de ce mot est généralement caracté- 



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— STA — 211 

risée par les deux consonnes st, qui marquent la fixité, la 
stabilité , comme les deux lettres fl, qui annoncent, dans 
un mot, la légèreté, la fluidité, d'après la remarque de 
Gébelin. La racine persane, zende çta, dit M. Oppert, est 
identique aux radicaux sanscrits sthâ, latin sta, allemand 
teutonique sta, grec stê, sta, lithuanien sto, celtique sta; 
et se retrouve ainsi dans tous les dialectes de la grande 
branche indo-européenne. En grec staô, primitif inus. de 
histêmi, tenir, placer ou faire tenir debout, droit ; dresser, 
élever; poser, placer en ordre; établir, arrêter; stasis, 
station, stabilité , faction, sédition, statos, arrêté, station- 
naire, stable, statizô, arrêter, stadên, debout, stadaios, qui 
se tient droit ou debout, stationnaire, sîathmos, lieu où 
Ton s'arrête, stameuô, habiter, stathmê, cordeau. En sansc. 
sthâ, se tenir, se placer, être debout, sthas, sthitas, fixé, 
sthâvara, montagne, slhâna, place, sthânaka, eau stagnante, 
sthânu, épieu, sthâpana, action de poser, de placer sur, 
sthâyin, sthâsnu, cohérent, ferme, solide, résistant, sthâ- 
man et sthasu, force, vigueur, vertu, énergie, siJiandHla, 
lieu où Ton se place, station, sthiti, action de se tenir 
debout, sthira, sthâvara, ferme, solide, résistant, sthaura, 
force, sthaurin, plein de force, sthûna, poteau, sthûra, 
homme, stanan, placement. En héb. iâtsab, il a établi, il a 
posé, il s'est tenu ferme, il a demeuré, tsâvâ, il a établi, il 
a constitué, tsivva, il a constitué. En arabe istade, se tenant 
debout, istadegi, stabilité. En persan istaden, isthaden, se 
tenir debout, se tenir, s'arrêter. En ail. stehen, être debout, 
être arrêté, stand, état, position, pieice, stàité,stadt, lieu, 
ville, stellm, mettre, poser, placer, still, tranquille, pai- 
sible, starren, stieren, regarder fixement, stander, poteau, 
pilier, stark, fort, robuste, puissant, starr, roide, fixe, stat, 
fixe, ferme, constant. En ang.-sax. standan, stondan, être 
debout, être arrêté, sted, stede, steda; steod, styd, styde, 
lieu, ville, styllan, mettre, poser, placer, still, stille, stylle, 
paisible, tranquille, starian, starrian, regarder fixement. 
En ang. to stànd, être debout, être arrêté, state, état, stead, 
lieu, vide, still, paisible, tranquille, to stare, regarder fixe- 



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t12 - STH — 

ment, to stay, rester, s'arrêter, demeurer, steady, stable. 
En norv. stande, staende, être debout, être arrêté, sture, être 
assis plongé dans la rêverie, regarder fixement devant soi. 
En russe stoyu, polon. stoie, être debout, être arrêté. En 
holl. staan, être debout, être arrêté, stand, état, stad, lieu, 
ville, stellen, mettre, poser, placer, stelling, position, stil, 
paisible, tranquille, staaren, regarder fixement. En danois 
staa, staae, être debout, être arrêté, stand, état, stad, staed, 
sted, lieu, ville, stUle, mettre, poser, placer, stilning, posi- 
tion, stil, stille, tranquille, paisible, stirre, regarder fixe- 
ment. En suéd. stand, état, stad, lieu, ville, staella, mettre, 
poser, placer, staelning, position, siilla, tranquille, paisible, 
stirra, regarder fixement. En breton stat, stad, arrêter. En 
gaël écoss. stan, staun, être debout, stad, arrêter, sta^, 
pause, staid, état. En gaël irl. stad, être debout; arrêter. 
En gallois ystadu, être debout. En ital. stare, esp. et port. 
estar, être debout. En ital. stado, esp. estado, vieux franc. 
estât, état. En lat. statarius, fixe, immobile, statio, station, 
position, état de repos, statim, de pied ferme, avec fermeté, 
stativus, qui s'arrête, demeure, statua, statue, statuarius, 
statuaire, sculpteur, statua, dresser, ériger, poser, établir, 
statur, on est debout, on s'arrête, status, état d'immobilité, 
état d'un homme qui est debout. 

STENTOR, Grec fameux par sa voix. Du grec siènô, 
murmurer, gronder, gémir, venu du sansc. stan, faire du 
bruit, retentir, gronder. 

STÉPHEN, Stéphane, Stéphan, Stéphanie, Fanny, Etienne, 
Étiennette. Du grec stéphos, stèphanos, Stéphane, stèphanis, 
stémma, couronne, stèphanion, couronne de fleurs, stéphanoô, 
couronner, dérivés de stéphô, ceindre; orner; couronner. 

STÉSICHORE, fameux poète d'Himère. Du grec staô, 
histêmi, poser, établir, dresser, chôros, pays, champ. 

STÉSIMBROTE, fils d'Épaminondas, général des Thé- 
bains. Du grec staô, histêmi, brotos, immortel. 

STHÉNÉLÉE, ami de Diomède; fils de Persée et d'An- 



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— ST[ — 213 

dromède. Du grec slhènos, force, léios, uni, lisse; doux, 
calme. 

STHÉNOBÉE, femme de Prœtus, amoureuse de Belléro- 
phon. Du grec sthénos, force, vigueur, fermeté, sthénô, être 
fort, robuste, puissant, mots qui se rattachent au grec 
staô, histémi (voy. Statina), comme le sansc. s^/idyin, sthâsnu, 
cohérent, ferme, solide, au sansc. stJiâ, être debout, comme 
Tall. stark, fort, épais, massif, à Tall. steJien, se tenir de- 
bout, être solide, et bios, vie. 

STHUR, fils de Michaël , prince de la tribu d'Aser. De 
rhéb. sthur, caché. 

STILICON, tuteur d'Honorius. Du lat. stillo, tombergoutle 
à goutte, dégoutter, couler lentement, distiller. En grecstazô, 
stalazô, distiller, stalaktis, qui distille, staktos, staklikos, 
qui tombe goutte à goutte; en égypt. teltel, tomber goutte 
à goutte, d'après le savant Champollion; en sansc. sik\ ar- 
roser, mouiller, couler goutte à goutte; en ail. destilliren, 
distiller, destillirer, distillateur; en gaël sil, goutte; en ital. 
stUlare, esp. distilar, ang. to distil, distiller. 

STïLPON, philosophe, maître de Cratès et de Zenon. Du 
grec stiljmos, brillant, stilpsis, stilbê, stilpiotês, éclat, stilboô, 
stiljmoô, faire briller, dérivés de stilbô, briller. 

STIMULA, déesse qui faisait agir les hommes avec im- 
pétuosité. Du lat. stîinulo, piquer, aiguillonner; tourmenter; 
exciter, animer, de stimulm, aiguillon pour exciter les 
bœufs, pointe; stimulant, aiguillon, fait du grec stigma, 
piqûre; marque, stimê, action de piquer, piqûre, stiktos, 
piqué, pointillé, dérivés eux-mêmes de stizô, piquer, mot 
dont on retrouve la racine dans Tall. stechen, piquer, stecken, 
ficher, enfoncer, planter, stachel, aiguillon; en ang.-sax. 
stingan, styngan, piquer, stican, stician, ficher, planter; en 
ang. to sting, piquer, to stick, enfoncer, ficher, stick, bâton, 
branche; piqûre, «Hn^f, aiguillon; en holl. steeken, piquer, 
stekel, steekel, aiguillon ; en dan. stinge, stange, stikke, piquer; 
en suéd. stinga, piquer, sticka, ficher, piquer, sticka, ai- 



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214 - SUL - 

guillon; en îtal. slimulo, aiguillon, stizzare, exciter; enesp, 
estimulo, aiguillon. 

STRABON, célèbre géographe et historien. Du grec stra- 
bos, louche, strabizô, loucher, de stréphô, tourner. 

STRATONICE, femme d'Eumène, roi de Pergame; fille 
de Démétrius. Du grec stratos, armée, nikê, victoire. 

STRENUA, déesse de la vivacité. Du lat. strenuus, stre- 
nua, strenuum, courageux, vaillant ; diligent, prompt, agile, 
dérivé du grec strênês, vigoureux, fort, vif; rude; insolent, 
strénos, vigueur, mots dont on retrouve la racine dans Tital. 
strenuo, courageux, Tall. strenge, rude, âpre; austère, ri- 
goureux, sévère, strenge, sévérité, rigueur, Tang. strength, 
force, vigueur, énergie, strengtJien, fortifier, affermir. 

SUADA, déesse de la persuasion et de l'éloquence, fille 
de Vénus. Du lat. suada, persuasion, éloquence persuasive, 
de suadeo, conseiller, inviter, exhorter à. 

SUAL, fils de Sapho. De Théb. souâl, renard. 

SUÉTONE, historien romain, auteur de la vie des douze 
Césars. Du lat. suetiis, accoutumé à ; ordinaire, de suesco, 
avoir coutume, avoir l'habitude de. 

SUÉVIUS, savant romain. Du lat. suevus, qui a les che- 
veux retroussés à la manière des Suèves. 

SUIDAS, excellent grammairien. Du lat. sudo, sudare, 
suer, transpirer, sudor, sueur, transpiration, venus du 
grec hudôr, eau. En grec hidrôs, hidros, sueur; fatigue, 
hidroô, suer; en sansc. svêda, sueur, svid, suer, trans- 
pirer, fondre; en ail. schweiss, sueur, schwciszen, suinter, 
schweiszig, suant, plein de sueur; en ang. sweat, sueur, to 
siveat, suer, transpirer, sweater, celui, celle qui sue; en 
hoU. zweet, suéd. svett, dan. svedy sveed, norv. sveite, polon. 
swad, ital. sudore, esp. sudor, sueur. 

SULPIGE, SULPICIE, SULPICIEN, SULPICIENNE. Du lat. sulpi- 

tium, secours, mot qui doit être de la même origine que le 
celt. ulphe, secours, que le germ. hulfe, et que le flam. 



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— SYL — 215 

hulpe, secours, aide, par le changement de h en 5. (Voy. 
Rodolphe.) 

SULTAN, titre des empereurs de Turquie. De l'arabe 
suîthan, soUan, empereur, roi, sultan, saltan, empire, pou- 
voir; en héb. schâlat, il a dominé, il fut maître, supérieur, 
schilton, pouvoir, puissance; chald. schelét, il a dominé, il 
a exercé le pouvoir, schallit, puissant, gouverneur, schiltôn, 
maître, seigneur, dominateur, magistrat, schâlton, domina- 
tion; en ail. schalten, pousser, diriger, gouverner. De là 
l'ital. sultano, Tesp., Tang. et TalL sultan, le port, sultâo, 
sultan. 

SUPH, aïeul de Samuel. De Théb. tsuph, échauguette, 
ou couverture. 

SUPINALIS, surnom de Jupiter. Du lat. supinalis, qui a 
le pouvoir de tout renverser, de supino, renverser, coucher 
sur le dos ; regarder le ciel ; tenir la tête haute, supinus^ 
renversé, couché sur le dos. 

SUSANNE, Suzanne, Suzon, Suzette. De Vhéb. schuschân, 
schoschân, schoschannâh, lis, fait de schêsch, six, parce que 
la corolle de cette fleur se compose de six pétales; de là le 
grec somon, fleur de lis, et le lat. susinus, de lis. 

SYLLA, célèbre dictateur romain. Du grec sulaô, sulev^ô, 
dépouiller, sulêsis, action de dépouiller, sulêtês, spoliateur, 
dérivés de sulê, sulôn, dépouillé, sula, droit de faire saisir. 

SYLVAIN, SiLVAiN, Sylvie, Sylvane. Du lat. sylva et silva, 
forêt, grand bois, mot lié au grec huU, forêt, bois, comme 
le lat. septem au grec hepta, serpo à /lerpo, sex à hex, sitper 
à huper, etc. En lithuan. szillas, lieu désert; en ail. wald, 
forêt, bois; en ang.-sax. wald, wyld; weald, forêt, bois; en 
ang. weald, bois, wold, forêt, wild, sauvage ; désert, inha- 
bité; en celt. cyl, forêt; en ital., esp. et port, selva, anc. 
franc, selve, bois, forêt. 

SYLVANDRE. Du lat. sylva, forêt, bois, et du grec anért 
andros, homme, prop. champêtre, homme qui vit dans les 
bois. 



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216 — SYM — 

SYLVESTRE et Silvestrb. Du lat. sylveslris ou silveslris, 
qui vient sans culture, qui est dans les bois; champêtre. 
(Voy. Sylvain.) 

SYLVIUS, fils d'Énée et de Lavinie. VÔy. Sylvain. 

SYMMAQUE, orateur sous Théodose ; traducteur de la 
Bible. Du grec sun, avec, machê, combat, de machomai^ 
combattre. 

SYMPHORIEN, Symphorienne. Du grec sun, avec, phoros,. 
qui porte, phorèô, porter, phoreus, porteur, phorèion, litière» 
dérivés de |)/iéra, porter. 



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TABEL, conseiller du roi de Perse. De Théb. tabeél. Dieu 
est bon, de tob, chald. tâb, bon, El, Dieu. 

TABREMON, père de Bénadab. De l'héb. tabrimon, bonté 
excessive ou sublime, de tob, bon, râm, élevé, sublime; 
ou de tabrimmon, qui plaît, qui est agréable à Remmo», 
idole syrienne, de tôb, être bon, beau, agréable, Rimmon, 
Remmon. 

TACITE, célèbre historien et orateur romain; empe- 
reur. Du lat. tacitus, dont on ne parle pas, qu'on passe 
sous silence, qui ne dit mot; sans bruit, paisible; secret, 
caché, t(icitum, secret, tacitumus, taciturne, silencieux,. 
tacite, tacito, tacitement, sans dire un mot, en se taisant,, 
en secret, de taceo, se taire, ne dire mot, être calme. 

TAGÈS, inventeur de la science augurale. Du lat. tages, 
tagax, filou, larron, escroc, venu de tango, toucher, manier;: 
émouvoir, agiter; duper, filouter, tromper. 

TAÏ-TSING, premier souverain de la fameuse dynastie 
des Taï-tsing. Du chinois ta, en construction tai, premier, 
grand, tsing, pur, net, prop. très-pur. 

TAÏ-TSOUNG, célèbre empereur chinois. Du chinois ta,, 
taï, grand, premier, tsoung, honorable. 

TALUS, neveu de Dédale, tué par lui. Du lat. talus, os 
de forme cubique, au pied de certains animaux; talon, mot 



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218 — TAU — 

que Vossius dérive du grec talaô, ttaô, porter , supporter, 
et Nunnésius, du grec télou, loin; et qu'un savant moderne 
rapporte au lat. tabeo, tabula, talea» 

TANTALE, fils de Jupiter, célèbre par son supplice aux 
enfers. Du grec talas, superbe, talantatas, qui souffre beau- 
coup de maux, de talaô, tlaô, souffrir, endurer, supporter, 
mot qui semble venir du sansc. tul, lever, soutenir, sup- 
porter. 

TANUOXARCES, le plus jeune des fils de Cyrus. Du 
zend tanu, corps, khschaïo ou khscheïo, roi, prop. corps du 
roi. (Voy. Xerxès.) 

TAPHAT, fille de Salomon. De l'héb. taphaOi, goutte, 
perle. 

TAPHET, fils de Salomon. De Théb. taphat, distillation. 

TAPHNÈS, sœur de Pharaon. De Théb. thachphnês, 
cachée, tentation ou fuite. 

TARCHO, chef étrurien, allié d'Énée. Du grec tarchuô, 
ensevelir, taricheuô, saler, fumer, embaumer les morts, de 
tarichos, substance, matière salée, toute sorte de salaison. 

TARTUFFE, nom inventé par Molière et adopté dans 
toutes les langues européennes pour signifier un hypo- 
crite, un faux dévot. Du vieux français tartuffe, truffe, 
truffer, tromper; en itaL tartufo, truffe. Molière a appelé 
tartuffe un homme trompeur, faux, et aussi difficile à 
pénétrer, dit Le Duchat, que les truffles ou truffes, qu'on 
ne trouve et qu'on ne découvre qu'avec beaucoup de diffi- 
cultés. Nous avons dit autrefois tartuffe pour truffe, et c'est 
vraisemblablement de ce vieux mot français que Molière a 
pris son Tartuffe, dans la signification de truffeur, ou 
trompeur. 

TAURON, capitaine d'Alexandre. Du. grec tauros, tau- 
reau, bœuf. En sansc. sthiras, sthûras , taureau, mots 
rapportés, selon Eichhoff, au sansc. slJiâ, se tenir, se 
placer; en chald. tôr, héb. schôr, taureau; en ail. et en holl. 
^tier; suéd. tiur, dan. tyr, polon. tur, ang.-sax. steor, 



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— TEL — 249 

styre, taureau; en ang. steer, jeune bœuf, bouvillon; en 
gaël tarbh, gallois tarw, breton tara, taré, anc. grec thor, 
pers. sarè, phén. thor, ital, toro, esp. ioro, tauro, anc. fr. 
tor, taureau ; en arabe tour, taureau, mâle de la vache. 

TAXILE, roi des Indes, vaincu par Alexandre. Du grec 
taxis, ordre, disposition, rang, de tassô, mettre en ordre, 
en rang, ranger; établir ; ordonner ; arranger. D'après 
Quinte-Curce, Taxile ou Taxyle était un titre que les 
princes indiens prenaient lorsqu'ils montaient sur le trône, 
comme les rois d'Egypte prenaient celui de Pharaon. Ce 
prince Vappelait primitivement Omphis. 

TÉBAGH, fils de Nachor. De l'héb. tébach, action d'im- 
moler, immolation, de tâbach, immoler, tuer le bétail. 

TÉLAMON, frère d'Achille. Du grec tèlamôn, baudrier. 

TÉLAUGÈS, fils de Pythagore. Du grec îêlè, loin, auge, 
grand jour, vive splendeur, prop. dont la gloire brille au 
loin. 

TÉLÉCLIDE, poète comique athénien. Du grec télé, loin, 
klèôs, gloire. 

TÉLÉDAMUS, fils d'Ulysse et de Calypso. Du grec télé, 
loin, damaô, dompter. 

TÉLÉGON, fils d'Ulysse et de Circé, qui tua son père 
sans le savoir. Du grec têlè, loin, gonos, gonê, génération, 
dérivé de géinomai, naître. 

TÉLÉMAQUE, fils d'Ulysse et de Pénélope. Du grec 
télé, loin, maehê, combat. 

ÏÉLÈPHE, fils d'Hercule. Du grec tèléphian, pourpier 
sauvage. 

TÉLÉTHUSE, femme de Lyctus. Du grec télé, thusia, 
victime à tuer, thusis, fureur, de thuéin, immoler, encen- 
ser, être en fureur. 

TELLURUS, dieu de la terre. Du lat. tellus, telluris, 
terre; sol, terrain, contrée. (Voy. Tellus.) 



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no — TER — 

TELLUS, déesse de la terre. Du lat. tellus, terre; sol, 
terrain, mot qui peut venir du lat. tollo, porter, ou du 
grec tellô, faire sortir, produire, faire. Vossius le fait venir 
de Théb. thébêl, terre fertile et habitée, et un autre auteur 
dit qu'il paraît venir du sansc. tala, surface, superficie, 
d'où le celt. teallach, teallur, talamh, terre. Bien que la 
vraie racine des mots soit ordinairement monosyllabe, les 
suivants n'ont apparemment qu'une analogie fortuite ou 
incertaine avec tellus: chinois thou, ti, terre, Nouv.-Caléd. 
do, albanais dex, Abaze, Caucase, toula, Araucana, Amer, 
mérid., toue, samoïède tuetch, tutche; Congo, Afr. occ, loto, 
terre ; relativement à l'héb. ihêbêl, on en peut dire autant 
de ceux qui suivent : arm. tap, terre, Java, îles de la Sonde, 
tava, Yaroura, Amer, mér., daboù, turc taprah, tobrak, 
Bicharyn, Afriq. orient., tobut, terre. 

TÉRÉE, roi de Thrace, fils de Mars. Du grec inusité 
tèrein, percer; téirô, battre; user en frottant; fatiguer. 
térên, friable, tendre, délicat. 

TÉRENCE, poëte comique latin; grammairien; savant 
contemporain de Cicéron. Du lat. lener, tendre; grec 
térên, terèina, téren, tendre; sanscrit tar'uii'a, tendre. En 
ital. tenero, esp. tierno, port, tenro, bret. tener, tendre ; 
en gall. tyner, ce qui est tendre, tynerâu, devenir tendre. 

TERENSIS, déesse qui présidait au soin de broyer les 
grains. Du lat. tero, broyer, piler, moudre. 

TÉRENTIE, femme de Cicéron. Voy. Térence. 

TERPANDRE, poëte lyrique de Lesbos. Du grec teipô, 
réjouir, égayer, plaire, mot venu, selon M. Eichhofî, du 
sansc. tarp ou tarph, charmer, satisfaire, et amr, andros, 
homme, prop. qui réjouit les hommes. 

TERPNUS, musicien aimé de Néron. Du grec terpô, 
réjouir, nosos, maladie, prop. qui réjouit les malades. 

TERPSICHORE, muse de la danse. Du grec terpsis, agré- 
ment, de terpô, réjouir, choros, danse, prop. agrément, 
plaisir de la danse, qui fait danser. 



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— TER — 221 

TERRE, déesse, femme du Ciel. Du lat. terra, terre. 
Ce nom, souvent employé, a dû nécessairement s'altérer 
en passant d'un pays dans un autre. 11 paraît être carac- 
térisé par r, et par une dentale placée soit au commence- 
ment, soit au milieu ou à la un du mot, et quelquefois 
supprimée. D'après ces observations et sur l'autorité de 
Gésénius et d'une foule d'autres savants recommandables, 
on peut rapporter ici et grouper le sansc. dharâ, terre, 
le tamoul tarai (pron. darai), le pehlvi arta, l'arabe ardh, 
rhéb. èrèts, le chald. arats et o^rèts, et le grec èra, sansc. 
ira, terre, par le retranchement de la lettre dentale. En 
ail. erde, terre, anc. ail. erda, erdu, erdo, eard, ard, ertha, 
herl, anc. gothique airtha, anc. sax. ertha, erdha, ang.-sax. 
earth, eorth, eorthe, eortha, eard, eordhe, ang. earth, holl. 
aard, aarde, suéd. et dan. jorrf, turc tjerda, terre; en 
gall. dasar, terre, sol, pays, daearu, mettre en terre, 
tîr, terre, tiriaiv, devenir terre; en bret. douar, terre, 
douar a, enterrer, tîr, ter, terre; en gaël tir, terre; en 
arabe tourâb, terre, Wolof, Afr. occ, dhiéi^, Toungouse 
d'Okhotsk, Sibérie, tor, Toungouse de Nerkinsk, Sibérie, 
tourou, Lamoute, Sibérie, touor, terre; en ital. port., 
catal., sarde, génois, napol. et sicil. terra, esp. tierra, 
terre. 

TERREUR, divinité. Du lat. terror, terreur, épouvante, 
de terreo, terrere, effrayer, épouvanter. Selon Morand, 
la double rr de terreo peut bien résulter d'une assimilation. 
Par cette raison, on peut admettre que terreo, pour terseo, 
se rapporte au sansc. tras, craindre, agiter, trâsas, crainte, 
et au grec tréô, trèiô, craindre, être effrayé, avoir peur, 
trestés, peureux, trêros, poltron, peureux, atréus, intrépide, 
tarassô, troubler, effrayer, craindre; en ang.-sax. drysn, 
frayeur, drysUc, effrayant, dreed, threat, menace, peur; 
en ang. dread, effroi; en ital. terrore, esp. terror, terreur. 

TERTIA, sœur de Brutus, femme de Cassius. Du lat. 
tertius, tertia, troisième, de très, trois, dérivés du grec 
treis, trois, tritos, troisième, venus eux-mêmes du sansc. 



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222 — THA — 

t7% trois, tritiya, troisième. En zend teschro, trois, îhritya, 
troisième, afghan dre, trois, pâli tîni, kawi tri, hind. tin, 
multani ^rai, persan tre, ail. drei, haut ail. anc- et moy. 
drio, dria, dhrie, thri, anc. goth. thri, trois, thridja, troi- 
sième, anc. scand. thrir, thi^r, thriu, trois, ang.-sax. 
thri, threo, thrig, thry, drie, ang. three, hoU. dry, drie, 
suéd., dan. et norv. tre, russe tri, polon. îrsy, trije, trois, 
frjS(3d, troisième, bohém. tri, trois, gall., gaël et bret. t7^i, 
ital., alb., piémont., vénit. et frioulain tre, savoisw tra, esp., 
port, etcatal. fres, milan., bolon., slavon, siciL, ruguséen, 
bosnien et croate tri, napol. treja, suisse dru, valaque treï, 
trois. 

TERTULLIEN, Père de l'Église. Dulat. tertius, troisième, 
ullus, illius, quelqu'un, prop. troisième personne. 

TÉTHYS, sœur de Saturne, femme de l'Océan. Du lat. 
Tethys, Téthys, fig. la mer, dérivé du grec Téthus, Téthys, 
fait lui-même du grec têthê, nourrice, grand'mère; de plus, 
terme de respect dont on se servait en parlant à une femme 
âgée; têthua, tétliis, tante paternelle ou maternelle, titthos, 
mamelle, titthê, tithê, tetin, teton, nourrice; tante, tithênos, 
nourricier, têthibios, femme âgée, tata, père nourricier. En 
sansc. dadhi, lait, héb. dâd, mamelles, sein, dodâh, tante, 
chald. tad ou thad, armén. did, sein, mamelle, arabe tedi, 
ail. zitze, mamelon, ang.-sax. tit, titt, titte, ang. tit, teat, 
mamelon, sein, tette, basque dithia, mamelle, gallois Vèth, 
mamelle, breton tèz, tette, tétine, celt. tuyte, mamelle, 
mère, ital. tetta, esp. teta, mamelle, teut. dutte, tutte, suéd. 
tisse, valaque tzitza, malai dada, tété, mamelle, sein, arabe 
tedan, petite mamelle.. En lithuan. tetta, bohém. teta, polon. 
ciotka, savois. tanta, franc, tante; en haut ail. anc. tôto, tôta, 
parrain, marraine. 

TEUCER, fils de Scamandre; fils de Télamon. Du grec 
teuchô, faire, fabriquer, travailler, d'où teuxis, fabrication, 
teuktos, tvktos, fabriqué, fait, teuktêr, fabricateur, travail- 
leur, téknôn, ouvrier. 

THALÈS, un des sept sages de la Grèce. Du grec thalos. 



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— THA — 223 

ihallos, rameau vert, jeune branche, thalia, rameau vert, 
jeune branche, branche coupée; festin, de thallô, thaléô, 
croître, pousser ; être jeune, verdoyant, florissant, d'où le 
lat. talea, branche coupée, bouture, greffe; branche; pieu, 
thallus, branche d'olivier avec son feuillage. Tous ces mots 
et les suivants se rapportent au sansc. dal, couper, diviser, 
partager, dala, part, portion, dalas, feuille, rameau. En 
héb. dâlioth, rameaux, branches, sarments ; en turc dallu, 
fameux, branchu ; en ail. theilen, diviser, partager, séparer, 
theil, partie, portion; en haut ail. ancien et moy. deilan, 
diviser, partager, tail, teil, deil, part, partie; en anc. scand. 
deila, diviser, partager, deil, part, partie; en anc. goth. 
daiijan, diviser, pactager, dails, part, partie; en russe 
delyu, diviser, partager, séparer; en ang.-sax. daelan, delan, 
diviser, partager, dael, daele, dal, part, partie ; en ang. to 
deal, partager, distribuer, deale, portion; en holl. deelen, 
diviser, partager, deel, part, partie ; en suéd. delà, partager, 
diviser, del, part, partie; en dan. deele, diviser, partager, 
del, part, partie; en gallois dell, taille, delltu, d'éol, tailler; 
en gaël écoss. dail, partie, portion, dailte, divisé, partagé; 
en gaël irl. dail, partie, dal, division, dailthe, divisé, par- 
tagé; en celt. dal, portion, partie, partage, dala, couper; en 
ital. tallo, bouture de plante, rejeton, tagliare, tailler, taglio, 
taille ; en esp. tajo, port, talho, anc. franc, tail, langue des 
Troubadours talh, taille. 

THÀLESTRIS, Amazone qui* fit un grand voyage pour 
avoir un enfant d'Alexandre. Voy. Thalès. ^ 

THALIE, une des trois Grâces ; muse de la comédie. Du 
grec thalia, jeune branche, rameau vert, branche coupée, 
bouture; plus souvent fête, festin, réjouissance, de thallô, 
croître, verdoyer; être jeune, florissant. (Voy. Thalès.) 

THALLO, fille de Saturne et de Thémis. Du grec thallô, 
croître. (Voy. Thalès.) 

THALMAÏ, roi de Gésur. De l'héb. thalmud, enseigne- 
ment, étude, thalmid, disciple, de lâmâd, apprendre, s'in- 
struire; enseigner, instruire. 



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224 - THÉ - 

THAMAR, fille de David ; fille d'Absalon. De Théb. thâ- 
mâr, thomtr, palmier. 

THARÉ, père d'Abraham ; fils de Nachor. De l'héb. ihe- 
rach, qui répand de l'odeur. 

THÉAGÈNE, athlète de Thase; écrivain grec. Du grec 
Tlièos, Dieu, gènos, né, prop. né de Dieu. 

THÉANDRE, nom grec du Christ. Du grec Théos, Dieu, 
anêr, andros, hoùime, prop. homme-Dieu ou Dieu-homme. 

THÉANO, femme de Pythagore; prêtresse athénienne. 
Du grec thèa, déesse, noêsis, intelligence. 

THÊGLATPHALASAR, roi d'Assyrie qui fit la guerre aux 
Israélites et en transporta un grand nombre dans son 
royaume. De l'héb". thighglathrphilèsér, il a lié ou empêché 
une captivité miraculeuse ou ruineuse. 

THÉMA, fils d'Ismaël, dont les descendants s'établirent 
dans l'Arabie. De l'héb. thêima, admiration, de thâmah, 
admirer, s'étonner. 

THÉMAN, fils d'Éliphaz, De l'héb. thêimân, sud, pro- 
vinces du sud; vent du sud. 

THÉMIS, déesse de la justice, fille du Ciel et de la Terre. 
Du grec thémis, loi, droit, justice; ce qui est établi, ordre 
de choses; lieu où l'on rend la justice, tribunal, thèmitos, 
juste, thémizô, juger, ihémistéios, conforme aux lois, dérivés 
du grec tithêmi, poser, étabhr, instituer; imposer, faire une 
loi, décréter, ordonner, mot qui vient lui-même du sansc. 
dhâ, poser, établir, constituer. En zend dâ, poser, créer, 
daetie, jugement, ordre, loi, sentence; en héb. dâth, loi, 
décret, statut, ordre, prop. action de placer, d'établir, mot 
originaire de la Perse, selon Gésénius; en pehlvi dadha, 
dadestan, jugement, loi; en chald. dâth, loi, religion, édit, 
sentence. 

THÉMISON, fameux médecin. Du grec thémizô, juger, 
punir, de tithêmi, poser, établir; ordonner. (Voy. Thémis.) 

THÉMISTIUS, philosophe et orateur, sous Julien. Du grec 



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— THÉ — M5 

thémistios, qui préside à la justice, de tUfièmh poser, éta- 
blir ; décréter, faire une loi. (Voy. Thémis.) 

ÏHÉMISTOCLE, célèbre Athénien, vainqueur de Sala- 
mine. Du grec thémis, thèmistos, loi, droit, justice, hléoi, 
gloire. 

THÉOCRITË, fameux poëte de Syracuse. Du grec Théos, 
Dieu, kritos, choisi, ou hritis, juge, de hrinô, juger, choisir, 
élire. 

THÉODEBERT. Du teut. theod, deot, thiod, teut, peuple, 
nation, ou chef, prince, roi, bert, illustre, célèbre, prop. 
chef illustre. 

THÉ0DECTE, ancien poëte. Du grec Théos, Dieu, déhtês, 
déktêr, qui reçoit, de dèchomai, ionien dékomai, prendre, 
soutenir, attendre. 

THÉODERIC, Théodowc. Du teut. theod, thiod, teut, 
peuple, nation ; chef, prince, rie, rich, puissant, riche. 

THÉODORE, Théodora, Théodoret. Du grec Thèos, Dieu, 
dôron, don, de doô, donner, prop. don de Dieu. Avant que 
les Juifs fussent soumis aux Grecs de la Syrie, ce nom 
s'écrivait chez eux Theudas. 

THÉODORIC, roi des Goths. Voy. Théoderic 

THÉODOSE. Du grec Théos, Dieu, dosis, action de don- 
ner, de didômi, donner, prop. donné par Dieu. 

THÉODOTE, rhéteur de Tîle de Chio et précepteur du 
dernier Ptolémée. Du grec Théos, Dieu, dotos, donné, de 
didômi, doô, donner, prop. don de Dieu, donné par Dieu. 

THÉODULE. Du grec Théos, Dieu, doulos, esclave, ser- 
viteur, douleuô, être esclave, douléia, esclavage, doulosy/nos, 
servile, douloô, réduire en esclavage, prop. servant Dieu. 

THÉOGNIS, poëte célèbre de Mégare. Du grec Théos, 
Dieu, gignôskô, ginôskô, connaître, juger, penser, prop. con- 
naissance de Dieu. 

TUÉOPHANE, historien célèbre de Mitylène. Du grec 

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226 — THÉ — 

Théos, Dieu, phdinô, phaô, luire, briller, éclairer, prop. clarté 
divine. 

THÉOPHILE. Du grec Thèos, Dieu, philos, dimi y philèô, 
aimer, prop. ami de Dieu, ou qui aime Dieu. 

THÉOPHRASTE, philosophe, successeur d'Aristote. Du 
grec Théos, J)ie\x,phràsiér, celui qui parle, dephrazô, parler, 
prop. divin parleur, éloquent, prédicateur. 

THÉOPOMPE, historien célèbre de Cnide ; poëte comique 
d'Athènes; historien grec et orateur de l'île de Chio. Du 
grec Théos, Dieu, pompé, mission, envoi; cortège, pompe, 
procession, de pempô, envoyer, conduire. (Voy. Pompée.) 

THÉOTIME. Du grec 771^05, Dieu, timaô, estimer, prop. 
estimé de .Dieu. 

THÉOXÈNE, Thessalienne connue par sa mort coura- 
geuse. Du grec Théos, Dieu, xénos, hôte, étranger. 

THÉRA, père d'Abraham, le même que Tharé (vpy. ce 
nom). 

THÉRAMÈiNE, philosophe athénien. Du grec thêr, ihéros, 
bête farouche, sauvage, mènos, âme, valeur, force, (Voy. 
Mentor.) 

THÉRÈSE, Thérésa. Du grec thêr, ihéros, bête farouche, 
sauvage, féroce, thêrion, bête sauvage, thérios, thêrèios, de 
bête sauvage,* théra, chasse, théraô, chasser, éolien phér, 
bête sauvage; d'où le lat. fera, bête sauvage, ferox, féroce; 
franc, farouche, féroce, effarer, fier, fièrement. En ail. thier, 
animal, bête, anc. ail. dier, lier, tior, anc. -goth. dyr, dihr, 
hoU. dier, suéd. diur, tiur, dan. dyr, ang.-sax. deor, ani- 
mal, bête, ang. deer, bête fauve, cerf, daim, fi^rce, féroce, 
farouche. L'héb. péré ou phérè, âne sauvage, onagre, aurait 
été fait, selon Gésénius, de para, porter, courir avec vitesse; 
c'est l'arabe fera, feree, âne sauvage, dans le dictionnaire 
de Ménînski. 

THÉRODAMAS, roi de Scythie, qui, dit-on, nourrissait 
des lions avec la chair humaine. Du grec thêr, thêros, bête 
farouche, damaô, dompter. 



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— THi — m 

THERSANDRE, fils de Polynice. Du grec thêr, bête fa- 
rouche, anêr, andros, homme. 

THERSILOQUE, fils d'Anlénor. Du grec thêr, lochos, 
embuscade, embûche, de légô, dire, parler; rassembler; 
choisir. 

THERSITE, le plus laid et le plus lâche de tous les Grecs, 
qui, ayant eu l'audace d'insulter Achille, fut assommé d'un 
coup de poing par ce héros. Du grec thêr, sitos, blé, pain, 
sitéô, siteuô, nourrir, sitia, vivres. 

THESAUROCHRYSONICOCHRYSIDE, nom patronymique 
forgé par Plante. Du grec thêsauros, trésor, chrusos, or, 
nikos, victoire, chrusios, or monnayé, ou chrusizô, avoir la 
couleur de l'or. 

THÉSÉE, fils d'Egée, roi d'Athènes. Du grec Mo, futur 
thêsô, poser, placer, mettre, ikêsis, action de placer. 

THESMOPHORE, surnom de Gérés. Du grec ihesmos, loi, 
place, thesmios, légal, de tithêmi, poser, placer, établir, 
phoros, phoras, qui porte, dephérô, porter, prop. législateur, 
législatrice, mots frainçais faits du lat. lex, legis, loi, ordon- 
nance, lator, qui porte, laXus, participe de fero, porter, 
mot venu du grec phèrô, porter. Le lat. legislator et le grec 
thesmophore ont donc exactement la même signification : 
pprleur de la loi , qui porte la loi, qui fait, donne, établit 
des lois. Ge surnom fut donné à Gérés, parce qu'elle apprit 
aux hommes à vivre en société et qu'elle leur donna des lois. 

THESPIS, inventeur de la tragédie. Du grec thespis, 
oracle, prophétie; prophète; divin, prophétique, ihespitês, 
thespésios, divin, mots faits peut-être de Théos, Dieu, épos, 
de épô, parler. 

THIBAUT, Thibault, Théobalde, Théodebald, The^dibalde. 
Du teut. teut, theod, peuple, nation ; chef, prince, roi, bald, 
hold, hardi, courageux, prop. chef courageux. 

THIERRY. Diminutif de Théoderic (voy. ce nom), comme 
Landry, Landri, de Landeric. 



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2Î8 — THR — 

THIRAS, fils de Japhet. De Théb. thiras, qui démolit, 
destructeur. 

THIRSÂ, fille de Zélaphad. De l'héb. ihirsah, agréable. 

THOA, roi de Lemnos, fils de Bacchus. Du grec thoazô, 
se mouvoir avec célérité, de théô, courir. 

THOÉ, nymphe, fille de TOcéan et de Téthis. Du grec 
théô, courir. 

THOGORMA, fils de Gomer. De l'héb. thogaremah, os- 
seux ou robuste. 

THOLA, fils d'Issachar; fils de Phua. De Théb. tholah, 
ver, insecte; écarlate; le kermès, le ver qui donne la tein- 
ture écarlate; étoffe écarlate. 

THOMAS. De l'héb. Uiomim, jumeaux, de Uiâam, dou- 
bler, redoubler ; accoupler. C'est le même que le grec didu- 
mos, jumeau. 

THOON, Troyen tué par Ulysse. Du grec thoos, vite, 
prompt, thooô, rendre prompt, de théô, courir, aller promp- 
tement.' 

THOOSA, nymphe que Jupiter épousa, et dont il eut le 
géant Polyphème. Voy. Thoon. 

THRASÉAS, Romain qui brava la tyrannie de Néron. Du 
lat. thraso, téméraire, audacieux, fanfaron, dérivé du grec 
thrasos, audace, dérivé lui-même de tharsos, cœur ferme, 
audace, assurance, mot venu, selon M. Eichhoff, du sansc. 
dhars, oser, braver, dharsus, fier, dharstas, hardi, dharsas, 
arrogance. En zend darchi, oppresseur ou audacieux. Grec 
dorutharsês (de doru, pique, lance, tharsos, audace, assu- 
rance), zend darchidraos, celui qui a une épée audacieuse 
ou victorieuse. 

THRASIUS, fameux augure. Voy. Thraséas. 

THRASYBULE, libérateur d'Athènes. Du grec thrasus, 
. hardi, thrasutês, hardiesse, de tharsos, esprit ferme, audace, 
assurance, Qi boulé, conseil, prop. hardi conseiller. 



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- THY — M9 

THUBAL, fils de Japhet. De Théb. ihubah monde ou 
mondain. 

THUCYDIDE, historien grec. Du grec Théos, Dieu, ou de 
thiiô, immoler, être en fureur, se précipiter, eikudos, gloire, 
honneur. 

THYA, une des femmes d'Apollon. Du grec ihuia, citron- 
nier, arbre odoriférant, toujours vert, thuoéis, thuôéis, par- 
fumé, odoriférant, ihuon, thuion, encens, thusis, fureur, 
thuma, parfum, thuêéis, embaumer d'encens, thuoô, parfu- 
mer, thuoomai, entrer en fureur, thuïskê, encensoir, thuêtos, 
embaumé d*encens, thumos, cœur, âme ; vie; esprit, pensée ; 
courage, colère, thumainô, se mettre en colère, de thuô, 
verbe intransitif, être violemment agité, se précipiter avec 
fureur, se ruer, écumer, thuô, verbe transitif, brûler des 
parfums, encenser, parfumer; sacrifier, immoler. En lat. 
thus, thuris, encens, grain d'encens; en ail. duft, vapeur, 
odeur, dufteriy s'exhaler, transpirer ; en sansc. dhvpa, en- 
cens; fumigation, vapeur, fumée, dhûp, fumiger, parfumer, 
fumer, dhûma, fumée (d*où Tirl. dluimh). La racine de 
tous ces mots, d'après Bopp et Benfey, est le sansc. dhû, 
agiter, lancer, émouvoir, secouer, ébranler. 

THYESTE, fils de Pélops et d'Hippodamie, frère d'Atrée. 
Voy. Thya. 

THYMELÉ, fameuse danseuse sous Domitien. Du grec 
thvmèlé, autel, temple; spectacle, de thuô. (Voy. Thya.) 

THYMÈTE, fils de Priam. Du grec thumos, cœur, âme, 
esprit, d'où thumoidês, plein de cœur, colérique, thumoô, 
irriter, mettre en colère. (Voy. Thya.) 

THYRSIS, berger d'Arcadie. Du grec thursos, thyrse, 
bâton entouré de lierre et de pampre que portait Bacchus, 
^îot que Martinius croit venu du grec thuô, être violemment 
agité, se ruer, parce que le thyrse est battu et agité par 
le vent, et que Gésénius forme de l'héb. thirzâ, espèce 
d*arbre à bois dur, comme le chêne, de tharz ou tarz, il fut 
dur, sec. 



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230 — TIM - 

TIBÈRE, emperew romain. Du lat. Tiberîs, Tibris, Thy- 
bris, Tybris, Tiberinus, le Tibre, fleuve d'Italie, mot venu 
du nom de Tibérinus, roi des Albains, qui s'y noya, ou 
du celt. tybrys, eau jaunâtre, rousse, de ty, eau, lyrys, brych, 
rousse, selon Bullet; ou du grec tés hubréôs, violation. 

TIBULLE, poëte élégiaque latin. Du lat. tibulm, sorte 
de pin. 

TIENNETTE, TiENNON,TiEîraET. Diminutif de Etienne (voy. 
ce nom). 

TIGELLINUS ou Tigellius, fameux débauché, favori de 
Néron. Voy. Tigillus. 

TIGILLUS, surnom de Jupiter. Du lat. tigillum, soli- 
veau, chevron, dérivé de tignum, poutre, solive, pièce de 
charpente ; perche. 

TIGRANE, roi d'Arménie. Du grec tigris, tigre, mot 
qui, d'après Balbi, Varron, Pline et autres, veut dire, en 
Arménien, flècke, rapide, et qui est passé homonyme chez 
les Grecs, d'eux chez les Romains, les Allemands et les 
autres Européens. Il peut venir aussi du sansc. tig, aigui- 
ser, enfoncer, d'où l'adjectif tigma, aiguisé, qui enfonce, 
pénètre. En zend tighra, qui pénètre, aigu, flèche, trait, 
dard; en arabe tig, glaive; en pers. tig, javelot; en ital. 
tigro, esp. et port, tigre, ang. tiger, ail. tieger, tigre. Le 
nom de Tigrane, qui est arménien, dit M. Fréret, est signi- 
ficatif et était, dans son origine, un titre de dignité. 
Tithran signifie dans cette langue roi ou souverain. 

TIMAGÈNE, historien d'Alexandrie. Du grec timaô, 
estimer, génos, né. 

TIMAGORE, excellent peintre. Du grec timaô, estimer, 
agora, harangue ; assemblée, place publique, marché. 

TIMANDRE, fille de Léda. Du grec timaô, estimer, 
anêr, andros, homme. 

TIMANTHE, fameux peintre. Du grec timaô, estimer, 
anthos, fleur. 



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— TIT — 231 

TIMÉE, philosophe péripatéticien. Du grec timêeis, 
précieux, timê, prix, timaô, estimer, dérivé de tiô, payer, 
honorer. 

TIMOCLÉE, fameuse Thébalne. Du grec timaô, estimer, 
klèos, gloire. 

TIMOLÉON, général corinthien. Du grec timaô, léôn, lion. 

TIMOMAQUE, peintre célèbre de Byzance. Du grec 
timaô, machê, combat. 

TIMOTHÉE, évêque d*Éphèse; général athénien; sculp- 
teur. Du grec timaô, Théos, Dieu, prop. estimé de Dieu. 

TIRÉSIAS, magicien ; roi d'Arménie. Du grec téirein, 
battre; fatiguer, accabler; frotter; térên, tendre, frêle, 
délicat. 

TIRON, célèbre affranchi de Cicéron. Du lat. tiro, 
tironis, nouveau soldat, recrue; jeune homme qui vient de 
prendre la robe virile; orateur qui débute; apprenti, 
novice, mot qui s'écrivait anciennement par un y, tyro, 
dit Gébelin. Les étymologistes, dit-il, ont cru que c'était 
une faute, et ils avaient tort, ce mot venant de Toriental 
tyr, chercher, rechercher, approfondir. Martinius forme 
tiro du lat. tero, broyer, frotter, polir, et d'autres du grec 
tèrên, tendre, délicat, de tèirô, user par le frottement; 
fatiguer; battre. (Voy. Térence.) 

TISIPHONE, une des trois Furies. Du grec tisis, ven- 
geance, punition, de tiô, honorer, venger, punir, phonos, 
meurtre, parce qu'elle était la vengeresse du meurtre. 

TITAN, fils du Ciel et de la Terre, ou de Vesta. Du 
grec tiô, honorer, venger; d'où le grec titax, titas, roi, 
prince, chez les anciens Thessaliens, et titinê, reine, d'après 
M. Benfey. M. Eichhoff le forme du sansc. dithyasj génie 
terrestre; et Wachter et Jault du celt. tit, terre (en gerni. 
teut, terre, d'où le nom des Teutons signifiant proprement 
enfants de la terre; en héb. tît, boue, fange., argile, limon), 
et eni, naître, pr. nés de la terre. Enfin, d'après Gébelin» 



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23Ï — TRA — 

il viendrait du celt. ti, grand, tan, feu, lumière ; prop. les 
grands de la terre, les puissants, ou le grand feu, la grande 
lumière, le grand soleil. 

TITE, empereur romain, fils de Vespasien; ami de 
saint Paul. Du grec tiô, honorer, payer, prop. honorable. 

TITYE, géant, fils de la Terre, parce que sa mère Clara, 
pour être soustraite à la fureur de Junon (car Jupiter en 
était le père), fut cachée dans le sein de la terre, c'est-à- 
dire dans une caverne, où elle accoucha. Ce nom vient 
directement du sansc. dityas, génie terrestre, ditis, terre. 

TLÉPOLÈME, héros grec, fils d'Hercule; peintre de 
Syracuse. Du grec talaô, tlaô, porter, souffrir, supporter, 
polémos, guerre. 

TOBIE, fils de Tobîel. De Théb. tobiah, bon maître, ou 
agréable au Seigneur, fait de tob, bon, heureux, agréable, 
beau, d'où l'arabe tàîb, tayeb, bon, et lah, Seigneur. 

TOBIEL, père de Tobie. De Théb. tob, bon, El, Dieu, 
prop. bonté de Dieu. 

TOINON, TowBTTï, Tony. Diminutif de Antoine (voy. 
ce nom). 

TORQUATUS, surnom de Titus Manlius, Du lat. tor- 
quatus, qui porte un collier; Thomme au collier, torques, 
torquis, collier, chaîne; couronne, guirlande, torqueo, 
tordre, tourner, faire tourner. 

TORTOR, surnom d'Apollon. Du lat. tortor, bourreau, 
questionnaire, tortio, torture, torto, torturer. 

TRABE, poëte comique latin. Du lat. trabs, trabû, 
poutre, pièce de bois; grand arbre; vaisseau, navire; gros 
bâton; trabe, mot qui, d'après M. Benfey, vient du sansc. 
tvaksh, enlever la surface, racler, dépouiller, ou du grec 
trapéx, tout morceau de bois long et arrondi; pieu, épieu; 
manche d'une pique; ou du lat. trabea, robe. 

TRACHALUS, excellent orateur. Du lat. trachelus, gorge; 
milieu d'un mât, dérivé du grec trachêlos, cou, nuque. 



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— TRO — Î33 

TRAJAN, empereur romain. Du lat. trajicio, traverser, 
passer au travers, trajecto, traverser, trajector, qui tra- 
verse, trajectus, trajet, traversée, passage, trajectus, tra- 
versé, passé. 

TRANQUILLE. Du lat. tranquUlm, calme, tranquille, 
paisible, tranquillo, apaiser, calmer, tranquilliser, Iran-- 
quillitas, calme, tranquillité, repos. 

TREBATIUS, jurisconsulte éclairé, bon soldat, ami de 
César. Du lat. trebax, qui a de Texpérience, fin, habile, 
venu du grec tribô, briser, rompre, user, frotter. 

TRÉBONIUS, un des meurtriers de César. Du lat. iribon, 
tribonis, manteau usé, dérivé du grec tribô, user. 

TRIPTOLÈME, fils de Celée, inventeur de l'agriculture. 
Du grec triptos, frotté, triplés, frotteur, de tiibô, frotter, 
user, Uimôn, vert pré, lèimônios, de prairie. 

TRISMÉGISTE, Égyptien à la fois philosophe, prêtre et 
roi; surnom d'Hercule. Du grec tris, trois fois, de treis, 
trois, mégistos, superlatif de mégas, grand, prop. trois fois 
très-grand. 

TRITON, demi-dieu marin, fils de Neptune et delà 
nymphe Salacia. Du grec tribô, user, frotter, rompre; briser, 
parce que la mer use ses rivages par un mouvement perpé- 
tuel; ou du grec tritos, troisième, parce que l'eau est le 
troisième élément; ou encore du béotien tritô, tête, selon 
Planche. Benfey lie le grec Triton, Triton, Ainphitritê, Am- 
phitrite, et thalassa, la mer, au sansc. taranga, flot, onde. 

TRITONIA, surnom de Vénus. Voy. Triton. 

TRIVESPER LEO, surnom d'Hercule. Du lat. très, tris, 
trois, vesper, soir, ko, lion, prop. le lion des trois soirées. 

TROCHILUS, nom du premier homme qui attela un char 
à quatre chevaux en l'honneur de Junon. Du grec trochos, 
char, roue ; course en rond, trodiazô, courir, trochaô, tour- 
ner comme une roue, de tréchô, courir. 

TROGUE (Pompée), historien latin. Du lat. trogon, sorte 
de pivert, fait du grec trôgô, manger, ronger. • 



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Î34 — TUL — 

TROÏLE, fils de Priam etd'Hécobe. Du lat. Troïa, Troie, 
prop. Troyen. 

TROPiEUS, surnom de Jupiter. Du grec tropaios, qui 
concerne la fuite, tropaion, trophée, de trépô, tourner, faire, 
parce qu'il faisait tourner le dos, c'est-à-dire mettait en 
fuite les ennemis. 

TROPHIME. Du grec trophimos, nourrissant, dérivé de 
trèphô, nourrir. 

TROPHONE, fils d'Apollon. Du ^rec trophos, nourrie 
sant, trophê, nourriture, de trèphô, nourrir. 

TUBAL-CAÏN, fils de Lamech, inventeur de l'art de tra- 
vailler les métaux. De l'héb. thubal, thêhel, partie habitée 
et cultivée de la terre; terre, monde, qain, possession, prop. 
possession du monde. 

TULLIE, fille de Servius Tullius. Voy. Tuluus. 

TULLIUS, roi de Rome ; sénateur, un des assassins de 
César. Du lat. toUo, lever, élever, porter en haut, relever; 
emporter, enlever, d'où le lat. iuli, parf. de l'inusité t\hlo, 
servant à fero, tolerare, porter; supporter, endurer, tollo, 
tolleno, grue, cabestan, machine à élever des poids ; machine 
à élever Teau, tullius, tuyaux ou canaux pour la conduite 
des eaux; jet de sang. En grec talaô, tlaô, porter, souffrir, 
supporter, antlaô, pomper, puiser, télamôn, baudrier. En 
sansc. tut, élever, lever, soutenir, tul, peser, tâula, balance; 
en bengali toula, hind. tola, balance. En héb., chald. et 
syriaque thâlâh, il a pendu, suspendu; héb. thaï, cime, 
éminence, colline, monceau de pierre, de ruines, thâlal, il a 
élevé, amoncelé, dâlal, il fut suspendu, dd, pendu, sus- 
pendu, dalâh, chose mince, pendante, thêl, colline, tertre, 
tas, samar. tala, élever, syr. tal, lieu élevé, tertre. En arabe 
tal, colline, tel, colline, tertre, tala, haut, élevé, atlaa, très- 
élevé, d'où M. Pihan fait venir le nom d'Atlas. En persan 
tal, petite colline, tel, colline; pers. et turc talas, flot, éléva- 
tion de l'eau. En ail. dulden, supporter, souffrir, dulder, 
souffrant, éuldung, souffrance, tolérance; en goth. tiialan, 



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— TUT — 235 

ang.-sax. iholian, dan. taale, anc. scand. thola, souffrir, 
suppprter; en ang. tall, grand, élevé; en gallois thol, hau- 
teur, toll, enlèvement, iolli, enlever; enital. tallere, prendre, 
tolerare, tolérer; esp. iolerar, tolérer. 

TURBON, gladiateur très-petit et très-fort. Du lat. turbo, 
tourbillon, ouragan, de turha, trouble, confusion. 

TURGOT, Thurgot. Du germ. thor, hardi; fou, sot, gui, 
bon. . 

TURNUS, roi des Rutules, rival d'Énée. Du lat. tomo, 
tourner, arrondir ; faire arrondir, tomus, tour, instrument 
de tourneur. En grec tomos, tour sur lequel on travaille le 
bois ouïes métaux; ciseau; forme ronde, tomoô, tourner, 
rendre rond, tonieuô, tourner, travailler sur le tour; arron- 
dir. En héb. dour, tourner, aller en rond ; cercle, tour, il a 
entouré, environné, dâhar, il a tourné, il est allé en rond, 
dârar, il a tourné, contourné, tordu ; en sansc. dharâmi, 
je suis contourné, bistoumé; en arabe dar, tourner, d'où 
dour, cercle, tour; en ail. drehen, tourner, tordre, dreher, 
tourneur, haut ail. anc. et moy. draan, drahan, dreien, 
draeien, tourner; en ang.-sax. thrawan, tkrowan, holl. 
draagtn, draaien, suéd. dreia, dan. dreye, tourner; en 
gall. turniaw, tourner en rond, tûr, tum, tour, twm, rond, 
tour; en gaël tomail, action de tourner; en ang. tum, 
tourner, faire tourner, tumer, tourneur, tuming, tour ; en 
celt. tum, tour; en ital. torniare, tourner, façonner au tour, 
esp. tomear. 

TURPILLUS, poëte comique latin. Diminutif de turpis. 
(Voy. TuRPio). 

TURPIO, excellent acteur comique. Du lat. turpis, laid, 
difforme ; déshonoré ; honteux, turpo, rendre laid, défigu- 
rer; déshonorer, turpido, turpitudo, laideur, difformité; 
honte, déshonneur. 

TUTELINA, déesse protectrice des récoltes. Du lat. tutela, 
rempart, défense, secours, protection, tuto, tut07\ défendre, 
protéger, tutatio, garde, défense, tutator, défenseur, protec- 



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236 — TYR — 

teur, lutelator, protecteur, tutelarlus, gardien, qui a la 
garde, tutor, défenseur, protecteur. 

TYCHIUS, célèbre artiste qui fit le bouclier d'Ajax. Qu 
grec tuchê, fortune, tuchîwos, tuchaios, fortuit, de tugchanô, 
être ; obtenir, arriver. 

TYPHON, géant. Du grec tvuphôn, typhon, amas de va- 
peurs semblable à un nuage fort épais, mù en tourbillon 
par le vent, de tuphô, remplir de fumée; brûler, tuphos, 
vapeur, fumée ; sansc, dhûpa, encens ; vapeur, fumée, 'àhûp, 
faire exhaler, parfumer. (Voy. Thya.) 

TYRANNION, célèbre grammairien. Du lat. tyramus, 
roi absolu, souverain, monarque; tyran, despote, dérivé 
du grec turannos, roi, souverain, tyran, mot fait lui-même 
du grec turrhis ou tursis, tour, château, fort, prop. maître 
de la tour; ou du chald. toura, édifice, palais, selon Vos- 
sius, ou encore du chald. touran, satrape, prince, d'après 
Martinius. De là le gall., bret. et celt. teyrn, roi, souverain, 
le gaël tor, tuir, torn, souverain, Tall. et le suéd. tyrann, 
le holl. tyran, tiran, Tang. tyrant, l'ital. tiranno, Tesp. 
tyrano, le dan. tyran. 

TYRRHUS, intendant des troupeaux du roi Latinus. Du 
grec turrhis, tour, château, citadelle, d*où le lat. turris, 
tour. 



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u 



UBALDE. Du germ. ubald, hardi, courageux. 

ULRIC. Ce nom signifie proprement en germanique 
heureux. 

ULTIO, déesse de la vengeance. Du lat. ultio, vengeance. 

ULTOR, surnom de Jupiter et de Mars. Du lat. ultor, 
vengeur, qui venge. 

ULYSSE, fils de Laërte, roi d'Ithaque. Du grec Odus- 
sens, Ulysse, par le changement de o en w et de d en l, fait 
du grec odussomai, se fâcher, être odieux. 

UMBRITIUS, augure qui prédit à Galba les malheurs 
qui le menaçaient. Voy. Umbrius. 

UMBRIUS, grammairien latin. Du lat. umbra, ombre, 
ombrage, mot fait du grec ombros, averse, pluie, ombrios, 
pluvieux, venus eux-mêmes du sansc. abhra, nuage. Bullet 
forme umbra du grec o priv., héméra, jour, et Gébelin du 
négatif o, n, mera, jour. 

URANIE, muse de l'astronomie. Voy. Uranus. 

URANUS, le Ciel, père de Saturne. Du grec ouranos, 
ciel, voûte descieux; climat, air; pavillon, mot venu, selon 
Benfey, du sansc. vâr ou vari, eau (d'où Varaina, divinité, 
espèce de Jupiter pluvieux, dieu de Teau), ou de svar, le 
ciel, par le retranchement de s. Platon le dérive du grec 
horaô anô, regarder en haut; c'est Théb. rââh, il a vu,rao/i, 



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238 — U TÉ — 

rao, voir ; le sansc. rish, voir; et Martinius du chald. aoura, 
lumière, éclat; c'est l'héb. ùur, flamme, feu, ôrâh, lumière, 
aur ou or, lumière, éclat, soleil, matin. 

URBAIN, Urbaine, Urbanos, Urbinie. Du lat. v/rhanm, 
urbain, de ville; civil, poli, élégant, agréable, dérivé de 
urbs, urbis, ville, mot venu de urbum ou urvum, manche, 
courbure de la charrue, parce qu'on traçait l'enceinte des 
villes par un sillon fait avec la charrue. C'est ainsi que Ton 
dit en latin urvo, urvare, tracer avec la charrue l'enceinte 
d'une ville. Guichard fait venir urbs de l'héb. hârab, il a 
mêlé, parce qu'une ville est une multitude d'hommes habi- 
tant le même lieu^ un mélange d'hommes; et un autre de 
hâr, hir, ville; Bopp, du sansc. pura, purî, ville, par 
transposition de lettres; Benfey, du sansc. dhvri, être 
courbé, recourbé, arqué, d'où le lat. orbis, corbis, cucur- 
bita, glomuset verbero, suivant lui; et quelques-uns du lat. 
orbis, toute figure sphérique, roue, orbite, orbe, globe, 
cercle. 

URI, fils de Hur. De. l'héb. ôr ou aur, lumière, éclat, 
ôrâh, lumière, bonheur, de aur ou ôr, éclairer, briller, 
devenir clair. 

URIUS, Urios, surnom de Jupiter qui donnait un vent 
favorable. Du grec ouros, vent. 

URSIN. Du lat. ursus, ours, animal sauvage, dérivé du 
grec arktos, ours (par le changement très-fréquent de t en 5, 
et par la suppression du k), mot venu lui-même du sansc. 
riksha ou rîksa, ours, fait du sansc. riksh, blesser, briser, 
rompre. En ital. orso, ours, orsa, ourse; en esp. osso, ours, 
ossa, ourse; en basque arfsa, harcac, persan khyrs, copte 
arx, celt. ourz, gallois arth, valaque urs, ours. 

URSULE. Du lat. ursula, petite ourse. (Voy. Ursin.) 

UTÉRINE, une des déesses qu'on invoquait dans les 
accouchements. Du lat. uterina, utérine, née de la même 
mère, de utérus, matrice, sein ou ventre de la mère ; fruit 
de la femme, enfant dans le sein de sa mère, mot dérivé 



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— UZA — 239 

da grec hustèra, vulve, matrice, venu lui-même du sansc. 
strî, pour sutrî, celle qui met au monde, qui accouche, 
fait du verbe su, mettre au monde, accoucher, d'où le grec 
stêtê et le dorien stêta, femme ; ou du sansc. ûdhas, udaran, 
outre, sein, fait du verbe v4, remplir, grossir, d*où le grec 
Quthar, mamelle; fertilité, Fall. euder, pis, tétine, Tang. 
udder, mamelle, pis. 

UZAL, fils de Jectan. De l'héb. auzal, qui se promène, 
ou qui fait voile. 



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V 



VALENS, Valence, Valentin, Valentine, Valentinien. Du 
lat. valens, valentis, bien portant, fort, robuste, vigoureux, 
de valeo, vat^e, se bien porter, être fort, en bon état; 
avoir un grand crédit; pouvoir, prévaloir; valoir, mot qui 
se rapporte au grec ouléô, ovlô, se bien porter, oulos, entier, 
sain, car la lettre v, initiale de plusieurs mots latins, est 
souvent remplacée en grec par l'esprit rude, c'est-à-dire 
Y h aspirée, ou par l'esprit doux, c'est-à-dire Yh muette; 
c'est ainsi que vallis se rapporte à aulôn, ver à ér, pour ear, 
vesper à hespéros, vesta à hestia, vibex à ibux, video à éidô, 
vulpes à alôpex, vinum à oinos, etc. En sansc. bala, force, 
vigueur, armée. En lat. valide, valde, beaucoup, fortement, 
fort, bien, validus, sain, robuste, vigoureux. En ail. woM, 
bien, beaucoup, haut ail. anc. et moy. wola, wole, wela, 
anc. goth, waUa, ang.-sax. wel, wael, waele, waell, ang- et 
holl. well, suéd. wael, dan. et anc. scand. wel, bien. En 
ail. gewalt, anc. ail. walt, pouvoir, force; ang.-sax. wald, 
weald, wilde, wylde, ang. weallh, pouvoir, puissance; ri- 
chesse, lithuan. waldia, polon. wladza, russe vladiéiou, 
bohém. wlada, puissance. En gallois gall, gallu, énergie, 
pouvoir, gallu, avoir de Ténergie; breton beli, galloud, 
puissance, pouvoir, gallout, avoir puissance, bald, puis- 
sant, hardi; germ. bald, bold, puissant, hardi, courageux. 
En ital. valere, esp. valer, valoir. 



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- VAR - ' U\ 

VALERE, historien latin; consul; poëte latin. Voy. Valêns, 

VALÉRIA, Valéra. Voy. Valens. 

VALGIUS, poëte latin. Du lat. valgus, celui dont les 
genoux sont cintrés en parenthèse; homme dont les pieds et 
les genoux se touchent et forment un cercle au milieu ; gri- 
mace moqueuse, valgio, faire la moue pour se moquer, 
valgia, grimace railleuse, moue. 

VALLONIA, déesse des vallées. Du lat. callis, vallée, 
mot qui se rapporte au grec aulos, flûte; vallon, canal, 
aalôn, ravin, aulônias, qui habite dans les vallons. 

VAGANA, Yacuana ou Vacuna, déesse qui présidait au 
repos des gens de la campagne. Du lat. vacans, vide, va- 
cant; qui est de loisir, sans affaire, vacalio, exemption, 
dispense, vacuitas, vide, espace vide, vacunalis, concernant 
la déesse du loisir, vacuus, vide; stérile; oisif, libre, dérivés 
de mcare, être vide; manquer de, être exempt de; être de 
loisir; inoccupé; se reposer, vaquer, mot dérivé de Théb. 
hàqaq, il a vidé; il a privé, dépouillé. L'héb. boiiq signifie 
aussi il a vidé, dépeuplé, d'oii houqâ, vide, dévastation* 

VARIUS, poëte épique latin. Du lat. varlm, de diffé- 
rentes couleurs, varié, nuancé, tacheté, mot que Benfey 
rapporte au sansc. vri, entourer, environner, couvrir, vara^ 
entourer, cerner, envelopper, littéralement entortillé, entre- 
lacé d'une manière confuse; Eichhoff, au sansc. varn, en- 
duire, colorier; Guichard, à Théb. hârod, parsemé de tachés, 
tacheté, d'où le franc, fard et Tall. /ar&e, couleur, ainsi 
que le grec pardos et le lat. pardus, léopard, animal ta^ 
cheté, suivant lui; Martinius, à Téolien pMr, bêle, parce 
que les bêtes sont ordinairement marquées de diverses cou- 
leurs; d'autres, au ^rec balios, moucheté, maillé, pommelé j 
rapide, vite, d'où Balios, nom d'un cheval d'Achille* 

VARRO, consul romain. Voy. Varron. 

VARRON, un des meilleurs satiriques, regardé comme 
le plus savant des Romains, auteur de plus de cinq cents 

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Ui ' ' — VED — 

volumes. Du lat. varrones, gens durs et rébarbatifs, selon 
Festus, ou de varo, courber. 

VARUS, partisan de Pompée; gouverneur.de la Gaule 
Cisalpine sous Auguste, fameux par son désastre en Ger- 
manie. Du lat. varus, qui a les jambes courbées ou tortues, 
cagneux, courbé. Le savant Benfey reconnaît Tidée générale 
de rondeur, de courbure, de contour, dans le lat. varius, 
varié, nuancé, varix, varice, varus, pustule, petit bouton, 
varus, tourné en dedans, recourbé, varo, courber, mots 
que, pour cette raison, il lie au sansc. vri, entourer, envi- 
ronner, couvrir, vara, entourer, cerner, envelopper. Ro- 
quefort fait venir varus du grec barus, lourd, pesant. 

VASÏHI, épouse d'Assuérus. De Théb. vaschthi, qui boit. 

VATICANUS, dieu qui rendait des oracles dans un 
champ près du Vatican, et qui présidait à la parole; d'où 
le nom du Vatican, une des sept collines de Rome. Du 
lat. vaticinor, prédire, prophétiser, vaticinus, vaticinius, 
qui contient des prophéties; poétique, vaticinatio, pro- 
phétie, prédiction, de vates, devin, prophète; poëte; pro- 
phétesse, poétesse. Les vates ou vacies étaient nommés par 
les Celtes Faid, mot que Ton peut former, au moyen de 
Talternation très-fréquente des lettres f et v, du germ. 
wete, science, goth. weta, voir, savoir (ang.-sax witaih 
wieten, anc. ang. ^o weet, ang. to wit, holl. loeeten, suéd. 
veta, dan. vid-e, norv. veta, venus du sansc. vid, connaître, 
vêda, science), et qui, selon dom Martin, cité parPougens, 
serait la racine du lat. vates. M. Eichhoff fait venir vates 
du sansc. vad, parler, énoncer, d'où vâdas, parole, vâdis, 
orateur, vadània, éloquent, vâdat, vàdin, parlant; et 
d'autres de Théb. iedehoni, prop. celui qui sait, qui connaît; 
devin, prophète, fait de iâdah, il a vu, il a connu, il a su. 

VATINIUS, Romain haï pour son insolence et ses vices 

grossiers. Du lat. vatinlus, qui a les jambes, les pieds tortus. 
• ■ ■■ 
VÉDIUS, Romain cruel. Du lat. ve, part, priv., dius, 

pour divinus, divin, prop. non divin. 



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— VÉN - 243 

VÉGÈCl^, auteur romain sous Valentinien. Du lat. 
vegetus, vigoureux, bien portant; vif, actif, de vegeio, 
fortifier, vegeo, pousser, exciter, de vigeo, être en vigueur, 
dans sa force; prospérer, mot quelSl. Benfey fait venir du 
sansc. viga, moelle; M. Eichhoff du sansc. vaj ou vij, 
mouvoir, agir, et un autre du sansc. ôg, être fort, robuste, 
d*où ôg'as, vigueur, force, et aussi le grec hugiés, sain, 
bien portant. 

VELLÉÏUS, prénom d'un historien latin. Du lat. volo, 
vis, nuit, voluh vellô, vouloir. En grec boulomai, vouloir, 
désirer (6 = «). En sansc. vn, choisir, vouloir. En ail. 
woUen, haut ail. anc. et raoy. wellan, wollan, willen, ang.- 
sax. willan, wyllan, willian, ang. io ivill, écoss. to vull, sax. 
ivillen, dan. ville, slave vola, ital. volere, vouloir. En grec 
boulé, conseil, volonté; alk loille, volonté, haut ail. anc. 
et moy. wille, willo, willeo, ang.-sax. will, willa, ang. 
wlll, holl. wil, wille, dan. icillie, slave volia, gall. givyl, 
ital. volunta, volonté. 

VÉNILIE, nymphe, .qui était femme de Daunus, roi des 
Rutules, et sœur d'Amate, femme de Latinus. Du lat. 
venilia, flux et montant de la marée, dérivé de venio, 
venir; aller, fait lui-même du grec bainô, aller, marcher. 
M. Eichhoff fait venir venio du sansc. va, mouvoir, souffler, 
d'où vâta, air, et le lat. ventus, vent; et d'autres du sansc. 
gam, aller, venir, gamyâmi, je viens, je vais. 

VÉNONIUS, historien latin. Du lat. venio, venir, 
arriver, aller. (Voy. Vénilie.) 

VÉNUS, déesse de la beauté, mère de Cupidon et des 
Amours. Du lat. venus, amour, maîtresse; planète; beauté, 
grâce, élégance, mot dérivé, selon Cicéron et Vossius, du 
lat. venio, venir, parce que cette déesse donne naissance 
à tous les êtres. Gébelin le fait venir du celt. ain, prononcé 
oen, œil, brillant, beau, mirer; il vaudrait autant le faire 
venir du chinois ven, beauté, parure. Pluche fait naître le 
nom de Vénus de Théb. bânoth, les filles. « Depuis que la 



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244 - VÉR - 

cupidité autorisée par la coutume, dit ce savant, eut 
converti les plaisirs les plus déréglés en autant d'actes de 
dévotion, les temples et les bois de 1^ déesse de la généra- 
tion se remplirent de filles qui y faisaient leur résidence. 
Ces lieux, par cette raison, furent nommés, en héb. sukkoth 
benoth, les pavillons des filles. Les Européens ne pouvaient 
prononcer le mot phénicien venoth, les filles, qu'en disant 
vénos ou venus; et, entendant souvent parler des tentes de 
vènos, ils prirent ce dernier mot pour le nom de la déesse 
même, ou pour le nom de la génération. » A cela on peut 
ajouter, d'après le même, que les Latins rendaient par 
Sicca'Yemris une ville carthaginoise appelée Succota-Yénos. 

VENUSTUS, titre que Sylla se fit donner par un 
décret formel. Du lat. venustus, gracieux, aimable, plein de 
grâce, d'agrément, favorisé de Vénus, dérivé, comme 
venustas, vénusté, beauté, grâce, agrément, de venus, 
amour, grâce, élégance, beauté. (Voy. Vénus.) 

VERCINGÉTORIX, grand général gaulois. Ce nom, 
d'après le savant Amédée Thierry, se traduit en gaélique 
par Ver-cinn^ceto^righ, grand chef de cent têtes ou capitaine 
supérieur* On a essayé, continue le même auteur, de 
rendre ce nom en kymrîque par Gwr-cyncad^orioych ^ w 
primus in pugna et prœpotens, explication bien arbitraire, 
comme on voit, et qui produit un mot bien éloigné de 
l'orthographe latine. Le mot righ, qui terminait beaucoup 
de noms gaulois» et que les Latins exprimaient par rfc 
rigis, est analogue au latin rex, au sansc. ràg'ap roi* 
(Voy. RÉGULus)* 

VÉRITÉ, déesse allégorique, fille de Saturne et mère de 
la Vertu. Du lati veritas, vérité, le vrai, dérivé de veruSi 
vrai, véritable, réeU venu lui-même, selon M. Eichhoff, du 
sansc. varya, accompli, ou de l'héb. bar ou var, pur, non 
mêlé« sans mélange; 

VÉRONIQUEi Du lât. vera, vraie, iconicai pour icon, 
image, figure, portrait, venu du grec èikôn, image, de 
èikô, ressembler^ « Dans notre religion même, dit l'abbé 



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— VER - 245 

Bergier, malgr(^ les lumières qu'elle donne aux plus sim- 
ples, malgré le zèle et la vigilance des pasteurs, il s'est 
introduit souvent parmi le peuple des erreurs et des pra- 
tiques, les unes innocentes, les autres superstitieuses, qui 
n'étaient fondées que sur l'ignorance et l'abus du langage; 
l'inscription vera icon, placée sous une image de la face du 
Sauveur, a fait naître une sainte Véronique ; d'autres noms 
anciens mal entendus ont fait honorer des saints imagi- 
naires et des reliques apocryphes, dont les conciles ont 
prouvé la fausseté, et dont'les évêques les plus sages ont 
souvent eu bien de la peine de déraciner le culte. » En 
effet, véronique est simplement le nom que Ton a donné à 
un linge sur lequel est représenté le visage du Christ, gardé 
a Saint-Pierre de Rome. 

VERRES, questeur de Sicile, connu par ses cruautés et 
ses brigandages. Du lat. verres, verrat, porc entier, 
mot venu du sansc. varâha, cochon, verrat, et dans le 
dialecte barbare, vache. La Mimânsâ enseigne que dans les 
exemples de mots ayant deux acceptions, celle qui est reçue 
par les hommes civilisés ou qui est confirmée par l'usage 
dans les livres sacrés doit être préférée à celle adoptée par 
les barbares, ces hommes sujets à confondre les mots ou 
leur signification. M. Ëichhoff fait remonter le sansc. 
varâha au sansc. vâr ou vir, couvrir. Dans l'histoire 
indienne, il est dit que la Providence descendit sous la 
forme d'un verrat {varâha), symbole de la force, pour 
tirer et soutenir sur ses défenses toute la terre affaissée 
sous l'Océan, lors du déluge. De là le haut ail. anc. et moy. 
fareh, varah, l'anc. sax. ferah, l'angi-sax. feorh, for, foor, 
ferh, fearh, faerh, porc, leholl. varken, verken, cochon, 
l'ang. barrow, rail, êber. Vital, verro, Tesp. berraco, 
verraco, verrat. 

VERTICORDIE, surnom de Vénus, invoquée comme celle 
qui détourne de Tamour déshonnête. Du lat. verto, tourner, 
faire tourner; détourner, renverser, cor, cordis, cœur; 
âme, vie. 



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246 - Y 10 ~. 

VERTU, déesse allégorique, fille de la Vérité. Du lat. 
nirtus, force, vigueur; valeur, courage; force d'àme, 
énergie; vertu, dérivé de vir, homme, mari, mâle, homme 
de cœur, vis, force, puissance. En sansc. vira, force, vira, 
fort, vara, mari, et vâratâli, vertu, grec arètè, ital. virtu, 
esp. vertxLd, pol. icart, ang. virtac, gall. gwyrt, gaël écoss. 
fearl, gaël ivï. firt, vertu. (Voy. Viuago.) 

VERTUMNE, dieu des échanges commerciaux, des 
changements. Du lat. verto, changer, renverser; tourner, 
retourner; examiner, considérer. 

VESPASIEN, empereur romain. Du lat. vespci, guêpe, 
dérivé du grec sphêx, sphêkos, guêpe; d*où Tall. loespr, 
guêpe, Tang.-sax. irespe, waesp, wacps, Tang. wasp, Fital. 
et le port, vespa, Tesp. avispa, le catal. vespa, le breton 
guespeden, le russe esva, Tanc. franc, guespe, guêpe. 

VESTA, femme d'Uranus et mère de Saturne ; fille de 
Saturne et d'Ops, déesse du feu, ou le feu même. Du lat. 
Vesta, Vesta, dérivé du grec hestia, feu, foyer, famille, 
maison, habitation ; Vesta, dérivé lui-même du sansc. vas, 
habiter, demeurer^ d*où le sansc. vâsra, demeure, le gaël 
irl. fos, fois, demeurer, habiter, fosra, demeure. 

VIBILIE, déesse des voyageurs et des chemins. Du lat. 
via, voie, route, chemin, mot dont MM. EichhofT, Benfey 
et autres savants modernes font remonter Torigine au sansc. 
vali, mouvoir, porter, transporter, d'où le sansc. vahas, 
route, vâhas, voiture, vahitran, transport, et Fane. lat. vefm, 
voie, chemin de transport, dont on aurait fait via; en lat. 
veho, traîner, porter, charrier, voiturer, transporter, d'où 
vehiculum, véhicule, charriot, chaise de poste. En ail. tveg, 
voie, route, chemin; haut all^ anc. et moy. iveg, toec, loeceg, 
anc. goth. wigs, anc. sax. weg, anc. scand. loegr, ang.-sax. 
loeg, waeg, wig, woeg, ang. ivay, holl. iveg, suéd. waeg, 
dan. veij, vei, ital. et esp. via, voie, route, chemin. 

VICTOR, Victoire, Victoria, Victorin, Victorine. Du lat. 
Victor, victoris, vainqueur, victorieux, Victoria, victoire, de 



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- VIR - 247 

vAnco, vincere, vaincre, mot venu peut-être du sansc. vig'aya, 
victoire,. venu lui-même de gH, vaincre; ou, selon Vossius, 
du grec nikaô, vaincre, parce que le v initial du latin 
n'existe pas en grec. De là Tital. vincere, le savois. vincre, 
l'esp. et le port, vencer, Tang. to vanquish, vaincre, 
vanquisher, vainqueur. 

VILFRID, WiLFRiD. Du teut. vil, arbitre, frid, friecl, 
paix, repos, prop. arbitre pacifique. 

VIMINIUS, surnom de Jupiter. Du lat. vieo, lier avec de 
rosier, vimen, tout bois pliant dont on peut faire des liens, 
comme Tosier, le saule, le bouleau, d'où Viminalis, la col- 
line Viminale, une des sept dç Rome, qui autrefois était 
couverte d'un bois d'osier, et où il y avait un temple élevé 
à Jupiter, viminalia, saussaie, oseraie, lieu planté de saules, 
d'osiers, de bouleaux, vimineus, d'osier, de bois pliant. 

VINAL, ViNicius, ViNUïius, Vinius. Du lat. vinum, dérivé 
du grec oinos, vin, venu lui-même de l'héb. iaïn, vin. De là 
le géorgien ghuni ou ghwini, l'armén. gini ou kini, le teut, 
loin, l'ail, wein, l'anc. goth. wein, weina, l'anc. scand. vin, 
l'anc. sax. win, l'ang.-sax. ivin, wine, l'ang. ivine (pron. 
ouaïne), le holl. ivyn, le polon. winno, le suéd. vin, le dan. 
vin, vyn, le gallois gioin, le breton gwm, l'ital. et l'esp. 
vino, le port, vinho, vin. Les Grecs modernes ont réservé 
le mot oinos pour le vin consacré et se servent du mot 
hrasi qui autrefois ne signifiait que mélange. 

VINCENT. Du lat. vinco, vincere, vaincre. (Voy. Victor.) 

VIOLA, ViOLETTA, ViOLANTiLLA. Du lat. violtt , violettc; 
couleur de violette, dérivé du grec ion, iou, violette, iodés, 
violet, brun; d'où l'ail, viole, veilchen, violette, le lithuan. 
pjulkês, le russe fialka, le polon. fiolka, le bohém. fiala, 
fialka, l'ang. violet, le bas-breton vyoletenn, vyoletes, le flam. 
violetten, le savois. violta, le basque biola, l'ital., le cataL, 
l'esp. et le port, viola, violette. 

VIRAGO, surnom de Diane et delWinerve. Du lat. virago, 
femme qui a les manières, la taille on le courage d'un 



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/ 



m, — viR - 

homme, femme forte; amazone, mot dérivé de vir, homme, 
mari, époux; mâle; homme de cœur; guerrier, héros. En 
sansc. vri être fort, v^tra, force ^ inra, fort, puissant, héros, 
guerrier, vara, mâle, époux, varada, vierge, fille, vtrya, 
force, vîratâH, vertu, d'où le lat. virtus et le grec arèU, 
vertu, force, vigueur, courage; Finitiale v ne se rencontre 
jamais en grec; elle y est remplacée par l'esprit doux ou 
par Tesprit rude, ou par une labiale, comme le b, le p ou le 
ph. En zend vira, homme, mâle. En grec Ares, Mars; 
combat, guerre; courage, aréios, de Mars, martial, belli- 
queux, arèihos, martial, briaô, rendre robuste ou puissant, 
briarés, briaros, robuste, obrimos, fort, robuste, puissant, 
courageux. En héb. âbar, il s'est élevé, il a surpassé, àbir; 
homme fort, vaillant, abbir, fort, robuste; puissant. En 
hongrois bir, homme, héros. En ang.-sax. waer, wer, war, 
homme, mari, guerre, d'où l'ang. war, guerre. En anc. 
goth. wair, anc. sax. wer, sax. weer, homme. En armén. 
aïr, chald. gwar, basque arra, turc ar, er, kalmuk arre, 
mongol, ère, caraïbe eyeri, homme. En gallois gwr, pluriel 
guyyr^ homme, puissance, gwr, viril, puissant, gwyryg, 
vierge, caim\ homme puissant, chef, gwyrt, vertu. En breton 
gour, homme, gwerc*h, vierge, garçon et fille, gwerc'hez, 
une vierge, virc'h, fille. En gaël cur, puissance, virilité, 
gi^agach, vierge, feardha, brave, viril, feart, firt, vertu, 
fear, homme, mari. En ital. et ang. virile, esp. vml, viril. 
En celt. ur, uïr, homme; bas-lat. baro, barus, faro, varo. 
En l.at. viratus, viril, mâle, vireo, être vert, fort, vigou- 
reux, vires, forces, viresco, se fortifier, devenir vigoureux, 
viriatus, fort, robuste, virills, viril, d'homme, mâle; cou- 
rageux, virililas, virilité; vigueur, énergie, virtus, vertu, 
vis^ force, puissance. 

VIRATE, aventurier de Lusitanie, en Espagne, aujour- 
d'hui le Portugal, qui de bei-ger devint chasseur, et de chas- 
seur brigand. Du lat. viratus, viril, mâle. (Voy. Virago.) 

VlRDtJMÂR, roi des Gésales, tué par MarcelluS. Du 
gaël ver (fear), homme, verdlio {feardha}, brave, viril 



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— VIT - 249 

(voy. ViRAOo), moi\ mar, grand; verdhamnr , bravo et 
grand, d'après M. Amédée Thierry. En lat. Virdumarus et 
Yiridomai^s. 

VIRGILE, poëte latin. Voy. Virginie. 

VIRGINIE. Du lat. Virginia, titre que donnait un mari 
à la femme qu'il avait épousée vierge, virginalis, virgineus, 
virginal, de vierge, de jeune fille, virginitas, virginité, 
virginari, être vierge, se donner pour vierge, dérivés de 
virgo, jeune fille, vierge; nymphe, fait lui-même de vir, 
homme, ou plus simplement de vira, femme^ d*oii virago, 
femme robuste, femme guerrière. (Festus, Vossîus, Roque- 
fort, etc.) En sansc. varada, vierge, vira, matrone; en 
^M. gwyrgg, vierge; en bret. gwerc'h, vierge, gwerc'hez, 
une vierge, vircli, fille ; eu gaël gruagach, vierge ; en celt. 
verchés^ vierge, jeune fille; en ital. vergine, cat. vei^gè, esp. 
vîrgen, port, virgem, vierge. (Voy. Virago. ) 

VIRIPLAGA, déesse à laquelle les femmes avaient re- 
cours lorsque leurs maris étaient irrités, et qui mettait fin 
a toutes les querelles du ménage. Du lat. vir, homme, 
placare, apaiser, calmer» adoucir. 

VITAL, VrrALiN, Vitaune, Vitalianus, Vitaus. Du lat. 
vitalis, vital, qui donne ou conserve la vie, vita, vie, de 
vivo, vivere, vivre, avoir vie, être vivant. En grec bioô, 
bioomai, vivre, bios, vie; sansc. gîvâmi, je vis; héb. 
cliâvaJi, il a respiré, il a vécu, chavah, vie; anc. goth. qvivs, 
vivant; ang.-sax. me, vivant, cwlcan, cwiœan, animer, 
ranimer ; anc. scand. qvihna^ revivre; norv. qvikne, revivre ; 
lithuan. gywénu, je vis, gywas, vivant; gall. byw, vivre, 
buç, vie, bivyd, nourriture, bwytal, vivres , bret. beo, vivant; 
gaël écoss. beath, vie, nourriture, gaël irl. beo, vivant, 
beatha, buadh, vie, nourriture; basque bicia, vie, bicitua, 
vivre; ital. vivere, esp. vivir, vivre. 

VITELLIUS, empereur romain. Du lat. vitellus, petit 
veau, dérivé de vitulus, veau; poulain; veau marin. En 
sansc. valsa, grec italos, héb. taUli, arabe tewleb, anc. 



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250 — VOL - 

russe tèlia, pers. tawel, ital. vitello, esp.viteîo, vieux franc. 
veel, ang. veal, anc. franc, véel, veau. 

VITULA, déesse de la joie ou de la victoire. Du lat. 
vitula, génisse, dérivé de vitulus, veau. (Voy. Vitelltus.) 

VIVIEN. Du lat. vivo, vivere, vivre. (Voy. Vital.) 

WLADIMIR. De Tanc. ail. loaU, pouvoir, force; lith. 

waldia, pol. wladza, boh. wlacla, pouvoir, puissance (voy. 

Valens), mir, mar, mer, prince, maître, venu peut-être, 

ainsi que le syr. et chald. mar, maître, du persan mh\ 

seigneur, maître. 

VOLUMNA et VOLUMNUS, dieu et déesse de la bonne 
volonté, de volo, vouloir; désirer, souhaiter. (Voy. Velléids.) 

VOLUPIE et VOLUPTÉ, déesse de la volupté. Du lat. 
voluptas, plaisir, satisfaction, joie, jouissance, volupté, 
voluptarius, voluptueux, de volup, volupe, chose agréable, 
qui cause de la joie, venu lui-même de volo, vis, vult, l'^ohii, 
velle, vouloir; désirer, souhaiter. (Voy. Velléius.) 

VOLUSIUS, poëte de Padoue; consul. Du lat. volvo, 
volutum, volvere, rouler, faire rouler, enrouler; d'où 
volva, volve, vulva, vulve, voluto, rouler, faire rouler, 
volula, volute, volutatio, roulement. Il est indispensable de 
renouveler ici l'observation déjà faite bien des fois, que le 
V initial du latin ^t du sanscrit disparaît ou se remplace en 
grec par l'esprit rude ou l'esprit doux. En sansc. val, mou- 
voir, remuer; entourer, envelopper, valt, recouvrir, tour- 
ner, faire tourner. En grec èiléô, faire rouler, rouler, enve- 
lopper, éluô, attique /lê/ud, rouler, envelopper; hélissô, 
attique hélittô, rouler, faire mouvoir ou tournoyer; tour- 
ner, tortiller, envelopper, aloaô, faire tourner, broyer, 
hélix, tortueux, hélikê, hélice, héliktos , roulé. En ail. 
wôlben, voûter, cintrer ; ang.-sax hwalfian, hwealfian, ang. 
to vaull, sax. loolven, dan. hvaelfva, anc. scand. hvelfa, 
voûter, cintrer. En ail. wàlzen, rouler, faire rouler, 
haut ail. anc. et moy. welzan, loalzan, loalclen, ang. -sax. 
waeltan, wettan, ivllian, loilligan, xvnlvian, ivealvian, ang. 



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- YUL -- 251 

io wallow, to wlieel, to ivelter, suétl. vaelta, dan. vaelte, 
rouler. En ital. voila, tour, voile, voUare, tourner, volto, 
tourné, voltolare, rouler; en esp. bolver, volver, tourner, 
retourner, revenir, volvible, bolvible, muable. 

VORANUS, affranchi de Luctatius Catulus, qui était un 
des plus grands coquins de son temps. Du lat. vorare, 
dévorer, avaler sans mâcher, engloutir, d'où voi^ax, vorace, 
dévorant, voracitas, voracité, vorago, gouffre, abîme, vora- 
tor, dévorateur, qui dévore. En sansc. gri, manger ; héb. 
bârâ, il a maggé ;'grec bibr^ôskô, pour brôskô, manger, brôtos, 
mangé ou bon à manger, boros, qui dévore, vorace; ail. 
fressen, manger; ang.-sax. fretan, fraelan, frytan, manger, 
brouter; ang. to fret, manger, dévorer; holl. vreeien, suéd. 
frasta, manger; ital. vorace, vorace, voracitas, voracité, 
divorare, dévorer; esp. vorace, vorace, devorar, dévorer. 

VULCAIN, fils de Jupiter et de Junon, dieu du feu et des 
travaux de forge. Du lat. Vulca/nus, anc. lat. Volcanus, 
Yulcain; feu, flamme, mot venu, selon Eichhoff et Bopp, 
du sansc. ulkâ, flamme, tison embrasé, météore igné, de 
ul, darder, chauffer; ou de l'héb. pâlag, il a fendu, il a 
divisé, il a séparé, parce que le feu divise, décompose, 
selon Martinius; ou encore, selon Pluche, de Torient. wall, 
opérer, et de eoun ou kanan, expédier, hâter. Plusieurs 
auteurs veulent que Vulcaiii soit le même que Tubal-Caïn. 
De là l'ail, vulcan, Tang. vulcano, volcano, l'itah vulcano, 
le cat. volca, l'esp. volcan, volcan. 

VULTUS, officier du parti de César, qui se tua, ainsi 
que ses vaillants soldats, plutôt que de se rendre à Pompée. 
Du lat. vultus, visage, air du visage; air sévère, dérivé de 
volo, vis, vult, volui, velle, vouloir. (Voy. Velléiu?.) 



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X 



XANÏHE, nymphe, fille de l'Océan. Du grec xanthos, 
blond, jaune, fauve, roux, rougeâtre, à cause de ses che- 
veux blonds, 

XANTHOS, philosophe stoïcien, dont Ésope fut esclave. 
Du grec xanthos, blond, jaune, roux, d'où xamhotês, cou- 
leur jaune, xanthoô, xanikizô, rendre jaune. 

XANTIPPE, père de Périclès; général lacédémonien ; 
femme de Socrate. Du grec xanthos, blond, jaune, hippos, 
chevaK 

XÉNARQUE, philosophe péripatéticien. Du grec xènos, 
étranger,. hôte, arche, commandement. 

XÉNIADE, riche citoyen de Corinthe, qui, d'après Aulu- 
Gelle, acheta Diogène, qui s'était présenté à lui pour se 
vendre en qualité d'esclave, et lui rendit la liberté. Du grec 
xénia; hospitalité, xènios, concernant les étrangers, les 
hôtes, xénoô, rendre étranger, xénon, hôtellerie, xènizô, 
recevoir un étranger, de xénos, étranger, hôte. 

XÉNOCRATE, philosophe, disciple de Platon. Du grec 
xènos, étranger, hôte, kratos, force, pouvoir, puissance. 

XÉNOPHON, grand philosophe, historien et général. Du 
grec xénos, hôte, étranger, phôm, voix, langue, dérivé de 
phêmi, parler. 



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— XER — 253 

XERXÈS, roi des Perees, fils de Darius et d'Atosse, fille 
de Cyrus. Du zend khscheïo ou khschaïo, khschethro, roi, 
d*où le sansc. khschatria, roi, le persépolitain khschaèhyè, 
roi, et Khschéarscha, nom original de Xerxès. Les mots zends 
khscheïo et khschethro ont donné naissance aux diverses 
altérations sches, schehr, scheter, schatoun, scher, schar, 
schahy roi, qui ont toutes été usitées dans les dialectes 
persans. D'après MM. Burnouf et Oppert, le nom de Xerxès, 
dans la langue des Achéménides, s'écrit Khsayarsâ, fait 
de khsaya, règne, dérivé de khsi, régner, et de ârsâ, œil, 
littéralement œil dominateur. 



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ZABDIEL, fils de Hagdolim. De Théb. zâbâd, don, de 
zâbad, donner, El, Dieu, prop. don de Dieu. 

ZABULON, fils de Jacob et de Lia. De l'héb. zabuloun, 
zebul, zéboul, demeure, de zâbal, habiter, demeurer. 

ZACHABIE, prince; fils de Barachias; fils de Jéroboam. 
De l'héb. zêchér, zèchèr, souvenir, nom, mémoire, lah, Sei- 
gneur, prop. mémoire du Seigneur, dont le Seigneur se sou- 
vient. 

ZAGRÉUS, surnom de Bacchus. Du grec za, beaucoup, 
fort, agra, prise, chasse, d'où agréus, qui préside à la 
chasse, agréuiês, chasseur, agréuô, prendre à la chasse, prop. 
grand chasseur. 

ZALEUCUS, législateur des Locriens. Du grec za, beau- 
coup, fort, leukos, blanc, prop. très-blanc, fort blanc. 

ZA]\y\AM, fils d'Abraham. De Théb. zimran, de zimrâh, ' 
zimràlhy chant, ce que Ton chante, célèbre. 

ZÉBACH, roi des Madianites. De l'héb. zèbach, victime, 
sacrifice. 

ZÉBÉDIA, fils de Michel. De l'héb. zèbècl de zàbaO, 
donner, lah, Seigneur, prop. don du Seigneur. 

ZÉEB, prince des Madianites. De l'héb. zeéb, loup. 



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— ZER — 255 

ZÉLIE. Du grec -é/o5, zèle, ardeur; émulation, rivalité, 
jalousie, mot venu de séd, bouillonner, êtr^ bouillant, et 
d'où dérivent zélé, rivale, sélémôn, jaloux, zéloô, zèlèaô, , 
rivaliser, zélôsis, émulation. Le savant Gésénius rattache le 
grec zèô à Théb. zoud et zid, il a bouilli, il a bouillonné, 
il a été brûlant. En sansc. )jàsh et g'ûsh, persan gûshiden, 
jeter de Técume, bouillir, être en ébullitîon. En ail. sieden, 
bouillonner, bouillir, haut ail. anc. et moy. suedan, sitidan, 
siubdan, anc. scand. sioda, bouillir, cuire; ang.-sax. seathan, 
seothan, sythan, seodan, ang. to seeth (partie, passé sodden, 
bouilli), sax. seeden, hoU. zieden, suéd. siuda, dan. syde, 
bouillonner, bouillir. 

ZÉNOBIE, reine de Palmyre. Du grec zén, vivre, bia, 
force, violent effort. 

ZÉNODOTE, célèbre grammairien de la ville d'Éphèse. 
Du. grec zén, vivre, dotos, donné, de didômi, donner, prop. 
vie donnée. 

ZENON, célèbre philosophe grec, chef de l'école des 
stoïciens. Du grec zén ou zân, zaô, vivre, zoos, vivant, zôè, 
vie, zôon, animal. En persan zend, vivant, zeï, zendegai, 
la vie. De là Zen, Zeus (dorien Zan, d'où Zanô, Junon), 
surnom donné à Jupiter après sa mort, parce que, comme 
le rapporte Diodore de Sicile, ayant parcouru la terre pen- 
dant sa vie, pour policer le monde, punir les méchants et 
récompenser les bons, il avait procuré aux hommes une 
vie douce et tranquille. 

ZÉPHYRE, fils d'Éole et de TAurore, vent d'occident. Du 
grec zèphuros, zéphyre, fait de zôé phoros, qui porte la vie, 
parce que ce vent rend la vie aux arbres, fait pousser les 
plantes et éclore les fleurs; ou, selon Benfey, du sansc. 
kshapâ, la nuit, d'où le grec zophos, ténèbres, obscurité; 
soir, occident, zoplieros, zophèos, zophios, sombre, téné- 
breux. De là le port, zephyro, zefeyro, Tital. zeffiro, zefiro, 
Tall. zéphyr, Tang. zéphyr, zephyrus, zéphyr. 

ZÉKÂ, fils de Juda et de Thamar; fils de Siméon. De 



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Î36 — /ID — 

rhéb. zèrah, action de briller, de zârali, luire, briller, pa- 
raître, naitre, prop. lumineuse, éclatante. 

ZÉTUS, fils de Jupiter etd'Antîope. Du grec zétéô, zéteuô, 
chercher, rechercher, d'où zêtésis, recherche, zêtêma, objet 
de recherche, zétêtés, zêtêtér, examinateur, zêtétikos, zété- 
tique, d'enquête, d'inquisiteur. En sansc. yâk', holL zoèken, 
lith. jesskau, ail. suchen, haut ail. anc. et moy. suahhan, 
suachan, suochan, anc. goth. sokjan^ anc. scand. saekia, 
ang.-sax. saecan, secan, socan, ang. to seek, suéd. soeka, 
dan. soege, chercher. Dans le grec zêtèô, la dentale t a rem- 
placé la gutturale k, phénomène non rare dans plusieurs 
langues. 

ZEUXIPPE, lils d'Apollon. Du grec zeuxis, action de 
joindre, hippos, cheval. 

ZEUXIS, peintre célèbre d'Héraclée. Du grec zeu;pU, 
action de joindre, d'attacher au joug, de zeugnumi, zeugô, 
joindre, attacher au joug, atteler, lier, d*oii zeugos, joug, 
zeuktoSi joint, et le lat. jungo, attacher au joug, joindre, 
Iier,jfu^itm, joug, junctio, jonction. Les Romains, ne pou- 
vant prononcer le z des Grecs, l'ont remplacé par j. En 
sansc. yu ou ju, joindre, unir, yug* ou jiig\ joindre, atta- 
cher, yuga ou juga, joug, yug ou jug, lié, yuktas ou juktas, 
joint. En héb. iâchad, il fut joint, uni, iachad, uniié, con- 
corde. En persan ju, jugh, joug. En chinois kong, joindre les 
mains, Jowy, lier, attacher. En malai igou\ joug. En lithuan. 
jungiu,. attacher au joug, jungas, joug, slave igo, bohém. 
gho, joug. En ail. jocli, anc. ail. joh, johche, joch, guech, 
guch pour joc/i, ang.-sax. geoc, jeoc, joc, juc, ang. yoke, anc. 
goth. juk, gajuk, holl. jok, juk, gallois iau, irl. iodh, itah 
giogo, joug. 

ZICHRI, lils d'isar. De l'héb. zichri, de zêchèr et zèchéfi 
souvenir, nom, mémoire. 

ZIDORE ou BiODOftE, surnom de Cérès. Du grec sôê, vie^ 
Ou bios, vie^ dôron, don, prop. qui donne la vie. 



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— ZOS — 257 

ZILPA ou SiLPA, servante de Lia, mère de Gad et d'Aser. 
De rhéb. zilâphâh et zalâphâh, ardeur, violence. 

ZIMA, fille de Gerson. De l'héb. zimah, pensée; mau- 
vaise pensée, malice; injustice, crime, à^ zâmam, penser, 
méditer, faire des projets. 

ZIMRI, roi d'Israël. De Théb. zimri, de zimrah, chant; 
musique; ce que Ton chante, célèbre, en général, prop. 
l'homme chanté, célébré. 

ZIZA. De rhéb. zizâ, zizâh, de ziz, éclat. 

ZOÉ. Du grec zôê, vie, de zaô, vivre, d'où zoos, vivant, 
zôon, animal. (Voy. Zénon.) 

ZOÎLE, sophiste d'Amphipolis , critique d'Homère, de 
Platon, etc., devenu le patron de tous les critiques igno- 
rants, jaloux, passionnés, de mauvaise foi. Du grec zoos, 
vivant, zôon, animal, zôoô, vivifier, de zaô, vivre, être 
en vie. 

ZOOGONUS, surnom de Jupiter, conservateur de la vie 
de tous les animaux. Du grec zôon, animal, gonos, de gèino- 
mai, naître. 

ZORA. De rhéb. zârah, naître, se lever; briller, luire, 
paraître, prop. naissante, innocente, éclatante. 

ZOROASTRE, philosophe, célèbre chef et fondateur de 
la secte des philosophes persans appelés mages qui ado- 
raient Dieu sous la figure du feu. Du grec zôros, pur, ou 
de zoos, vivant, zôéros, vivace, astron, astre, étoile,* nom 
qui lui fut donné, dit-on, parce que ses disciples le crurent 
enlevé tout vivant dans les astres, et déifié. \ 

ZOROBABEL, un de ceux qui ont ramené les Juifs de 
Babylone dans leur pays. De Théb. zor, étranger, de zour, 
se détourner, s'éloigner, étranger, sour, s'écarter, s'éloi- 
gner, se retirer ; éloigné, repoussé, exilé, Babel (confusion), 
Babylone, prop. étranger de Babylone. 

ZOSIME, historien latin. Du grec zôsis, action de ceindre, 
de zonnuô, ceindre. 

M 



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258 



ZYG - 



ZOSTÉRIE, surnom de Minerve. Du grec zôsteira, qui 
porte une ceihture, de zôster, ceinture, baudrier, venu de 
zonnuôj zônnumi, ceindre. 

ZYGIE, surnom que Pindare donne à Junon comme 
déesse du lien conjugal, présidant à l'union du mariage. 
Du grec zeugô, joindre.^ (Voy. Zeuxis.) Cui vincla jugalia 
curœ, dit Virgile. C'est pour cela que les Grecs l'appelaient 
Gamélia, de gaméin, se marier, d'où gamélias, nuptial, 
gaméteuma, mariage, et les Latins Pronuba, 



7 mes 




Î'AKIK. — J. CLAYK, IMPRIMEUR, 7, HUE S A 1 N T- BE N O I T. ~ 11408) 



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